La spectaculaire expédition militaro-policière de novembre 1931 en Corse (voir la série d'articles commencée le 8 novembre), voici un siècle, n'avait pas abouti à l'arrestation des principaux bandits.
Il fallut attendre le 11 février 1932 (et nous en sommes pratiquement à l'anniversaire) pour prendre Jean-Baptiste TORRE.
La Croix annonce le 12 février que "A la suite de l'arrestation d'un jeune homme de 14 ans, qui ravitaillait le bandit Torre, les gardes mobiles réussirent à rencontrer ce dernier aux environs du hameau de Muna, commune de Murzo, dans le canton de Vico. Le bandit réussit néanmoins à regagner le maquis, non sans avoir abandonné ses armes: un fusil-mitrailleur et deux revolvers, et après avoir été blessé à la tête. Toutefois, on pense que son arrestation est proche."
Elle était tellement proche que cette information était périmée. La rencontre dans laquelle le bandit fut blessé avait eu lieu le 10 février. La suite se trouve dans Le Petit Journal du 12 février.
Né à Lopigna en 1909, Jean-Baptiste TORRE déserta du 6e régiment colonial au Maroc en juillet 1930, alors qu'il devait comparaître pour une agression. Il prit le maquis avec son oncle Caviglioli. Le 20 octobre 1930, il abattait Ange Siméon. Le 17 août 1931, il participa à l'agression de Guagno-les-Bains.
Les Assises de Corse, qui le jugèrent en novembre 1933 en même temps que Toussaint CAVIGLIOLI, considérèrent qu'il était l'auteur du coup de feu qui tua le garagiste Guagno présent dans l'établissement thermal.
Le 2 novembre 1931, lors de la fusillade de Balogna, il abattit le maréchal des logis Tomi et le gendarme Klein, et blessa grièvement le lieutenant Neuveglise et le gendarme Soyer.
Il fut condamné à mort en 1933 et guillotiné à Bastia le 13 avril 1934.
Voici comment Le Petit Journal décrivit ses derniers moments.
Il restait encore les deux frères SPADA. Nous verrons leur fin le 1er juin.
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