Sainte patronne de l'île dont elle a été proclamée reine en 1735, la Vierge Marie est célébrée chaque 8 septembre, jour de sa naissance, par les catholiques corses. Une journée marquée par de nombreuses processions et messes.
Comme chaque année, une messe sera célébrée à la chapelle du col de Sorru dimanche 8 septembre à 10 h 30.
Les Corses de Marseille participeront à cette fête samedi 7 septembre à 16 h 30 avec une messe célébrée à Notre-Dame de la Garde par le Père Xavier MANZANO, vicaire général du diocèse marseillais. La prédication sera en langue corse.
Cet ouvrage est abondamment illustré. Toutefois, nous vous présentons ici des documents qui ne sont pas dans ce livre.
Tout d'abord, deux cartes de membre de l'Olympique de Marseille datant de 1953 et 1955 qui indiquent que le Poggiolais faisait partie du comité directeur du club et en était même le trésorier.
A cette époque, l'OM avait réussi à se qualifier en finale de la Coupe de France de football mais fut battu par l'OGC Nice le 23 mai 1954 (2 buts à 1).
Plus ancienne, cette licence de basket-ball, année 1947-1948.
Le club mentionné, l'ASSS, était l'Association Sportive de la Sécurité Sociale que Jean-Martin transforma en CSMT (Cercle Sportif du Ministère du Travail) en 1956, club qui comprenait également volley et hand-ball, et dont il fut longtemps secrétaire général.
Son siège fut situé plusieurs années à la direction régionale de la Sécurité Sociale, au 102 rue Sylvabelle, dans le 6ème arrondissement de Marseille, où J-M FRANCESCHETTI travaillait.
C'est de cette même année 1947-1948 que date la photo suivante qui présente la section féminine de basket de l'ASSS.
Jean-Martin est accroupi à droite. Derrière lui, la joueuse de droite, portant le numéro 6, était Marie QUAIRÉ, qui travaillait dans le même bureau.
Ils se marièrent en janvier 1949 et eurent trois enfants bien connus à Poggiolo: Michel, Monique et Marie-Claude.
A l'occasion des Jeux Olympiques, dont certaines épreuves (nautisme et football) doivent se dérouler dans la cité phocéenne, le Comité du Vieux Marseille (association de défense et de valorisation du patrimoine marseillais) publie un ouvrage intitulé «Marseille ville sportive: histoires des lieux et des hommes», consacré à l'historique des différents sports pratiqués dans la ville.
Au fil des 290 pages, un personnage bien connu dans les Deux Sorru est plusieurs fois cité: Jean-Martin FRANCESCHETTI.
Il n’y a là rien de bien étonnant car ce Poggiolais né en 1925 à Marseille et décédé en 2013 à Ajaccio fut un personnage important des activités sportives de la seconde ville de France entre 1945 et 1970.
Le livre le mentionne plusieurs fois pour ses responsabilités au sein des clubs de l’Olympique de Marseille et du CSMT (Cercle Sportif du Ministère du Travail) ainsi que dans les organisations de handball, volley-ball et athlétisme (il fut président de la Ligue de Provence de ces deux derniers sports), sans oublier les associations d’éducation populaire comme l’UFOLEP et les clubs Léo LAGRANGE.
Equipe de hand-ball de l'OM (1954-1955). Jean-Martin FRANCESCHETTI (debout à gauche) était alors président de la section hand.
Un article particulier est consacré aux mésaventures de la piste d’athlétisme du Stade Vélodrome que Jean-Martin FRANCESCHETTI avait voulu promouvoir avant que le football monopolise ce lieu.
Inauguration de la piste d’athlétisme le 30 septembre 1967. De gauche à droite: Jean-Martin FRANCESCHETTI, Roger LEBERT (adjoint aux sports), Gaston DEFFERRE (député-maire), Jacques RASTOIN (premier adjoint).
Plus administrateur et gestionnaire qu’athlète proprement dit, Jean-Martin excellait dans les relations publiques pour faire connaître les différentes activités sportives, qualités dont il fit montre quand il s'installa à Poggiolo.
Une lecture particulièrement conseillée en cet été sportif.
«Marseille ville sportive: histoires des lieux et des hommes» est en vente à l'espace culturel du Centre Bourse de Marseille (de 12 h à 18 h).
Il peut être commandé au siège du Comité du Vieux Marseille: 21 bd Longchamp, 13001 Marseille.
Le hasard fait bien les choses. En effectuant des recherches dans l'état-civil de Paris, Marie BIANCARELLI a remarqué un acte de mariage concernant un Poggiolais mort pendant la première guerre mondiale.
Mairie du 18e arrondissement de Paris.
Le 12 août 1905, fut célébré à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris le mariage de Martin MARTINI avec Anne-Marie CASANOVA, institutrice, née le 30 mars 1875 à Sampolo (Corse).
Martin MARTINI était né le 18 août 1877 à Poggiolo. Il était alors facteur à Paris. Neuf ans plus tard, au début de la guerre, il fut rappelé sous les drapeaux. Il mourut pour la France dans la Somme le 5 septembre 1916. Sa fiche est le numéro 69 de la série des "Poggiolais en 14-18"mais elle ne mentionnait pas son mariage.
Le document permet de savoir qu'il n'était pas célibataire et que, parmi les témoins du marié, se trouvait son frère Roch Antoine MARTINI (1863-1921) dont le fils Jean Dominique Roch Antoine fut tué en 1915 (voir la fiche 64).Mais il recèle une surprise: un autre témoin se trouvait être un nommé Oscar ROSEMBLY.
ATTENTION! Il ne s'agit pas de l'ami de l'écrivain CÉLINE mais de son père, Oscar Louis Ernest ROSEMBLY, employé d'octroi, alors âgé de 32 ans.
Cette présence était un échange de bons procédés car Martin MARTINI avait été l'année précédente, en 1904, ainsi que son frère Roch Antoine, témoin au mariage d'Oscar ROSEMBLY et de leur sœur Marie Olive MARTINI.
Mais Oscar mourut le 23 octobre 1908 et ne connut pas son fils posthume Oscar Louis Jean ROSEMBLY né à Poggiolo le 4 avril 1909. Ce dernier, mort en 1990, a été souvent cité en 2021 quand furent redécouverts des manuscrits de l'écrivain CÉLINE qu'il aurait dérobés.
Que devint Anne-Marie, la veuve de Martin? Nous ne le savons pas.
Martin MARTINI et son neveu Jean Dominique sont réunis sur la même face du monument aux morts de Poggiolo.
Parmi les personnages assez particuliers originaires de Poggiolo, Oscar ROSEMBLY est certainement l'un des plus oubliés. Un avis de décès vient de rappeler son souvenir. Le 6 novembre, "Corse-Ma...
La découverte de manuscrits inédits de l'écrivain Louis-Ferdinand CÉLINE a provoqué une tempête dans le monde littéraire parisien... et Poggiolo est impliqué dans cet événement. "Le Monde...
L'habituel salon du livre corse de Marseille se tiendra les 27 et 28 janvier à la Maison de la Corse (69/71 rue Sylvabelle).
Avec six conférences de haute tenue, vingt-cinq écrivains venus dédicacer leurs œuvres, une soirée spuntinu, chants et poésie, ainsi qu'une loterie, cette manifestation est incontournable pour commencer l'année.
Le 12 septembre 2023 est le jour exact où Pierre Marie NIVAGGIOLI aurait eu cent ans s'il avait vécu.
Malheureusement, il est mort en 1950, il y a 73 ans, à l'âge de 27 ans. Son nom n'est pas inconnu des Poggiolais ou des passants qui jettent un coup d'œil sur le monument aux morts.
Sur les quatre côtés de l'obélisque commémoratif, sont gravés les noms des trente soldats poggiolais victimes de la première guerre mondiale. Devant, deux plaques sont posées. L'une est à la mémoire des morts de 1939-1945 et sur l'autre se lit la simple inscription en lettres dorées:
INDOCHINE
LTPIERREMARIENIVAGGIOLI
Il s'agit d'un soldat oublié d'une guerre oubliée: la guerre d'Indochine qui, de 1946 à 1954, vit la France tenter de sauvegarder son empire colonial d'Extrême-Orient.
Pierre Marie NIVAGGIOLI était lieutenant au 4ème RAC (régiment d'artillerie coloniale) quand il fut tué au combat le 4 mai 1950 près de MY THO, dans le delta du Mékong, au sud de l'actuel Vietnam. Il eut la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, la Croix de guerre des TOE (théâtres d'opérations extérieures) avec palme et étoile de bronze et la Légion d'Honneur.
Sa mort pourrait suffire pour se souvenir de lui. Mais son identité et sa naissance méritent également attention.
NIVAGGIOLI n'est pas un nom de Poggiolo. Il est fréquent à Murzo et à Muna. Mais la mère de Pierre Marie était d'origine poggiolaise.
Il naquit le 12 septembre 1923, non pas à Poggiolo ni en Corse, mais à Sousse, en Tunisie. Cette ville était alors, grâce à Jean François GALLINI, une véritable annexe des Deux Sorru. Pratiquement toutes les familles des villages des Deux Sorru y étaient présentes. Il est recommandé de lire l'article intitulé L'empire sahélien des Sorrinesiqui fait une étude approfondie de cette colonisation très particulière.
Statue de Gallini à Sousse.
S'étant engagé dans l'armée, Pierre Marie NIVAGGIOLI suivit les cours de l'Ecole de Cherchell (en Algérie). Dans cette ville, à la caserne Dubourdieu, avait été créée l'E.E.A.A.F.N. (Ecole des Elèves-Aspirants d'Afrique du Nord) dans le but de former rapidement des centaines de chefs de section et de peloton nécessaires à l’ossature des unités de toutes armes après que, à la suite du débarquement anglo-américain de novembre 1942, l'Afrique du Nord française eut basculé dans le camp des Alliés.
Pierre Marie fit partie de la 4ème promotion, dite Promotion "MARCHE AU RHIN", qui forma 782 élèves du 16 avril 1944 au 30 octobre 1944, avant d'aller combattre en Europe.
Pendant sa formation, le 1er août 1944, les futurs aspirants furent passés en revue par le général de Gaulle, comme le montre la photo suivante.
Photo extraite du site http://www.emicherchell.com/ecole/historique.html
Moins de six ans plus tard, le jeune officier mourait en Indochine.
Pour son centenaire, ayons une pensée pour Pierre Marie NIVAGGIOLI, symbole de ces Corses qui furent si intimement liés au sort de l'empire colonial français.
Le 11 novembre prochain, lors de la cérémonie habituelle, la mairie aura-t-elle une attention particulière pour lui?
La dizaine d'années pendant laquelle Martin PAOLI fut maire de Poggiolo fut une période de forte émigration de jeunes Corses vers le Continent et surtout vers "Marseille, capitale des Corses". Cette expression est le titre du reportage réalisé pour la télévision en 1965, voici 58 ans, qui est présenté ci-dessous.
Le médecin gaulliste et futur ministre Joseph COMITI y explique les raisons de l'installation des Corses dans ce port.
Le socialiste Bastien LECCIA fait l'historique de la présence insulaire à Marseille.
Le commentateur donne des chiffres sur la présence des Corses dans certaines professions.
Le cabaret "Au son des guitares"n'est pas oublié pour montrer l'importance de la chanson pour les Corses expatriés à un moment où Antoine CIOSI commençait sa carrière.
Marseille peut être surnommée la capitale de la Corse car plus de 100 000 Corses y vivent. Le premier quartier d'immigration fut celui du Panier mais ils sont aujourd'hui dispersés dans tous les...
Le salon du livre corse est devenu un moment important de l'année marseillaise.
La Fédération des groupements corses de Marseille et des Bouches-du-Rhone met la littérature et la culture corses à l'honneur en organisant son habituel
SALON DU LIVRE CORSE
le samedi 28 et le dimanche 29 janvier 2023.
Durant ces deux journées, le public aura accès de 10 h à 18 h à la Maison de la Corse, 69/71 rue Sylvabelle, 13006 Marseille, où se tiendront des dédicaces par une quinzaine d'auteurs, cinq conférences, des stands associatifs et de produits du terroir, et où seront exposés de nombreux ouvrages publiés par bon nombre d'éditeurs de Corse. Une grande tombola clôturera ces deux jours.
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blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).