21 avril 2024
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Autre croix poggiolaise très connue, celle qui côtoie le monument aux morts, face à la fontaine du LUCCIU.
Elle a la particularité d'être en béton mais elle a été en bois, comme le prouve cette vieille carte postale qui date d'entre les deux guerres mondiales puisque l'on y voit le monument aux morts de 14-18. Photo prise un matin, comme le prouve l'ombre du poteau électrique sur la chaussée.
L'année de la construction du monument n'est pas connue. En tout cas, elle est d'après 1923, date du décès d'un des Poggiolais inscrits sur ses faces.
La photo suivante pourrait montrer la mise en place de la croix. Il y en avait peut-être déjà une à cet endroit qui fut, jusqu'aux années 1930, le bout de Poggiolo. On sait que de nombreux villages ont un calvaire à leur entrée et à leur sortie.
Cette croix était très haute. Comme elle domine la vallée du Fiume Grosso, n'était-ce pour être bien vue de Guagno-les-Bains? Ou bien n'aurait-elle pas été installée par le Père ALBINI lors de ses missions en 1837 et 1838? Au terme de chacune d'elles, il en érigeait une haute de douze à quinze mètres.
On remarquera l'étroitesse de la route, inimaginable aujourd'hui.
Cette croix supporta bien le temps de la guerre. Elle est toujours présente sur cette photo de 1947.
Quand a-t-elle été changée pour une croix en béton, qui réutilise le même socle, et de hauteur nettement moins imposante? Certains des lecteurs de cet article ont peut-être la solution.
Le voisinage de cette croix avec le monument aux morts fait qu'elle participe chaque 11 novembre à la commémoration de l'armistice et des Poggiolais morts pendant les guerres.
12 octobre 2023
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Le chantier prévu en plein village de Poggiolo, en face de la maison CECCALDI, va permettre la construction d'une maison et d'une piscine, une de plus dans ce village qui en compte déjà plusieurs. Il n'en est pas de même à Soccia ou à Orto. La raison principale de cette différence tient à la topographie des lieux.
Poggiolo est sur un replat et, même si les maisons sont loin de se trouver toutes au même niveau, il existe des terrains horizontaux, soit naturels, soit aménagés par nos ancêtres.
Le nom de Poggiolo lui-même le démontre. En italien, "poggiolo" signifie "versant", "coteau" et même "balcon".
Finalement, on peut dire que Poggiolo est un balcon sur le versant de la montagne.
Mais, dans le village, les balcons sont nombreux, surtout que, autrefois, un balcon en façade était un signe extérieur de richesse.
La vidéo suivante, publiée voici presque quinze ans, montre, après l'explication du mot "poggiolo", les diverses sortes de balcons se trouvant au village et elle se termine par les utilisations que l'on peut en faire.
30 mars 2023
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Quel que soit le revêtement des routes, Poggiolo n'a pas toujours été bien relié aux autres villages, du moins pas avec les tracé actuels.
Les cartes suivantes le montrent. La première vient du site des Archives départementales, Les autres sont des copies d'écran de Géoportail, le site de l'IGN (Institut Géographique National).
Chaque image a comme limites le Fiume Grosso au sud, le pont de Caldane (Guagno-les-Bains) à l'ouest et l'église Saint Siméon à l'est.
Tous ces documents s'agrandissent avec un petit "clic".
Le plan-terrier commencé par la monarchie et terminé sous la Révolution montre que, s'il existait un chemin de Guagno-les-Bains à Poggiolo, il fallait en reprendre un en haut du village, aux Case Suprane, pour continuer vers Soccia. L'itinéraire direct de Caldane à Soccia évitait le village. Les deux chemins se retrouvaient près de la fontaine de Saint Marcel.
Au début du XIXe siècle, sur la carte d'état-major, la route des Bains à Soccia, en blanc, est bien plus visible, et donc bien plus importante, que le sentier, tracé en noir, venant de Poggiolo et le rejoignant aux Trois Chemins. Le plus facile, pour les Poggiolais désirant se rendre à Vico, était de traverser la rivière au Genice et de passer au-dessus de la station thermale.
Le réseau routier est bien différent avec cette carte de 1950. Depuis les Bains, la route a le tracé actuel: après le pont de Caldane, elle tourne à droite pour rejoindre le tronçon du Genice et monte vers Poggiolo. Elle passe au milieu du village pour continuer vers Soccia. L'ancien chemin est abandonné.
Mais cette carte est un peu compliquée à comprendre.
La carte actuelle de l'IGN est bien plus claire.
Le chemin des Bains à Soccia, nommé "Mare a Mare Nord variante", est représenté par une couleur rose bordant un trait noir. Les routes goudronnées sont en blanc.
Aucun risque de s'égarer.
28 mars 2023
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Encore des images des rues de Poggiolo du temps où elles étaient dallées ou empierrées, avec en contrepoint leur état actuel.
Nous remercions Philippe PRINCE pour ces vieilles photos de 1955.
Mais tout lecteur de ce blog peut nous envoyer (larouman@gmail.com) d'anciennes photos de Poggiolo ou Guagno-les-Bains.
D'abord, la cabane devant la maison PINELLI, aux Case suprane.
Et la maison DEMARTINI, un peu plus haut que la précédente.
Et, à la même date, le chemin allant de la route à la maison FRANCESCHETTI avait la même allure.
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Hier et maintenant
Les années 60
25 mars 2023
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18:00
Parmi les travaux entrepris pendant le mandat de Martin PAOLI, né voici 120 ans, on peut retenir le bétonnage de la Stretta.
Il faut se rendre compte que la rue principale (et les autres rues également) de Poggiolo était un chemin empierré avec des cailloux de taille et de forme irrégulières. Marcher n'était pas toujours facile, suivant les chaussures utilisées.
Entre l'été 1963 et l'été 1966, à une date que nos lecteurs voudront bien nous préciser, le ciment fut coulé sur les pierres. Le confort avait gagné sur le pittoresque. Curieusement, pendant un certain temps, le revêtement fut même de couleur rose.
Voici quelques images de cette transformation. Les lieux sont bien connus.
D'abord, la descente dangereuse:
La photo en noir et blanc représente une procession ou une communion en septembre 1936. Elle a été communiquée par Marie-Thérèse MARTINI-LECCIA.
Puis, devant Saint Roch:
La première photo date également de 1936 et a la même provenance.
Enfin, derrière la chapelle, vue par le peintre RIFFLARD, et photographiée au XXIéme siècle.
21 mars 2023
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18:00
Pendant longtemps, les piétons, les animaux (ânes, mulets, chevaux) et les voitures circulèrent sur des routes qui étaient des sentiers élargis pouvant parfois, dans les gros villages, être recouverts de pierres.
A la fin du XVIIIe siècle, l'ingénieur écossais John MACADAM eut l'idée d'un revêtement de pierres concassées agglomérées avec un agrégat sableux. La macadamisation commença en France en 1849. Quand débuta-t-elle en Corse? Peut-être sous Louis-Philippe mais surtout sous Napoléon III.
Quand cette innovation toucha-t-elle Sorru in sù? Nous n'avons pas trouvé de document sur ce sujet. Mais si des lecteurs pouvaient apporter leurs lumières...
De même, quand le bitume ou l'asphalte servit d'enrobage, il fallut du temps pour que toutes les routes corses fussent concernées.
Les photos du début du XXe siècle laissent voir des bribes de la route que l'on soupçonne non goudronnée.
Ainsi, sur cette carte postale.
On peut soupçonner que l'enrobage n'a pas encore été réalisé sur ces deux clichés poggiolais tirés du fonds Saveriu PAOLI.
Deux photos plus instructives viennent de la famille TRAMINI. Elles datent du mois d'août 1950 et ont été prises à Guagno-les-Bains. Sur la première, Guy est assis sur un muret en face de l'établissement thermal. Sur la seconde, son frère Jean-Marc est dans une poussette.
La chaussée est bien visible et ne paraît pas goudronnée. D'après les deux frères, le goudronnage serait arrivé en 1954 à Poggiolo.
27 février 2023
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18:00
Les vieilles voitures ont toujours du succès, à l'instar de cette Traction qui a été remarquée à Rennu lors de la Tumbera du 5 février.
Maintenant, les modèles d'automobiles sont bien différents.
Regardez Poggiolo, devant la maison CECCALDI, en août 2021.
Regardez plus haut, vers le bar.
Mais il y a quelque chose de curieux!
Pas de doute: c'est une 4L !
Et, en regardant bien, on peut trouver plusieurs 4L ou R 4 sur le bord de la route.
Poggiolo serait-il le refuge des voitures des années 60, 70 et 80?
La vie se serait-elle arrêtée dans le village il y a cinquante ans?
A part la première (page Facebook de la Commune de Rennu), toutes les photos sont de Michel Franceschetti.
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Hier et maintenant
Les années 60
20 février 2023
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18:00
Une série de photos déjà diffusée sur ce blog montrait une excursion au lac de Creno en 1952.
Philippe PRINCE a retrouvé d'autres clichés de sortie en montagne, cette fois à Camputile.
Malheureusement, ils ne sont pas datés. Ils sont certainement de 1954.
Les identités ne sont pas mentionnées. On peut reconnaître sans hésitation Jean-Martin FRANCESCHETTI (1925-2013), juché sur un âne. C'est un peu plus difficile pour les autres.
28 janvier 2023
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18:00
La marche de Poggiolo jusqu'à Creno a été le passage obligé pour chaque génération. L'article précédent a montré les acteurs d'une telle excursion en 1954. Voici maintenant les participants d'une sortie auprès du lac en 1962.
De gauche à droite, assis: Jean-Marc OULIÉ, Jean-Martin PINELLI et Jean-Marie PASSONI.
Au deuxième rang: Hervé OULIÉ, Hervé CALDERONI, François ORAZY.
Contrairement aux excursionnistes de 1954, ceux-ci n'ont pas connu la guerre. Ils font partie des fameux "baby-boomers" qui ont bousculé la société française et qui ont pu profiter de la prospérité des "trente glorieuses". Et l'on peut remarquer qu'aucun adulte n'est présent.
Cette photo est d'autant plus emblématique qu'elle a été prise pendant l'été 1962, au moment de l'indépendance de l'Algérie (proclamée le 5 juillet), au moment où des centaines de milliers de "pieds noirs" et de harkis connaissaient le drame de l'exode vers la métropole par peur d'être massacrés.
Plusieurs des jeunes Poggiolais que l'on voit ici avaient d'ailleurs vécu en Algérie ou dans d'autres colonies, comme ce fut le cas pour de nombreuses familles corses.
Le rite initiatique de la visite à Creno ayant été accompli, par ce groupe et par les autres jeunes de cette génération, les sorties en montagne se multiplièrent, allant de plus en plus loin et plus longtemps.
Voici, en 1963, encore une photo prise par Joël CALDERONI, cette fois devant la bergerie de Camputile. Au premier plan: François ORAZY. A gauche: Dominique PINELLI (actuellement conseiller municipal). Au centre: François OLIVA. A l'arrière-plan: Hervé CALDERONI.
Petit détail qui montre l'époque: François ORAZY a autour du cou une lanière soutenant un petit poste de radio à transistors. Les jeunes d'alors en avaient souvent avec eux, même si dans l'intérieur de la Corse la réception était souvent difficile.
Pendant une bonne dizaine d'années, cette génération écuma les montagnes environnantes, connaissant toutes sortes d'aventures, comme en 1965 et 1966 (voir ci-dessous).
22 janvier 2023
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18:00
La scène représentée ici peut faire frémir: une petite fille maigre marchant sur une route que l'on devine plus empierrée que goudronnée et, derrière elle, les murs d'un bâtiment en ruines.
Le flou, l'utilisation du noir et blanc, la déchirure de l'image ajoutent à l'impression de tristesse, pour ne pas dire de désolation, bien dans la ligne des sentiments dont les médias veulent nous imprégner actuellement.
Le film, dont une copie d'écran est ici publiée, a été tourné par Jean-Martin FRANCESCHETTI en 1952 ou 1953 à Poggiolo. Le lieu est reconnaissable avec la construction claire de forme carrée à l'arrière-plan: la dernière maison au bord de la route avant le "petit four", c'est-à-dire la maison COLONNA, qui est après la maison PINELLI. On est ici pratiquement devant l'entrée du bar du Belvédère qui, à cette époque, n'était pas encore construit.
Quant à la ruine, son état était récent car il existe une photo du même endroit datant de 1947 (photo déjà montrée plusieurs fois sur ce blog). Il s'agissait d'un hangar dont une partie, celle qui a disparu en 52-53, était en planches. On remarquera la joie évidente de ces jeunes gens qui avaient connu la guerre terminée depuis seulement deux ans.
Les anciens Poggiolais se souviennent certainement que, la ruine disparue, il y eut une cabane en bois pendant plusieurs années. Depuis dix ans, un transformateur électrique haute tension a été installé.
Et, plus bas, ont été construits le bar à droite et la maison de Fosca à gauche.
Une photo récente du même endroit que la première vue montre que nous ne sommes plus au temps de la petite fille et de la ruine. Le transformateur est caché par un laurier-rose. La maison COLONNA est encore bien visible, même si plusieurs constructions se sont ajoutées entre elle et la maison PINELLI.
Nous sommes toujours à Poggiolo.
Toutes les photos de cet article appartiennent à la famille Franceschetti.