4 septembre 2024
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La couverture du livre I nostri antichi di U Pighjolu a pu surprendre car elle montre un lieu connu mais qui a bien changé.
Sur cette photo, reprise en page 51, on voit deux personnages: Joseph DESANTI (1889-1959) et Martin BATTESTI dit Martinellu (1905-1964). Ils se trouvent près d'un mur empierré de quelques mètres de long qui laisse ensuite place à un talus de terre et de végétation. En arrière-plan, se dressent des maisons anciennes.
Le lieu est le carrefour entre la route départementale et la stretta.
La photo a été prise devant la maison CECCALDI.
Cette image est complétée à la page 57 qui montre le bord de la route quelques mètres plus bas.
Devant, posent Colette CECCALDI, Julie DESANTI, Agathe CECCALDI (1902-1943) et Anna ARNAUD (1889-1972).
Le cliché date d'avant la deuxième guerre mondiale.
Le même endroit n'est plus le même maintenant.
Pour éviter les glissements de terrain, le mur a été prolongé, peut-être à la fin des années 1950, jusqu'au chemin d'entrée de la maison FRANCESCHETTI. Les pierres furent été bien choisies et assemblées avec minutie. Une rigole cimentée fut creusée pour permettre l'évacuation des eaux de pluie. L'ensemble paraît désormais bien solide.
Une autre différence est frappante: les maisons des Case Suprane ne sont plus visibles. Elles sont pourtant toujours là mais elles sont désormais cachées par une forte densité d'arbres et arbustes.
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26 juillet 2024
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En haut de Poggiolo, dans le quartier des Case Suprane, l'avant-dernière maison avant l'église Saint Siméon (la dernière est celle des CALDERONI) est imposante. Après avoir été la propriété de Hyacinthe DESANTI, elle fut celle de sa fille Jéromine BARTOLI et maintenant de sa petite-fille Rose-Marie CHABROLLE.
Sa construction date de 1834, d'après l'inscription gravée au-dessus de la porte d'entrée. Sa plus grande caractéristique est la balustrade qui entoure sur deux côtés la terrasse située entre la stretta et le bâtiment proprement dit. Il en existe peu au village, avec la balustrade de la maison de Jean-Baptiste PAOLI. Mais la tablette de celle des CHABROLLE a la particularité d'être ponctuée régulièrement par des vases fleuris.
Cette clôture se retrouve souvent comme élément de décor pour des photos prises sur la terrasse devant la maison.
En remontant dans le temps, la plus ancienne montre plusieurs dames de la famille DESANTI posant devant la balustrade. La seule sans chapeau est Marguerite (1870-1960), sœur aînée de Hyacinthe.
Au fond, on devine la base de la croix de Tanellu qui a eu droit, en avril 2024, à un article complet dans ce blog.
La génération suivante est représentée sur ce cliché:
A droite, assise sur la balustrade, se trouve Paulette DESANTI, fille de Hyacinthe. Au centre, sa sœur Jéromine (1923-2004), mère de Rose-Marie CHABROLLE et de ses frères. A gauche, leur cousine Jojo ANTONINI.
L'autre partie de la balustrade est visible sur cette troisième photo, à l'occasion de la communion de Pierre DESANTI, frère de Paulette et Jéromine, accompagné d'un ami.
Ces trois photos font partie du Fonds Saveriu PAOLI.
Elles se retrouvent dans "I nostri antichi di U Pighjolu", livre de photos anciennes qui sera présenté le 16 août et qui sera l'événement de l'été.
Mais, plus récentes, les deux images suivantes n'en font pas partie:
On reconnait Joël CALDERONI chevauchant la balustrade en 1966 dans une pose bien moins affectée que les précédentes photos.
Il s'agit de copies d'écran d'un passage de la vidéo "Le temps du 45 tours" consacrée à des jeunes boomers (comme on dit maintenant) écoutant des disques sur cette terrasse. Tirée d'un film de vacances, elle peut être visionnée ci-dessous.
ATTENTION! Le texte d'introduction date la scène de 1967 alors que, en réalité, elle a été tournée dans l'après-midi du samedi 20 août 1966.
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21 avril 2024
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18:00
Autre croix poggiolaise très connue, celle qui côtoie le monument aux morts, face à la fontaine du LUCCIU.
Elle a la particularité d'être en béton mais elle a été en bois, comme le prouve cette vieille carte postale qui date d'entre les deux guerres mondiales puisque l'on y voit le monument aux morts de 14-18. Photo prise un matin, comme le prouve l'ombre du poteau électrique sur la chaussée.
L'année de la construction du monument n'est pas connue. En tout cas, elle est d'après 1923, date du décès d'un des Poggiolais inscrits sur ses faces.
La photo suivante pourrait montrer la mise en place de la croix. Il y en avait peut-être déjà une à cet endroit qui fut, jusqu'aux années 1930, le bout de Poggiolo. On sait que de nombreux villages ont un calvaire à leur entrée et à leur sortie.
Cette croix était très haute. Comme elle domine la vallée du Fiume Grosso, n'était-ce pour être bien vue de Guagno-les-Bains? Ou bien n'aurait-elle pas été installée par le Père ALBINI lors de ses missions en 1837 et 1838? Au terme de chacune d'elles, il en érigeait une haute de douze à quinze mètres.
On remarquera l'étroitesse de la route, inimaginable aujourd'hui.
Cette croix supporta bien le temps de la guerre. Elle est toujours présente sur cette photo de 1947.
Quand a-t-elle été changée pour une croix en béton, qui réutilise le même socle, et de hauteur nettement moins imposante? Certains des lecteurs de cet article ont peut-être la solution.
Le voisinage de cette croix avec le monument aux morts fait qu'elle participe chaque 11 novembre à la commémoration de l'armistice et des Poggiolais morts pendant les guerres.
12 octobre 2023
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18:00
Le chantier prévu en plein village de Poggiolo, en face de la maison CECCALDI, va permettre la construction d'une maison et d'une piscine, une de plus dans ce village qui en compte déjà plusieurs. Il n'en est pas de même à Soccia ou à Orto. La raison principale de cette différence tient à la topographie des lieux.
Poggiolo est sur un replat et, même si les maisons sont loin de se trouver toutes au même niveau, il existe des terrains horizontaux, soit naturels, soit aménagés par nos ancêtres.
Le nom de Poggiolo lui-même le démontre. En italien, "poggiolo" signifie "versant", "coteau" et même "balcon".
Finalement, on peut dire que Poggiolo est un balcon sur le versant de la montagne.
Mais, dans le village, les balcons sont nombreux, surtout que, autrefois, un balcon en façade était un signe extérieur de richesse.
La vidéo suivante, publiée voici presque quinze ans, montre, après l'explication du mot "poggiolo", les diverses sortes de balcons se trouvant au village et elle se termine par les utilisations que l'on peut en faire.
30 mars 2023
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18:00
Quel que soit le revêtement des routes, Poggiolo n'a pas toujours été bien relié aux autres villages, du moins pas avec les tracé actuels.
Les cartes suivantes le montrent. La première vient du site des Archives départementales, Les autres sont des copies d'écran de Géoportail, le site de l'IGN (Institut Géographique National).
Chaque image a comme limites le Fiume Grosso au sud, le pont de Caldane (Guagno-les-Bains) à l'ouest et l'église Saint Siméon à l'est.
Tous ces documents s'agrandissent avec un petit "clic".
Le plan-terrier commencé par la monarchie et terminé sous la Révolution montre que, s'il existait un chemin de Guagno-les-Bains à Poggiolo, il fallait en reprendre un en haut du village, aux Case Suprane, pour continuer vers Soccia. L'itinéraire direct de Caldane à Soccia évitait le village. Les deux chemins se retrouvaient près de la fontaine de Saint Marcel.
Au début du XIXe siècle, sur la carte d'état-major, la route des Bains à Soccia, en blanc, est bien plus visible, et donc bien plus importante, que le sentier, tracé en noir, venant de Poggiolo et le rejoignant aux Trois Chemins. Le plus facile, pour les Poggiolais désirant se rendre à Vico, était de traverser la rivière au Genice et de passer au-dessus de la station thermale.
Le réseau routier est bien différent avec cette carte de 1950. Depuis les Bains, la route a le tracé actuel: après le pont de Caldane, elle tourne à droite pour rejoindre le tronçon du Genice et monte vers Poggiolo. Elle passe au milieu du village pour continuer vers Soccia. L'ancien chemin est abandonné.
Mais cette carte est un peu compliquée à comprendre.
La carte actuelle de l'IGN est bien plus claire.
Le chemin des Bains à Soccia, nommé "Mare a Mare Nord variante", est représenté par une couleur rose bordant un trait noir. Les routes goudronnées sont en blanc.
Aucun risque de s'égarer.
28 mars 2023
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18:00
Encore des images des rues de Poggiolo du temps où elles étaient dallées ou empierrées, avec en contrepoint leur état actuel.
Nous remercions Philippe PRINCE pour ces vieilles photos de 1955.
Mais tout lecteur de ce blog peut nous envoyer (larouman@gmail.com) d'anciennes photos de Poggiolo ou Guagno-les-Bains.
D'abord, la cabane devant la maison PINELLI, aux Case suprane.
Et la maison DEMARTINI, un peu plus haut que la précédente.
Et, à la même date, le chemin allant de la route à la maison FRANCESCHETTI avait la même allure.
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Les années 60
25 mars 2023
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18:00
Parmi les travaux entrepris pendant le mandat de Martin PAOLI, né voici 120 ans, on peut retenir le bétonnage de la Stretta.
Il faut se rendre compte que la rue principale (et les autres rues également) de Poggiolo était un chemin empierré avec des cailloux de taille et de forme irrégulières. Marcher n'était pas toujours facile, suivant les chaussures utilisées.
Entre l'été 1963 et l'été 1966, à une date que nos lecteurs voudront bien nous préciser, le ciment fut coulé sur les pierres. Le confort avait gagné sur le pittoresque. Curieusement, pendant un certain temps, le revêtement fut même de couleur rose.
Voici quelques images de cette transformation. Les lieux sont bien connus.
D'abord, la descente dangereuse:
La photo en noir et blanc représente une procession ou une communion en septembre 1936. Elle a été communiquée par Marie-Thérèse MARTINI-LECCIA.
Puis, devant Saint Roch:
La première photo date également de 1936 et a la même provenance.
Enfin, derrière la chapelle, vue par le peintre RIFFLARD, et photographiée au XXIéme siècle.
21 mars 2023
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18:00
Pendant longtemps, les piétons, les animaux (ânes, mulets, chevaux) et les voitures circulèrent sur des routes qui étaient des sentiers élargis pouvant parfois, dans les gros villages, être recouverts de pierres.
A la fin du XVIIIe siècle, l'ingénieur écossais John MACADAM eut l'idée d'un revêtement de pierres concassées agglomérées avec un agrégat sableux. La macadamisation commença en France en 1849. Quand débuta-t-elle en Corse? Peut-être sous Louis-Philippe mais surtout sous Napoléon III.
Quand cette innovation toucha-t-elle Sorru in sù? Nous n'avons pas trouvé de document sur ce sujet. Mais si des lecteurs pouvaient apporter leurs lumières...
De même, quand le bitume ou l'asphalte servit d'enrobage, il fallut du temps pour que toutes les routes corses fussent concernées.
Les photos du début du XXe siècle laissent voir des bribes de la route que l'on soupçonne non goudronnée.
Ainsi, sur cette carte postale.
On peut soupçonner que l'enrobage n'a pas encore été réalisé sur ces deux clichés poggiolais tirés du fonds Saveriu PAOLI.
Deux photos plus instructives viennent de la famille TRAMINI. Elles datent du mois d'août 1950 et ont été prises à Guagno-les-Bains. Sur la première, Guy est assis sur un muret en face de l'établissement thermal. Sur la seconde, son frère Jean-Marc est dans une poussette.
La chaussée est bien visible et ne paraît pas goudronnée. D'après les deux frères, le goudronnage serait arrivé en 1954 à Poggiolo.
27 février 2023
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18:00
Les vieilles voitures ont toujours du succès, à l'instar de cette Traction qui a été remarquée à Rennu lors de la Tumbera du 5 février.
Maintenant, les modèles d'automobiles sont bien différents.
Regardez Poggiolo, devant la maison CECCALDI, en août 2021.
Regardez plus haut, vers le bar.
Mais il y a quelque chose de curieux!
Pas de doute: c'est une 4L !
Et, en regardant bien, on peut trouver plusieurs 4L ou R 4 sur le bord de la route.
Poggiolo serait-il le refuge des voitures des années 60, 70 et 80?
La vie se serait-elle arrêtée dans le village il y a cinquante ans?
A part la première (page Facebook de la Commune de Rennu), toutes les photos sont de Michel Franceschetti.
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Les années 60
20 février 2023
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18:00
Une série de photos déjà diffusée sur ce blog montrait une excursion au lac de Creno en 1952.
Philippe PRINCE a retrouvé d'autres clichés de sortie en montagne, cette fois à Camputile.
Malheureusement, ils ne sont pas datés. Ils sont certainement de 1954.
Les identités ne sont pas mentionnées. On peut reconnaître sans hésitation Jean-Martin FRANCESCHETTI (1925-2013), juché sur un âne. C'est un peu plus difficile pour les autres.