Ne soyons pas modeste. Quand on est à Poggiolo, on peut voir douze merveilles.
Pour les découvrir, l'idéal serait d'installer un sentier de découverte comme le sentier d'interprétation de Letia, décrit dans un article précédent (le revoir en cliquant ici).
On pourrait imaginer un circuit dans le village avec, à chaque station, un panneau présentant la tradition ou le fait historique lié à cet endroit.
Bien sûr, il est toujours facile de lancer une idée. Elle ne peut être crédible que si elle est précisée. Où seraient disposés ces panneaux? Existe-t-il à Poggiolo des lieux vraiment intéressants?
Voici donc une liste de douze propositions, liste qui peut tout à fait être critiquée mais qui est une base de départ. Autant que possible, il est fait référence à des articles déjà parus dans ce blog.
Comme il faut bien démarrer de quelque part, imaginons d'aller de bas en haut.
En marche pour les douze merveilles de Poggiolo!
Station 1: la piazza Inghjo.
Sur cette place, repose depuis longtemps une roue de moulin. Elle servirait de base à une présentation des moulins d'autrefois, de leur activité et de leurs emplacements.
Station 2: la chapelle St Roch
On expliquerait la raison de son édification (le meurtre commis en 1634 dans l'église St Siméon et sa désacralisation) et on évoquerait l'importance du culte de saint Roch dans le village et dans toute la Corse.
Meurtre de 1634: voir l'article Du sang à Sorru in Sù. N°1: DU SANG À ST SIMÉON
Station 3: l'ancien café St Roch
A partir de cette porte, rien de plus facile que de donner la liste des bars qui ont existé au village et d'insister sur leur rôle dans la sociabilité villageoise.
Voir les articles :
- Le café de la ruelle derrière St Roch
- Après le café oublié, le café caché
Station 4: maison Ceccaldi
La maison de Valère est choisie car elle est au bord de la route, visible pratiquement sur toutes ses faces et en bon état. Mais elle fait partie de la même catégorie que la maison de Marione, la maison Martini ou la maison de Bernard Franceschetti, c'est-à-dire des maisons de notables construites fin XIXème siècle.
Elles ont souvent une petite place devant l'entrée, une double porte surmontée d'une imposte et deux étages dont le premier (et ici le second également) est pourvu d'un petit balcon.
Leur positionnement s'explique par la création, à cette époque-là, de la route départementale.
Station 5: le monument aux morts
Ce monument rappelle la mortalité de la guerre de 1914-1918, qui a plus particulièrement frappé notre canton par rapport à d'autres parties de la Corse.
Des éléments sur la vie et la mort de certains des trente Poggiolais tombés pendant la Grande Guerre pourraient être racontés. Voir l'article Ils étaient trente Poggiolais.
Il ne faudrait pas oublier les disparus de la seconde guerre mondiale et de la guerre d'Indochine.
D'autre part, les noms gravés sur la pierre permettent de connaître les noms de famille les plus courants de cette époque.
Enfin, la vue sur la pente de la vallée du Fiume Grosso montre des vestiges des cultures en terrasse. Il faudrait insister sur le fait que tous les terrains étaient cultivés et que les Poggiolais étaient plus cultivateurs qu'éleveurs.
Station 6: la fontaine du Lucciu
Elément indispensable à la vie du village jusqu'à l'installation de l'eau courante en 1967-1968.
Voir l'article U Lucciu est toujours là.
Alors, existe-t-il, oui ou non, de la matière pour organiser un circuit de découverte des merveilles de Poggiolo?
Et ce n'est pas fini...
(à suivre)
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