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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 08:00

 

Plusieurs lecteurs ont montré leur intérêt à la publication des dix premières notices biographiques des Poggiolais ayant participé à la Première Guerre Mondiale.

 

Certains ont trouvé des renseignements sur leurs grands-parents. D'autres ont suggéré de montrer plus clairement les liens familiaux entre ces soldats et les familles actuelles.

 

Enfin, Jean Toussaint ARNAUD, de Guagno-les-Bains, nous a signalé deux oublis: son grand-oncle François, né en 1889, et son grand-père Jean-André, né en 1886, qui furent rappelés sous les drapeaux en août 1914, dès le début du conflit.

 

L'erreur est réparée et vous allez pouvoir lire leurs deux fiches. Elles sont numérotées 2b et 2c car, dans l'ordre alphabétique, elles doivent s'intercaler entre la fiche 2 (ANTONINI Pierre Toussaint) et la fiche 3 (ARRIGHI Jean-Baptiste).

 

Aujourd'hui, ce sera François ARNAUD. Demain sera le tour de Jean-André.

------------------

 

2b-ARNAUD François

 

Né le 26 décembre 1889 – Décédé en 1940 à Serriera.

Parents : Jean ARNAUD, fabricant de pipes à Guagno-les-Bains, et Rosine FERRARI.

Frère de Jean André (fiche 2c) ainsi que de Marguerite et Anne, épouses de Jean-François CECCALDI (fiche 12).

1,75 m.

Scieur de pipes dans l’entreprise de son père à Guagno-les-Bains.

Incorporé le 8 octobre 1910 au 3e régiment d’infanterie, devient chargeur de la section de mitrailleuses.

Libéré le 25 septembre 1912.

Rappelé au 173e RI le 1er août 1914.

Blessé d’une balle dans l’avant-bras gauche, est fait prisonnier le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle), le même jour et au même endroit que Joseph BARTOLANI (fiche 6), Jean-Baptiste FRANCESCHETTI (fiche 51) et François Antoine LECA (fiche 54).

Interné à Landsberg-sur-Lech (Bavière). Il a reconnu un enfant né d’une Allemande en 1918.

Rapatrié le 17 décembre 1918.

Marié le 14 février 1933 à Poggiolo avec Marie Dominique FRANCHI, née en 1905 à Serriera et décédée en 1990 à Ajaccio.

De leur union, est né Jean ARNAUD (1934-2002).

 

Prisonniers français en août 1914.

Prisonniers français en août 1914.

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29 février 2024 4 29 /02 /février /2024 18:00

 

2024 est l'année du 110ème anniversaire du déclenchement de la première guerre mondiale en août 1914.

 

Ce conflit, d'une ampleur inconnue jusque-là, provoqua de grands massacres et traumatisa la population européenne.

 

Poggiolo, comme toute la France, y participa avec la mobilisation de ses jeunes. Si trente d'entre eux ont leurs noms inscrits sur le monument aux morts du village, beaucoup revinrent blessés, mutilés, fortement marqués psychologiquement. Leurs vies en furent bouleversées.

 

Faisons connaissance avec les 112 Poggiolais de 1914-1918

 

Au total, 112 Poggiolais de toutes les familles furent directement touchés par cette guerre.

 

Ils ne doivent pas être oubliés. Ils font partie de notre mémoire collective.

 

Dans ce but, ce blog va publier les 112 fiches biographiques de ces ancêtres qui ont connu l'épreuve de 14-18.

 

A partir du 1er mars, une fiche sera postée chaque jour en suivant l'ordre alphabétique (d'ANTONINI Louis-Antoine à VINCIGUERRA Toussaint), si possible illustrée d'une photo. La parution se fera à 8 heures du matin.

 

Les autres articles habituels resteront édités à 18 heures, tous les deux jours en principe.

 

Notez bien que, quand il s'agit de Poggiolo, le lieu de naissance ou de décès n'est pas indiqué. Pour les trente morts pour la France, l'endroit de leur mort se trouve dans le texte de la fiche.

 

Si vous remarquez des erreurs ou des oublis, n'hésitez pas à nous le faire savoir.

 

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17 février 2024 6 17 /02 /février /2024 18:00

 

Au début du XXe siècle, plusieurs jeunes Poggiolais furent soldats au Maroc. L'un d'eux y perdit la vie: Antoine François FRANCESCHETTI.

 

Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)

 

Son livret militaire ayant été conservé par sa famille, on peut retrouver de nombreux renseignements sur lui. Né le 31 juillet 1893 (et non pas le 30 comme il fut écrit à l'origine sur ce document) à Poggiolo, il était le fils aîné de Philippe FRANCESCHETTI (1857-1921), officier de carrière, et de son épouse, la Guagnaise Judith CERATI (1863-1933). Il avait comme frères Jean-Antoine (1897-1987) et Philippe Antoine Pascal (1901-1970).

 

Son physique est décrit sur la première page de son livret: taille de 1,62 mètre, yeux marrons, cheveux châtains, visage ovale plein...

 

Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)

 

On peut voir à quoi il ressemblait à 7 ans grâce à la photo affichée à la mairie de Poggiolo qui montre les élèves de l'école du village en 1900 mais l'image est petite.

Analyse complète des élèves présents sur cette photo en cliquant ICI.

 

Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)
Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)

 

Antoine François s'engagea dans l'armée le 11 septembre 1911, à 18 ans, et fut affecté au 4e groupe d'artillerie de campagne d'Afrique.

 

Il fut envoyé en Tunisie avant de se trouver au Maroc à partir du 5 mars 1912. Il prit part aux opérations militaires du Sahara occidental, notamment au combat de Sidi Bou Othmane (6 et 7 septembre 1912) où il fit partie des servants des trois batteries d'artillerie utilisées dans l'affrontement (détails de la bataille en cliquant ICI et surtout ICI). Sidi Bou Othmane fut la première bataille rangée que livra l'armée française en Afrique du Nord depuis celle de l'Isly en 1844. 

 

L'artilleur poggiolais entra le 9 septembre à Marrakech avec l'ensemble des troupes commandées par le général Mangin.

 

Entrée à Marrakech des troupes françaises commandées par le général Mangin.

Entrée à Marrakech des troupes françaises commandées par le général Mangin.

 

La valeur d'Antoine François fut récompensée par la médaille commémorative du Maroc avec l'agrafe "Maroc".

 

Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)
Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)

 

Le 6 janvier 1913, il fut admis au peloton des élèves brigadiers et en sortit quatrième sur neuf le 31 mars.

 

Pour être protégé des rigueurs du climat marocain, il reçut quatre injections de vaccin antityphoïdique en janvier et février 1913. Malheureusement, il fut atteint de dysenterie amibienne et en mourut le 23 septembre 1913 à l'hôpital Marie Feuillet de Rabat.

 

La fin de sa vie est enregistrée sur le livret par un sec "Rayé des contrôles le dit jour".

 

Soldats au Maroc (2/2: Antoine François Franceschetti de Poggiolo)

 

Maintenant, de celui qui aurait été l'un des grands-oncles de Jean-Pierre, Bernard, Michel (qui a, en souvenir de lui, François en second prénom), Monique et Marie-Claude, il reste ce vieux carnet et  cette médaille avec le diplôme dont les mentions s'effacent peu à peu.

 

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11 février 2024 7 11 /02 /février /2024 10:06
Complément pour François POLI

 

Amateur de généalogie, Robert ROMANETTI a trouvé que François POLI, né le 30/1/1896 à Marseille 16ème, est décédé le 5 juin 1972 à Ajaccio.

Merci beaucoup.

 

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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 18:00
La recherche des racines (vœux généalogiques)

En février, il est un peu tard pour envoyer des vœux. Ceux qui sont retranscrits ici ont été publiés en temps utile, le 2 janvier, mais l'abondance des sujets a obligé à retarder leur publication. Ils ont été écrits par Christophe Becker, Président de Geneanet, le site de généalogie contributif et collaboratif le plus intéressant et le plus riche pour les recherches sur l'histoire des familles des Deux Sorru.

 

La totalité des actes d'état-civil de Poggiolo s'y trouve, grâce au grand travail de Pierre LECCIA. Ses notices sont plus faciles à utiliser que les documents numérisés par les Archives de la Collectivité de Corse dont le déchiffrement est compliqué pour les non-initiés à la paléographie.

 

Si vous n'avez pas commencé à rechercher vos origines, qu'attendez-vous?

 

 

 

Cher membre de Geneanet,

À l’aube de cette nouvelle année, permettez-moi tout d’abord de vous adresser mes plus sincères vœux de santé et de bonheur.

Dans un monde de plus en plus incertain, la recherche de ses racines et de son histoire familiale constitue pour beaucoup d’entre nous une source de grande satisfaction et d’espoir dans l’avenir. Toute l’histoire de ceux qui nous ont précédés nous rappelle chaque jour que, malgré les difficultés que rencontre notre époque, celle-ci n’est pas forcément pire que les précédentes !

Alors, en ce début d’année, je souhaite célébrer avec vous, plus que jamais la généalogie, la recherche de nos racines et l’histoire de nos familles !

Le changement d’année constitue également un moment privilégié pour dresser le bilan de l’année écoulée et se projeter sur l’année qui démarre. Se souvenir d’où l’on vient pour savoir où l’on va. Dans cette optique, je souhaite rappeler les valeurs fondamentales de Geneanet et vous partager nos bonnes résolutions pour 2024, à découvrir sur le blog :
La mission de Geneanet : rendre la généalogie accessible à tous !

N’hésitez pas à partager votre propre témoignage dans les commentaires sous cette note.

Très belle année 2024 !

Christophe Becker
Président de Geneanet

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29 novembre 2023 3 29 /11 /novembre /2023 20:12

 

La mort violente d'un jeune homme est toujours un drame particulièrement traumatisant, surtout dans un village où tout le monde se connaît. Il arriva une telle fin à un Poggiolais en 1851.

 

Etait-ce à la sortie d'un bal? Etait-ce l'épilogue d'une soirée avinée?

 

Le lundi 10 février 1851, François-Marie CECCALDI, né en 1829, fut tué "à onze (heures) du soir" "par un coup de feu" à Soccia. Ces précisions furent écrites sur l'acte de décès, établi le lendemain par le maire de Poggiolo, Antoine François FRANCESCHETTI. Le lieu exact était "sur la place d'OTTAVY Antoine Mare (Marie?) dit Grillo".

 

La déclaration fut réalisée par deux parents de Cecchino (surnom de François-Marie utilisé sur l'acte officiel): Valère CECCALDI, cousin au troisième degré, qui signa, et Jacques DESANTI qui déclara ne pas savoir signer.

 

Cliquer sur le document pour l'agrandir.

Cliquer sur le document pour l'agrandir.

 

Nous n'avons pas de renseignements sur les suites de cette affaire: le meurtrier fut-il identifié? Fut-il condamné?

 

Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

 

Marc Antoine CECCALDI, le petit frère de François-Marie (il avait trois ans de moins), n'oublia pas ce drame. Au cours de sa vie mouvementée (voir l'article De Poggiolo au Mexique et retour avec les Ceccaldi père et fils), il eut un fils qui naquit au Mexique en 1869... et il le prénomma François-Marie, en souvenir de son frère.

 

François-Marie, surnommé "U Messicanu" à cause de son origine, fit carrière dans les troupes coloniales françaises de 1893 à 1909, puis fut rappelé pour participer à la première guerre mondiale. Il décéda à Poggiolo en 1931. Avec lui, disparaissait le souvenir de la mort dramatique de 1851.

 

Sa biographie se trouve dans l'article L'expédition sanglante de 1892: U Messicanu (6/6)

 

U Messicanu et son épouse.

U Messicanu et son épouse.

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21 octobre 2023 6 21 /10 /octobre /2023 18:00
Pour les passionnés de l'histoire des familles corses

 

RHFC, l'association Recherche sur l'Histoire des Familles Corse, organise des portes ouvertes jeudi 26 octobre à Marseille pour accueillir les passionnés d'histoire et de généalogie corses de Marseille et de sa région.

 

 

Pour les passionnés de l'histoire des familles corses
Pour les passionnés de l'histoire des familles corses

 

Créée en 2002, cette association est hébergée dans A Casa di A Corsica au 69 rue Sylvabelle à Marseille.

 

Elle aide les chercheurs en généalogie par des ateliers et par la mise à disposition de nombreux fonds d'archives correspondant à 600.000 photos numériques. Elle a une base de données de relevés effectués par ses adhérents comportant plus de 530.000 entrées.

 

Pour plus de renseignements et contacter RHFC, allez sur son site.

 

 

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6 septembre 2023 3 06 /09 /septembre /2023 17:59

 

Retisser les liens entre les générations et rendre hommage aux figures emblématiques du village, ces objectifs sont poursuivis dans plusieurs villages dont nous avons signalé les initiatives, aussi bien à Letia qu'à Figari.

 

C'est au tour de Zicavo de présenter une exposition intitulée "Mimoria di Zicavo" avec près de 170 photos envoyées par toutes les familles de la commune, comme le signale Corse-Matin de mercredi 16 août.

 

Poggiolo avait connu une telle initiative voici 24 ans (voir l'article "Quand les Poggiolais regardaient leurs ancêtres").

 

Il serait temps de la renouveler.

 

Cliquer sur l'article pour l'agrandir.

Cliquer sur l'article pour l'agrandir.

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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 18:00

 

Il existe des prénoms spécifiques à la Corse et, contrairement à ce qui est communément admis, ils ne sont pas tous liés aux noms de saints.

La démonstration en a été fournie par l'analyse du dernier livre de Philippe OLLANDINI publiée dans le Corse-Matin du 7 juin 2023.

L'article présenté aujourd'hui complète les deux articles récents sur l'origine des noms de famille corses: 

Di quale si?

et

Les Franceschetti existent-ils?

 

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Comment les Corses nommaient leurs enfants au Moyen-Age

par Paule SANTONI

 

Les saints, les apôtres et la religion en général constituaient une source d'inspiration majeure. La littérature, la nature, la géographie et les préoccupations professionnelles faisaient aussi identité. C'est ce qu'explique Philippe Ollandini dans un ouvrage dense et très bien documenté.

De A comme Abra à Z comme Zuaninco en passant par Amoroso, Argentuccia, Battista, Calzone, Federico, Grisgione ou encore Padovano, Jovani, Sansonetto, Tiberio et Zerbino. Ces noms, comme plus de deux mille autres, collent à la peau des Corses du Moyen-Âge. Un petit stock onomastique qui révèle des parents de jadis, inspirés et en quête d'une certaine originalité.

 

La construction des prénoms corses

 

LIRE AUSSI. Roger Miniconi : "Certains toponymes du littoral de Corse remontent au Néolithique"

Il a été constitué par Philippe Ollandini dans son ouvrage Le nom de personne en Corse à la fin du Moyen-Âge (ed Alain Piazzola). L'approche s'inscrit dans le périmètre formé par les registres de la Taglia - l'impôt direct - établi par les percepteurs génois de 1537. "Ces documents font état de 19 992 ''feux''. Et seuls les noms des chefs de ''feu'', en majorité des pères de famille, sont recensés", précise l'auteur.

 

Le début de "l'état des âmes" de Poggiolo en 1636 donne une idée des difficultés à déchiffrer les vieux manuscrits.

Le début de "l'état des âmes" de Poggiolo en 1636 donne une idée des difficultés à déchiffrer les vieux manuscrits.

 

 

"Jovanni" en tête

En règle générale, l'identité de chacun passe par un nom unique. Le principe comporte toutefois son lot d'exceptions. Celles-ci sont alors déterminées par l'ajout d'un "deuxième élément". La désignation complémentaire, très en vogue en Balagne notamment, fait appel au nom du père ou de la mère, à l'origine géographique ou autre. Certains individus se démarquent en ayant, "leur nom précédé ou suivi de la désignation de leur statut social, comme prete, capitano, gentilhomo ou bien de leur activité professionnelle spécifique, telle que maestro. D'autres, décédés ou absents voyaient parfois leur nom cité dans le cadre de leur parenté avec le désormais chef de ''feu'', dès lors désigné par une périphrase", développe Philippe Ollandini.

Cette fois, c'est à partir des rapports familiaux qui s'articulent entre eux que l'identité est construite. On est la femme, la veuve, l'orphelin ou l'orpheline de quelqu'un. Comme Gallina vedua / veuve de Fratone, ou encore Lanciano, orfano / orphelin di Manuello. La parentèle sert donc de caractéristique.

Au-delà, les parents médiévaux semblent donner en priorité à leurs enfants le nom d'un chrétien de renom qui les a précédés dans la foi, au point de créer des situations "d'hégémonie onomastiques". Une façon sans doute, de rendre hommage à son apôtre, à son saint de prédilection, tout en s'attirant ses bonnes grâces à une époque où l'Église et les ordres religieux travaillent à la dévotion populaire et au rayonnement des grandes figures de l'Ancien et du Nouveau testament. Dès lors, une mode se crée. Du nord au sud de l'île, on croise, entre autres, des Adamo, Moise ou Salamone, des Lazzaro, Marco, Petro / Pero ou Simone, Francesco, Matteo ou Terramo et Quilico. Certains noms, du type Angelo / Angiolo, Gabriello ou Michele / Micaello sont liés à l'expression de la dévotion chrétienne, d'autres à celle de la piété, à l'image d'Agnello, Cristiano, Pasquale ou Pelicano / Policano. Il y a aussi des Bambino, Gasparo ou Novella.

Mais, c'est Jovanni qui figure en tête du hit-parade. "Et ce succès de Jovanni en Corse se vérifie aussi dans le temps, lui conférant ainsi une longévité remarquable - toujours à la première place - au moins depuis le XIIIe siècle",constate l'auteur. On aime le nom, ses dérivés, 55 au moins au total, ainsi que ses composés.

 

Des loups et des ours

À un degré moindre, la littérature antique et médiévale fait également son effet sur les esprits cultivés. Les noms seront alors chargés de mythes, de légende et d'humanité glorieuse. Les Alessandro, Arrigo, Cesare / Cesaro, Federico, Lovico, Marcantonio Zinevra, Achille, Ettore, Priano, Chiaramonte, Fioravanti, Manetto, Oliveri, Lancialetto délivrent un message fort.

Certains parents font le choix de se réfugier dans la géographie ou de puiser dans un registre professionnel. Au XVIe siècle, on peut très bien s'appeler Cruzino, Appietuccio, Luri, Casanova ou bien Baccialeri et Taglioferro.

Du surnom au nom, il n'y a qu'un pas très vite franchi aussi. Le mouvement produit des Asinello, Riccione et autres Calcagno, Manodritta, Perfetto et Buffone.

 

Il arrive encore que la recherche du prénom passe par la faune et la flore. Ce qui donne forme à des Giglio, Provinca, Rosa, Silvestro, Garofalo, ou encore Lupo et Orsu.

L'originalité est plus marquée s'agissant des femmes. Par définition, elles n'ont pas à assurer la continuité de l'identité familiale. Dans ces conditions, toutes les fantaisies ou presque sont permises.

Les noms des hommes, en revanche, se transmettent de grand-père à petit-fils. Les idées saugrenues sont donc proscrites.

Ces noms auront des fortunes diverses. Certains s'éteindront, d'autres subiront quelques modifications et d'autres encore traverseront les siècles intacts. Leur trajectoire sera alors aussi celle de noms de famille.

 

Le nom de personne en Corse à la fin du Moyen-Âge. Étude du système anthroponymique et des noms, Philippe Ollandini, 383 p, ed Alain Piazzola.

 

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19 juillet 2023 3 19 /07 /juillet /2023 18:00

 

Très souvent, quand nous étions très jeunes et que nous croisions dans les rues du village une vieille personne qui ne nous connaissait pas, nous l'avons entendue nous demander: "Di quale si?" ("De qui es-tu?").

 

La question était posée pour savoir qui nous étions, mais surtout de quelle famille nous faisions partie. En Corse, l'identité individuelle n'existe pas en elle-même. Nous existons car nous faisons partie d'une famille, d'une communauté familiale qui a une histoire, une place dans le village. A notre réponse, ces éléments revenaient à l'esprit du questionneur qui pouvait ainsi nous situer par rapport aux parents qu'il connaissait.

 

Le nom de famille est d'une grande importance. Il a été l'objet d'une enquête réalisée par le site généalogique Filae d'après les éléments statistiques publiés depuis 1891, et publiée dans Corse-Matin du dimanche 2 juillet. Il en ressort que les noms de famille corses les plus répandus sont CASANOVA, ALBERTINI et LUCIANI.

 

 

Document Corse-Matin

Document Corse-Matin

 

Il n'en est pas de même pour les communes de Sorru in Sù.

 

Xavier PAOLI avait étudié "L'État des âmes" tenu par le curé de la paroisse de Poggiolo en 1730. Les quatre-vingt un habitants se partageaient alors neuf patronymes: CECCALDI, DEMARTINI, DESANTI, FRANCESCHETTI, LORENZOTTI, MARTINI, PAOLI, PINELLI et VINCIGUERRA (voir l'article sur l'histoire du village). Ces familles qui sont donc les plus anciennes ne sont pas les plus présentes dans toute l'île. 

 

Les trois noms les plus courants dans l'ensemble de la région sont CASANOVA, ALBERTINI et LUCIANI.

 

Dans les trente premiers du palmarès régional, le seul nom présent à l'origine de Poggiolo est PAOLI (dixième rang). Il est également dixième en Haute-Corse et vingtième en Corse-du-Sud. Aucun autre nom poggiolais n'existe sur le plan de la région.

 

"Di quale si ?"

 

Dans le Top 50 départemental, CECCALDI se hisse à la vingt-deuxième place en Corse-du-Sud tandis que PINELLI est trentième. VINCIGUERRA, trente-neuvième en Haute-Corse, a la particularité de ne pas se trouver sur la liste de l'autre département.

 

Les autres (DEMARTINI, DESANTI, FRANCESCHETTI, LORENZOTTI, MARTINI) se trouvent dans les lointaines profondeurs. 

 

Nous avons ainsi une nouvelle preuve de la singularité de Poggiolo. 

 

"Di quale si ?"

 

Un nom bien connu est absent: OTTAVI, avec ses déclinaisons OTTAVY et OTTAVJ. Très majoritaire à Soccia, il est peu connu ailleurs. Il est pourtant cité dans l'entretien avec André FLORI, président de Corsica Genealugia, publié dans le quotidien insulaire.

 

Cliquer sur le texte pour le lire plus facilement.

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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