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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 17:40

Nicolas Rutily, le maire d'Orto, a commencé à appliquer un plan de remise en état des chemins de l'eau et des hommes sur sa commune. L'ancien système hydraulique, qui permettait par tout un réseau de rigoles, de fournir de quoi arroser les jardins est restauré par tranches successives. La première vient d'être réceptionnée par la mairie, comme le montre l'article paru dans "Corse-Matin" samedi 21 décembre 2013 et que l'on peut voir ci-dessous.

Cliquez sur l'article pour le lire plus facilement.

Cliquez sur l'article pour le lire plus facilement.

De tels réseaux existaient dans tous les villages autrefois. Ils permettaient de cultiver les nombreuses planches de terrain soutenues par des murets. La moindre portion de sol était exploitée.

Si ORTO ou ORTU signifie "jardin" en italien ou en corse, il faut se souvenir que POGGIOLO ou U PIGHJOLU peut se traduire par "balcon" ou "terrasse" et vient du latin "podium". Ces noms de villages désignent bien des endroits cultivables.

Les rigoles poggiolaises ne sont plus utilisées depuis l'installation de l'eau courante en 1968. Les particuliers qui veulent arroser leurs jardins se servent de cette eau publique. Si l'on avait l'idée insensée, comme à Ortu, de remettre en vigueur les rigoles, la tâche serait très difficile. Des rigoles ont été enterrées, d'autres ont disparu ou ont été comblées par du ciment, comme celle qui est à l'angle de la stretta et de la route.

L'eau à Orto et à Poggiolo

Mais, qu'il s'agisse de l'ancien système de rigoles d'irrigation ou de l'actuel réseau de circulation des eaux usées, le plus important est un entretien régulier pour éviter les bouchons de feuilles et les inondations.

Photos prises sur le côté de la Stretta les 12 et 20 août 2013.
Photos prises sur le côté de la Stretta les 12 et 20 août 2013.

Photos prises sur le côté de la Stretta les 12 et 20 août 2013.

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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 17:37
Avez-vous pensé à Jules?

Voici exactement deux mois, le 24 août 2013, que Jules NICOLI est mort à l'âge de 85 ans et le blog des Poggiolais ne l'a pas encore évoqué.

Jules NICOLI n'était pas du tout de Poggiolo mais il y était venu plusieurs fois dans les années 50, 60 et 70 pour animer des bals d'été avec son accordéon et son orchestre.

Les jeunes d'aujourd'hui ne le connaissent pas. Pour la génération qui a eu 20 ans autour de 1968 et qui était marquée par le rock, il paraissait ringard avec ses tangos et ses inévitables paso doble. Mais il faisait partie de l'environnement estival.

Chaque été voyait inéluctablement une soirée Jules NICOLI et une soirée Charles ROCCHI au bar du Belvédère, soirées dont l'organisation est expliquée dans l'article: Où est le bal? Exemple de micro-localisme géographique et historique

Il se produisait dans d'autres villages du canton, souvent à Guagno.

Pour l'évoquer, voici une lettre publiée dans "La Corse Mon hebdo" du 13 septembre dernier.

Le piano à bretelles a le blues, il a perdu son Jules. Originaire de Rezza en Corse mais né à Paris, il est en admiration devant les accordéonistes Gus Viseur et Emile Prud'homme. Précoce, il est nommé chef d'orchestre à l'âge de 11 ans. Premier enregistrement sur 78 tours Columbia avec l'accordéoniste Jean Miranda, ils forment le duo Nicoli. Avec le chanteur Albert Préjean, il anime plusieurs tours de France à partir de 1946. Vers 1956, il tourne dans deux films. Il a été l'accompagnateur de Tino Rossi puis de Line Renaud et d'Annie Cordy.

Les bals du 14 juillet à la Bastille, c'était lui. La fête de la musique place du marché Sainte-Catherine, c'était toujours lui. Il a arpenté sur un demi-siède les bals populaires et les thés dansants, il a animé les compétitions de danse de salon internationales à la Mairie de Montrouge.

En Corse il a accompagné entre autres Charles Rocchi, Tony Toga ... Il a animé de nombreux bals dans la Corse profonde comme dans le Niolu. Il a organisé un célèbre match de football à Ajaccio composé d'accordéonistes célèbres. Largement reconnu parmi les grands de l'accordéon, Jules a toujours intégré dans son vaste répertoire des mélodies de son île qu'il reproduisait avec une émotion intense et sentimentale. C'était un ami. Je n'oublierais jamais: "Les Mouettes de Mykonos", "La Boudeuse », "Donnez-moi des roses", "Le Bateau de Tahiti", "Il a suffi que tu sois là" et son bouquet de chansons sur Tino Rossi, et bien d'autres encore. Ne l'oublions pas.

Alain BROCHET Saint-Maur-des-Fossés

De son côté, Charles ROCCHI est mort en février 2010. L'article cité ici lui a rendu hommage:

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 18:32

Pour voir à quoi ressemble un village, quelle est son étendue, comment ses maisons sont disposées, le mieux est de le voir par en haut. L'IGN (Institut de Géographie Nationale) est chargé de réaliser la photographie aérienne de l'ensemble du territoire français. Chaque année, une nouvelle portion est ratissée par les avions de l'IGN.

Mais il existe des vues aériennes non officielles de Poggiolo (cliquer sur les photos pour les agrandir).

En voici une.

Poggiolo vu du ciel (1/3): des dates oubliées

Cette photo a été fournie par Marie et Germaine dont la maison se trouve au premier plan. Elle semble dater de la fin des années 1950 ou du début des années 1960.

Pour arriver à une plus grande précision, il faudrait connaître le moment du crépissage de la maison FRANCESCHETTI dont un côté était alors couvert par un échafaudage.

_______

Une deuxième photo existe:

Poggiolo vu du ciel (1/3): des dates oubliées

Elle est l'œuvre de Joël CALDERONI qui était monté dans un avion piloté par Hervé OULIÉ. Ce dernier fréquentait régulièrement l'aéro-club d'Ajaccio et proposait parfois à des amis du village de faire une promenade aérienne, moyennant le partage des frais de carburant.

Cette image enregistrée par l'appareil de Joël a été réalisée à la fin des années 1980, sans plus de précision de la part des acteurs du vol.

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 18:00

    Un des articles sur un devoir français de 1963 décrivait la situation de l'école poggiolaise à ce moment-là et donnait le lien avec un article sur les différents instituteurs qui ont opéré au village.

   Après sa lecture, Hervé OULIÉ nous a envoyé les précisions suivantes. Ce blog serait ravi de publier les témoignages d'autres écoliers de cette époque.

 

 

  Hervé OuliéIl me semble que, dans l'article sur l'école de Poggiolo, il manque une maîtresse qui officia durant au moins une année scolaire entière, celle que j'ai passée au village, peut-être en qualité de remplaçante.

   Elle s'appelait Mlle Dalaniole, je ne suis pas sûr de l'orthographe, mais je me souviens très bien de son nom et de certains de mes compagnons de classe (il y avait 3 classes dans la même pièce et nous étions bien 7 ou 8): Germaine et Noël SICCHI, Jean-Marie PASSONI (j'étais le seul dans la même classe que lui, la classe des plus jeunes). Il y avait peut-être aussi Jean-Martin PINELLI, mon cousin, et sans doute 2 ou 3 autres en plus dont je ne me souviens plus trop (peut-être les Tramini?) !

   Je pense que Mlle DALANIOLE se situe après Angèle POMPEANI (d'après l'âge de Germaine sur la photo qui avait alors les cheveux longs et était plus âgée). Je me souviens qu'elle était locataire au dessus de la fontaine dans la grande maison de Zaza, celle où maintenant il y a une piscine.


école Pompeani                                                          Photo de l'époque d'Angèle POMPEANI

    

   Je regrette qu'il manque la photo de notre école qui est d'ailleurs toujours là, même si ce n'est certainement plus une école! C'était une toute petite pièce qui donnait sur la place en dessous de l'église Saint Roch.

   Notre cour de récré, c'était le pré situé derrière cette petite place et qui a servi à faire au moins une grande fête (avant la construction de l'actuelle salle des fêtes). On voit très bien ce pré (ou plutôt ces planches), du virage de la maison de Mariona. Notre cour de récré était la plus haute de ces planches...

 

cour récréPré vu de la maison de Mariona

 

   La fête évoquée par Hervé eut lieu en août 1975 sur la place Inghjo à l'initiative de l'Association La Montagne de Poggiolo. Des renseignements supplémentaires se trouvent en cliquant ICI.

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 18:00

(suite et fin des articles précédents)

 
   Le devoir de 1963 que nous avons décortiqué se terminait ainsi:

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 Que cela est différent des grandes villes où les gens cherchent toujours à gagner du temps sans y parvenir jamais! Mais, quand même, je préfère ma bonne ville de Marseille où j’ai toujours vécu.
---------------


    Encore une réflexion sur la triste vie des citadins, tempérée par la conclusion que je supposais être attendue par le prof. Cette phrase balancée était nettement destinée à répondre à la partie du sujet qui demandait le genre de vie que l'on préférait.


    En tout cas, l’enseignant inscrivit comme observations:

---------------------------------
“Bon devoir. Style presque toujours très correct et agréable. Sujet bien compris.”
----------------------------------

redac p1



    Il était satisfait.

   Moi aussi, je fus content que le devoir fut jugé assez bon pour obtenir 14/20 alors que ce professeur ne mettait pas beaucoup de fortes notes.

   Le choix du lieu choisi pour ce devoir correspondait à ce que je savais mais aussi à ce que je ressentais comme attachement à des racines. Ces lignes constituaient, sans que je m'en rende compte, une sorte de profession de foi de laquelle je ne m'éloignerai plus.

   L'été 1964, ma mère Marie, mes sœurs (Monique et Marie-Claude) et moi, nous passâmes les vacances dans un petit village de montagne, mais en Ardèche, à Rochepaule.

 

rochepaule01

   Ce fut le dernier été de notre jeunesse hors de Corse.

   En 1965, du 17 juillet au 15 août, les vacances eurent lieu à Poggiolo.

   Depuis 1965, Poggiolo a gagné.

    Et Marie-Claude y habite même en permanence.

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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 18:00

 (suite des articles précédents)

 

   Les dernières lignes de la troisième page du devoir ressemblent à un mauvais cliché de la paresse corse.

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 Ils ont toujours du temps pour jouer aux boules ou aux cartes ou bien encore ils font la sieste.
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    Cette caricature s’appuyait sur des observations faites en été, où les travaux agricoles ne s’effectuent pas en pleine journée, sous le soleil. Pourtant, je savais que mon grand-père se levait très tôt pour travailler et qu’il avait souvent accompli l’essentiel de sa journée quand je me levai.

Que dit la page 4?

 

redac p4

------------------
 Les jeunes préfèrent aller se baigner dans la rivière ou faire de longues randonnées.
--------------------


    A la rivière, on y allait à pied. Le bain était donc doublement rafraîchissant. Il était également agréable pour ceux habitant des maisons où l’eau destinée à la toilette était comptée. Le malheur était qu’il fallait également remonter à pied au village et que l’on perdait une partie du bénéfice de la baignade.
    La vidéothèque poggiolaise, parmi sa soixantaine de films, en contient deux montrant, l'un les joies de la rivière  pour les "jeunes adultes" des années 50 (1953 et 1954, semble-t-il)  et l'autre la génération suivante en 1968 et 1969.



Fiume Grosso années 50 par michelfran

 

 

 

 


    Si le devoir évoquait les “longues randonnées”, c’est que, pour les adolescents de ces années-là, allait commencer la période des grandes excursions regroupant entre 10 et 30 jeunes de notre âge, sorties remplies de péripéties dont certaines seront contées plus tard.

   Il faut remercier Joël CALDERONI qui avait fait don à "L'Info - U PIGHJOLU" (numéro d'octobre 2007) de cette photo de la première expédition au lac de Crena en été 1962, un an avant le devoir que nous analysons.

  creno1962

 

On peut y reconnaître:

- au premier plan, de gauche à droite: Jean-Marc OULIÉ (supportant son frère Hervé sur ses épaules), Jean-Martin PINELLI et Jean-Marie PASSONI

- au fond, de gauche à droite: Hervé CALDERONI et François ORAZY

 

(à suivre)

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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 17:49

(suite des articles précédents)

  redac p3

 

    La deuxième moitié de la page 3 du devoir décrivait les habitants de Poggiolo en 1963. Cette partie a été agrémentée d'un "b" (bien) par le professeur.

----------------------
   Les paysans sont plus résistants que les gens des villes, habitués qu’ils sont aux longues marches dans la montagne et aux nuits passées à la belle étoile.
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    Pour un jeune de la ville, les Poggiolais paraissaient être des athlètes infatigables.


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Ils sont aussi plus cordials que les citadins qui se bousculent dans la rue sans sembler se voir. A Poggiolo, personne ne refuse d’aider son voisin.
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    Le mot “cordials” est la seule faute d’orthographe remarquée par le professeur.
    Le citadin était étonné par cet esprit communautaire renforcé par les liens familiaux entre tous ces villageois.


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Les Poggiolais ne font pratiquement pas de cultures mais s’occupent surtout de l’élevage.
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    Cette affirmation était fausse car Poggiolo a, au contraire, toujours été un village où la polyculture était plus importante que l’élevage (voir "Histoire abrégée du village avant 1914", écrite par Xavier PAOLI, dans le paragraphe: "Une communauté travailleuse").
    Les rues et les jardins du village étaient sillonnés d’un important réseau de rigoles amenant l’eau d’arrosage depuis des réservoirs municipaux. Chaque famille avait son jour et ses heures d’arrosage. On voyait ainsi, suivant le moment, untel ou untel courir avec sa binette pour édifier ou enlever de petits barrages de terre et de chiffons afin d’orienter le flux dans la bonne direction.
   Ce subtil et efficace réseau a presque totalement disparu avec l’arrivée de l’eau courante en 1968. Le vestige le plus visible de canalisation à ciel ouvert se trouve le long du mur, au coin de la stretta et de la route.
 

rigole 1bis

 

 

rigoles 2

 

rigole 3

     

Pour terminer, ce petit extait de film, datant d’août 1952, montre mon grand-père Jean-Antoine ouvrant le chemin à l’eau, tout en étant gêné par le linge qui vient d’être étendu et par les jeux de Jean-Pierre, mon cousin, et de moi-même.

Et, maintenant, on se préoccupe surtout de bien remplir et entretenir les piscines qui  se sont multiplées en quelques années...

(à suivre)

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 17:44

(suite des articles précédents)

 redac p3
   Sur le devoir, à la quatrième ligne de la page 3, il est question du téléphone en 1963.

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Il n’y a que deux téléphones pour tout le village.
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    Cette question a été évoquée dans l'article intitulé "Comment communiquer?" publié le 8 août 2009 (le lire en  cliquant ici). En voici un extrait:


"Dans les années 60, deux ou trois personnes avaient une ligne téléphonique. La maison de Rosine et Jean-Antoine FRANCESCHETTI faisait quasiment office de cabine téléphonique, ce qui arrangeait beaucoup de personnes. Mais ce n'était pas forcément l'avis de leurs petits-enfants qui y passaient leurs vacances et qui étaient réveillés très tôt par les conversations des uns et des autres, ainsi que par le sempiternel: "Allo Vico. Ici, le 6 à Soccia. Je voudrais le ...". L'automatique n'était pas encore installé et il fallait passer par la standardiste de Vico."



    Le téléphone mural noir ressemblait à celui de cette photo, http://www.teslogos.com/uploads//products/Ancien%20téléphone%20mural.jpgsauf que le cad ran était  remplacé par une manette qu'il fallait actionner de gauche à droite et de droite à gauche pour alerter la standardiste de Vico.
    Suivant un bon mot de l’époque, il y avait deux catégories de Français: ceux qui attendaient d’avoir le téléphone et ceux qui attendaient d’avoir la tonalité.
    Petite remarque: il n’y avait pas encore de téléphone dans notre appartement marseillais.


-----------------


Il neige beaucoup en hiver et Poggiolo est alors coupé du reste du monde pendant des semaines.


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    Je n'avais jamais été en hiver au village et, la neige à Marseille étant un phénomène exceptionnel, j'ai eu tendance à exagérer pour Poggiolo. En tout cas, le déblaiement de la route se faisait moins facilement qu’aujourd’hui.


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L’électricité est souvent coupée.
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http://www.hellopro.fr/images/produit-2/1/0/2/lampe-a-petrole-des-annees-1920-161201.jpg
    Le courant électrique n’atteignit le village qu’en 1948 (bien après Soccia). Les coupures des lignes étaient  nombreuses, surtout lors des orages, même en été. Je me souviens de plusieurs repas qui se déroulèrent à la lueur des lampes à pétrole qui, ordinairement, trônaient à portée de mains, sur la cheminée de la cuisine, avec la boîte d’allumettes. L'absence d'électricité pouvait durer un ou deux jours entiers. On s'y habituait et les aliments gâchés par les coupures étaient peu importants car les congélateurs n'existaient pas et certaines maisons (mais pour peu de temps) n'avaient pas encore de réfrigérateur. 

   En 1963, l'éclairage public était fourni par quelques ampoules jaunâtres, souvent brisées par des jets de pierres  ou des tirs d'armes à feu, qui furent remplacées par des lampes plus modernes en août 1966.


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On prend l’eau potable à une petite fontaine à la sortie du village.
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    L’eau au robinet ne fut installée qu’en 1968 mais sa future arrivée était l'objet de nombreuses discussions dans les familles et au conseil municipal, dont je feulletai parfois les registres de délibérations, apportés à la maison par Rosine, ma grand-mère secrétaire de mairie.porteuse d'eau

    Aller remplir seaux et brocs au Lucciu était une activité qui occupait une grande partie des  habitants chaque jour. Ce blog a édité, le 4 janvier 2010, un article à ce sujet, avec l'historique de la fontaine et de nombreuses photos de cette époque: cliquer ICI.

    Dans ce devoir, je n'avais pas évoqué les femmes vêtues de noir qui portaient les cruches d'eau sur la tête, comme on le voit sur les gravures qui veulent montrer la Corse "typique". Il en existait encore, mais de moins en moins. La photo ci-contre (non datée) a été publiée dans le numéro d'août 2007 de "L'Info - U PIGHJOLU".

 

    Un film de la vidéothèque poggiolaise montre des scènes de cette "corvée d'eau" qui entretenait un va-et-vient continuel dans la matinée et permettait de rencontrer presque tout le monde.

 

 

 

 (à suivre)

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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 18:00

(suite des articles précédents)

 

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Ici, la mairie ne comprend qu’un petite bâtisse lézardée.


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   Cette phrase est à cheval sur les pages 2 et 3 du devoir. Le professeur n’a pas remarqué que l’article “un” aurait dû être au féminin: “une”.
   En 1963, la mairie était dans une maison appartenant au  maire, Martin PAOLI, juste à côté de la chapelle St Roch, bâtiment totalement abandonné maintenant.

ancienne mairie

 

   Ma grand-mère Rosine étant secrétaire de mairie, je pus passer plusieurs jours de l'été 1967 à étudier, seul dans la salle, les très vieux registres paroissiaux qui s'y trouvaient alors afin de faire la généalogie des Franceschetti. Je  parvins à remonter, malgré l'écriture de l'époque et en rassemblant les quelques notions d'italien acquises au lycée, jusqu'à un ancêtre, Francesco, né en 1730.

 

 

 

      Passons maintenant à la troisième page du devoir.


redac p3---------------------------


Il n’y a pas de poste mais une boîte aux lettres.


----------------------


   Cette boîte se trouvait sur le bord de la route, à droite en montant vers Soccia, en face de la maison Ceccaldi, près de l’angle avec la stretta. La boîte actuelle est maintenant à gauche, un peu plus bas que la maison Ceccaldi.

boîte aux lettres(photo du 23 juillet 1968 avec, de gauche à droite:Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, Hervé CALDERONI)
       Hervé mécano

(photo de juillet 1969 avec Hervé OULIÉ réglant le moteur de ma 4L)


   La trace rectangulaire en est encore visible sur ce mur mais il faut vraiment le savoir.

 

emplacement boîte aux lettres.

 

    Le devoir ne mentionne pas le bureau de poste qui existait encore, pour très peu de temps, à Guagno-les-Bains.  Un de nos lecteurs peut-il donner la date de sa fermeture?

 

poste Guagno les bains(photo Google Maps)

 

      On m'a dit qu'il se trouvait dans la maison qui est en bas du hameau, dans le virage de la fontaine. Est-ce exact.

    Ce qui est certain, c'est que, pour écrire au village, on mettait alors comme adresse sur les enveloppes: "Poggiolo par Guagno-les-Bains".

 

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L’école ne comprend que quatre ou cinq élèves.

 
----------------------
   Il existait même à la fois une école à Poggiolo et une à Guagno-les-Bains. Elles fermèrent toutes les deux en juillet 1965.
   Tout cela a été raconté dans l’article consacré aux instituteurs de Poggiolo le 23/09/11. Cliquez ICI.

 

(à suivre)

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12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 18:11

 (suite des articles précédents)  

redac p2cliquez sur l'image du devoir pour l'agrandir


   Sur le devoir de 1963 qui est utilisé dans cette série d'articles, on pouvait lire ensuite:

---------------------

Il n’y a aucune boutique, ce qui fait que des marchands viennent plus ou moins régulièrement pour que les habitants puissent s’approvisionner.

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   En fait, une épicerie existait: celle de Mimi CANALE. Mais elle était à Guagno-les-Bains.

magasin Mimi

(photo Google Maps, novembre 2008)


    En ce temps où les voitures étaient rares, les jeunes pouvaient parfois faire à pieds les trois kilomètres de route entre Poggiolo et les Bains pour des achats importants. Je me souviens être allé ainsi un après-midi de 1966 chez Mimi pour acheter... un stylo à bille. 

 

retour-des-bains2.jpg

  (de gauche à droite: Christian PINELLI, Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, N. T. , Marie-Dominique et Santa VINCIGUERRA) (photo de Jacques-Antoine MARTINI, 1968)

 

   Mais il valait mieux attendre le moment de l’arrivée à Poggiolo du camion de Mimi ou d’autres marchands. Chaque jour, les klaxons annonçaient leurs différentes arrivées .
    Ces commerçants sont bien moins nombreux maintenant car le nombre de résidents a fortement chuté et car, avec sa voiture personnelle, il est plus facile de faire soi-même les courses à Vico, Sagone ou Ajaccio.
    Le 2 mars 2009, le journal de 13h de TF1 a montré un reportage sur les commerçants ambulants de maintenant à Poggiolo et à Soccia. Regardez-le.

 


Commerçants à Poggiolo et Soccia par michelfran

 

La page 2 du devoir s'arrêtait avec cette phrase.

 

(à suivre)

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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Dates à retenir:

Chaque mardi de l'été: apéritif sous le tilleul du couvent de Vico.

Du 20 au 29 juillet: Festival Sorru in Musica.

Samedi 19 juillet: concours de boules "La Poggiolaise".

Samedi 16 août: fête de saint Roch.

Mercredi 20 août: concert du groupe Cuscenza.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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