La journée du pape François à Ajaccio sera très dense. Il faudra bien faire attention aux différents moments. Le journal La Provence en a donné le résumé.
Le premier arrêt aura lieu au baptistère San Ghjuvà, qui abrite les premiers vestiges paléochrétiens ajacciens datant du Ve siècle, pour une bénédiction et un temps de prière. Le cortège papal assistera ensuite à la clôture du colloque sur la piété populaire, avant d'observer une courte halte devant la mairie.
Le pape se recueillera ensuite devant la statue de la Madunnuccia, sous la protection de laquelle la ville a été placée en 1656, alors que la peste sévissait à Gênes.
La visite papale se poursuivra à la cathédrale d'Ajaccio, rénovée avec quelques mois d'avance, où l'attendront des représentants du clergé local et de France. Une délégation du diocèse marseillais sera également présente sur place.
Après un temps de repos, le souverain pontife rejoindra enfin la place du Casone pour y célébrer une messe, à 15 h 30. La célébration devrait durer environ deux heures et pourra être suivie par 8 000 personnes directement depuis le site. Une rediffusion aura également lieu place Miot, où une fan zone a été mise en place.
Le pape François s'envolera enfin pour Rome à 18 h 15, non sans avoir pris le soin de consacrer un temps d'échange au président Macron, à l'aéroport d'Ajaccio.
Le cardinal François-Xavier Bustillo, évêque de Corse, évoque dans un entretien à l'AFP la santé du pape, son absence à Notre-Dame, son action en Méditerranée et l'"enthousiasme" pour sa "...
En Corse, le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, est, comme l'Assomption et la Nativité de Marie, une occasion de chanter "Dio vi salvi regina".
La vidéo inédite proposée aujourd'hui montre que l'hymne corse peut être entonné dans des endroits surprenants: ici, en Grèce, au bord du lac de la grotte de Melissani à Céphalonie. Film enregistré le 25 septembre 2016.
Parmi les chanteuses, on peut reconnaître un membre d'une famille poggiolaise.
Il reste un mystère à percer dans la photo d'une procession du 16 août à Poggiolo vers les années 1952-1960.
Publiée page 68 du livreI nostri antichi di U Pighjolu, elle a déjà fait l'objet de trois articles (voir ICI, ICIet ICI). Pourtant, il n'a pas encore été question de l'itinéraire des processionnaires.
La photo les montre marchant sur la chaussée qui descend entre la fontaine et la maison MARTINI. Or, le trajet habituel n'emprunte absolument pas cette portion de route.
L'image ci-dessous montre en jaune que le chemin suivi habituellement commence par la chapelle St Roch, descend la Stetta par Teghia et la mairie jusqu'à la route départementale, la route étant empruntée pour remonter au village en passant par le Fragnu. La Stretta est reprise entre les maisons CECCALDI et MARTINI, sans aller au-delà de cette maison, contrairement à la photo ancienne.
Sur la photo de la page 68, le cortège se trouvait à l'emplacement de la croix blanche, donc en dehors de ce trajet.
Tous les Poggiolais sont habitués à cet itinéraire qui semble être immuable. Pourtant, dans la tête de certains, il doit exister une variante beaucoup plus courte. Elle consistait, après avoir marché sur la Stretta, à la quitter avant la mairie pour monter les marches conduisant à la place Inghju, à la traverser et à passer par la ruelle d'en face pour retrouver la chapelle.
Les flèches rouges montrent ce raccourci.
Une preuve de l'utilisation de ce trajet est un film fourni par Agnès CECCALDI sur le 16 août 1982 (voir l'article du 30 août 2023).
Depuis quand le grand chemin est-il utilisé régulièrement? Nos lecteurs pourraient-ils nous le dire?
Dans la vidéothèque poggiolaise (https://www.dailymotion.com/michelfran), le plus ancien reportage de la saint Roch date de 1995. Depuis cette date, il n'y a pas eu de changement.
En réalité, pas tout à fait car il faut signaler deux exceptions: en 2004 et en 2021.
En 2021, à cause des suites de l'épidémie de Covid et du troisième confinement, la procession fut raccourcie et passa par la place Inghju.
Jean-Pierre CHABROLLE avait alors réalisé un reportage photographique (son intégralité se voit ICI).
Le 16 août 2004 fut également particulier car le cortège monta par la route goudronnée jusqu'à la maison de Ceccarella MICHELANGELI, la doyenne du village qui ne pouvait plus se déplacer.
Et, curieusement, la photo du retour de ce jour-là ressemble beaucoup à celle du livre, sauf que la bannière de la confrérie de Padre ALBINI, et non pas celle de Marie, ouvrait la marche.
Mais l'énigme reste intacte:
pourquoi, le jour de la photo en noir et blanc, la procession descendait-elle la route?
En dehors de permettre de revoir le visage des êtres aimés éloignés ou disparus, une photo est toujours riche d'enseignements. Ainsi, la photo de procession qui se trouve à la page 68 du livre...
Tout document peut être mis en doute, comme cette photo de procession publiée page 68 du livre I nostri antichi di U Pighjolu. Son examen a déjà commencé dans un article précédent. Après to...
La photo d'une procession à Poggiolo vers 1955, déjà examinée dans deux articles précédents ( ICI et ICI ), a donné de nombreux renseignements sur le village autrefois et son évolution. Son...
Les bastelle poggiolaises du 2 novembre ont été cuites dans le four municipal qui a été construit devant la salle des fêtes. Autrefois, chaque famille ou quartier du village utilisait son propre four. Certains fours ont été détruits, d'autres abandonnés, certains reconstruits.
Le film suivant, réalisé il y a douze ans, montre la diversité des fours de notre village.
Avant d'être le partage des bastelle, le moment de Toussaint est celui où, en principe le 2 novembre, on pense aux morts de notre famille et de notre village. On va nettoyer les tombes et déposer des fleurs avant que le prêtre bénisse le cimetière. Il en a été ainsi cette année.
Pour illustrer ce moment, voici une vidéo tournée par Thierry CALDERONI le 1er novembre 2008 à Poggiolo, il y a seize ans.
Après la messe à Saint Siméon, les fidèles sortent de l'église. On pourra reconnaître certains qui nous ont quittés depuis. Ils se regroupent dans l'allée centrale du cimetière pour entendre une prière lue par une jeune fille avant que le prêtre prononce la bénédiction.
Les dernières images du film sont un panoramique qui montre bien les couleurs des tombes fleuries et le superbe paysage de ce cimetière de montagne.
Voici dix ans, le 28 octobre 2014, Barthélémy CANALE nous quittait. Plus connu sous le surnom de "Mimi", il était un personnage bien connu dans tout le canton pour ses multiples activités et surtout pour sa grande gentillesse.
Il s'était engagé dans l'armée pour libérer le pays. En 1943, il avait participé au débarquement en Corse avec les goumiers marocains et fut le premier soldat français à arriver à Vico. Il combattit ensuite en Italie, notamment à Monte Cassino, en Provence, en Autriche et en Allemagne.
Après quelques années comme croupier sur la Côte d'Azur, il s'installa à Guagno-les-Bains.
Il fut facteur.
Ici, on le voit distribuer le courrier à la famille MARTINI à Poggiolo.
Photo de Marie-Louise MARTINI.
Cette photo se trouve page 26 du livre I nostri antichi di U Pighjoluavec l'identité des personnes présentes sur le cliché.
Il est surtout connu pour l'épicerie qu'il ouvrit près du pont des Bains. Toujours vêtu d'une salopette bleue et avec une cigarette au coin des lèvres, il accueillait toujours les clients avec le sourire dans un endroit où l'on pouvait trouver de tout: conserves, charcuterie, bonbons, chaussures, journaux, gaz, etc..
Comme d'autres commerçants des années d'après-guerre, il faisait la tournée des villages avec sa fourgonnette.
Rose-Marie CHABROLLE a retrouvé un aide-mémoire écrit par son père le docteur BARTOLI, certainement entre 1972 et 1975. Le passage de Mimi à Poggiolo était donc le jeudi.
Certains lecteurs auraient-ils des photos de Mimi dans sa boutique ou sa fourgonnette? Le blog serait heureux de pouvoir les publier.
Il prit sa retraite en 1985 mais il continua à participer à toutes les distractions locales.
Il était chasseur.
Il était pécheur. Un film réalisé en 1979par Edmond CERVOTTI le montre remportant un trophée lors d'un concours à Guagno-les-Bains.
Chant immémorial, généralement à trois voix, la "paghiella" était caractérisée par un répertoire différent dans chaque vallée de la montagne corse. La piéve de Sorru in Sù avait ainsi ses propres chants mais peu ont subsisté jusqu'à nous.
Il semble que la seule œuvre disponible soit "Addiu, O Soccia", enregistrée en 2002 par Diana di l'alba et en octobre 2009 par A Cumpagnia.
Cette paghiella a la forme traditionnelle d’un quatrain d’octosyllabes dont les deux derniers vers sont toujours bissés. Le thème est celui de la "partenza", du départ, vraisemblablement pour accomplir le service militaire loin de la Corse.
Ses quatre strophes permettent de voir l'éloignement progressif du chanteur:
- La première évoqueSoccia.
- La seconde est consacrée àSaint Marcel, à mi-chemin de Soccia et Poggiolo, là où se trouve une source et où a été maintenant placé un héliport pour les pompiers et secouristes.
- Dans la troisième, le héros arrive àPoggiolo.
- La quatrième est celle où il parvient aubateauqui l'emmène loin de sa terre familiale et de sa bien-aimée.
Voici le texte corse tel qu'il est publié par Wikipedia:
Addiu o Soccia
Addiu addiu o Soccia
L'umbriccia è lu paese
Addiu donne succese
Mi n'aghju da andà.
Quandu partu da A Soccia
Passu per San Marcellu
Faccia ti à lu purtellu
Per vede mi passà.
Quandu partu da A Soccia
Passu per U Pighjolu
Un ci hè chè Diu solu
Per pudè mi parà.
Quandu serò luntanu
Davanti à i bastimenti
Mi crepu da lu pientu
Sempre pinsendu à tè.
En voici une traduction française:
Adieu Soccia
Adieu, adieu, Soccia,
Lumbriccia et u Paese,
Adieu, femmes socciaises,
Je n'ai qu'à m'en aller.
Quand je pars de Soccia,
En passant par Saint Marcel,
Mets-toi à la fenêtre
Pour me regarder passer.
Quand je pars de Soccia
Je passe par Poggiolo
Où il n'y a que Dieu seul
Qui pourrait m'en empêcher.
Quand je serai loin
Devant les bateaux,
Je meurs de mes plaintes
Toujours en pensant à toi.
Petite remarque: dans le deuxième vers de la première strophe, les mots "Lumbriccia" et "u Paese", désignent deux parties de Soccia. "L'umbriccia" signifie "l'ombre" (car ce quartier est du côté de l'ombre, de l'ubac). "Paese" concerne le centre du village.
La vidéothèque poggiolaise a mis en ligne il y a 14 ans un film illustrant ce chant (avec la version Diana di l'alba). Pour le voir (et l'écouter), cliquez sur le titre ci-dessous:
Il est traditionnel de filmer la procession de saint Roch pour la mettre sur Youtube, Dailymotion ou Viméo. Depuis 1995, pratiquement toutes les cérémonies du 16 août sont disponibles en ligne, formant un intéressant recueil de documents sur l'évolution de la vie du village.
Celle de cette année 2024 s'est ajoutée à la liste grâce à Philippe PRINCE qui s'était installé sur le bord de la stretta, devant l'ancienne maison de Pierrot PIETRI. Tous les processionnaires ont été filmés, malgré le fait que le cortège s'était rapidement scindé en plusieurs groupes. Chaque participant pourra s'y reconnaître.
"I nostri antichi di U Pighjolu" est un recueil de photos montrant les Poggiolais d'autrefois. Mais ce livre utilise des procédés modernes comme le QR code qui est présent deux fois.
La page 15 propose une expérience immersive originale. En scannant le code, le lecteur se retrouve au cœur du village en août 2000, quand les photos furent exposées dans les rues de Poggiolo. On est connecté à la vidéo qui fut alors réalisée.
En dernière page, le QR code permet de commander de nouveaux livres.
Ne manquez pas de l'utiliser car tous les exemplaires proposés au village le 16 août ont été épuisés.
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blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).