Il était 5 h 25, ce matin du 13 avril 1934, quand une tête roula dans le panier de la guillotine placée devant les portes de la maison d'arrêt de Bastia.
Jean-Baptiste TORRE était puni pour ses crimes qui avaient eu un grand retentissement en Corse et sur le continent.
Né à Lopigna en 1909, Jean-Baptiste TORRE déserta du 6e régiment colonial au Maroc en juillet 1930, alors qu'il devait comparaître pour une agression. Il prit le maquis avec son oncle François CAVIGLIOLI. Le 20 octobre 1930, il commit son premier meurtre. Le 17 août 1931, il participa à l'agression de Guagno-les-Bains.
Avec François CAVIGLIOLI et son cousin Toussaint CAVIGLIOLI, il avait investi le village de Guagno-les-Bains pour racketter les commerçants. Mais le gérant de l'établissement thermal ne s'était pas laissé faire et un coup de feu tiré par Jean-Baptiste TORRE tua Antoine GUAGNO, garagiste ajaccien venu en cure.
Cet attentat servit de prétexte à l'expédition militaro-policière montée pour supprimer le banditisme corse en novembre 1931 (voir ICI).
Trois mois plus tard, le 2 novembre 1931, lors de la fusillade de Balogna, pendant laquelle François CAVIGLIOLI fut tué, Jean-Baptiste abattit le maréchal des logis TOMI et le gendarme KLEIN, et blessa grièvement le lieutenant NEUVEGLISE et le gendarme SOYER.
Il s'enfuit mais fut finalement pris à Muna le 11 février 1932 (voir11 février 1932: Torre rattrapé à Muna).
Les Assises de Corse, qui le jugèrent en novembre 1933 en même temps que Toussaint CAVIGLIOLI, le condamnèrent à la peine capitale, peine exécutée voici 90 ans.
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