La mort violente d'un jeune homme est toujours un drame particulièrement traumatisant, surtout dans un village où tout le monde se connaît. Il arriva une telle fin à un Poggiolais en 1851.
Etait-ce à la sortie d'un bal? Etait-ce l'épilogue d'une soirée avinée?
Le lundi 10 février 1851, François-Marie CECCALDI, né en 1829, fut tué "à onze (heures) du soir" "par un coup de feu" à Soccia. Ces précisions furent écrites sur l'acte de décès, établi le lendemain par le maire de Poggiolo, Antoine François FRANCESCHETTI. Le lieu exact était "sur la place d'OTTAVY Antoine Mare (Marie?) dit Grillo".
La déclaration fut réalisée par deux parents de Cecchino (surnom de François-Marie utilisé sur l'acte officiel): Valère CECCALDI, cousin au troisième degré, qui signa, et Jacques DESANTI qui déclara ne pas savoir signer.
Nous n'avons pas de renseignements sur les suites de cette affaire: le meurtrier fut-il identifié? Fut-il condamné?
Mais l'histoire ne s'arrête pas là.
Marc Antoine CECCALDI, le petit frère de François-Marie (il avait trois ans de moins), n'oublia pas ce drame. Au cours de sa vie mouvementée (voir l'article De Poggiolo au Mexique et retour avec les Ceccaldi père et fils), il eut un fils qui naquit au Mexique en 1869... et il le prénomma François-Marie, en souvenir de son frère.
François-Marie, surnommé "U Messicanu" à cause de son origine, fit carrière dans les troupes coloniales françaises de 1893 à 1909, puis fut rappelé pour participer à la première guerre mondiale. Il décéda à Poggiolo en 1931. Avec lui, disparaissait le souvenir de la mort dramatique de 1851.
Sa biographie se trouve dans l'article L'expédition sanglante de 1892: U Messicanu (6/6)
commenter cet article …