Pont-à-Mousson est une cité lorraine où pratiquement personne ne doit connaître Poggiolo. Pourtant, elle est le lieu du décès d'un Poggiolais le 26 août 1870, voici exactement 155 ans.
Antoine-Laurent DEMARTINI vit le jour le 28 juillet 1850 à Poggiolo. Il était le quatrième des cinq fils de Domenico DEMARTINI, né en 1806 ou 1807 et mort en 1880, et de son épouse Madalena (1810-1871).
Engagé volontaire le 17 février 1869, il était soldat au 6e régiment de ligne de l'armée du Rhin. Il décéda, âgé de 20 ans, le 26 août 1870 à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle).
Cette ville fut l'objet de sévères combats de rues les 12 et 13 août avant d'être prise par les Allemands le 14. On peut supposer qu'Antoine-Laurent mourut dans le camp de prisonniers français installé dans cette ville, peut-être à la suite de blessures reçues les jours précédents.
Curieusement, son décès ne fut retranscrit sur le registre d'état-civil de Poggiolo que le 25 décembre 1871, soit plusieurs mois après la guerre. Retard dû à des difficultés de communications entre autorités françaises et allemandes?
Cette guerre, comme toutes les guerres, plongea des Poggiolais dans le chagrin. Mais il fut plus grand dans la famille de Domenico et Madalena DEMARTINI dont deux enfants disparurent tragiquement en 1870.
En effet, en août 1870, arriva au village l'annonce de la mort de François-Marie, qui était né en 1847, trois ans avant Antoine-Laurent. Lui aussi était militaire. "Premier canonnier à la 1ère batterie du régiment d'artillerie de marine et des colonies" (d'après le registre d'état-civil communal), il avait décédé le 27 juin 1870 à l'hôpital de Saïgon au Vietnam.
Est-ce à cause de son chagrin que Madalena trépassa le 22 juin 1871 ? La notification officielle du décès d'Antoine-Laurent n'était pas encore parvenue au village mais son silence depuis dix mois ne laissait plus d'espoir.
La guerre de 1870-1871 est bien oubliée alors qu'elle fut très meurtrière. Pourquoi ne pas ajouter une plaque aux Poggiolais tombés pendant ce conflit? Orto l'a fait depuis longtemps pour ses enfants.
Voici quatre-vingt-cinq ans, le 12 juin 1940, tombait le premier des six morts poggiolais de la seconde guerre mondiale dont les noms se trouvent sur la plaque posée devant le monument aux morts de la commune.
Pierre CANALE, né en 1917 à Guagno-les-Bains, était fils de François CANALE et Marie-Angèle COLONNA qui eurent deux autres fils et trois filles.
Il était sergent-chef dans la 5ème compagnie du 144ème RIA (régiment d'infanterie alpine).
Le 10 mai 1940, l'offensive allemande avait mis fin à la "drôle de guerre" et envahi la France. Contrairement à ce que l'on croit souvent, les troupe françaises résistèrent courageusement à cette offensive-éclair avant d'être submergées.
Au bout d'une semaine, le front s'était stabilisé, le temps que les Allemands rassemblent leurs forces. Le 5 juin, ils lancèrent un nouvel assaut contre les troupes françaises qui voulaient les empêcher de franchir la Marne, dernier obstacle important dans leur marche vers Paris. Les combats furent particulièrement violents à Nogent-L'Artaud, dans l'Aisne.
Durant la nuit du 11 au 12, exténués par une journée de combat sans répit sous une chaleur intense, ce sont les hommes du 144e régiment d’infanterie alpine, originaires de la Côte d’Azur, qui vont devoir défendre Nogent-l’Artaud.
Le 12 juin aux premières lueurs du jour, les ponts qui n’ont pas été détruits sont dynamités tandis que, vers 9h, les premières troupes allemandes paraissent sur les hauteurs dominant la Marne et les premiers obus s’abattent sur les positions françaises. Vers 11h, équipés de canots pneumatiques, les fantassins allemands réussissent à traverser la Marne et s’infiltrent dans les positions françaises vers Pavant et Nogent-l’Artaud. Débordées et par endroit encerclées, les troupes françaises tentent de défendre les rives de la Marne jusqu’en fin d’après-midi avant de se replier en combattant pied à pied dans la journée du 13 juin, mettant un point final à quatre semaines de combats intenses sur le sol axonais. Beaucoup d’hommes périrent au cours de ces combats,
(historique publié sur le site du Conseil départemental de l'Aisne)
Parmi ces soldats morts pour la France, se trouvait Pierre CANALE, tombé sur la colline de Pavant.
Il était nécessaire d'avoir une pensée pour lui.
Les Poggiolais sont allés dans diverses parties du monde, surtout quand le service militaire permettait de participer à des aventures coloniales dans des pays exotiques.
Ainsi, Jean-Charles FRANCESCHETTI participa en 1900 à l'expédition en Chine contre le soulèvement xénophobe des Boxers qui assiégeaient les légations occidentales à Pékin. Sa carrière est racontée dans la fiche 52 de la base de données des Poggiolais en 1914-1918.
Mais un autre natif de Poggiolo participa aux mêmes combats contre les Chinois: Toussaint Dominique MARTINI.
Né le 5 septembre 1874, fils de Jean Dominique MARTINI et de son épouse Marphise, il fut appelé à l'armée en 1896. Mais il fut mis en disponibilité l'année suivante.
En 1899, Toussaint MARTINI se rengagea au 5e régiment d'infanterie de marine. Le 29 juin 1900, il fut affecté au corps expéditionnaire en Extrême-Orient qui partit de Marseille le 12 août après une grande cérémonie pendant laquelle le président de la République Emile LOUBET passa les troupes en revue sur la rive du Vieux-Port.
Il resta en Chine jusqu'en juillet 1903, puis au Tonkin jusqu'en novembre 1907.
En novembre 1912, il se rengagea encore pour 10 mois au 8e régiment d'infanterie coloniale. Mais il décéda à Poggiolo le 16 juillet 1913.
L'avis de décès publié dans le journal "Renaissance de la Corse" du 7 août indique que c'est en Chine que Toussaint "avait ressenti les premières atteintes du mal qui devait l'emporter", sans préciser lequel. Le même article permet de savoir que son frère Pierre était conseiller municipal et négociant.
Bien évidemment, il était titulaire de la médaille commémorative de Chine.
Deux ans plus tard, le neveu de Toussaint, Jean Dominique Roch Antoine MARTINI, fils de son frère Roch Antoine, disparut dans les combats de 1915 (voir sa fiche n°64).
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Jean Charles Franceschetti, un Poggiolais en Chine - Le blog des Poggiolais
Aux XIXe et XXe siècles, plusieurs Poggiolais furent entraînés dans les diverses guerres auxquelles la France participa. Comme de nombreux autres Corses, des jeunes de Poggiolo s'engagèrent dan...
https://poggiolo.over-blog.fr/2020/11/jean-charles-franceschetti-un-poggiolais-en-chine.html
Il y a 80 ans, le 23 avril 1945, seulement deux semaines avant la capitulation allemande du 8 mai 1945, un Poggiolais mourut pour la France. Il fut le dernier des six morts de cette guerre.
VINCIGUERRA Paul naquit le 28 janvier 1924 à Poggiolo. Il était le fils de Toussaint Albert François VINCIGUERRA, dit Mancinu (1896-1968) (fiche 115 de la base de données des Poggiolais en 1914-1918) et de Françoise MARTINI (1896-1972) qui eurent cinq enfants. Mancinu était le grand-oncle de Paul, Edouard, Jacques-Antoine et Marie-Thérèse MARTINI.
Paul était soldat dans le 1er Régiment de spahis algériens de reconnaissance.
Il mourut au combat le 23 avril 1945 à Stetten en Allemagne.
Il avait à peine 21 ans et 2 mois.
Ce n'est que le 27 août 1948 qu'il fut inhumé dans son village de naissance. Son tombeau se trouve dans le cimetière de Poggiolo, à l'intérieur du carré des morts de 1939-1945, un lieu de mémoire peu connu mais qui mérite d'être honoré.
L'année 1945 commença douloureusement pour les Poggiolais. Il y a exactement quatre-vingts ans, le 28 janvier 1945, François Mathieu ORAZI mourut des suites de ses blessures à la Cité Amélie, dans le Haut-Rhin.
Il était né le 1er novembre 1924 à Poggiolo, fils de Jean Dominique ORAZY (1879-1946) et de Marie "Antoinette" FRANCESCHETTI, dite "Antuniola" (1899-1998), son épouse (mariage célébré à Poggiolo le 26 juin 1920). Il avait deux frères, Jean-Marie et Antoine François, père de Jean-Pierre et de François qui lui-même a eu deux fils, Frédéric et Christophe.
Son nom ORAZY fut transformé en ORAZI par une erreur de transcription de l'administration militaire.
François Mathieu s'était engagé dans le 4e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il était soldat à la 10e compagnie. Cette unité, dissoute après la défaite de juin 1940, avait été reconstituée en Afrique du Nord le 1er novembre 1940. Elle fit partie du Corps Expéditionnaire Français qui débarqua en novembre 1943 en Italie. Après les durs combats du Garigliano, le 4e RTM entra à Rome en juin 1944.
Le 26 août, il débarqua en Provence et combattit dans les Alpes où il libéra Briançon. Puis, il parvint à Belfort en novembre et participa à la très dure campagne d'Alsace, dans laquelle périt François Mathieu ORAZI qui avait tout juste 20 ans.
Son nom figure parmi les six victimes de la seconde guerre mondiale dont le nom est gravé devant le monument aux morts du village.
Ayons une pensée pour eux.
En plus d'être un souvenir familial, la carte d'identité de Philippe GEROMINI, déjà présentée dans un autre article, est un document historique qui permet de faire deux constatations.
La première constatation est la date de confection de la carte d'identité: 5 novembre 1942, soit juste six jours avant l'occupation de la Corse par les Italiens. Sous le prétexte de riposter au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, les Allemands occupèrent le sud de la France, jusqu'alors en zone dite "libre", et laissèrent leurs alliés italiens s'emparer de la Corse.
La toute neuve carte d'identité servit alors beaucoup pour passer tous les contrôles des occupants.
Pour montrer qu'elle était bien enregistrée, la carte comporte un cachet officiel sous la forme d'un tampon rond ayant le texte: "ETAT FRANCAIS - Commune de POGGIOLO (CORSE)".
L'Etat français est le nom du régime qui fut mis en place par le maréchal PÉTAIN le 10 juillet 1940 et dura jusqu'à la Libération en août 1944.
Le gouvernement siégeait à Vichy. Sa devise était "Travail Famille Patrie".
Dans l'Etat français, les municipalités élues étaient surveillées étroitement. Dans de très nombreuses communes, les conseils municipaux furent remplacés par des délégations nommées par le gouvernement.
Il en fut ainsi pour le conseil municipal de Poggiolo présidé depuis 1919 par Jean-François CECCALDI et dont le premier adjoint était Jean-André PAPADACCI, le beau-père de Philippe GERONIMI. Il fut supprimé par un décret de Pierre PUCHEU, ministre de l'Intérieur, publié dans le "Journal Officiel" du 17 septembre 1941.
Le motif de la dissolution est bien précisé en préambule: "Considérant que le conseil municipal de Poggiolo (Corse) est, dans sa majorité, hostile à l'œuvre de rénovation nationale et se désintéresse de la gestion des affaires communales".
Les Poggiolais votaient à gauche depuis longtemps et leurs élus ne pouvaient qu'être opposés à la politique de Vichy. Mais à quoi pouvait faire allusion ce désintérêt "de la gestion des affaires communales"? S'agissait-il d'une accusation inventée et mise ici pour renforcer celle de ne pas aimer le régime pétainiste ou la commune était-elle vraiment mal gérée.
Une délégation spéciale de trois membres fut mise en place. Elle était dirigée par Antoine-Dominique MARTINI, dit Antunaccione, né en 1883 et décédé en 1970, qui avait été adjudant-chef dans l’artillerie coloniale en Algérie pendant la première guerre mondiale. Voir sa fiche (numéro 58) dans la liste des Poggiolais qui ont participé à la guerre de 14-18. Les deux autres membres étaient Jean-Baptiste DESANTI et Pierre MARTINI.
Ils durent céder la place en septembre 1943, quand armée française et résistants libérèrent la Corse.
La deuxième constatation à faire sur cette carte est la suivante.
Si la dissolution du conseil municipal de Poggiolo avait effet immédiat pour les individus, elle fut plus longue à se faire sentir dans l'ensemble de l'administration municipale. La preuve est fournie par le document suivant:
Cet arrêté municipal du 11 octobre 1941, signé par Antoine-Dominique MARTINI près d'un mois après sa prise de fonction, est recouvert d'un tampon de la "REPUBLIQUE FRANÇAISE". Le nouveau tampon officiel "ETAT FRANÇAIS" n'avait pas encore été fourni. Mais, en novembre 1942, la carte de GERONIMI est bien tamponnée.
Mais ce n'est pas surprenant car la mairie de Poggiolo a connu, à cause de l'histoire politique tourmentée de la France, une grande variété de tampons officiels qui n'étaient pas toujours en phase avec les derniers revirements institutionnels. Le détail en est fourni dans les deux articles signalés ci-dessous.
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Péripéties municipales: Les différents cachets de la mairie (1/2) - Le blog des Poggiolais
Qu'un journal confondit POGGIOLO avec POGGIOLA en 1915 , la faute n'était pas trop condamnable. Par contre, il est bien moins facile d'accepter que la confusion ait été acceptée par l'Etat. Not...
Péripéties municipales: les différents cachets de la mairie (2/2) - Le blog des Poggiolais
Après Napoléon III, le cachet de Poggiolo a connu plusieurs changements. La République est proclamée le 4 septembre 1870. Le 17 février 1871, Adolphe THIERS devient "chef du pouvoir exécutif ...
En permettant de découvrir des documents inédits, Facebook peut être utile pour reconstituer des pans de l'histoire d'une famille ou d'un village.
Ainsi, une personne se nommant "Gracieuse Vico" a publié le 29 septembre dernier la photo d'une carte d'identité délivrée en 1942 par la mairie de Poggiolo.
Le titulaire en est Philippe GERONIMI, indiqué comme né le 29 octobre 1903 à Vico.
La profession inscrite est simplement "propriétaire".
Une photo et toute une liste de renseignements physiques (taille, couleur des cheveux et des yeux, forme du visage, etc.) permettent de tout connaître sur son apparence.
L'identité est certifiée par les signatures de deux témoins qui, d'après Jacques-Antoine MARTINI qui les a examinées, sont celles de sa mère Marie-Louise (1913-2012) et de sa tante Xavière MARTINI (1905-1981).
Une question se pose: pourquoi Philippe GERONIMI a-t-il demandé cette carte à la mairie de Poggiolo et non pas à celle de Vico où il était né?
Les raisons en sont familiales et professionnelles.
Philippe s'était marié en 1932 avec Toussainte PAPADACCI (1907-1992) dont il eut six enfants.
Toussainte était la fille de Jean-André PAPADACCI, né en 1875 à Guagno-les-Bains et décédé à Poggiolo en 1962, qui participa à la guerre de 1914-1918 (voir la fiche 84 des Poggiolais en 14-18). Il s'était marié avec Gracieuse MARTINI (1872-1926).
Jean-André reprit la concession de l’établissement thermal de Guagno-les-Bains à Michel SIMONGIOVANNI à la fin de 1934, après l’agression qui fit un mort. Voir l'article La folle et sanglante agression de Guagno-les-Bains.
Il s'associa avec son gendre Philippe qui, progressivement, géra tout l'établissement. Philippe GERONIMI demeura à Guagno-les-Bains jusqu'en 1970 et revint ensuite à Vico où il décéda en 2003.
Publicité de l'établissement thermal en 1935 (page 348 du livre "Vico Sagone Regards sur une terre et des hommes", ed Alain Piazzola))
Deux détails historiques intéressants se trouvent sur ce document. Ils seront examinés dans un prochain article.
Souvent éclipsé par la notoriété du débarquement en Normandie le 6 juin 1944, le débarquement en Provence du 15 août fut une opération militaire de grande importance pour la libération de la France. Cette année, son quatre-vingtième anniversaire a été célébré avec une ampleur inhabituelle.
La particularité de cette opération militaire est que, au contraire de la Normandie, elle fut effectuée par des troupes en majorité françaises (avec des Français métropolitains, des "Pieds Noirs" et des indigènes nord-africains). Un Poggiolais, Archange COLONNA, y participa.
Né le 7 mars 1924 à Poggiolo et engagé volontaire en 1942, à 18 ans, Archange COLONNA eut une valeureuse carrière militaire. Il participa aux campagnes de Tunisie et d'Italie. Il débarqua à La Croix-Valmer en août 1944. Il fut blessé au plateau d'Onans puis au col de Chedesdray, près de Belfort.
Grand invalide, mutilé de guerre, il était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile d'argent et à la médaille de la valeur militaire avec étoiles d'argent et de bronze. En mars 2009, le titre de chevalier de la Légion d'Honneur lui fut attribué à titre militaire.
Il s'installa à Poggiolo au début des années 1980 après une importante carrière professionnelle, notamment dans la Police Nationale où il devint commissaire.
Décédé le 12 août 2013, il repose au cimetière d'Orto d'où son épouse Jeanne PAOLI (1923-2014) était originaire
La libération de Paris en août 1944, il y a quatre-vingts ans, si elle fut un grand événement dans l'histoire de la France, constitua aussi un moment important pour une famille poggiolaise.
Le 24 août, les premiers éléments de la 2e DB (division blindée) du général LECLERC entrèrent à Paris. Le 25, la capitulation allemande fut signée et le général de GAULLE prononça son discours à l'Hôtel de Ville. Le 26, ce fut la descente des Champs-Elysées et la messe à Notre-Dame.
Ce jour-là, plusieurs chars français firent halte sous un pont de chemin de fer dans la banlieue pavillonnaire d'Épinay et de Saint-Denis.
La population du quartier vint les féliciter et leur parler. Jean-Baptiste PAOLI (1896-1993) et son épouse Françoise (1902-1996), d'origine poggiolaise, ayant appris que les équipages des blindés comprenaient des Corses, en invitèrent à manger chez eux. C'est ainsi que Pascal VECCHI (1925-2008) fit connaissance de leur fille Julie (1923-2011) et que débuta une idylle d'où naquit Hélène en 1947.
Pascal avait à peine 18 ans quand la Corse fut libérée de l'occupant en septembre 1943 et qu'il força son père à accepter qu'il s'engage dans l'armée.
Mais regardons le texte lu par son gendre Philippe DUBREUIL lors de ses obsèques dans l’église de Poggiolo le 13 août 2008 :
«C'était un homme qui aimait la vie et ses amis étaient nombreux, un homme qui aimait sa famille, un homme qui aimait son village et le village le lui rendait bien. Un homme qui aimait la Corse, Vero où il est né, Sari d'Orcino où il a vécu, Poggiolo qu'il avait adopté. Mais au-delà de ce que chacun voyait et croyait savoir, il y avait en lui un autre personnage, un homme de conviction. Il parlait peu en effet de ces mois sombres mais aussi lumineux de sa vie.
À 18 ans, il s'est engagé à l'automne 1943 et a entamé un long périple qui l'a mené en Afrique du Nord à Koufra, au large de l'Amérique puis en Angleterre. C'est là que s'est préparé avec des milliers de compagnons d'armes ce moment tant attendu de libérer la France occupée.
Il débarque en juillet 44 en Normandie et est engagé au combat sur la poche de Falaise puis de Royan. Avec l'armée Leclerc, sa 2e DB, il fait son entrée le 24 août 1944 dans Paris où il rencontre sa future épouse Julie. Il poursuivra sa route jusqu'au nid d'aigle d'Adolf Hitler à Berchtesgaden. Son courage, son engagement ont été récompensés par de nombreuses distinctions et médailles à titre militaire (Croix de guerre 1939-1945 et American Legion) ainsi que des citations à l'ordre de l'armée. (…)
C'était cela Pascal, il était exubérant mais aussi secret, courageux, épris de liberté, amoureux de sa Corse et de son pays, un exemple pour les jeunes de demain».
Ainsi que l’écrivit J-M F, le correspondant de «Corse-Matin», «C'était de tout cela que témoignaient les deux drapeaux recouvrant son cercueil, le drapeau corse et le drapeau tricolore.»
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Dates à retenir:
Vacances de Noël:
du samedi 20 décembre 2025 au lundi 5 janvier 2026.
Vacances de février:
du samedi 14 février au lundi 2 mars.
Vacances de Pâques:
du samedi 11 avril au lundi 27 avril.
Vacances d'été:
à partir du samedi 4 juillet.
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L'album de photos des Poggiolais:
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Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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