Il est important que les Corses, croyants ou sympathisants de l'Église, prennent conscience que la collecte du denier du culte fait partie de la vie quotidienne de l'Église. La principale difficulté, aujourd'hui, c'est le volume de dons reçus dans l'île. Nous récoltons chaque année moins de 600.000 euros.
Tripler ce montant nous permettrait d'assurer le pain quotidien de l'Église de Corse, au moment où les charges de fonctionnement augmentent sensiblement. Il faut bien avoir à l'esprit que, contrairement à ce que l'on entend souvent, chaque Église est indépendante. Nous ne recevons aucun subside de l'État ni du Vatican. Nous vivons de la générosité des fidèles.
Que peuvent-ils faire ?
Nous ne demandons pas un effort extraordinaire mais une participation simple de tous ceux et celles qui veulent que l'Église vive et continue de porter des projets. On compte environ 350.000 habitants en Corse. J'ai coutume de dire que si chacun donne dix euros, notre diocèse retrouvera une situation financière saine.
Nous avons besoin d'une participation simple et fidèle pour que notre Église fleurisse, tant d'un point de vue matériel que spirituel. Saint-Paul dit que chaque ouvrier mérite son salaire. Quand on donne à l'Église, on donne avant tout pour nos prêtres, pour nos séminaristes, l'entretien de notre patrimoine, et faire vivre une communauté.
Quelles pourraient être les conséquences à court terme si le diocèse demeurait dans cette situation financière ?
Si le diocèse de Corse reste dans cette situation critique, un jour ou l'autre il n'y aura plus rien à vendre pour tenter d'équilibrer nos finances. Ce jour-là, nous serons placés sous la tutelle d'un autre diocèse de l'Hexagone pour qu'il puisse nous aider à éponger nos dettes et à redémarrer progressivement dans le quotidien de la vie de l'Église.
Ce serait une catastrophe, car nous avons un diocèse dynamique avec des paroisses très vivantes. Je ne crois pas que les Corses souhaitent que nous arrivions à une telle extrémité.
Justement, quel message envoyez-vous aux fidèles ?
Hè semplice : a Chjesa di Corsica hà bisognu di tè. Perchè a Chjesa di Corsica, sì tù.*