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22 décembre 2024 7 22 /12 /décembre /2024 07:00

Au lieu de se croire obligé de rédiger de longs articles lassants pour les lecteurs, Philippe PRINCE a eu une idée originale: une mini-histoire en quelques images.

Avec trois ou quatre photos et très peu de mots, on peut avoir un récit sur un aspect de Poggiolo ou des Poggiolais, comme dans le cas suivant. Si certains veulent tenter l'expérience...

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LES PIERRES À FEU

Une mini-histoire

 

Le marcheur qui passe par la route et regarde la montagne...

 

Une mini-histoire

 

... ne sait pas que, sur la gauche, il y avait l'ancienne forge du village,

 

Une mini-histoire

 

que Toto a retrouvé les anciennes pierres à feu de la forge et qu'il peut les apercevoir en se penchant un peu.

 

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19 novembre 2024 2 19 /11 /novembre /2024 07:00

 

Il reste un mystère à percer dans la photo d'une procession du 16 août à Poggiolo vers les années 1952-1960.

 

Publiée page 68 du livre I nostri antichi di U Pighjolu, elle a déjà fait l'objet de trois articles (voir ICI, ICI et ICI). Pourtant, il n'a pas encore été question de l'itinéraire des processionnaires.

 

La photo les montre marchant sur la chaussée qui descend entre la fontaine et la maison MARTINI. Or, le trajet habituel n'emprunte absolument pas cette portion de route.

 

L'image ci-dessous montre en jaune que le chemin suivi habituellement commence par la chapelle St Roch, descend la Stetta par Teghia et la mairie jusqu'à la route départementale, la route étant empruntée pour remonter au village en passant par le Fragnu. La Stretta est reprise entre les maisons CECCALDI et MARTINI, sans aller au-delà de cette maison, contrairement à la photo ancienne.

 

Sur la photo de la page 68, le cortège se trouvait à l'emplacement de la croix blanche, donc en dehors de ce trajet.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet

 

Tous les Poggiolais sont habitués à cet itinéraire qui semble être immuable. Pourtant, dans la tête de certains, il doit exister une variante beaucoup plus courte. Elle consistait, après avoir marché sur la Stretta, à la quitter avant la mairie pour monter les marches conduisant à la place Inghju, à la traverser et à passer par la ruelle d'en face pour retrouver la chapelle.

 

Les flèches rouges montrent ce raccourci.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet

 

Une preuve de l'utilisation de ce trajet est un film fourni par Agnès CECCALDI sur le 16 août 1982 (voir l'article du 30 août 2023).

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet

 

Depuis quand le grand chemin est-il utilisé régulièrement? Nos lecteurs pourraient-ils nous le dire?

 

Dans la vidéothèque poggiolaise (https://www.dailymotion.com/michelfran), le plus ancien reportage de la saint Roch date de 1995. Depuis cette date, il n'y a pas eu de changement.

 

En réalité, pas tout à fait car il faut signaler deux exceptions: en 2004 et en 2021.

 

En 2021, à cause des suites de l'épidémie de Covid et du troisième confinement, la procession fut raccourcie et passa par la place Inghju.

 

Jean-Pierre CHABROLLE avait alors réalisé un reportage photographique (son intégralité se voit ICI).

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet
Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet

Le 16 août 2004 fut également particulier car le cortège monta par la route goudronnée jusqu'à la maison de Ceccarella MICHELANGELI, la doyenne du village qui ne pouvait plus se déplacer.

Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet
Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet

 

Et, curieusement, la photo du retour de ce jour-là ressemble beaucoup à celle du livre, sauf que la bannière de la confrérie de Padre ALBINI, et non pas celle de Marie, ouvrait la marche.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet
Décorticage d'une photo poggiolaise. Quatrième partie: l'énigme du trajet

 

Mais l'énigme reste intacte:

pourquoi, le jour de la photo en noir et blanc, la procession descendait-elle la route?

 

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15 novembre 2024 5 15 /11 /novembre /2024 07:00

 

La photo d'une procession à Poggiolo vers 1955, déjà examinée dans deux articles précédents (ICI et ICI), a donné de nombreux renseignements sur le village autrefois et son évolution.

 

Son étude n'est pas encore terminée car il manque à retirer des informations sur la circulation. Rappel: cette photo se trouve à la page 68 du livre I nostri antichi di U Pighjolu.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Troisième partie: où et comment circuler?

 

Une des deux parties cerclées en jaune distingue l'arrière d'une voiture automobile. Les spécialistes pourront déterminer son modèle exact mais ce véhicule date des années 1940 ou 1950.

 

La grande différence avec aujourd'hui est bien évidemment le nombre des autos. La photo n'en montre qu'une seule. Les processionnaires pouvaient profiter de plus d'espace sur le côté gauche alors que, maintenant, le bord de la route est, du moins en été, entièrement constitué par elles.

 

A droite, l'autre cercle entoure une dalle qui enjambe une rigole afin de permettre d'accéder à l'escalier. De ce côté, la circulation était donc plus malaisée pour les piétons et les véhicules.

 

L'écoulement des eaux ne se fait plus à ciel ouvert mais, comme montré sur la photo de maintenant, par une conduite souterraine avec, de loin en loin, des grilles en fonte pour pouvoir effectuer le curage du tube.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Troisième partie: où et comment circuler?

 

Un élément important est devenu tellement normal qu'il passerait inaperçu: le revêtement de la route.

 

La photo de la procession n'est pas d'une assez grande qualité pour le déterminer mais la route est goudronnée. Or, des témoins affirment que le goudronnage s'est produit en 1952. Ce renseignement, ajouté à ceux des articles précédents, permet de placer la date de la photo entre 1952 et 1955.

 

On peut avoir une idée de l'aspect de la route avant l'arrivée du goudron avec la photo suivante prise près de la fontaine.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Troisième partie: où et comment circuler?

 

A suivre

 

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30 octobre 2024 3 30 /10 /octobre /2024 07:00

 

Tout document peut être mis en doute, comme cette photo de procession publiée page 68 du livre I nostri antichi di U Pighjolu. 

Son examen a déjà commencé dans un article précédent.

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

Après tout, qu'est-ce qui prouve que la scène s'est bien déroulée à Poggiolo? Comme elle est censée s'être produite voici plus de soixante-cinq ans, des vestiges de l'époque existent-ils toujours?

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Les processionnaires circulent bien sur la route qui traverse un village. Ils sont bordés des deux côtés par des éléments toujours existants à Poggiolo.

 

A gauche de la photo, deux piliers carrés ayant environ un mètre cinquante de haut encadrent une porte grillagée. Le grillage continue sur plusieurs mètres le long de la route.

Au XXIe siècle, cette clôture de la propriété de la famille MARTINI est toujours là, pratiquement identique.

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.
Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

 

A droite, les marches d'escalier mènent toujours à l'ancienne maison dite "du greffier" ou "de la greffière". Mais ils n'apparaissent pas dans la version raccourcie du livre.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.
Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

 

Nous avons ainsi suffisamment de preuves pour situer la photo dans le village de Poggiolo.

 

Mais le reste du paysage est-il resté immuable?

 

Si, sur l'ancienne image, la maisonnette du terrain MARTINI est très visible, elle est maintenant complètement cachée par le feuillage d'un arbre se trouvant dans la propriété.

 

A cette époque, un grand arbre se trouvait à la limite du grillage mais à l'extérieur du terrain. Peut-être était-ce un mûrier qui, d'après certains souvenirs, aurait été enlevé entre 1965 et 1969. Un de nos lecteurs pourrait-il le confirmer?

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

Un peu plus haut, un pylône électrique en béton armé a sa base dissimulée par la bannière de Marie et son sommet caché par l'arbre. Dans le cliché complet, sur le côté droit, se trouvent un autre pylône en béton et un autre en bois pour le téléphone (?).

 

De nos jours, la diversité est plus grande. A gauche, le poteau est en bois. Pratiquement en face, le mat est en métal. Tout au fond, au début du virage de la fontaine, se dresse un pylône en béton.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

 

Sur l'ancienne photo, un muret bordait la chaussée pratiquement jusqu'à une maison paraissant en ruines.

 

Ce muret existe toujours, même s'il a probablement été refait. Mais il se termine par une grande maison: celle de Fosca et de sa famille. En face, le bar du Belvédère se distingue nettement alors qu'il n'existait pas sur le vieux cliché.

 

La maisonnette a disparu. Elle se trouvait à l'emplacement de l'actuel transformateur électrique.

 

En réalité, comme le prouve la photo ci-dessous, cette construction avait un côté en pierre et le reste en planches.

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

 

Puis, il n'en resta que le côté en dur, ainsi que le montre cette copie d'écran d'un film réalisé par Jean-Martin FRANCESCHETTI vers 1953. En arrière-plan, en ligne droite, la claire maison COLONNA apparaît nettement.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Deuxième partie: un décor semblable et différent.

 

Mais, avant de disparaître complètement, la maisonnette n'a-t-elle pas été quelque temps, à la fin des années 1960, entièrement en bois? A nos lecteurs de le dire.

 

Même si le village a changé sur certains points, il est toujours le même et il reste l'endroit où les Poggiolais de n'importe où savent qu'ils ont leurs racines.

 

Les ressources de cette photo ne sont pas épuisées. Nous en verrons d'autres bientôt.

 

A suivre

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26 octobre 2024 6 26 /10 /octobre /2024 07:00

 

En dehors de permettre de revoir le visage des êtres aimés éloignés ou disparus, une photo est toujours riche d’enseignements.

 

Ainsi, la photo de procession qui se trouve à la page 68 du livre I nostri antichi di U Pighjolu. Nous allons en analyser les différentes parties pour chercher des indices permettant de retrouver des éléments du passé de Poggiolo.

Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui?

L'image ci-dessus est légèrement différente de celle qui se trouve dans le livre. Pour des raisons techniques et esthétiques, l'éditeur l'a légèrement rognée, notamment sur le côté droit.

 

Le photographe devait se tenir au bord de la terrasse de la maison du greffier Antoine François Léonard PINELLI, qui est maintenant la maison d'Ernestine.

 

Son emplacement supposé est figuré ci-dessous par une croix jaune (cliquer sur l'image pour l'agrandir).

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui?

 

Quelques pas devant la procession, marchent trois enfants de chœur.

 

Dans le livre, leurs noms sont bien marqués: à gauche, Jean Martin PINELLI; au centre, tenant la croix, son frère François PINELLI; à gauche, Noël SICCHI.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui?

 

Cette identification est importante car elle permet de dater l'événement.

 

Connaissant ces trois personnages (Jean Martin est né en 1946) et supposant l'âge qu'ils devaient avoir à l'époque, il est possible d'estimer que la photo a été prise un peu avant 1960, peut-être entre 1955 et 1960. 

 

Leur habillement renforce cette estimation.

 

Ces trois enfants sont habillés avec la soutane ou soutanelle, longue robe rouge, noire ou violette, et avec le surplis ou cotta, vêtement blanc qu'on met sur la soutane. Ces ornements furent peu utilisés après le concile Vatican II (1962-1965) qui préconisa une plus grande simplicité des cérémonies catholiques. Actuellement, les enfants de chœur ont plutôt uniquement une aube blanche.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui?

 

Après les enfants de chœur, une femme, dont le visage est caché, tient une grande bannière sur laquelle on reconnaît la Vierge Marie.

 

Cette bannière existe toujours. Elle se trouve à l'intérieur de l'église Saint Siméon. Protégée par un cadre vitré, elle est superbe avec sa décoration en fils dorés. Etait-elle le symbole d'une confrérie? Aucune inscription ne le prouve.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui?

 

Mais elle n'est plus utilisée depuis longtemps. La preuve en est fournie par le film de la procession du 15 août 1966 que l'on peut consulter dans la vidéothèque poggiolaise.

 

Le reportage de la fête de Marie de cette année-ci montre toute la procession, avec la croix en tête et la statue de la mère de Jésus transportée sur un brancard mais la bannière est absente.

 

La photo du livre serait-elle donc celle du 15 août, jour de l'Assomption ?

 

Pas le moins du monde car, derrière la bannière, aux deux tiers des participants, on peut facilement reconnaître la statue de saint Roch.

 

Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui?

 

La photo de la page 68 montre incontestablement une procession pour la fête de saint Roch, donc un 16 août, vraisemblablement entre 1955 et 1960.

 

Mais d'autres renseignements peuvent encore en être extraits. Ils seront indiqués dans le prochain article.

A suivre

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2 octobre 2024 3 02 /10 /octobre /2024 09:02
Finalement, ils sont quatre

 

La photo des communiants poggiolais vers 1940, avec leurs noms, a suscité beaucoup d'intérêt parmi nos lecteurs.

 

Finalement, ils sont quatre

 

Finalement, d'après les messages reçus, quatre de ces enfants sont toujours vivants:

Fosca CHITI,

Louis DEMARTINI,

Marphise DESANTI, née en 1930 ou 1933,

Pierre LECA qui vient de fêter ses 95 ans.

Puissent-ils rester encore longtemps avec nous!

 

Fosca à droite, à côté d'Angèle Pinelli, le 16 août 2024.

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16 septembre 2024 1 16 /09 /septembre /2024 07:00

 

Les photos anciennes, comme celles présentes dans "I nostri antichi di U  Pighjolu", ayant le charme du passé, on peut s'attarder à regarder les visages des Poggiolais d'autrefois. Mais il est intéressant d'analyser ces images en détail pour connaître l'évolution du village.

 

Nous allons le faire avec une photo qui n'est pas dans le livre mais qui montre le même endroit que les pages 51 et 57 vues précédemment, c'est-à-dire le mur bordant la route.

 

Mais, cette fois, le photographe, au lieu d'être en face de la maison CECCALDI, se trouvait un peu plus haut.

 

La photo s'agrandit en cliquant sur elle.

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.

Les trois personnes alignées pour poser sont faciles à reconnaître. De gauche à droite: Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI-LECCIA, Hervé CALDERONI.

 

Comme elles paraissent avoir une vingtaine d'années, le cliché daterait de la fin des années 1960.

 

Existe-t-il d'autres éléments de datation?

 

A gauche, le mur est complet, dans son état actuel, ce qui a été effectué à la fin des années 1950, et la boîte aux lettres y avait été alors fixée.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.

 

Les voitures sont très utiles pour situer un document dans le temps.

 

Ici, une 404 Peugeot est stationnée. Ce véhicule fut commercialisé de 1960 à 1975 (fiche Wikipedia). En grossissant l'image, la plaque d'immatriculation révèle qu'elle se termine par deux lettres (indéchiffrables) et le nombre 20, qui correspond à la numérotation de la Corse avant sa division en deux départements, décidée en 1976.

 

 

 

En arrière de la maison, plusieurs poteaux électriques et téléphoniques bordent la route, à droite et à gauche. Deux sont en bois et n'existent plus; le modèle avec des isolateurs en verre ou en porcelaine ne se fait plus. Mais depuis quand? L'autre est en béton et il est toujours en place, sous une version plus moderne.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.
Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.

 

Donc, l'examen de la photo fournit de nombreux renseignements et donne une idée de l'époque mais ne permet pas assez de précisions.

 

Tant pis, prenons la photo originale et retournons-la.

 

Au verso, on peut voir dans le coin supérieur droit qu'il s'agit d'un tirage Polaroïd, c'est-à-dire venant d'un appareil à développement instantané.

 

Au centre, le photographe a écrit au crayon noir sur fond noir (très intelligent!): "23/7/68" !!!

 

Donc, le 23 juillet 1968.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.

 

Si tous les photographes pensaient à inscrire les dates, les difficultés à comprendre les photos seraient bien amoindries. Il est vrai que ce problème s'estompe avec les photos prises avec des téléphones portables qui gardent en mémoire la date et même parfois le lieu du cliché.

 

Mais un doute peut s'insinuer : si l'on était fin juillet, pourquoi ces trois jeunes sont-ils couverts de chemises à manches longues avec pull et vestes en laine? Et pourquoi ces grosses chaussures au lieu de claquettes ou espadrilles? Pas de tongs, bien sûr, car elles n'existaient pas à l'époque.

 

Bien que l'on se trouvait alors à deux mois des "événements de mai" pendant lesquels les jeunes voulaient renverser la "société bourgeoise", on peut voir que ces trois étudiants sont vêtus très correctement, de façon décontractée mais classique. Rien à voir avec les jeans troués ou effrangés d'aujourd'hui.

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.

 

Et puis, il y a, en arrière-plan, toute cette brume qui cache complètement la montagne.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.
Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (4/4). Analyse d'une photo.

 

La scène a bien été prise le 23 juillet 1968. Le photographe ne se souvient pas si l'on était fin de matinée ou début d'après-midi, mais un gros orage venait de se produire avec une très forte pluie, comme il en arrive parfois en montagne l'été. D'ailleurs, sur la photo, la chaussée semble luisante. Les trois personnages de la photo avaient été les premiers à sortir une fois le calme rétabli.

 

On ne parla pas de refroidissement climatique mais d'un court passage de mauvais temps, d'ailleurs pas limité à la Corse: le 19 juillet 1968, la température avait été de 11,7 degrés à Marseille (voir infoclimat).

 

Regardez bien les vieilles photos. Elles ont certainement beaucoup d'histoires à vous raconter.

 

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11 septembre 2024 3 11 /09 /septembre /2024 07:00

 

Il n'est pas possible de laisser inoccupé le mur qui borde la route à Poggiolo.

 

En effet, près du centre du village et sur une voie très passante, l'endroit est excellent pour servir à diffuser des informations.

 

Pendant longtemps, l'administration des PTT y avait fixé une boîte aux lettres, en face de la porte des CECCALDI.

 

Nous n'avons que deux photos où cette boîte est visible:

 

-l'une, de juillet 1968 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (3/4) (la boîte aux lettres)

 

- l'autre, de l'été 1969, où l'on voit Hervé OULIÉ régler le moteur de la 4L de Michel FRANCESCHETTI 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (3/4) (la boîte aux lettres)

 

Nos lecteurs auraient-ils d'autres clichés montrant cette boîte aux lettres?

 

A côté de cette boîte jaune et bleue, voisinaient parfois des affiches pour des spectacles et surtout, entre 1965 et 1968, les annonces des séances hebdomadaires de cinéma qui se déroulaient à Soccia. Des articles ont été consacrés sur ce blog à ce cinéma rural itinérant: voir ICI et ICI.

 

Le problème de cet affichage était qu'il ne durait pas longtemps, une petite main tenant un briquet le réduisant vite en cendres!

 

De nos jours, la boîte aux lettres n'est plus sur le mur: elle a été déplacée, un peu plus bas et de l'autre côté de la route, à un endroit discret, entre un poteau électrique et la clôture des CECCALDI.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (3/4) (la boîte aux lettres)

 

Le mur sert toujours de lieu d'informations car la mairie a installé un panneau d'affichage pour faire connaître les décisions municipales et préfectorales importantes. A côté, un morceau de contreplaqué est destiné à l'affichage libre. Chacun a intérêt à y jeter un coup d'œil en passant.

 

Photo du 4 août 2021.

Photo du 4 août 2021.

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4 septembre 2024 3 04 /09 /septembre /2024 07:00

 

La couverture du livre I nostri antichi di U Pighjolu a pu surprendre car elle montre un lieu connu mais qui a bien changé.

 

Sur cette photo, reprise en page 51, on voit deux personnages: Joseph DESANTI (1889-1959) et Martin BATTESTI dit Martinellu (1905-1964). Ils se trouvent près d'un mur empierré de quelques mètres de long qui laisse ensuite place à un talus de terre et de végétation. En arrière-plan, se dressent des maisons anciennes.

 

Le lieu est le carrefour entre la route départementale et la stretta.

 

La photo a été prise devant la maison CECCALDI.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (1/4)

 

Cette image est complétée à la page 57 qui montre le bord de la route quelques mètres plus bas.

 

Devant, posent Colette CECCALDI, Julie DESANTI, Agathe CECCALDI (1902-1943) et Anna ARNAUD (1889-1972).

 

Le cliché date d'avant la deuxième guerre mondiale.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (1/4)

 

Le même endroit n'est plus le même maintenant.

 

Pour éviter les glissements de terrain, le mur a été prolongé, peut-être à la fin des années 1950, jusqu'au chemin d'entrée de la maison FRANCESCHETTI. Les pierres furent été bien choisies et assemblées avec minutie. Une rigole cimentée fut creusée pour permettre l'évacuation des eaux de pluie. L'ensemble paraît désormais bien solide.

 

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (1/4)

 

Une autre différence est frappante: les maisons des Case Suprane ne sont plus visibles. Elles sont pourtant toujours là mais elles sont désormais cachées par une forte densité d'arbres et arbustes.

Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (1/4)
Au bord de la route: le mur, toujours semblable et toujours différent (1/4)

 

Avec I nostri antichi di U Pighjolu, les lecteurs peuvent voir que le village est à la fois immuable et différent.

 

Pour commander le livre, suivre le lien: 

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

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26 juillet 2024 5 26 /07 /juillet /2024 07:00

 

En haut de Poggiolo, dans le quartier des Case Suprane, l'avant-dernière maison avant l'église Saint Siméon (la dernière est celle des CALDERONI) est imposante. Après avoir été la propriété de Hyacinthe DESANTI, elle fut celle de sa fille Jéromine BARTOLI et maintenant de sa petite-fille Rose-Marie CHABROLLE. 

 

Sa construction date de 1834, d'après l'inscription gravée au-dessus de la porte d'entrée. Sa plus grande caractéristique est la balustrade qui entoure sur deux côtés la terrasse située entre la stretta et le bâtiment proprement dit. Il en existe peu au village, avec la balustrade de la maison de Jean-Baptiste PAOLI. Mais la tablette de celle des CHABROLLE a la particularité d'être ponctuée régulièrement par des vases fleuris.

 

La balustrade des Chabrolle
La balustrade des Chabrolle

 

Cette clôture se retrouve souvent comme élément de décor pour des photos prises sur la terrasse devant la maison.

 

En remontant dans le temps, la plus ancienne montre plusieurs dames de la famille DESANTI posant devant la balustrade. La seule sans chapeau est Marguerite (1870-1960), sœur aînée de Hyacinthe.

 

Au fond, on devine la base de la croix de Tanellu qui a eu droit, en avril 2024, à un article complet dans ce blog.

La balustrade des Chabrolle

La génération suivante est représentée sur ce cliché:

La balustrade des Chabrolle

A droite, assise sur la balustrade, se trouve Paulette DESANTI, fille de Hyacinthe. Au centre, sa sœur Jéromine (1923-2004), mère de Rose-Marie CHABROLLE et de ses frères. A gauche, leur cousine Jojo ANTONINI.

 

L'autre partie de la balustrade est visible sur cette troisième photo, à l'occasion de la communion de Pierre DESANTI, frère de Paulette et Jéromine, accompagné d'un ami.

 

La balustrade des Chabrolle

Ces trois photos font partie du Fonds Saveriu PAOLI.

 

Elles se retrouvent dans "I nostri antichi di U Pighjolu", livre de photos anciennes qui sera présenté le 16 août et qui sera l'événement de l'été.

 

Mais, plus récentes, les deux images suivantes n'en font pas partie: 

 

La balustrade des Chabrolle
La balustrade des Chabrolle

 

On reconnait Joël CALDERONI chevauchant la balustrade en 1966 dans une pose bien moins affectée que les précédentes photos.

 

Il s'agit de copies d'écran d'un passage de la vidéo "Le temps du 45 tours"  consacrée à des jeunes boomers (comme on dit maintenant) écoutant des disques sur cette terrasse. Tirée d'un film de vacances, elle peut être visionnée ci-dessous.

 

ATTENTION! Le texte d'introduction date la scène de 1967 alors que, en réalité, elle a été tournée dans l'après-midi du samedi 20 août 1966. 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

 

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

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