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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 18:00

 

 Aujourd'hui, nous sommes pratiquement quatre-vingt-dix ans après la reddition de Bastien SPADA en 1932.

 

    Après l'expédition militaro-policière de novembre 1931 dont ce blog a donné un large compte-rendu (voir les articles parus dans la catégorie "L'épuration du maquis"), il ne restait plus dans le maquis que les deux frères André et Bastien SPADA.

 

    Abandonnés de tous, ils erraient dans le Cruzzini de grotte en bergerie, subsistant avec de plus en plus de difficultés. Finalement, épuisé, Bastien quitta son frère et se constitua prisonnier à Ajaccio le 31 mai 1932.

 

   

 

 Il fut ensuite condamné à cinq ans de prison (qu'il accomplit à Nîmes) pour sa participation à l'attaque de la voiture postale Ajaccio-Lopigna le 18 mai 1930 (voir le récit de cette agression ICI).

 

Interdit de séjour, il résida à Perpignan jusqu'en 1939 où il fut mobilisé au Troisième Régiment d'Infanterie Alpine.

 

Après la défaite, il rejoignit son village de COGGIA et s'installa dans la maison familiale du Liamone.

 

maison Liamone

 

   Bastien fut soupçonné d'y avoir tué un ou deux soldats italiens qui pillaient ses récoltes pendant l'occupation. Il fut encore mobilisé lors de la libération de la Corse et fut ensuite chargé de la démoustication de la plaine du Liamone avant de mourir dans les années 60.

 

 

Photos et renseignements extraits du livre de Jean BAZAL "Avec les derniers bandits corses".

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 18:00

 

La spectaculaire expédition militaro-policière de novembre 1931 en Corse (voir la série d'articles commencée le 8 novembre), voici un siècle, n'avait pas abouti à l'arrestation des principaux bandits.

 

    Il fallut attendre le 11 février 1932 (et nous en sommes pratiquement à l'anniversaire)  pour prendre Jean-Baptiste TORRE.

 

    La Croix annonce le 12 février que "A la suite de l'arrestation d'un jeune homme de 14 ans, qui ravitaillait le bandit Torre, les gardes mobiles réussirent à rencontrer ce dernier aux environs du hameau de Muna, commune de Murzo, dans le canton de Vico. Le bandit réussit néanmoins à regagner le maquis, non sans avoir abandonné ses armes: un fusil-mitrailleur et deux revolvers, et après avoir été blessé à la tête. Toutefois, on pense que son arrestation est proche."

 

    Elle était tellement proche que cette information était périmée. La rencontre dans laquelle le bandit fut blessé avait eu lieu le 10 février. La suite se trouve dans Le Petit Journal du 12 février.

 

 

Petit Journal 12-02-32

 

 

    Né à Lopigna en 1909, Jean-Baptiste TORRE déserta du 6e régiment colonial au Maroc en juillet 1930, alors qu'il devait comparaître pour une agression. Il prit le maquis avec son oncle Caviglioli. Le 20 octobre 1930, il abattait Ange Siméon. Le 17 août 1931, il participa à l'agression de Guagno-les-Bains.

 

   Les Assises de Corse, qui le jugèrent en novembre 1933 en même temps que Toussaint CAVIGLIOLI, considérèrent qu'il était l'auteur du coup de feu qui tua le garagiste Guagno présent dans l'établissement thermal.

  Torre et Caviglioli

 

    Le 2 novembre 1931, lors de la fusillade de Balogna, il abattit le maréchal des logis Tomi et le gendarme Klein, et blessa grièvement le lieutenant Neuveglise et le gendarme Soyer.

 

gendarmes tués

     

  Il fut condamné à mort en 1933 et guillotiné à Bastia le 13 avril 1934.

 

       Voici comment Le Petit Journal décrivit ses derniers moments.

exécution Torre

 

 

Il restait encore les deux frères SPADA. Nous verrons leur fin le 1er juin.

 

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 18:00

 

Le récit quotidien de la répression policière de 1931, entamé le 8 novembre, sur le Blog des Poggiolais s'est terminée le 5 décembre, la majorité des forces de l'ordre engagées ayant alors rembarqué.

 

Une synthèse de la question du banditisme et de sa répression à l'époque a été publiée par le quotidien La Provence vendredi 3 décembre. Dans sa rubrique hebdomadaire "Campà corsu", Marine STROMBONI a signé un article intitulé "Le jour où l'Etat a décidé "d'épurer le maquis" corse"". Elle remet l'expédition de 1931 dans le cadre de l'ensemble de l'histoire du banditisme dans l'île.

 

Une seule remarque: l'arrestation d'André SPADA n'eut lieu que le 29 mai 1933, un an et demi après la "répression du maquis". Mais il est vrai que le bandit avait perdu sa tranquillité, ses complices et ses abris à cause de l'opération de retour à la loi et à l'ordre.

 

Les documents peuvent être agrandis en cliquant sur eux.

La débanditisation en un seul article
La débanditisation en un seul article
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5 décembre 2021 7 05 /12 /décembre /2021 08:00

 

   L'alerte était passée. L'expédition avait réussi. L'ordre et la loi étant rétablis en Corse, le dispositif policier pouvait se relâcher. 

 

   LE PETIT PROVENÇAL le démontra jeudi 5 décembre 1931 en publiant en première page deux photos de gardes mobiles débarquant à Marseille et montant dans des camions. En plus des hommes arrivés par le "Ville d'Ajaccio" le 2 décembre (voir article ICI), le journal annonçait qu'un autre contingent venait d'arriver avec le "Cap Corse". La cause était entendue.

 

Chronique de la répression du maquis - 5 décembre: la boucle est bouclée

 

   La boucle était bouclée. Pratiquement un mois après l'appareillage de l'armada, le maquis corse avait été "épuré".

 

   En réalité, les grandes vedettes se cachaient encore dans les Deux Sorru et la Cinarca.

 

   Les villages, et notamment ceux du canton de SOCCIA, subirent encore pendant de longs mois une forte surveillance policière.

 

   Ce maintien eut d'ailleurs une conséquence dramatique à GUAGNO à la fin du mois de décembre: les armes ayant été confisquées, il ne fut pas possible de tirer un coup de feu pour prévenir la population d'un incendie, incendie que les gendarmes mobiles cantonnés dans le village auraient pu contribuer à éteindre. Lisez l'article paru le 29 décembre dans LE PETIT MARSEILLAIS.

 

Chronique de la répression du maquis - 5 décembre: la boucle est bouclée

 

   Il faudra attendre le 11 février 1932 pour prendre Jean-Baptiste TORRE à MUNA, le 1er juin pour que Bastien SPADA se constitue prisonnier à AJACCIO et, enfin, le 29 mai 1933 pour capturer André SPADA à COGGIA.

 

   Le gouvernement eut peu de temps pour se glorifier d'avoir rétabli la loi et l'ordre en Corse, car le ministère dirigé par Pierre LAVAL fut renversé le 14 janvier 1932 par la Sénat... pour avoir voulu changer la loi électorale.

 

 

Ainsi s'achève la série d'articles consacrée à cette expédition qui secoua fortement la Corse et dans laquelle Poggiolo, Guagno-les-Bains et Sorru se trouvèrent en position centrale. Un grand merci aux lecteurs qui nous ont suivis et encouragés dans cette étude.

 

 

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4 décembre 2021 6 04 /12 /décembre /2021 08:00

 

   On pouvait feuilleter et refeuilleter toutes les pages du PETIT PROVENÇAL et du PETIT MARSEILLAIS du vendredi 4 décembre 1931 mais il fallait se rendre à l'évidence: aucune nouvelle sur la Corse.

 

    Profitons de l'occasion pour publier un autre texte de chanson de l'époque: "u lamentu di Spada", copié dans le livre de Lucia MOLINELLI-CANCELLIERI consacré à "SPADA, dernier bandit corse".

 

Chronique de la répression du maquis - 4 décembre: u lamentu di SPADA

 

    Contrairement au chant déjà publié, nous avons ici à la fois la version corse et la version française. Censé parler en personne, le plus célèbre des bandits y évoque son père, sa mère, son frère Bastien, son ami RUTILI, l'attaque de la voiture postale de LOPIGNA et sa maîtresse Marie CAVIGLIOLI.

Chronique de la répression du maquis - 4 décembre: u lamentu di SPADA
Chronique de la répression du maquis - 4 décembre: u lamentu di SPADA
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3 décembre 2021 5 03 /12 /décembre /2021 08:00

 

   Après l'arrestation de Toussaint CAVIGLIOLI,  les journaux du jeudi 3 décembre annoncèrent celle de Jacques GARDELLA près de ZIGLIARA. Il avait été la cause du meurtre de deux gendarmes qui l'avaient arrêté et qui furent abattus par Joseph BARTOLI dans un café de PALNECA le 29 avril 1931.

 

  LE PETIT MARSEILLAIS coupla l'annonce concernant GARDELLA avec la photo de Toussaint CAVIGLIOLI entouré par les gendarmes. 

 

   Le filet semblait se resserrer de plus en plus sur les bandits restants.

 

 

Chronique de l'épuration du maquis - 3 décembre: bientôt la fin?

 

   Il n'est donc pas étonnant de trouver, en pages locales du PETIT PROVENÇAL, l'annonce de l'arrivée à Marseille du navire "Ville d'Ajaccio" avec une trentaine de gardes mobiles et leurs autos-mitrailleuses. Le retour à l'ordre ne nécessitait plus de gros effectifs.

 

    L'article reprit les propos de M. TOMASI, commissaire de police mobile, qui confirma que les têtes des deux frères SPADA, de BORNÉA et de TORRE étaient mises à prix pour 100.000 francs chacune. Il déclara également sa certitude que l'arrivée de la mauvaise saison allait les obliger à se rendre.

 

Chronique de l'épuration du maquis - 3 décembre: bientôt la fin?
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2 décembre 2021 4 02 /12 /décembre /2021 08:00

 

   Une grande victoire put enfin être annoncée par LE PETIT PROVENÇAL du mercredi 2 décembre 1931: "Toussaint Caviglioli a été capturé par la police mobile et la gendarmerie".

 

   Cette capture s'est déroulée entre Vico et Murzo, près du pont de Belfiore, plus exactement "dans une bergerie abandonnée, située entre le col de Belfiore et le village de Vico".

 

Pont de Belfiore (photo publiée sur la page Facebook de Cyrnea Découverte).

Pont de Belfiore (photo publiée sur la page Facebook de Cyrnea Découverte).

 

   D'après cet article, "Caviglioli était très fatigué, déprimé par les privations et la vie errante qu'il menait depuis un mois". 

 

   LE PETIT MARSEILLAIS, bien que titrant "Le jeune bandit Toussaint Caviglioli tombe dans une embuscade et se rend", laissa entendre qu'un accord avait été conclu entre le bandit et la gendarmerie. 

 

"La nuit précédant l'arrestation, il l'avait passée dans une bergerie du col de Belfiore et c'est quelques minutes après avoir quitté la bergerie, vers 3 heures du matin, qu'il rencontra sur la route les deux commissaires et les trois gendarmes embusqués, qui le trouvèrent, en effet, désarmé et disposé à éviter toute résistance."

 

 

 

Chronique de l'épuration du maquis - 2 décembre: Victoire à Belfiore

 

    Toussaint CAVIGLIOLI fut jugé avec Jean-Baptiste TORRE par les Assises de Bastia du 16 au 20 novembre 1933. Il plaida avoir été sous l'influence de son oncle François CAVIGLIOLI et, la Cour lui ayant accordé les circonstances atténuantes, il fut condamné aux travaux forcés à perpétuité alors que TORRE subit la peine de mort pour avoir tiré le coup de feu qui coûta la vie à Antoine GUAGNO lors de l'attaque de GUAGNO-LES-BAINS.  

 

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1 décembre 2021 3 01 /12 /décembre /2021 08:00

 

   Pendant que les policiers s'activaient, les affaires courantes continuaient.

 

   Ainsi, LE PETIT MARSEILLAIS du 1er décembre 1931 titra en première page sur la visite des chantiers de La Ciotat et La Seyne par le ministre de la Marine et ne livra aucune information sur la Corse.

 

Chronique de l'épuration du maquis - 1er décembre: une complainte populaire

 

   LE PETIT PROVENÇAL du même jour, dans sa rubrique habituelle "Nouvelles de la Corse", donna un compte rendu de la réunion du conseil municipal d'Ajaccio du 16 novembre, avec seulement deux semaines de retard! Les décisions prises concernaient l'immobilier. Elle se firent "sous la présidence de M. H. Campiglia, premier adjoint, faisant fonctions de maire". Rappelons que François COTY avait été élu maire le 25 janvier précédent mais qu'il ne remit ensuite plus jamais les pieds en Corse (voir article ICI).

 

extrait du site http://paghjella.blogspot.com

extrait du site http://paghjella.blogspot.com

 

   Faute de mieux, nous reproduisons une complainte qui, d'après Lucia MOLINELLI-CANCELLIERI dans son livre sur SPADA (voir article précédent), fut composée et chantée dans les tavernes et vieilles rues corses lors de l'opération policière de novembre 1931. Malheureusement, l'auteur ne donne que la version française. Un lecteur aurait-il la version corse?

 

"Sur un rocher éloigné de la France

Qui des Français doit être vénéré

La tête haute et l'œil plein de méfiance

Ainsi parlaient les bandes assemblées.

 

Quels sont ces bruits qui courent dans nos villes

De Brest jusqu'au port de Toulon?

Il va venir six cents gardes mobiles

Pour conquérir l'île de Napoléon.

 

Toi Bornea, toi qui étais gendarme,

Tu as pu juger de leur hypocrisie.

Jamais, jamais, ne mets bas les armes,

Sache mourir en crachant ton mépris.

 

Toi, Torre, malgré ta jeunesse,

Ne flanche pas, fais comme tes anciens,

Avec Caviglioli, marche sans faiblesse,

L'œil aux aguets et le doigt sur le chien."

 

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 08:00

 

ELOGE DE PASCAL PAOLI

 

   Grande satisfaction pour tous les marins: les journaux du lundi 30 novembre 1931 publièrent le compte-rendu du lancement du paquebot "Pascal Paoli" aux chantiers de PORT-DE-BOUC, en présence de Louis de CHAPPEDELAINE, ministre de la Marine marchande, et de François PIETRI, ministre du Budget, mais aussi député et président du conseil général de la Corse.

 

Le Petit Marseillais du 30 novembre 1931.

Le Petit Marseillais du 30 novembre 1931.

 

   Ce fut en ces deux dernières qualités que PIETRI prononça une allocution dans laquelle il évoqua la mémoire de Pascal PAOLI qui "fut moins l'adversaire de la puissance française que l'apôtre passionné des libertés corses".

 

Photo parue dans Le Petit Provençal du 30 novembre 1931.

Photo parue dans Le Petit Provençal du 30 novembre 1931.

 

   Il ajouta ensuite:

 

"Si Bonaparte est tout notre orgueil, Paoli est toute notre émotion. Napoléon, au demeurant, est à la France entière, ou à l'Europe; Paoli est à nous seul. Ne cherchez pas à débrouiller les tréfonts (sic, au lieu de tréfonds) d'une sensibilité collective, faite d'éléments qui échappent à la dure logique nationale. Laissez-nous croire simplement que le héros de nos dernières luttes, en mettant fin, chez nous, à cinq siècles de désordres, en y faisant régner une impartiale justice, une justice à laquelle, par le plus éclatant hommage que la postérité puisse rendre à un homme, son nom sert encore d'éloge - giustizia paolina - en fondant l'université de Corse, en abaissant la tyrannie des seigneurs, en dotant notre pays d'une constitution libérale, nous a préparés dignement à l'honneur d'être un jour des Français".

 

 

UN SILENCE SUSPECT

 

   Aucune allusion ne fut faite sur la chasse aux bandits qui avait alors lieu sur l'île. L'HUMANITÉ de ce même jour trouvait d'ailleurs ce silence suspect: 

 

"A la débauche de publicité qui accompagna les débuts de l'expédition policière en Corse a succédé la consigne du silence.

(...)

Après les <<communiqués>> et les reportages sensationnels des journalistes de police festoyant avec les officiers au <<Canari>>, à Ajaccio, on est revenu au régime des petites nouvelles sobres, des dépêches laconiques de l'Agence Havas.

(...)

Ce qui ressort de ces nouvelles devenues si modestes, c'est que plus que jamais la présence d'un corps expéditionnaire pour donner la chasse à cinq ou six individus serait absolument ridicule, s'il n'y avait pas autre chose.

 

Mais il y a autre chose. Il y a le plan militaire de l'impérialisme français sur la Corse."

 

   Egalement suspecte pour les communistes était la toute récente condamnation à mort de MATTEI.

 

   En effet, "nul doute que cette condamnation n'ait été obtenue que par une pression spéciale des autorités françaises."

 

   Le journal décrivit ensuite la bagarre, terminée par un coup de feu, qui valut la peine capitale à MATTEI et il termina:

 

   "Il a déclaré regretter profondément son geste, commis dans un moment de fureur. Ajoutons, pour les patriotes, que cinq de ses frères ont été tués à la guerre. Mais les circonstances atténuantes lui ont été refusées. Il aura la tête tranchée sur la place publique de Bastia.

   Il est clair que cette exécution a été décidée en connexion de l'occupation militaire, pour terroriser la population."

 

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 08:00

   La nouvelle concernant la Corse ne vint pas, en ce jour du dimanche 29 novembre 1931, du maquis mais des Assises. En effet, LE PETIT PROVENÇAL et LE PETIT MARSEILLAIS annoncèrent que Marc-Jean MATTEI venait d'être condamné à mort pour avoir tué le commissaire de police ALBERTINI  à Bastia, le 8 mai précédent, à l'issue d'une partie de poker.

 

LE PETIT PROVENÇAL du  29 novembre 1931.

LE PETIT PROVENÇAL du 29 novembre 1931.

LE PETIT MARSEILLAIS du 29 novembre 1931.

LE PETIT MARSEILLAIS du 29 novembre 1931.

 

   Cette affaire n'avait rien à voir avec le banditisme que les gendarmes mobiles tentaient de supprimer dans le maquis. Du moins a priori car il fut de nouveau question de lui dans un journal du lendemain, ce que montrera le prochain article.

 

    Marc-Jean MATTEI eut la chance d'être grâcié le 25 mars 1932. 

 

  Avant lui, la précédente condamnation à mort en Corse avait été prononcée en 1925 contre Antoine-Dominique RUTILI qui, lui, avait un lien étroit avec SPADA. Qui était RUTILI?

    "A 28 ans, il est compagnon d'André Spada, ayant pris le maquis en octobre 1922. Assomme d'un coup de canon de fusil M.Marchi à Lopigna, le 2 janvier 1924, parce que celui-ci l'avait dénoncé aux gendarmes. Quelques instants plus tard, tapi dans les buissons, tire à vue sur les passants, blessant son propre frère Pascal, le garde champêtre André Lecca, et le beau-père de Pascal, Mathieu Torre.

   Le 4 janvier 1924, une trentaine de policiers font irruption chez les Musio, à Finosella, où se sont réfugiés Rutili, Spada et Lecca, passé "du côté obscur" en deux jours ! Rutili, persuadé d'avoir été trahi par ses hôtes, abat Antoine Musio d'un coup de fusil, et blesse gravement de la même façon Mme Musio mère à la cuisse. En s'enfuyant, abat d'une balle de pistolet en pleine tête l'inspecteur Papin, blesse l'inspecteur Suzzoni au bras gauche et le gendarme Canale d'une balle dans la main avant d'être maîtrisé et ficelé. Lecca se rend sans résister, André Spada s'enfuit."

(renseignements tirés du site http://guillotine.voila.net/ qui malheureusement n'existe plus)

RUTILI à Lopigna quelques années avant sa mort (photo extraite du livre de Jean BAZAL "Avec les derniers bandits corses").

RUTILI à Lopigna quelques années avant sa mort (photo extraite du livre de Jean BAZAL "Avec les derniers bandits corses").

 

   Condamné à mort le 25 février 1925 et grâcié le 11 juin 1925, Dominique RUTILI fut envoyé au bagne de Cayenne. Il s'en évada en 1931 mais fut repris en Colombie. Libéré en 1952, il rentra à LOPIGNA, au hameau de TADJA, chez son frère Pascal, où il mourut en juillet 1973.

 

   Après RUTILI, les condamnations à mort prononcées en Corse le furent à l'encontre de Jean-Baptiste TORRE (l'un des agresseurs de GUAGNO-LES-BAINS) le 20 novembre 1933 et d'André SPADA le 5 mars 1935. Tous deux furent guillotinés.

 

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  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
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