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23 avril 2024 2 23 /04 /avril /2024 18:00

 

Ministre du Travail et de la Santé, Catherine Vautrin, actuellement très concernée par les questions de fin de vie, a inauguré lundi 22 avril le tiers-lieu de l'EHPAD Jeanne d'Arc de Vico.

A cette occasion, elle a demandé "à toutes les instances" de faire avancer le projet de transfert du Foyer d'Accueil Médicalisé de Guagno-les-Bains vers Vico. Le déménagement aurait lieu en 2028, ce qui va arriver très vite. D'ici là, une autre activité aura-t-elle démarré?

Ci-dessous, le texte de l'article de Pascale CHAUVEAU paru dans Corse-Matin mardi 23 avril et les photos d'accompagnement

 

François Colonna rappelait la genèse de l'ehpad racheté en 2000 aux soeurs marianistes.

François Colonna rappelait la genèse de l'ehpad racheté en 2000 aux soeurs marianistes.

Ce lundi 22 avril, Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, a inauguré officiellement le tiers-lieu de l'Ehpad Maison Jeanne d'Arc de Vico, actif depuis septembre. Une visite dont le protocole officiel s'est estompé derrière la disponibilité et la bienveillance de la représentante du gouvernement.

Alors qu'un avion pour Paris - où elle sera auditionnée ce soir par la commission spéciale du projet de loi sur la fin de vie - l'attendait sur le tarmac de Campo dell'Oro à 12 h 30, Catherine Vautrin a pris son temps, ce lundi 22 avril, pour visiter l'Ehpad de Vico et échanger avec les résidents et les personnels, qu'elle a remerciés pour leur engagement.

Sur place dès 9 heures du matin, elle a eu un mot pour chacun, s'est intéressée à chaque parcours de vie.

Le tiers-lieu était officiellement inauguré par Catherine Vautrin.

Le tiers-lieu était officiellement inauguré par Catherine Vautrin.

D'abord perturbés par la cinquantaine d'invités qui accompagnent la ministre, les résidents se sont montrés flattés, comme Jean-Baptiste qui trouve " très bien qu'une ministre s'intéresse aux aînés ", ou Marie-Rose qui n'a pas caché son plaisir de la rencontrer : " Ça fait plaisir qu'elle voie notre vie ici, et surtout qu'elle comprenne comment il a été difficile pour nous de surmonter cette épreuve qu'est l'entrée en Ehpad ".

De son côté, Marie fanfaronne un peu : " Je suis habituée aux ministres moi, on a déjà eu Brigitte Bourguignon il y a quelques mois. Mais c'est sympa quand même ! Si elle veut je lui apprendrai le crochet car elle a remarqué mon châle que j'ai tricoté moi-même ".

Le personnel de l'établissement bluffé

Un châle auquel Catherine Vautrin fera allusion quelques minutes plus tard dans son allocution, parlant de l'importance de la transmission : " Il y a beaucoup à entendre et à apprendre de nos aînés, qui nous ont permis de devenir ce que nous sommes. Il est normal de leur rendre à notre tour ".

Mais surtout, Catherine Vautrin souligne le travail accompli au sein du tiers-lieu, en saluant François-Aimé Arrighi, directeur de l'Ehpad, pour sa vision : " Je mesure l'importance du tiers-lieu, sa synergie et son implication au cœur du territoire. L'amour c'est bien, mais les preuves d'amour c'est mieux ! "

Le médiateur animalier donne des explications sur les bienfaits de la ferme thérapeutique.

Le médiateur animalier donne des explications sur les bienfaits de la ferme thérapeutique.

La ministre du Travail et de la Santé a également salué les dernières actions réalisées, comme la pièce de théâtre sur Jean Nicoli en présence des collégiens de Vico ou la journée de sensibilisation aux métiers liés à la dépendance.

Une communication ministérielle qui a bluffé les personnels de l'établissement : " C'est incroyable de voir à quel point elle connaissait bien l'établissement et tout ce qui s'y était passé ".

Projet de déménagement du foyer d'accueil médicalisé

Qu'ils soient personnels soignants, d'entretien ou d'animation, la visite de Catherine Vautrin aura été perçue comme très gratifiante : " Cela a permis de mettre en lumière ce qui a été ou va être fait. On a reçu une vraie reconnaissance du travail accompli et ça fait du bien. Qui plus est, elle est super sympathique, et quand elle parle, on y croit ! "

Enfin, la visite a sans doute donné un coup de pouce au projet de déménagement du foyer d'accueil médicalisé (Fam) de Guagno-les-Bains, prévu à l'horizon 2028, à quelques mètres de l'Ehpad de Vico.

À ce jour, une partie du financement reste à trouver pour que la construction du nouvel établissement puisse démarrer. Sans nuances, Catherine Vautrin a demandé à toutes les instances de se mettre en ordre de bataille pour soutenir le projet.

 

 

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22 avril 2024 1 22 /04 /avril /2024 08:25

 

La Gendarmerie de Corse vient de publier dimanche 21 avril sur sa page Facebook le communiqué suivant:

 

#Environnement | Lutte contre les décharges sauvages 🌍
Le contrôle coordonné des #gendarmes de la COB de Vico-Cargèse avec les agents de l’ONF de Corse / ONF di Corsica a permis la découverte de cette décharge sur le secteur de Guagno les Bains. 😱
L’enquête ouverte devra permettre, nous l’espérons, d’identifier les déposants.

 

Le texte est accompagné de photos:

Une décharge sauvage à Guagno-les-Bains.
Une décharge sauvage à Guagno-les-Bains.
Une décharge sauvage à Guagno-les-Bains.

 

L'information a été reprise par Corse-Matin, qui a rappelé le montant des amendes encourues par les responsables. Elle a suscité des commentaires dont voici des exemples:

Une décharge sauvage à Guagno-les-Bains.
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11 avril 2024 4 11 /04 /avril /2024 18:00

 

Il était 5 h 25, ce matin du 13 avril 1934, quand une tête roula dans le panier de la guillotine placée devant les portes de la maison d'arrêt de Bastia.

 

Jean-Baptiste TORRE était puni pour ses crimes qui avaient eu un grand retentissement en Corse et sur le continent.

 

Né à Lopigna en 1909, Jean-Baptiste TORRE déserta du 6e régiment colonial au Maroc en juillet 1930, alors qu'il devait comparaître pour une agression. Il prit le maquis avec  son oncle François CAVIGLIOLI. Le 20 octobre 1930, il commit son premier meurtre. Le 17 août 1931, il participa à l'agression de Guagno-les-Bains.
 

Publicité parue dans "La Corse touristique" en 1926.

Publicité parue dans "La Corse touristique" en 1926.

 

Avec François CAVIGLIOLI et son cousin Toussaint CAVIGLIOLI, il avait investi le village de Guagno-les-Bains pour racketter les commerçants. Mais le gérant de l'établissement thermal ne s'était pas laissé faire et un coup de feu tiré par Jean-Baptiste TORRE tua Antoine GUAGNO, garagiste ajaccien venu en cure.

 

Cet attentat servit de prétexte à l'expédition militaro-policière montée pour supprimer le banditisme corse en novembre 1931 (voir ICI).

 

Trois mois plus tard, le 2 novembre 1931, lors de la fusillade de Balogna, pendant laquelle François CAVIGLIOLI fut tué, Jean-Baptiste abattit le maréchal des logis TOMI et le gendarme KLEIN, et blessa grièvement le lieutenant NEUVEGLISE et le gendarme SOYER.

 

Mort de François Caviglioli vue par la presse parisienne.

Mort de François Caviglioli vue par la presse parisienne.

En haut, les deux gendarmes tués. En bas, les deux blessés.

En haut, les deux gendarmes tués. En bas, les deux blessés.

 

Il s'enfuit mais fut finalement pris à Muna le 11 février 1932 (voir11 février 1932: Torre rattrapé à Muna).

 

Les Assises de Corse, qui le jugèrent en novembre 1933 en même temps que Toussaint CAVIGLIOLI, le condamnèrent à la peine capitale, peine exécutée voici 90 ans.

 

J-B Torre et Toussaint Caviglioli.

J-B Torre et Toussaint Caviglioli.

Les derniers moments de Jean-Baptiste Torre racontés par "Le Petit Journal".

Les derniers moments de Jean-Baptiste Torre racontés par "Le Petit Journal".

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23 mars 2024 6 23 /03 /mars /2024 18:00

 

 

Après avoir décrit les anciens moulins construits sur la rivière (voir l'article Autrefois, la rivière permettait d'avoir la farine et les pipes), Xavier PAOLI, dans le texte fourni au Blog des Poggiolais, ajoutait quelques souvenirs d'enfance sur ces lieux:

 

"Certains d’entre nous (de moins en moins nombreux) se souviendront que, il y a largement plus de cinquante ans [ce texte a une douzaine d'années], après la baignade au « LAVU A E CONCHE », se disputaient sur ce « PIANU A U FANGO », seul espace assez vaste, d’acharnées parties de football.

A l’époque, on y distinguait encore très nettement le canal d’amenée d’eau (« A madre ») construit avec de gros blocs agencés avec soin et qui ménageait une pente suffisante permettant aussi l’irrigation des jardins en terrasses qui jouxtaient la rivière."

Xavier Paoli

On jouait au football près de la rivière

 

Sur cette carte, le terrain représenté par le croquis de Xavier sur les moulins est circonscrit par un trait rouge. L’espace plat permettant de jouer au football est représenté par la distance séparant la rivière (d’altitude 460 mètres) et la courbe de niveau des 470 mètres.

Ces lieux servirent également à la génération suivante, dans les années 1960-1970. 

Pour arriver à ce lieu depuis Poggiolo, il faut bifurquer depuis le sentier joignant le village à Guagno et dont le point de départ principal est près du Fragnu, là où une barrière et une pancarte ont été installées voici quelques années (et qui ont été bien dégradées depuis que ces photos ont été prises).

 

LES MOULINS POGGIOLAIS
LES MOULINS POGGIOLAIS

 

 

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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 18:01

 

Pour mieux connaître l'activité pipière de Guagno-les-Bains, déjà évoquée, on peut se référer à un article de Xavier PAOLI.

 

Xavier, qui était la personne connaissant le mieux l’histoire de la communauté poggiolaise, avait rédigé sur les moulins d'autrefois un texte, accompagné d’un croquis de sa main, qu’il avait eu la gentillesse de confier au Blog des Poggiolais. Il fut publié le 23 juin 2013.

 

En voici la première partie.

 

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"Le 7 juillet 1828, le maire de Poggiolo Charles François PINELLI répond à une enquête économique de la préfecture :

« … il existe un moulin à farine sur le territoire de la commune sur le « Liamone » (sic) au lieu-dit « FANGO ». Il a été construit il y a environ cent ans. Il fonctionne avec un homme et appartient à Jules MARTINI. Les dépenses annuelles sont de 94 francs et les revenus de 141 francs… ».

Sur le cadastre de 1857, ce moulin est nommé : «Moulin du COTICCIO» et appartient à :

- MARTINI Pierre (de Paul) 2/6 – 12 francs

- FRANCESCHETTI François (maire) 1/6 – 6 francs

- MARTINI Jules César (meunier) 3/6 – 18 francs

Sa surface est de 37 m2.

 

Au début du XXème siècle, il sera transformé en scierie par Jean ARNAUD et son beau-frère PINO qui fournissaient Saint-Claude (dans le Jura) en ébauchons de pipes en bruyère.

 

En fait, il existait un autre moulin qui, en 1828, était déjà à l’état de ruine et devait l’être depuis longtemps.

Sur le cadastre, il est nommé «Moulin de LUCCIACCIA» 

 

En se reportant au croquis, on s’aperçoit que nos ancêtres avaient très habilement utilisé un coude du Fiume Grosso et, de plus (ce qui n’apparaît pas sur le plan), le terrain à cet endroit est plat et donc facilement aménageable."

(à suivre)

Autrefois, la rivière permettait d'avoir la farine et les pipes

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Sur la carte ci-dessous, le terrain représenté par le croquis de Xavier est circonscrit par un trait rouge. L’espace plat est représenté par la distance séparant la rivière (d’altitude 460 mètres) et la courbe de niveau des 470 mètres.

 

Autrefois, la rivière permettait d'avoir la farine et les pipes

 

 

Dans ce texte, Xavier PAOLI montrait l'importance économique de la rivière. La force de l'eau permettait de faire fonctionner aussi bien des moulins que des scieries.

 

Il est à noter que le moulin du Coticcio fut d'abord destiné à produire de la farine à partir de seigle, orge, froment, "bled de barbarie", preuve supplémentaire que l'activité agricole poggiolaise n'était pas dominée par l'élevage (voir "L'histoire abrégée du village avant 1914", autre texte de Xavier PAOLI disponible sur ce blog).

 

La scierie ARNAUD employait des personnes qui n'étaient pas toutes Corses et pouvant venir de loin, comme ce fut le cas pour Guillaume CUBE, venu de Perpignan.

 

En 1921, les Russes Blancs réfugiés de leur pays tombé aux mains des communistes fournirent une nouvelle main-d'œuvre pour les scieries. Même s'ils installèrent un véritable petit village, ils ne restèrent pas. Dans l’entretien accordé par Mimi COLONNA à «INSEME», en avril 1998, on peut lire:

 

«Comment se fait-il que la colonie de Russes Blancs n’ait pas fait souche ici ?
- Non, il ne reste personne sauf Véronique, la fille de Léonard qui était contre-maître chez ARNAUD et qui ensuite a travaillé à Sagone».

 

Jean-Toussaint ARNAUD se souvient qu'un autre bâtiment, au Genice, avait sa place dans l'activité pipière. Il s'agissait de l'endroit où les racines de bruyère étaient bouillies. En effet, il fallait les mouiller pour qu'elles ne se fendent pas et les bouillir pour éliminer la sève.

 

Guagno-les-Bains fut une localité industrielle et pas seulement thermale et touristique.

 

 
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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 18:00

 

Le tabac produit en Corse (voir l'article "Le tabac, richesse poggiolaise") a longtemps été consommé beaucoup plus dans les pipes que sous forme de cigarettes, et ces pipes furent surtout de fabrication locale.

 

Coll. Ange Tomasi.

Coll. Ange Tomasi.

 

La pipe était toujours présente dans les veillées où l'on écoutait un conteur parler de sorcières et de revenants.

 

"Comme le disait Austin de Croze, témoin de ces mémorables veghje (veillées) au début du XXème siècle: "En Corse, la fumée est l'horloge des veillées campagnardes". La fumée du fucone ajoutée à  celle des pipes des hommes s'épaississait tant qu'on avait beau s'accroupir, se tasser, venait le moment où elle finissait par atteindre toutes les têtes. Alors on se levait en silence, chacun se serrait la main et, reprenant son fusil à l'aveuglette, quittait les lieux que le maître aérait un instant pour y rentrer dormir avec les siens" ("Corse, Almanach de la mémoire et des coutumes" par Claire Tiévant et Lucie Desideri, Albin Michel, 1997).

 

Les belles pipes de Soccia et de Guagno-les-Bains

 

Les pipes corses furent d'abord en terre, puis en buis et enfin en bruyère. Les qualités de cet arbuste pour la consommation de tabac furent découvertes vers le milieu du XIXème siècle, ce qui fit la richesse de Saint-Claude dans le Jura. Les fabricants de pipes jurassiens utilisèrent beaucoup la scopa corse.

 

Il se raconte qu'un Corse détenu dans le Jura avait été employé en prison à travailler sur les souches de bruyère et que, à sa libération, il incita des artisans de son village à fabriquer des pipes. Ainsi s'expliquerait que cette activité fut très importante à Valle d'Orezza.

 

En 1918,  les usines d'ébauchons faisaient vivre 860 personnes en Corse.

La scopa (souche) provenant de l'erica arborea (bruyère arborescente) était extraite de la terre entre octobre et mai. Elle était débitée en ébauchons dans des scieries. Au début du XXème siècle, il y en avait une à Vico et une à Guagno-les-Bains où elle était exploitée par la famille ARNAUD.

 

Les ébauchons sont "de petits cubes de racine de bruyère grossièrement ébauchés, prêts à être travaillés par le fabricant de pipes", d'après le dictionnaire Larousse.

Les belles pipes de Soccia et de Guagno-les-Bains
Les belles pipes de Soccia et de Guagno-les-Bains

 

Il faut les mouiller pour qu'elles ne se fendent pas et les bouillir pour éliminer la sève.

 

Une bruyère met trente ans pour former une souche de trois kilos. Les pipiers achetaient les ébauchons prêts à l'emploi, souvent en Italie.

A Soccia, les flancs de montagne dominant l'ancien hameau de l'Aghja produisaient des racines de bonne qualité. 

 

Vers 1955, Gino CAPRINO arrachait de quoi produire près d'un quintal de souches par jour.

 

Un artisan socciais eut une célébrité peu enviable.

Jean SANTONI était né à Soccia en 1866. Il eut un frère, Joseph Antoine, né en 1877, qui devint prêtre en 1904 et termina sa carrière comme curé d'Orto de 1922 à 1952. Jean était armurier à Cargese quand il creva un oeil à un camarade de beuverie. Après cinq ans de prison (1893-1898), il s'établit dans son village de naissance comme forgeron puis comme scieur d'ébauchons et fabricant de pipes, dont il avait peut-être appris la technique en détention.

 

S'étant querellé le 28 juillet 1907 avec le maréchal des logis Jean MICHEL, il le blessa d'un coup de fusil et tua le gendarme Marius LATOUR le 2 janvier 1909. Le 6 janvier, Jean SANTONI fut tué par d'autres gendarmes lors d'une embuscade qu'il avait organisée à Guagno-les-Bains.

 

Plus de renseignements dans l'article "Du sang à Guagno-les-Bains"

 

On trouva dans son atelier un millier d'ébauchons et de pipes plus ou moins finies.

 

Petit à petit, la fabrication locale de pipes disparut.

 

Certains de nos lecteurs auraient-ils chez eux des exemplaires de cet art disparu?

 

Photo Pierre-Jean Luccioni.

Photo Pierre-Jean Luccioni.

 

 

Cet article a été rédigé grâce aux documents suivants:

- notes de Jean-Baptiste PAOLI et du Père DOAZAN

"La Corse" 20/12/1989

- "Tempi fà, Arts et traditions populaires de Corse" par Pierre-Jean LUCCIONI, Albiana, 2007

- "Corse, Almanach de la mémoire et des coutumes" par Claire Tiévant et Lucie Desideri, Albin Michel, 1997.

 

Article déjà publié le 7 juin 2017.

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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 08:00

 

2c -ARNAUD Jean André

 

Né le 15 juin 1886. Décédé le 10 décembre 1937.

Parents : Jean ARNAUD, fabricant de pipes à Guagno-les-Bains, et Rosine FERRARI.

Frère de François (fiche 2b) ainsi que de Marguerite et Anne, épouses de Jean-François CECCALDI (fiche 12).

1,68 m.

Incorporé le 8 octobre 1907 au 13e bataillon d’artillerie à pied. Brigadier en 1908.

Mis en disponibilité le 25 septembre 1909.

 

Marié le 12 janvier 1911 à Poggiolo avec Marie-Rose CUBE (née à Guagno-les-Bains le 22 septembre 1887, décédée à Guagno-les-Bains en 1929). Ils eurent sept enfants. 

 

Marie Rose était la fille de Guillaume CUBE, venu de Perpignan pour travailler comme ouvrier pipier à Guagno-les-Bains dans l’entreprise ARNAUD.

 

Jean-André ARNAUD et Marie-Rose CUBE (photo communiquée par Jean Toussaint ARNAUD).

Jean-André ARNAUD et Marie-Rose CUBE (photo communiquée par Jean Toussaint ARNAUD).

 

Rappelé le 3 août 1914 avec le grade de maréchal des logis, Jean-André est affecté au 7e RAP (régiment d’artillerie à pied) puis au 5et au 157e.

 

Cité à l’ordre du corps d’armée le 6 décembre 1916 : « Chef de poste pendant trois mois consécutifs d’un observatoire très exposé au tir de l’artillerie ennemie, a maintenu par son activité vigilante et par son sang-froid le moral de son personnel à un niveau élevé. Le 23 novembre, continuant à fournir sous un bombardement les renseignements très précis, est resté jusqu’au dernier moment dans son observatoire détruit par le tir des batteries ennemies qu’il signalait en action. »

 

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11 mars 2024 1 11 /03 /mars /2024 08:00

 

Plusieurs lecteurs ont montré leur intérêt à la publication des dix premières notices biographiques des Poggiolais ayant participé à la Première Guerre Mondiale.

 

Certains ont trouvé des renseignements sur leurs grands-parents. D'autres ont suggéré de montrer plus clairement les liens familiaux entre ces soldats et les familles actuelles.

 

Enfin, Jean Toussaint ARNAUD, de Guagno-les-Bains, nous a signalé deux oublis: son grand-oncle François, né en 1889, et son grand-père Jean-André, né en 1886, qui furent rappelés sous les drapeaux en août 1914, dès le début du conflit.

 

L'erreur est réparée et vous allez pouvoir lire leurs deux fiches. Elles sont numérotées 2b et 2c car, dans l'ordre alphabétique, elles doivent s'intercaler entre la fiche 2 (ANTONINI Pierre Toussaint) et la fiche 3 (ARRIGHI Jean-Baptiste).

 

Aujourd'hui, ce sera François ARNAUD. Demain sera le tour de Jean-André.

------------------

 

2b-ARNAUD François

 

Né le 26 décembre 1889 – Décédé en 1940 à Serriera.

Parents : Jean ARNAUD, fabricant de pipes à Guagno-les-Bains, et Rosine FERRARI.

Frère de Jean André (fiche 2c) ainsi que de Marguerite et Anne, épouses de Jean-François CECCALDI (fiche 12).

1,75 m.

Scieur de pipes dans l’entreprise de son père à Guagno-les-Bains.

Incorporé le 8 octobre 1910 au 3e régiment d’infanterie, devient chargeur de la section de mitrailleuses.

Libéré le 25 septembre 1912.

Rappelé au 173e RI le 1er août 1914.

Blessé d’une balle dans l’avant-bras gauche, est fait prisonnier le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle), le même jour et au même endroit que Joseph BARTOLANI (fiche 6), Jean-Baptiste FRANCESCHETTI (fiche 51) et François Antoine LECA (fiche 54).

Interné à Landsberg-sur-Lech (Bavière). Il a reconnu un enfant né d’une Allemande en 1918.

Rapatrié le 17 décembre 1918.

Marié le 14 février 1933 à Poggiolo avec Marie Dominique FRANCHI, née en 1905 à Serriera et décédée en 1990 à Ajaccio.

De leur union, est né Jean ARNAUD (1934-2002).

 

Prisonniers français en août 1914.

Prisonniers français en août 1914.

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8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 08:00

 

8-BERTOLANI Jean-Paul

 

Né le : 28/6/1883 à Guagno-les-Bains- Décédé aux Bains le :17 ou 18 juillet 1922.

 

Parents : Joseph BERTOLANI, cordonnier, et Angèle MARTINI

 

Enfant naturel légitimé par le mariage de ses parents le 6/6/1884.

 

Frère de Joseph Antoine BARTOLANI (fiche 6).

 

Son père se nomme BARTOLANI sur son acte de mariage mais il est écrit BERTHOLANY sur l’acte de naissance de Jean-Paul en 1883, BARLOTANI sur l’acte de naissance de son frère Joseph Antoine en 1887 et BARTOLANI sur le récapitulatif des naissances de 1887 à Poggiolo.

Des signatures différentes.
Des signatures différentes.
Des signatures différentes.

Des signatures différentes.

 

 

Taille : 1,67 m.

 

Service militaire de 1904 à 1907 au 13e bataillon d’artillerie.

 

Habite ensuite à Marseille. Épouse le 12 mai 1914 Martine GERMANI (?) à Cheval-Blanc (Bouches-du-Rhône).

 

Rappelé le 1er août 1914 mais obtient un sursis en tant qu'agent de la Sûreté à Marseille.

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6 mars 2024 3 06 /03 /mars /2024 08:00

 

6-BARTOLANI Joseph Antoine, prisonnier pendant quatre ans

 

Né le : 8/9/1887 à Guagno-les-Bains - Décédé aux Bains le : 4/8/1962.

Parents : Joseph BARTOLANI, cordonnier, et Angèle MARTINI.

Frère de Jean-Paul BERTOLINI (voir fiche 8).

Taille : 1,65.

Engagé le 9/1/1907 au 168e RI, puis au 1er zouave et au 112e RI.

Campagne d’Algérie (mai 1908-mai 1909).

Caporal en 1910.

Libéré le 9/1/1912.

Rappelé le 1er août 1914 au 173e RI.

Blessé à la tête le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle), est fait prisonnier, le même jour et au même endroit que François ARNAUD (fiche 2b), Jean-Baptiste FRANCESCHETTI (fiche 51) et François Antoine LECA (fiche 54).

Captivité au camp de Puchheim (près de Munich en Bavière). Libéré le 21/12/1918.

 

Affecté spécial de l’administration des eaux et forêts à Avançon (Hautes-Alpes).

 

Camp de prisonniers de guerre de Puchheim.
Camp de prisonniers de guerre de Puchheim.

Camp de prisonniers de guerre de Puchheim.

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  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
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