La Journée internationale des droits des femmes ou Journée internationale de la femme vient rappeler une fois par an, le 8 mars, que les femmes ont souvent été (et sont encore souvent) obligées d'accomplir des besognes pénibles.
Ce fut le cas en Corse. On connaît l'image folklorique de la paysanne corse portant la tinella, le baquet rempli d'eau, sur la tête quand il fallait aller chercher de l'eau à la fontaine.
Sur son tableau de la ruelle derrière la chapelle Saint Roch, le peintre RIFFLARD avait représenté une Poggiolaise accomplissant cette tâche (voir l'article "Une rue de Poggiolo").
Ce portage assuré par les femmes n'était pas un simple thème artistique mais une réalité de chaque jour.
Chaque génération reproduisait l'attitude des précédentes, jusqu'à l'installation de l'eau courante dans les maisons de Poggiolo en 1968.
La photo suivante montre un des derniers moments de cette soumission féminine car elle date du 15 août 1967. Bien que ce fut le jour d'une grande fête religieuse, deux jeunes filles portent de lourds brocs remplis à la fontaine du Lucciu. Rentrant au centre du village, elles viennent de passer devant le monument aux morts. Entre elles, un "macho" sans cœur s'amuse de leur peine et surveille que le travail se fasse vite.
Depuis cinquante ans, il y a prescription de tels faits. Mais il est préférable de laisser anonymes ces victimes, très certainement traumatisées pour le restant de leur vie, et leur infâme bourreau.
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