En dehors des barres servant de supports pour les récipients à remplir (voir l'article du 3 décembre), un autre élément très particulier est absent de la fontaine de Poggiolo.
Jacques-Antoine MARTINI s'en est souvenu et a eu la gentillesse d'envoyer le commentaire suivant:
"Il manque aussi l'inscription "bar des fauchés" qui avait subsisté plusieurs dizaines d'années pour le plaisir de tous. Elle avait été tracée au goudron en demi-cercle au dessus de la sortie de l'eau."
Effectivement, ces trois mots pouvaient se lire pendant une partie des années 1950 et 1960. Si l'eau remplissait les brocs et les cruches destinés à être portés dans les maisons, elle pouvait être consommée directement et gratuitement quand on avait la gorge sèche.
On allait donc au "bar des fauchés". Et l'on pouvait souvent voir le dos et les fesses de tel ou tel qui s'hydratait au Lucciu au lieu d'aller dans un des bars existant à l'époque (voir les articles "Anciens et nouveaux bars" et "La Liberté était à Poggiolo").
Photo prise par Marie QUAIRÉ le 15 août 1967 en fin de matinée, quelques minutes après la photo publiée dans l'article du 3 décembre dernier.
Photo extraite d'un film tourné un après-midi de juillet 1965 par Michel FRANCESCHETTI.
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Il était également très agréable, et même nécessaire, de se rafraîchir au "bar des fauchés" après une nuit passée dans un "vrai" bar ou dans une "boîte de nuit". Passer le crâne sous l'eau du jet permettait d'avoir les idées assez claires pour arriver jusqu'à son lit. ll est même arrivé que le noctambule, vraiment très fatigué, mette carrément sa tête dans le bassin!
Mais personne ne s'est jamais noyé au "bar des fauchés".
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La rédaction du blog serait heureuse qu'un lecteur ait l'amabilité de lui faire parvenir une photo de la fontaine avec l'inscription "bar des fauchés".