Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 avril 2024 1 15 /04 /avril /2024 18:00

 

Les 300 Corses qui embarquèrent à Calvi en direction de la France, en ce 1er avril 1569, le firent sans aucun espoir de revenir en Corse. A leur tête, se trouvait Alfonso d’ORNANO, le fils de Sampiero Corso. Pourquoi ce départ voici exactement 455 ans ?

 

Sampiero voulait libérer la Corse de la tutelle génoise. Il lutta depuis 1564 jusqu’à sa mort dans une embuscade le 17 janvier 1567. Son fils Alfonso, né à Bastelica en 1548, continua la guerre jusqu’en 1569. Le Vicolais lui resta fidèle jusqu’au bout, comme il avait soutenu Sampiero qui avait séjourné plusieurs fois à Vico et à Guagno-les-Bains.

 

L’influence d’Alfonso se réduisit rapidement à la zone des Deux Sorru.

 

Quelques semaines après la mort de son père, il avait remporté une éclatante victoire au col de Saint Antoine. Mais, le 22 septembre 1567, les Génois, aidés de bateaux espagnols, s’emparèrent de Sagone, coupant la voie par où arrivaient munitions, argent et volontaires français. Le 20 octobre, un raid du Génois Raffè GIUSTINIANI aboutit à l’incendie des maisons de Vico pendant une absence d’Alfonso.

 

Grâce aux efforts de l’évêque de Sagone, Gieronimo LEONI, un accord fut finalement conclu en février 1569 : un pardon général était accordé aux populations des deux Sorru et Alfonso pouvait partir pour la France avec ses plus proches fidèles.

 

Il y a 455 ans, Alfonso quittait  définitivement les Deux Sorru

Alfonso, connu dans les dictionnaires et livres d’histoire comme Alphonse d’Ornano, fut maréchal de France et maire de Bordeaux. Il mourut à Paris en 1610 après avoir fidèlement servi les rois de France. Ses descendants jouèrent souvent un rôle important dans la vie politique ou militaire française.

 

Les noms des principaux lieutenants d’Alfonso qui embarquèrent le 1er avril 1569 sont connus. Ils étaient originaires de Nesa, Renno, Coggia, Arbori.

 

Rien n’interdit de penser que, parmi ces 300 exilés, il y eut aussi des Poggiolais, Socciais, Ortigais ou Guagnais…

------------

 

 

Pour avoir plus de détails, se référer à l'article "Vico et Sagone dans l'épopée de Sampiero Corso et de son fils Alfonso" par Jean-Laurent ARRIGHI, pages 53 à 70 du livre "Vico Sagone, regard sur une terre et des hommes" (éditions Alain Piazzola).  

Partager cet article
Repost0
17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 18:01

 

Pour mieux connaître l'activité pipière de Guagno-les-Bains, déjà évoquée, on peut se référer à un article de Xavier PAOLI.

 

Xavier, qui était la personne connaissant le mieux l’histoire de la communauté poggiolaise, avait rédigé sur les moulins d'autrefois un texte, accompagné d’un croquis de sa main, qu’il avait eu la gentillesse de confier au Blog des Poggiolais. Il fut publié le 23 juin 2013.

 

En voici la première partie.

 

---------------------------------------------

 

"Le 7 juillet 1828, le maire de Poggiolo Charles François PINELLI répond à une enquête économique de la préfecture :

« … il existe un moulin à farine sur le territoire de la commune sur le « Liamone » (sic) au lieu-dit « FANGO ». Il a été construit il y a environ cent ans. Il fonctionne avec un homme et appartient à Jules MARTINI. Les dépenses annuelles sont de 94 francs et les revenus de 141 francs… ».

Sur le cadastre de 1857, ce moulin est nommé : «Moulin du COTICCIO» et appartient à :

- MARTINI Pierre (de Paul) 2/6 – 12 francs

- FRANCESCHETTI François (maire) 1/6 – 6 francs

- MARTINI Jules César (meunier) 3/6 – 18 francs

Sa surface est de 37 m2.

 

Au début du XXème siècle, il sera transformé en scierie par Jean ARNAUD et son beau-frère PINO qui fournissaient Saint-Claude (dans le Jura) en ébauchons de pipes en bruyère.

 

En fait, il existait un autre moulin qui, en 1828, était déjà à l’état de ruine et devait l’être depuis longtemps.

Sur le cadastre, il est nommé «Moulin de LUCCIACCIA» 

 

En se reportant au croquis, on s’aperçoit que nos ancêtres avaient très habilement utilisé un coude du Fiume Grosso et, de plus (ce qui n’apparaît pas sur le plan), le terrain à cet endroit est plat et donc facilement aménageable."

(à suivre)

Autrefois, la rivière permettait d'avoir la farine et les pipes

---------------------------------------------

 

Sur la carte ci-dessous, le terrain représenté par le croquis de Xavier est circonscrit par un trait rouge. L’espace plat est représenté par la distance séparant la rivière (d’altitude 460 mètres) et la courbe de niveau des 470 mètres.

 

Autrefois, la rivière permettait d'avoir la farine et les pipes

 

 

Dans ce texte, Xavier PAOLI montrait l'importance économique de la rivière. La force de l'eau permettait de faire fonctionner aussi bien des moulins que des scieries.

 

Il est à noter que le moulin du Coticcio fut d'abord destiné à produire de la farine à partir de seigle, orge, froment, "bled de barbarie", preuve supplémentaire que l'activité agricole poggiolaise n'était pas dominée par l'élevage (voir "L'histoire abrégée du village avant 1914", autre texte de Xavier PAOLI disponible sur ce blog).

 

La scierie ARNAUD employait des personnes qui n'étaient pas toutes Corses et pouvant venir de loin, comme ce fut le cas pour Guillaume CUBE, venu de Perpignan.

 

En 1921, les Russes Blancs réfugiés de leur pays tombé aux mains des communistes fournirent une nouvelle main-d'œuvre pour les scieries. Même s'ils installèrent un véritable petit village, ils ne restèrent pas. Dans l’entretien accordé par Mimi COLONNA à «INSEME», en avril 1998, on peut lire:

 

«Comment se fait-il que la colonie de Russes Blancs n’ait pas fait souche ici ?
- Non, il ne reste personne sauf Véronique, la fille de Léonard qui était contre-maître chez ARNAUD et qui ensuite a travaillé à Sagone».

 

Jean-Toussaint ARNAUD se souvient qu'un autre bâtiment, au Genice, avait sa place dans l'activité pipière. Il s'agissait de l'endroit où les racines de bruyère étaient bouillies. En effet, il fallait les mouiller pour qu'elles ne se fendent pas et les bouillir pour éliminer la sève.

 

Guagno-les-Bains fut une localité industrielle et pas seulement thermale et touristique.

 

 
Partager cet article
Repost0
12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 18:00

 

Le tabac produit en Corse (voir l'article "Le tabac, richesse poggiolaise") a longtemps été consommé beaucoup plus dans les pipes que sous forme de cigarettes, et ces pipes furent surtout de fabrication locale.

 

Coll. Ange Tomasi.

Coll. Ange Tomasi.

 

La pipe était toujours présente dans les veillées où l'on écoutait un conteur parler de sorcières et de revenants.

 

"Comme le disait Austin de Croze, témoin de ces mémorables veghje (veillées) au début du XXème siècle: "En Corse, la fumée est l'horloge des veillées campagnardes". La fumée du fucone ajoutée à  celle des pipes des hommes s'épaississait tant qu'on avait beau s'accroupir, se tasser, venait le moment où elle finissait par atteindre toutes les têtes. Alors on se levait en silence, chacun se serrait la main et, reprenant son fusil à l'aveuglette, quittait les lieux que le maître aérait un instant pour y rentrer dormir avec les siens" ("Corse, Almanach de la mémoire et des coutumes" par Claire Tiévant et Lucie Desideri, Albin Michel, 1997).

 

Les belles pipes de Soccia et de Guagno-les-Bains

 

Les pipes corses furent d'abord en terre, puis en buis et enfin en bruyère. Les qualités de cet arbuste pour la consommation de tabac furent découvertes vers le milieu du XIXème siècle, ce qui fit la richesse de Saint-Claude dans le Jura. Les fabricants de pipes jurassiens utilisèrent beaucoup la scopa corse.

 

Il se raconte qu'un Corse détenu dans le Jura avait été employé en prison à travailler sur les souches de bruyère et que, à sa libération, il incita des artisans de son village à fabriquer des pipes. Ainsi s'expliquerait que cette activité fut très importante à Valle d'Orezza.

 

En 1918,  les usines d'ébauchons faisaient vivre 860 personnes en Corse.

La scopa (souche) provenant de l'erica arborea (bruyère arborescente) était extraite de la terre entre octobre et mai. Elle était débitée en ébauchons dans des scieries. Au début du XXème siècle, il y en avait une à Vico et une à Guagno-les-Bains où elle était exploitée par la famille ARNAUD.

 

Les ébauchons sont "de petits cubes de racine de bruyère grossièrement ébauchés, prêts à être travaillés par le fabricant de pipes", d'après le dictionnaire Larousse.

Les belles pipes de Soccia et de Guagno-les-Bains
Les belles pipes de Soccia et de Guagno-les-Bains

 

Il faut les mouiller pour qu'elles ne se fendent pas et les bouillir pour éliminer la sève.

 

Une bruyère met trente ans pour former une souche de trois kilos. Les pipiers achetaient les ébauchons prêts à l'emploi, souvent en Italie.

A Soccia, les flancs de montagne dominant l'ancien hameau de l'Aghja produisaient des racines de bonne qualité. 

 

Vers 1955, Gino CAPRINO arrachait de quoi produire près d'un quintal de souches par jour.

 

Un artisan socciais eut une célébrité peu enviable.

Jean SANTONI était né à Soccia en 1866. Il eut un frère, Joseph Antoine, né en 1877, qui devint prêtre en 1904 et termina sa carrière comme curé d'Orto de 1922 à 1952. Jean était armurier à Cargese quand il creva un oeil à un camarade de beuverie. Après cinq ans de prison (1893-1898), il s'établit dans son village de naissance comme forgeron puis comme scieur d'ébauchons et fabricant de pipes, dont il avait peut-être appris la technique en détention.

 

S'étant querellé le 28 juillet 1907 avec le maréchal des logis Jean MICHEL, il le blessa d'un coup de fusil et tua le gendarme Marius LATOUR le 2 janvier 1909. Le 6 janvier, Jean SANTONI fut tué par d'autres gendarmes lors d'une embuscade qu'il avait organisée à Guagno-les-Bains.

 

Plus de renseignements dans l'article "Du sang à Guagno-les-Bains"

 

On trouva dans son atelier un millier d'ébauchons et de pipes plus ou moins finies.

 

Petit à petit, la fabrication locale de pipes disparut.

 

Certains de nos lecteurs auraient-ils chez eux des exemplaires de cet art disparu?

 

Photo Pierre-Jean Luccioni.

Photo Pierre-Jean Luccioni.

 

 

Cet article a été rédigé grâce aux documents suivants:

- notes de Jean-Baptiste PAOLI et du Père DOAZAN

"La Corse" 20/12/1989

- "Tempi fà, Arts et traditions populaires de Corse" par Pierre-Jean LUCCIONI, Albiana, 2007

- "Corse, Almanach de la mémoire et des coutumes" par Claire Tiévant et Lucie Desideri, Albin Michel, 1997.

 

Article déjà publié le 7 juin 2017.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 18:00

 

 

Le Salon de l'Agriculture qui vient de fermer ses portes est un grand événement économique. Il a également une grande importance sentimentale et psychologique: il faut se souvenir que nous tous, descendants de familles de Poggiolo et des villages voisins, nous sommes des descendants de paysans. 

 

Les Poggiolais d'autrefois n'étaient pas en majorité éleveurs comme en d'autres endroits de Corse. Ils étaient surtout cultivateurs comme l'a bien décrit Xavier PAOLI dans L'histoire abrégée du village avant 1914:

 

"Ils sont une centaine et vivent essentiellement des produits de leurs terres (la propriété foncière étant également répartie, ils sont tous propriétaires). Ils cultivent du seigle, de l'orge, un peu de froment, du "bled de barbarie" et transforment ces céréales en farine dans deux moulins situés en contrebas, sur les rives du Fiume Grossu. Ils soignent leurs arbres, châtaigniers, noyers, mûriers.

Pour effectuer les travaux de labour, chaque famille possède une ou deux paires de bœufs (il y en a 22 dans le village) mais, contrairement aux autres communautés de la piève, ils pratiquent peu l’élevage de brebis ou de chèvres en grands troupeaux (un seul berger).
Ils font commerce du lin, du vin et surtout du tabac qu'ils échangent pour de l'huile avec les gens de Balagne.

En somme, ils pratiquent une petite polyculture de subsistance qui les met à l'abri de la disette."
 
 

Le tabac, ou ERBA CORSA, était une véritable richesse qui assura de bons compléments de revenus au XIXe et au début du XXe siècle.

 

Le tabac, richesse oubliée de Poggiolo

La culture du tabac a été introduite en Corse depuis l'Italie du Nord dès la fin du XVIème siècle. La production et la vente en étaient libres sous les Génois.

Même après avoir instauré en 1810 le monopole de l'Etat sur les tabacs, Napoléon Ier, pour ne pas ruiner les paysans insulaires, accorda aux Corses le privilège de planter et de vendre librement l'herbe à Nicot.

Dans les villages, on cultivait la nicotiana rustica, appelée l'erba corsa, pour la consommation locale.

La plante était souvent semée en avril dans les enclos à bétail momentanément abandonnés. Elle profitait du fumier qui avait engraissé la terre et la récolte avait lieu en août. Puis, les feuilles étaient séchées à l'air libre.

Le détail de toutes ces opérations se trouve dans l'article "La culture du tabac en Corse" de Cyprien GABRIEL (Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 1922).

Plant de tabac sauvage à Lopigna (photo Pipe club de Corse http://pipeclubdecorse.e-monsite.com)

Plant de tabac sauvage à Lopigna (photo Pipe club de Corse http://pipeclubdecorse.e-monsite.com)

Au milieu du XIXème siècle, des variétés plus élaborées furent implantées près de Corte, d'Ajaccio (à Campo dell'Oro) et de Cargese. En 1925, la production corse atteignit 400 tonnes, dont 20 à Cargese.

Liste des planteurs corses aidés par le conseil général en 1930 (photo Pierre-Jean Luccioni)

Liste des planteurs corses aidés par le conseil général en 1930 (photo Pierre-Jean Luccioni)

Les feuilles ramassées étaient vendues aux industriels comme Henri ALBAN. Déjà propriétaire d'une usine de tabac à Bône, ALBAN fonda en 1913, au 89 du cours Napoléon, la manufacture d'Ajaccio célèbre par sa façade de style néo-mauresque décorée de mosaïques, classée depuis 1992 comme monument historique.

Concurrencé par l'usine Job-Bastos de Toga près de Bastia, l'établissement ferma en 1940. 

photo msoldi1 (https://www.flickr.com)

photo msoldi1 (https://www.flickr.com)

Le tabac, richesse oubliée de Poggiolo

Pendant la seconde guerre mondiale, la production recula pour faire place aux cultures vivrières. Malgré un rebond après 1945, le tabac corse cessa peu à peu d'être cultivé et disparut entre 1950 et 1970.

 Certains Poggiolais se souviennent encore d'avoir goûté cette "herbe" au goût particulièrement âpre et fort.

Les anciens fumaient l'erba corsa comme tabac à pipe. Ils la chiquaient parfois.

Le tabac était conservé dans dans des zani ou zanetti, petites bourses en peau de chat.

Pour l'allumer, on se servait de l'amadou, matière inflammable extraite de l'amadouvier (u pane d'esca), champignon parasite des arbres.

Photo extraite de http://pipeclubdecorse.e-monsite.com/

Photo extraite de http://pipeclubdecorse.e-monsite.com/

Poggiolo et Soccia (où cette culture est avérée dès avant 1850) produisaient suffisamment de tabac pour la consommation des villageois et dégageaient même un excédent qui était écoulé surtout dans le Niolu en échange notamment de fromages. Les Poggiolais manquaient de produits laitiers car ils étaient plus cultivateurs qu'éleveurs. Mais leur "erba", dont la qualité était assez réputée, permettait au village de retirer un bénéfice appréciable.

Cette richesse a été complètement abandonnée et son existence disparaît rapidement des mémoires.

Maintenant, pour s'enfumer les poumons, il n'est plus possible d'utiliser du tabac autochtone.

Le tabac, richesse oubliée de Poggiolo

Documents utilisés:

- Jean COPPOLANI: "Cargèse. Essai sur la géographie humaine d'un village corse" (1949)

- Cyprien GABRIEL: "La culture du tabac en Corse" (Revue de botanique appliquée et d'agriculture coloniale, 1922)

- Pierre-Jean LUCCIONI: "Tempi fà, arts et traditions populaires de Corse" (ed. Albiana, 2007)

- Jean-Baptiste PAOLI: "Histoire d'un petit village de montagne au cœur de la Corse du Sud"

- site du Pipe Club de Corse: http://pipeclubdecorse.e-monsite.com/

 

Partager cet article
Repost0
17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 10:53
La page Facebook du couvent de Vico fait un rappel historique utile:
"aujourd'hui, 17 février, est jour du 198e Anniversaire de l’approbation papale de la congrégation des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée !
Le 17 février 1826, les « Constitutions et Règles » des Oblats, présentées par St Eugène de MAZENOD, ont été reconnues par le pape Léon XII."
Les oblats depuis 198 ans
Voici ce qu'écrivit le fondateur de l'ordre le lendemain aux Oblats de France:
Tout le monde est étourdi du coup. Ceux mêmes qui ont été appelés à contribuer par leurs suffrages a l’exécution de la volonté très prononcée du Pape, sont étonnés de ce concours unanime de sentiments, mais surtout de l’imperturbable résolution du Saint-Père, que rien n’a pu ébranler de la première pensée que le Saint-Esprit lui inspira dès le premier jour que je me prosternai à ses pieds et lui présentai le plan de cette œuvre, que nous pouvons maintenant appe­ler divine. …
La conclusion que nous devons en tirer, mes chers amis et bons frères, c’est que nous devons travailler, avec une nouvelle ardeur et un dévouement plus absolu encore, à procurer à Dieu toute la gloire qui dépendra de nous, et aux pauvres âmes de notre prochain leur salut par toutes les voies que nous pourrons; c’est de nous attacher de cœur et d’âme à nos Règles, et de pratiquer avec [plus d’] exactitude ce qu’elles nous prescrivent…
… Au nom de Dieu, soyons saints.

Dix ans plus tard, les Oblats purent s'installer au couvent de Vico.

 

Regardez la vidéo de la conférence de Michel FRANCESCHETTI sur la vie et l'œuvre de Mgr de MAZENOD. Vico et Poggiolo y sont cités à la 39ème minute.

 

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2024 7 14 /01 /janvier /2024 18:00

 

Voici la fin de la liste des années se terminant par 9 et concernant des événements concernant Poggiolo et Guagno-les-Bains.

Avec la liste des années se terminant par le chiffre 4 et la première partie des années en 9, déjà publiées, on arrive à un total de cinquante-six anniversaires.

Désormais, grâce à cette série, vous saurez à quels faits de leur histoire les Poggiolais pourraient penser pendant cette année 2024 !

 

Chaque date est suivie d'un bref résumé et d'un lien vers un ou plusieurs articles du blog donnant plus de renseignements.

 

 

13 juillet 1789

Mariage de Maria Francesca FRANCESCHETTI, de Poggiolo, et de Giuseppe DEFRANCHI, de Soccia. Pour trouver un époux à sa fille qui était borgne, Anton Francesco FRANCESCHETTI la dote largement, ce qui explique que de nombreux terrains de la commune de Poggiolo appartiennent toujours à des Socciais. Combien a coûté l'oeil de Maria Francesca?

 

 

1809

Le département de Corse et la commune de Guagno, bien qu'étant en querelle pour la propriété de la source thermale, participent à la reconstruction de la chapelle de Guagno-les-Bains. La chapelle de Guagno-les-Bains

 

 

17 août 1829

Jean-Baptiste THIRIAUX soutient à la Faculté de Médecin de Strasbourg une dissertation intitulée "Essai sur la topographie physique et médicale de Saint-Antoine de Guagno", ouvrage essentiel pour connaître les caractéristiques médicales de la source thermale et de la géographie des bords du Fiume Grosso. La vigne corse à table. Un village dans le vent

 

15 février 1939

Naissance à Cargese de Jean PAPADACCI qui s'établit à Poggiolo en 1867, premier habitant du village à être d'origine grecque. Les Grecs de Poggiolo

 

 

20 MAI 1839

décès au couvent de Vico du Père Charles ALBINI, "l'apôtre de la Corse » Le 20 mai aura lieu le 24 Je vais vous dire pourquoi...

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (fin)

 

1849

La chapelle Saint Roch reçoit sa cloche, consacrée à Saint Roch et à saint Jean-Baptiste. La cloche de Saint Roch s'est tue

 

 

1899

Construction de la maison de Jean-Martin DESANTI, sous-officier de carrière et deuxième Poggiolais à avoir été chevalier de la Légion d'Honneur. Habitation typique des maisons de notables de l’époque. La cloche de Saint Roch s'est tue

 

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (fin)

 

2 décembre 1899

Naissance de Nicolas COLONNA. Il fut le plus jeune des Poggiolais ayant participé à la guerre de 1914-1918. Appel pour la mémoire des poilus poggiolais

 

 

1909

Le 2 janvier, un gendarme est tué à Soccia par Jean SANTONI, dit GIAVANNELLI, qui est lui-même abattu le 6 à Guagno-les-Bains. Du sang à Sorru in Sù. N°2: Du sang à Guagno-les-Bains

 

- En application de la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, "Le Journal Officiel" du 5 mai publie l'attribution des biens de la paroisse à la mairie qui devient ainsi propriétaire de "Chioso Chiesale" (ou "u ouijale"), terrain qui avait échappé à la vente des biens paroissiaux de 1803. La Laïcité en action dans les Deux Sorru : le trésor municipal (4/6) La Laïcité en action dans les Deux Sorru : Comment le curé pourra-t-il manger ? (6/6)

 

 

1929

- Pendant plusieurs jours, un grand incendie détruit toute la végétation des pentes du Ciarvellu. Le feu en face de Poggiolo

 

 

- Les élections municipales du 5 mai sont annulées par le conseil de préfecture de Nice. Organisées de nouveau le 30 mars 1930, elles donnent lieu à de tels incidents que le dépouillement a lieu... à Nice! Elles sont encore annulées le 13 février 1931. Péripéties municipales: et le dépouillement eut lieu... à Nice !

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (fin)

 

1939

- Installation à l'église Saint Siméon du tableau de la déposition du Christ, œuvre de l'artiste Damaso MAESTRACCI. Tableau remarquable par la couleur noire de la peau du Christ et par les soldats de haute taille qui l'entourent et forment un "sepolcro". Solution à la devinette du mois: pour les Poggiolais, le Christ était noir Le sepolcro de Poggiolo a été oublié

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (fin)

 

Le 24 septembre, à la suite de la déclaration de guerre, le conseil municipal décide de créer un magasin municipal pour garantir l'approvisionnement du village contre la hausse des prix. L'initiative dura jusqu'au 27 juillet 1940. La mairie pense à l'alimentation des habitants

 

1959

Le 19 mars, le socialiste Martin PAOLI, déjà conseiller général du canton de Soccia depuis 1945, est élu maire de Poggiolo. Il le reste jusqu'à son décès en mai 1968. Solution de la devinette: La mairie de Poggiolo va-t-elle rendre hommage à Martin?

 

1999

Arrêt de l'exploitation de l'établissement thermal de Guagno-les-Bains pour cause de légionellose.

 

 

16 août 1999

Dans le cadre des animations de la saint Roch pour restaurer les églises poggiolaises, exposition de vieilles photos dans les rues du village. Quand les Poggiolais regardaient leurs ancêtres

 

 

octobre 2009

Le peintre Mario SEPULCRE achève la fresque "Le banquet des amis" pour un tombeau du cimetière communal. La bonne année de Mario

 

 

Et n'oublions pas, il y a quinze ans:

 

1er mars 2009:

démarrage du Blog des Poggiolais.

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2024 5 12 /01 /janvier /2024 18:00

 

La liste des années se terminant par le chiffre 4 et pendant lesquelles ont eu lieu des événements concernant Poggiolo et Guagno-les-Bains a déjà été dressée. On peut ajouter 5 ans et obtenir la liste des années se terminant par 9.

 

On arrive à un total de vingt-huit anniversaires d'événements plaisants ou douloureux pour la communauté poggiolaise, comme :

  • les 255 ans de la bataille de Ponte Novu,
  • les 215 ans de la construction des premiers bassins de la station thermale,
  • les 185 ans du décès du Père ALBINI,
  • les 175 ans de la cloche de la chapelle Saint Roch,
  • les 115 ans de la construction d'une des maisons de notables,
  • les 85 ans de "la déposition du Christ", le grand et superbe tableau de Damaso MAESTRACCI, installé dans l'église Saint Siméon,
  • ... et les 15 ans du Blog des Poggiolais !

 

Certains faits se sont déroulés à Poggiolo ou Guagno-les-Bains, d'autres concernent l'ensemble des Deux Sorru ou de la Corse et ont eu des conséquences sur la commune. Ils ne sont pas à oublier.

 

Chaque date est suivie d'un bref résumé et d'un lien vers un ou plusieurs articles du blog donnant plus de renseignements.

Désormais, en ajoutant cette liste à celle des années se terminant par 4, vous saurez quels anniversaires seront à fêter cette année !

 

1459:

Pour mettre fin à l'agitation des seigneurs de Cinarca, le Génois Antonio SPINOLA invite les LECA et DELLA ROCCA à un festin de réconciliation à Vico. En réalité, c'est un guet-apens et 23 membres de ces familles sont exécutés.

Les Génois dévastent les pièves de Niolo, Sia, Sevedentro et Sorru in sù. Les maisons de Poggiolo ont très certainement été détruites pendant cette répression.

 Le feuilleton de l'été - Poggiolo, les années zéro: 1459 (1/3)

Le feuilleton de l'été - Les guerres des seigneurs - 3/3: la fin de la Cinarca

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (première partie)

 

1489

Après la chute du château de la Foce d'Orto, près de Piana, le 29 mars, Rinuccio de LECA, réfugié au château de Zurlina, près de Murzo, se rend aux Génois le 29 avril. Le commissaire Ambroggio de NEGRI décide la disabitazione, c'est-à-dire la destruction des villages des deux Sorru et du Cruzzini, avec la déportation de leurs habitants, coupables d'avoir soutenu la révolte de Gioan Paolo de Leca.

Les Poggiolais exilés mettront plusieurs années à être autorisés à revenir.

Le feuilleton de l'été - Poggiolo, les années zéro: 1489 (2/3)

Le feuilleton de l'été - Z comme Zurlina

 

 

1569

A cause de la malaria et des raids barbaresques, la cathédrale de Sagone est abandonnée au profit de Vico. Nous garderons notre évêque (suite)

1er avril 1569

Après l'assassinat de son père Sampiero CORSO en 1567, Alphonse d'ORNANO continue la lutte contre les Génois mais ses soutiens se réduisent rapidement à la seule région vicolaise. Un accord avec Gênes lui permet de s'embarquer le 1er avril 1569 pour la France avec 300 hommes, venant majoritairement de Vico et des villages voisins (y aurait-il eu des Poggiolais?). Il deviendra ensuite Maréchal de France et maire de Bordeaux. Précisions sur St Césaire de Letia

 

 

1589

La carte de Gerhard MERCATOR est la première à comporter le nom de Guagno.La première fois pour nos voisins

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (première partie)

 

1589

L'église Saint Siméon, construite en 1545, est mentionnée pour la première fois comme église piévane de Sorru in Sù par Mgr Nicolo MASCARDI lors de sa visite apostolique. Permanence et mutations de Sorru in sù (1/2: Les origines et l’organisation religieuse de la pieve) 

 

 

1709

De 1709 à 1711, construction de trois bassins en granit pour les personnes voulant profiter des bienfaits de la source thermale. Ce sont les ancêtres de l'établissement de Guagno-les-Bains. Le financement est assuré avec les dons recueillis par le Père Jean. Notre Saint Antoine à nous

 

 

1729

Sainte Restitute est déclarée seconde patronne du diocèse de Sagone, le premier étant saint Appien. Jusqu'à la seconde guerre mondiale, le culte de sainte Restitute a un certain succès à Poggiolo, comme en témoignent statue et ex-voto dans l'église Saint Siméon. Solution à la devinette du mois: Poggiolo et Calenzana

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (première partie)

 

1769

Le curé de Guagno, Dumenicu LECA, dit Circinellu, participe à la bataille de Ponte Novo, aux côtés de Pasquale PAOLI, avec plusieurs dizaines de Guagnais. Après la défaite, il continue la guérilla contre les soldats français qui incendient l'église de Guagno. Une statue pour Circinellu (1/3): qui est Circinellu?

Sur le tableau de PAOLI à Ponte Novo peint par l'Américain Henri BENBRIDGE, un visage serait celui de Circinellu. Il serait ainsi le premier habitant de Sorru in Sù dont on aurait le portrait. Une statue pour Circinellu (2bis/3): son véritable visage?

Chronologie poggiolaise: les années se terminant par 9 (première partie)

 

(à suivre)

 

Partager cet article
Repost0
10 janvier 2024 3 10 /01 /janvier /2024 18:00

 

L'histoire de Poggiolo et de Guagno-les-Bains est bien plus riche que ce que l'on croit souvent. Ce blog l'a prouvé par de nombreux articles. Près de 300 dates ont été recensées dans notre chronologie.

 

A l'occasion de cette année 2024, on peut faire la liste des années se terminant par le chiffre 4 et pendant lesquelles ont eu lieu des événements concernant notre village.

 

On arrive à un total de 28 dates!

 

Vingt-huit anniversaires d'événements plaisants ou douloureux pour la communauté poggiolaise, comme par exemple:

  • les 430 ans de la première mention des qualités de l'eau des bains de Guagno,
  • les 390 ans de l'assassinat d'AMATO et de sa femme dans l'église de Saint Siméon
  • les 150 ans de la construction de l'actuelle église de Saint Siméon
  • les 110 ans du début de la première guerre mondiale pendant laquelle trente Poggiolais tombèrent au combat
  • les 100 ans de l'acquisition par le département du terrain des thermes de Guagno-les-Bains
  • les 80 ans de la libération de la France à laquelle participèrent plusieurs Poggiolais
  • les 60 ans du bétonnage des rues de Poggiolo

 

Certains faits se sont déroulés à Poggiolo ou Guagno-les-Bains, d'autres concernent l'ensemble des Deux Sorru ou de la Corse et ont eu des conséquences sur la commune. Ils ne sont pas à oublier.

 

Dans cette liste, chaque date est suivie d'un bref résumé et d'un lien vers un ou plusieurs articles du blog donnant plus de renseignements.

Désormais, vous saurez quels anniversaires seront à fêter cette année !

 

1284:

A la suite de la bataille navale de La Meloria, Pise est définitivement éliminée de Corse par Gênes, malgré la résistance de Giudice de Cinarca. L’organisation en pièves, qui subsista jusqu’à la Révolution française, date de l’époque pisane. L’église Sant’Anorilla (nommée également Sant Anarilla ou Santa Anaria (déformation de Santa Maria), qui se trouvait aux Trois Chemins, date de cette période. Le feuilleton de l'été - Les guerres des seigneurs - 2/3: Gênes s'impose Les origines et l'organisation religieuse de la pieve

Bataille de La Meloria.

Bataille de La Meloria.

1404:

Vincentello d'Istria, nommé lieutenant du roi d’Aragon, débarque à Sagone et devient comte de Corse (en 1407), puis vice-roi de Corse au nom du roi d'Aragon (en 1419). Son principal adversaire est Rinuccio de Leca qui fait ériger, de 1413 à 1414, sur le dernier contrefort de la crête d'Andatone (Ota), le château ou castellu di Rocche di Sia commandant la basse vallée du Porto. 

 

1434:

le 21 avril, Vincentello est fait prisonnier en mer près de Bastia et exécuté le 27 avril, sur les marches de l'escalier du palais ducal de Gênes. Fin des prétentions aragonaises sur la Corse.

 

1454

 Raffé (Raffaello) de Leca se soulève. Il est assiégé dans le château de Cinarca, au-dessus de Tiuccia, entre le 18 août et le 30 novembre, par les Génois. Il obtient une reddition honorable. Mais il se révolte de nouveau en 1456 et il est capturé dans son château. L'emblématique château de Cinarca est détruit en 1494-1495. Le feuilleton de l'été - Les guerres des seigneurs - 2/3: Gênes s'impose

 

Restes du château de Cinarca

Restes du château de Cinarca

 

1564-1569

La "guerre de Sampiero". Le chef militaire voulait libérer la Corse de la tutelle génoise. Il échoue et meurt dans une embuscade en 1567. Son fils Alexandre d’Ornano continue la guerre jusqu’en 1569. Le Vicolais lui resta fidèle jusqu’au bout.

 

1594

Edition de "L'Histoire de la Corse" d'Anton Pietro FILIPPINI, premier livre où est attestée la vertu des eaux chaudes des bains de Guagno. Notre Saint Antoine à nous

 

1634

Dans la nuit du 10 au 11 septembre, assassinat d’Amato de Soccia, fils du curé Paolo, et de son épouse à l’intérieur de l’église St Siméon. Le sacrilège provoque une crise entre l’évêque de Sagone et le gouverneur génois d’Ajaccio. L’église est désacralisée plusieurs années, ce qui entraîne la construction de la chapelle St Roch. Décapitation dans l'église de Poggiolo... en 1634

 

Chronologie poggiolaise: les années finissant en 4 (comme 2024)

1794

Le prêtre Gian Antonio PINELLI est présent à la consulte du 19 juin 1794 en tant que représentant de la Comunità de POGGIOLO et signe l’Atto Costituzionale désignant le roi d’Angleterre comme roi de Corse, L'homme le plus cultivé de Corse (1/3)

 

1834 

Construction présumée de la maison de la famille CHABROLLE, ancienne maison BARTOLI et plus anciennement maison DESANTI. Les maisons poggiolaises - 1: Case suprane

 

Chronologie poggiolaise: les années finissant en 4 (comme 2024)

1874

4 octobre: fin de la construction du gros œuvre de l’église Saint Siméon décidée par le conseil municipal en 1863. Le curé Pierre-Jean OTTAVY, desservant de la paroisse, bénit l'église reconstruite. Mais il reste encore beaucoup à faire. "L'église d'en haut": Saint Siméon

 

1884

La dernière épidémie de choléra en France. Elle débute le 13 juin à Toulon et atteint rapidement la Corse. Par arrêté municipal, le maire de Poggiolo, Jules Martin DESANTI, interdit l’accès du village et des thermes de Guagno-les-Bains aux habitants de St André d’Orcino, commune touchée par l'épidémie. Poggiolo dit "stop" à l'épidémie

 

1894

Le Vicolais Jean-François GALLINI devient avocat-défenseur de Sousse, en Tunisie, où il s’est installé en 1888. Ses hautes fonctions lui permettent de faire attribuer des postes aux nombreux Corses des Deux Sorru qui viennent s’installer dans cette région du protectorat. Les Poggiolais ont de l'initiative (n°3: l'empire sahélien des Sorrinesi)

1914

- Elections législatives les 26 avril et 10 mai 1914. En votant à 32,4% pour le candidat socialiste PIETRINI (qui obtint 13,5% dans l'ensemble de la circonscription), Poggiolo confirme son profond ancrage à gauche. Il y a cent ans: l'originalité poggiolaise

- 5 septembre: Noël Ange François MARTINI est le premier Poggiolais tué de la première guerre mondiale, soit 14 jours avant Jean Toussaint MARTINI, mort le 19 septembre mais dont le décès fut le premier connu au village. L'annonce du premier mort

 

1924

création du Syndicat d'Initiative de Poggiolo. Les Poggiolais ont de l'initiative (n°3: l'empire sahélien des Sorrinesi)

- le poète MAISTRALE publie, imprimé par «A Muvra», «Una prucissione in Soccia», description humoristique, en 37 strophes, d'une cérémonie religieuse qui finit en bagarre généraleUne procession tragi-comique à Soccia racontée par Maistrale : une belle organisation (1/3)

Chronologie poggiolaise: les années finissant en 4 (comme 2024)

 

- Le 26 décembre 1924, le Ministère de la Guerre renonce à sa propriété sur le terrain de l’établissement thermal de Guagno-les-Bains au profit du département. Les terrains départementaux à Guagno-les-Bains

 

1934

Jean-Baptiste TORRE guillotiné à Bastia le 13 avril 1934. Le 17 août 1931, il avait été l’auteur du coup de feu qui tua le garagiste ajaccien présent dans l'établissement thermal de Guagno-les-Bains. 11 février 1932: Torre rattrapé à Muna

 

1944

- août: débarquement allié en Provence. Archange COLONNA y participe. Un chevalier à Poggiolo

- août: pendant la libération de Paris, Oscar ROSEMBLY aurait profité de la fuite de l'écrivain CÉLINE pour s'emparer de plusieurs de ses manuscrits. Manuscrits de Louis-Ferdinand Céline: Poggiolo au centre du tsunami

- 24 août: originaire de Vero, Pascal VECCHI participe à la libération de Paris au sein de la 2e DB. Il y rencontrera sa future épouse, la Poggiolaise Julie PAOLI. Pascal VECCHI, héros de la seconde guerre mondiale

 

Pascal Vecchi.

Pascal Vecchi.

- 2 octobre: François Marie DESANTI tué au combat à ROMCHAMP FOUR A COKE (Haute-Saône) 

- 19 novembre: Marc Jean OTTAVY tué au combat à PONT DE ROIDE dans le Doubs. De l'Algérie aux rives du Doubs

 

1964 ou 1965

La Stretta et les rues de Poggiolo sont cimentées. Stretta: la descente dangereuse

 

La stretta avant et après.

La stretta avant et après.

1984

Le 2 mai, classement comme monuments historiques de deux baignoires en marbre placées dans les jardins de la Préfecture d'Ajaccio et qui proviennent des thermes de Guagno-les Bains. Et pourquoi pas celle qui se trouve toujours devant l'établissement thermal? Base de données Palissy:

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM2A000198. La baignoire de l'impératrice

 

2004

L’eau de la Goccia coule froide. Heurs et malheurs de la Goccia. 3/3: une source au régime sec

 

2014

- 28 octobre: décès de Mimi CANALE qui fut soldat, facteur et commerçant à Guagno-les-Bains  Adieu Mimi

- 26 décembre: la croix du Fragnu installée en 1983 à l'entrée de Poggiolo, pour remplacer une plus ancienne, est abattue par le vent. Une nouvelle a ensuite été érigée. La croix n'a pas tenu jusqu'en 2015

Partager cet article
Repost0
12 décembre 2023 2 12 /12 /décembre /2023 18:00

 

Autrefois, il n'était pas exceptionnel de voir un ou plusieurs forgerons ou maréchaux-ferrants dans les villages. Pour Poggiolo, a déjà été évoquée la figure de Félix DESANTI.

 

Pour Soccia, des renseignements nombreux et précis ont été fournis dans A Mimoriabulletin de l'association du même nom, qui avait son siège aux Archives départementales d'Ajaccio et qui se définissait comme un "atelier de recherches en histoire locale en Corse". Le regretté Jean-Baptiste PAOLI y a souvent écrit.

 

Dans le numéro 44 paru en 2002, Dominique OTTAVI avait présenté la liste des "maîtres du feu" de Soccia, d'après les actes d'état-civil et d'après ses souvenirs. Il mentionnait quelques vestiges existant encore dans le village mais peut-être ont-ils maintenant totalement disparu. Nous accepterions volontiers des photos de ces personnes et de ces lieux.

 

Cette étude est suivie d'une note de L. AMBROGI sur "l'activité des Maestri ferrari" qui donne des renseignements utiles sur le travail de ces personnes essentielles dans la vie d'autrefois.

 

Les maîtres du feu de Soccia

 

I MAESTRI FERRARI DI A SOCCIA

Par Dominique OTTAVI

 

Au fond d’un atelier, rien n’est plus noble à voir,

Qu’un front tout en sueur, un visage tout noir,

Un sein large et bronzé que la poussière souille,

Et deux robustes bras tout recouverts de rouille.

 

Description poétique d’un forgeron que nous récitions en classe à Soccia.

Quels ancêtres pouvaient bien répondre à ce portrait ?

En 1773, les registres paroissiaux font état de la naissance d’une fille de MAESTRO LORENZO.

Il s’agit là, certainement, du plus vieux « maestro ferraro » recensé à Soccia.

 

La forge des SANTONI :

Elle est située près de l’église. A ce jour, les murs tiennent toujours mais la toiture est effondrée. Le matériel a été dispersé après la cessation d’activité.

Quels étaient les maîtres des lieux ?

 

LORENZO SANTONI : né vers 1758, fils de SALVATORE DE GIACOMO ALFONSO. Il épouse en 1786 ANGELA SANTA MAINETTI. En 1818, âgé de 60 ans, il exerce toujours sa profession. Il a deux garçons : PADEVANTONIO, né en 1794 et décédé en 1820, et l’aîné SALVATORE, né le 5 août 1787. C’est ce dernier qui exerce à son tour la profession de maestro ferraro comme cela résulte de l’acte de décès de son frère en 1820 (déclarant : SALVATORE SANTONI, fratello ; maestro ferraro).

 

SALVATORE SANTONI : il épouse en secondes noces MARIA LECA.

Ils eurent 9 enfants (6 garçons et 3 filles).

Il est décédé en 1875. En 1851, il est recensé comme forgeron. Son fils Laurent est décédé en 1862 et son aîné Padevantonio est recensé comme propriétaire. Il héritera de la forge mais ne fera pas retentir le marteau sur l’enclume. La forge Santoni sera silencieuse après 1875.

 

OTTAVIO OTTAVJ, dettu OTTAVIONE, probablement en raison de sa forte stature.

Le 25 juillet 1810, à la naissance de son fils Francesco Marie, il est déclaré MAESTRO DI FOCO, mais à son décès, le 2 avril 1821, il est MAESTRO MURATORE. Ces deux activités n’étaient pas contradictoires, comme nous le verrons plus loin.

 

VALERIO OTTAVJ.

En 1819, à la naissance de GIODOMENICO, son père VENERIO est MAESTRO STAZZONARO et en 1821, à la naissance de MARIA, son père est appelé VALERIO et il est MAESTRO FERRARO.

Au recensement de 1846, OTTAVJ VALERE, âgé de 53 ans, exerce toujours la profession de forgeron. Son atelier est situé au lieu-dit TEGGIA (Maison Battesti-Bonafos actuellement). Mais il est surtout connu comme entrepreneur de chemin royal sous la monarchie de Juillet (construction de la route Vico-Guagno-les-Bains). Ses affaires le retiennent loin de Soccia et en 1839, pour le mariage, il est retenu à Vico, mais consentant à l’union. Il en est de même pour le mariage de sa fille Marie Françoise (l’aïeule de notre ami Jean PAOLI) avec PAOLI Jean de Letia.

Statistiquement, il y avait à Soccia, à cette époque, deux ateliers de forgerons.

Au recensement de 1861, on retrouve deux forgerons : SANTONI Sauveur, âgé de 75 ans, et COLONNA Jean Silius, né en 1821, dont l’atelier se trouve au quartier de TEGGIA.

COLONNA Jean Silius a 3 filles et 1 garçon, mais la succession est assurée par OTTAVI Antoine Dominique, fils de OTTAVJ François et COLONNA Julie Xavière, son neveu.


 

Soufflet de forge, Musée de l'ADECEC à Cervioni.

Soufflet de forge, Musée de l'ADECEC à Cervioni.

A STAZZONA DI PIDJOLU

En 1881, OTTAVY Antoine Dominique dettu PEDIOLA est le seul forgeron en activité à Soccia. Sa forge était une construction en bois qui a été démolie dernièrement. Nous avons tous connu cet atelier qui n’ouvrait plus ses portes qu’en été, car après la Grande Guerre, en raison de son grand âge, notre forgeron était parti en Tunisie auprès de ses enfants.

Mais au retour des « Tunisiens » l’activité reprenait pour le plus grand plaisir des enfants que nous étions. Lequel d’entre nous n’a pas actionné le puissant soufflet, pour pouvoir être au premier rang et observer le travail du fer, parmi les gerbes d’étincelles ?

Que faisait Ziu Pediola pendant ces vacances ? Réparations d’outils, de serrures, mais surtout les croix mortuaires en fer forgé pour les défunts de l’année. On peut encore les voir dans l’ancien cimetière, soit sur les tombes, soit entassées à l’entrée.

La maison d’OTTAVY Antoine Dominique a été vendue par les héritiers. Le nouveau propriétaire a pu récupérer une partie du matériel et constituer une sorte de musée d’artisanat. Le dernier vestige de l’antre de Vulcain, l’enclume, est visible sur le mur du jardinet édifié à l’emplacement de l’ancienne forge.

 

L’USINE DE JEAN SANTONI dettu Jiovanello.

On ne peut passer sous silence l’usine de Jean SANTONI. Cet artisan génial avait aménagé, à Lavatoggio, dans un bâtiment qui existe toujours, un équipement pour utiliser l’énergie hydraulique. C’était « l’usine ». Il y travaillait le bois, les souches de bruyères pour les ébauchons de pipe grâce à un tour, mais aussi le fer car il était armurier. Après sa fin tragique (meurtres de gendarmes), l’établissement fut désaffecté au début du siècle.

 

LES MARÉCHAUX FERRANTS

Le regretté Jules OTTAVY, à la retraite après une carrière militaire dans l’artillerie, avait installé à Soccia une forge qu’il comptait développer. Malheureusement, en 1948, il fut emporté par une courte maladie sans pouvoir réaliser son projet.

Antoine Marie MAINETTI, retraité militaire, avait également appris à l’armée l’art de ferrer les chevaux, les mulets et les ânes. Pendant longtemps, il a rendu service aux gens de Soccia.

 

Dominique OTTAVI

Les maîtres du feu de Soccia
Les maîtres du feu de Soccia
Les maîtres du feu de Soccia
Partager cet article
Repost0
29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 20:12

 

La mort violente d'un jeune homme est toujours un drame particulièrement traumatisant, surtout dans un village où tout le monde se connaît. Il arriva une telle fin à un Poggiolais en 1851.

 

Etait-ce à la sortie d'un bal? Etait-ce l'épilogue d'une soirée avinée?

 

Le lundi 10 février 1851, François-Marie CECCALDI, né en 1829, fut tué "à onze (heures) du soir" "par un coup de feu" à Soccia. Ces précisions furent écrites sur l'acte de décès, établi le lendemain par le maire de Poggiolo, Antoine François FRANCESCHETTI. Le lieu exact était "sur la place d'OTTAVY Antoine Mare (Marie?) dit Grillo".

 

La déclaration fut réalisée par deux parents de Cecchino (surnom de François-Marie utilisé sur l'acte officiel): Valère CECCALDI, cousin au troisième degré, qui signa, et Jacques DESANTI qui déclara ne pas savoir signer.

 

Cliquer sur le document pour l'agrandir.

Cliquer sur le document pour l'agrandir.

 

Nous n'avons pas de renseignements sur les suites de cette affaire: le meurtrier fut-il identifié? Fut-il condamné?

 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

 

Marc Antoine CECCALDI, le petit frère de François-Marie (il avait trois ans de moins), n'oublia pas ce drame. Au cours de sa vie mouvementée (voir l'article De Poggiolo au Mexique et retour avec les Ceccaldi père et fils), il eut un fils qui naquit au Mexique en 1869... et il le prénomma François-Marie, en souvenir de son frère.

 

François-Marie, surnommé "U Messicanu" à cause de son origine, fit carrière dans les troupes coloniales françaises de 1893 à 1909, puis fut rappelé pour participer à la première guerre mondiale. Il décéda à Poggiolo en 1931. Avec lui, disparaissait le souvenir de la mort dramatique de 1851.

 

Sa biographie se trouve dans l'article L'expédition sanglante de 1892: U Messicanu (6/6)

 

U Messicanu et son épouse.

U Messicanu et son épouse.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

....

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

.....

Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)

 

REPAS SANGLIER A SOCCIA

 

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

Un bulletin indispensable

  le bulletin des paroisses des Deux Sorru.

 

En-tete-inseme-copie-1.jpg

.

POGGIOLO SUR FACEBOOK

Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.