Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 janvier 2025 2 28 /01 /janvier /2025 07:00

 

L'année 1945 commença douloureusement pour les Poggiolais. Il y a exactement quatre-vingts ans, le 28 janvier 1945, François Mathieu ORAZI mourut des suites de ses blessures à la Cité Amélie, dans le Haut-Rhin.

 

Il était né le 1er novembre 1924 à Poggiolo, fils de Jean Dominique ORAZY (1879-1946) et de Marie "Antoinette" FRANCESCHETTI, dite "Antuniola" (1899-1998), son épouse (mariage célébré à Poggiolo le 26 juin 1920). Il avait deux frères, Jean-Marie et Antoine François, père de Jean-Pierre et de François qui lui-même a eu deux fils, Frédéric et Christophe.

 

Son nom ORAZY fut transformé en ORAZI par une erreur de transcription de l'administration militaire.

 

François Mathieu s'était engagé dans le 4e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il était soldat à la 10e compagnie. Cette unité, dissoute après la défaite de juin 1940, avait été reconstituée en Afrique du Nord le 1er novembre 1940. Elle fit partie du Corps Expéditionnaire Français qui débarqua en novembre 1943 en Italie. Après les durs combats du Garigliano, le 4e RTM entra à Rome en juin 1944.

 

Tenue complète de tirailleur marocain (site esistoire.fr).

Tenue complète de tirailleur marocain (site esistoire.fr).

 

Le 26 août, il débarqua en Provence et combattit dans les Alpes où il libéra Briançon. Puis, il parvint à Belfort en novembre et participa à la très dure campagne d'Alsace, dans laquelle périt François Mathieu ORAZI qui avait tout juste 20 ans.

 

Son nom figure parmi les six victimes de la seconde guerre mondiale dont le nom est gravé devant le monument aux morts du village.

 

Ayons une pensée pour eux.

 

François Mathieu est mort en Alsace
Partager cet article
Repost0
5 décembre 2024 4 05 /12 /décembre /2024 07:00
La carte de Philippe Geronimi et la guerre

En plus d'être un souvenir familial, la carte d'identité de Philippe GEROMINI, déjà présentée dans un autre article, est un document historique qui permet de faire deux constatations.

 

La première constatation est la date de confection de la carte d'identité: 5 novembre 1942, soit juste six jours avant l'occupation de la Corse par les Italiens. Sous le prétexte de riposter au débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, les Allemands occupèrent le sud de la France, jusqu'alors en zone dite "libre", et laissèrent leurs alliés italiens s'emparer de la Corse.

 

La toute neuve carte d'identité servit alors beaucoup pour passer tous les contrôles des occupants.

 

La carte de Philippe Geronimi et la guerre

 

Pour montrer qu'elle était bien enregistrée, la carte comporte un cachet officiel sous la forme d'un tampon rond ayant le texte: "ETAT FRANCAIS - Commune de POGGIOLO (CORSE)".

 

L'Etat français est le nom du régime qui fut mis en place par le maréchal PÉTAIN le 10 juillet 1940 et dura jusqu'à la Libération en août 1944. 

 

Le gouvernement siégeait à Vichy. Sa devise était "Travail Famille Patrie".

 

La carte de Philippe Geronimi et la guerre

 

Dans l'Etat français, les municipalités élues étaient surveillées étroitement. Dans de très nombreuses communes, les conseils municipaux furent remplacés par des délégations nommées par le gouvernement.

 

Il en fut ainsi pour le conseil municipal de Poggiolo présidé depuis 1919 par Jean-François CECCALDI et dont le premier adjoint était Jean-André PAPADACCI, le beau-père de Philippe GERONIMI. Il fut supprimé par un décret de Pierre PUCHEU, ministre de l'Intérieur, publié dans le "Journal Officiel" du 17 septembre 1941.

La carte de Philippe Geronimi et la guerre

 

Le motif de la dissolution est bien précisé en préambule: "Considérant que le conseil municipal de Poggiolo (Corse) est, dans sa majorité, hostile à l'œuvre de rénovation nationale et se désintéresse de la gestion des affaires communales".

 

 Les Poggiolais votaient à gauche depuis longtemps et leurs élus ne pouvaient qu'être opposés à la politique de Vichy. Mais à quoi pouvait faire allusion ce désintérêt "de la gestion des affaires communales"? S'agissait-il d'une accusation inventée et mise ici pour renforcer celle de ne pas aimer le régime pétainiste ou la commune était-elle vraiment mal gérée.

 

Une délégation spéciale de trois membres fut mise en place. Elle était dirigée par Antoine-Dominique MARTINI, dit Antunaccione, né en 1883 et décédé en 1970, qui avait été adjudant-chef dans l’artillerie coloniale en Algérie pendant la première guerre mondiale. Voir sa fiche (numéro 58) dans la liste des Poggiolais qui ont participé à la guerre de 14-18Les deux autres membres étaient Jean-Baptiste DESANTI et Pierre MARTINI.

 

Ils durent céder la place en septembre 1943, quand armée française et résistants libérèrent la Corse.

 

La deuxième constatation à faire sur cette carte est la suivante.

Si la dissolution du conseil municipal de Poggiolo avait effet immédiat pour les individus, elle fut plus longue à se faire sentir dans l'ensemble de l'administration municipale. La preuve est fournie par le document suivant:

La carte de Philippe Geronimi et la guerre

 

Cet arrêté municipal du 11 octobre 1941, signé par Antoine-Dominique MARTINI près d'un mois après sa prise de fonction, est recouvert d'un tampon de la "REPUBLIQUE FRANÇAISE". Le nouveau tampon officiel "ETAT FRANÇAIS" n'avait pas encore été fourni. Mais, en novembre 1942, la carte de GERONIMI est bien tamponnée.

 

Mais ce n'est pas surprenant car la mairie de Poggiolo a connu, à cause de l'histoire politique tourmentée de la France, une grande variété de tampons officiels qui n'étaient pas toujours en phase avec les derniers revirements institutionnels. Le détail en est fourni dans les deux articles signalés ci-dessous.

 

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2024 1 02 /12 /décembre /2024 07:00

 

En permettant de découvrir des documents inédits, Facebook peut être utile pour reconstituer des pans de l'histoire d'une famille ou d'un village. 

 

Ainsi, une personne se nommant "Gracieuse Vico" a publié le 29 septembre dernier la photo d'une carte d'identité délivrée en 1942 par la mairie de Poggiolo.

 

Le titulaire en est Philippe GERONIMI, indiqué comme né le 29 octobre 1903 à Vico.

La carte de Philippe Geronimi

 

La profession inscrite est simplement "propriétaire".

 

Une photo et toute une liste de renseignements physiques (taille, couleur des cheveux et des yeux, forme du visage, etc.) permettent de tout connaître sur son apparence.

 

L'identité est certifiée par les signatures de deux témoins qui, d'après Jacques-Antoine MARTINI qui les a examinées, sont celles de sa mère Marie-Louise (1913-2012) et de sa tante Xavière MARTINI (1905-1981).

 

Une question se pose: pourquoi Philippe GERONIMI a-t-il demandé cette carte à la mairie de Poggiolo et non pas à celle de Vico où il était né?

 

Les raisons en sont familiales et professionnelles.

 

Philippe s'était marié en 1932 avec Toussainte PAPADACCI (1907-1992) dont il eut six enfants.

 

Toussainte était la fille de Jean-André PAPADACCI, né en 1875 à Guagno-les-Bains et décédé à Poggiolo en 1962, qui participa à la guerre de 1914-1918 (voir la fiche 84 des Poggiolais en 14-18). Il s'était marié avec Gracieuse MARTINI (1872-1926).

 

Jean-André Papadacci est à gauche.

Jean-André Papadacci est à gauche.

Jean-André reprit la concession de l’établissement thermal de Guagno-les-Bains à Michel SIMONGIOVANNI à la fin de 1934, après l’agression qui fit un mort. Voir l'article La folle et sanglante agression de Guagno-les-Bains.

 

Il s'associa avec son gendre Philippe qui, progressivement, géra tout l'établissement. Philippe GERONIMI demeura à Guagno-les-Bains jusqu'en 1970 et revint ensuite à Vico où il décéda en 2003.

Publicité de l'établissement thermal en 1935 (page 348 du livre "Vico Sagone Regards sur une terre et des hommes", ed Alain Piazzola))

Publicité de l'établissement thermal en 1935 (page 348 du livre "Vico Sagone Regards sur une terre et des hommes", ed Alain Piazzola))

 

Deux détails historiques intéressants se trouvent sur ce document. Ils seront examinés dans un prochain article.

Partager cet article
Repost0
26 août 2024 1 26 /08 /août /2024 07:00

 

Souvent éclipsé par la notoriété du débarquement en Normandie le 6 juin 1944, le débarquement en Provence du 15 août fut une opération militaire de grande importance pour la libération de la France. Cette année, son quatre-vingtième anniversaire a été célébré avec une ampleur inhabituelle.

 

La particularité de cette opération militaire est que, au contraire de la Normandie, elle fut effectuée par des troupes en majorité françaises (avec des Français métropolitains, des "Pieds Noirs" et des indigènes nord-africains). Un Poggiolais, Archange COLONNA, y participa.  

 

Né le 7 mars 1924 à Poggiolo et engagé volontaire en 1942, à 18 ans, Archange COLONNA eut une valeureuse carrière militaire. Il participa aux campagnes de Tunisie et d'Italie. Il débarqua à La Croix-Valmer en août 1944. Il fut blessé au plateau d'Onans puis au col de Chedesdray, près de Belfort.

 

Grand invalide, mutilé de guerre, il était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile d'argent et à la médaille de la valeur militaire avec étoiles d'argent et de bronze. En mars 2009, le titre de chevalier de la Légion d'Honneur lui fut attribué à titre militaire.

 

Il s'installa à Poggiolo au début des années 1980 après une importante carrière professionnelle, notamment dans la Police Nationale où il devint commissaire.

 

Décédé le 12 août 2013, il repose au cimetière d'Orto d'où son épouse Jeanne PAOLI (1923-2014) était originaire

 

Archange Colonna devant son four en 1987 (photo Paul Vincetti).

Archange Colonna devant son four en 1987 (photo Paul Vincetti).

Partager cet article
Repost0
25 août 2024 7 25 /08 /août /2024 08:30

 

La libération de Paris en août 1944, il y a quatre-vingts ans, si elle fut un grand événement dans l'histoire de la France, constitua aussi un moment important pour une famille poggiolaise.

 

Le 24 août, les premiers éléments de la 2e DB (division blindée) du général LECLERC entrèrent à Paris. Le 25, la capitulation allemande fut signée et le général de GAULLE prononça son discours à l'Hôtel de Ville. Le  26, ce fut la descente des Champs-Elysées et la messe à Notre-Dame.

 

Ce jour-là, plusieurs chars français firent halte sous un pont de chemin de fer dans la banlieue pavillonnaire d'Épinay et de Saint-Denis.

 

La population du quartier vint les féliciter et leur parler. Jean-Baptiste PAOLI (1896-1993) et son épouse Françoise (1902-1996), d'origine poggiolaise, ayant appris que les équipages des blindés comprenaient des Corses, en invitèrent à manger chez eux. C'est ainsi que Pascal VECCHI (1925-2008) fit connaissance de leur fille Julie (1923-2011) et que débuta une idylle d'où naquit Hélène en 1947.

 

80 ans de la Libération et d'une belle histoire d'amour

 

Pascal avait à peine 18 ans quand la Corse fut libérée de l'occupant en septembre 1943 et qu'il força son père à accepter qu'il s'engage dans l'armée.

 

Mais regardons le texte lu par son gendre Philippe DUBREUIL lors de ses obsèques dans l’église de Poggiolo le 13 août 2008 :

 

 

«C'était un homme qui aimait la vie et ses amis étaient nombreux, un homme qui aimait sa famille, un homme qui aimait son village et le village le lui rendait bien. Un homme qui aimait la Corse, Vero où il est né, Sari d'Orcino où il a vécu, Poggiolo qu'il avait adopté. Mais au-delà de ce que chacun voyait et croyait savoir, il y avait en lui un autre personnage, un homme de conviction. Il parlait peu en effet de ces mois sombres mais aussi lumineux de sa vie.

À 18 ans, il s'est engagé à l'automne 1943 et a entamé un long périple qui l'a mené en Afrique du Nord à Koufra, au large de l'Amérique puis en Angleterre. C'est là que s'est préparé avec des milliers de compagnons d'armes ce moment tant attendu de libérer la France occupée.

Il débarque en juillet 44 en Normandie et est engagé au combat sur la poche de Falaise puis de Royan. Avec l'armée Leclerc, sa 2e DB, il fait son entrée le 24 août 1944 dans Paris où il rencontre sa future épouse Julie. Il poursuivra sa route jusqu'au nid d'aigle d'Adolf Hitler à Berchtesgaden. Son courage, son engagement ont été récompensés par de nombreuses distinctions et médailles à titre militaire (Croix de guerre 1939-1945 et American Legion) ainsi que des citations à l'ordre de l'armée. (…)

C'était cela Pascal, il était exubérant mais aussi secret, courageux, épris de liberté, amoureux de sa Corse et de son pays, un exemple pour les jeunes de demain».

 

Ainsi que l’écrivit J-M F, le correspondant de «Corse-Matin», «C'était de tout cela que témoignaient les deux drapeaux recouvrant son cercueil, le drapeau corse et le drapeau tricolore.»

 

Partager cet article
Repost0
15 juin 2024 6 15 /06 /juin /2024 07:59

 

104-PINELLI Laurent Antoine, combat et meurt au Maroc

 

Né le : 20/4/1893- Décédé le : 28/5/1918 à Fez (Maroc)

Parents : Dominique Félix PINELLI (1867-1938) et Marie Françoise DEMARTINI (1871-1960).

Frère d’Antoine François PINELLI (fiche 89).

Taille : 1,70 m.

 

Engagé le 23 octobre 1911 au 7e groupe d’artillerie à pied en Algérie puis au 4e groupe d’artillerie de campagne d’Afrique à Casablanca en 1912.

 

Maître pointeur le 1er avril 1913.

 

Médaille militaire agrafe « Maroc » le 28 avril 1914.

Les Poggiolais en 14-18. Fiche 104: Laurent Antoine PINELLI, combat et meurt au Maroc

 

Brigadier le 13 septembre 1917.

 

Mort pour la France le 28 mai 1918 de dysenterie à l’hôpital de Fez (Maroc).

 

Est inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo avec le prénom de Laurent.

Les Poggiolais en 14-18. Fiche 104: Laurent Antoine PINELLI, combat et meurt au Maroc
Les Poggiolais en 14-18. Fiche 104: Laurent Antoine PINELLI, combat et meurt au Maroc

Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

 

Partager cet article
Repost0
14 juin 2024 5 14 /06 /juin /2024 08:00

 

103-PINELLI Laurent Antoine dit Antunarellu

 

Né le 20/8/1891 - Décédé le 26/4/1974 à Ajaccio. 

Parents : Dominique Antoine PINELLI (1861-1932) et Agathe Marie DEMARTINI (1869-1941).

Frère de Dominique Félix PINELLI qui est mort pour la France en 1915 (fiche 93).

Taille : 1,52 m.

Antunarellu en 1968 (photo Jacques-Antoine MARTINI).

Antunarellu en 1968 (photo Jacques-Antoine MARTINI).

Cordonnier, il est incorporé le 8 octobre 1912 au 23e bataillon de chasseurs à pied. Il est accepté malgré sa petite taille. En effet, si la taille minimale exigée avait été 1,54 m jusqu’en 1901, une loi de cette année-là rend le conseil de révision souverain de sa décision.

Se rengage le 13 mars 1913 au 23e Régiment d’Infanterie Coloniale.

Est au Tonkin, dans plusieurs unités successives, jusqu’en octobre 1918.

 

Au Tonkin en 1914-1918 (fond Saveriu PAOLI).

Au Tonkin en 1914-1918 (fond Saveriu PAOLI).

 

Retourne en Indochine en décembre 1919. Puis, Levant (1er septembre 1920-avril 1922), AOF (13 octobre 1923-14 janvier 1924) et Cochinchine (15 janvier 1925-septembre 1927).

Quitte l’armée en janvier 1928 avec le grade d’adjudant.

 

Médaille coloniale avec agrafe «Tonkin» en 1919, médaille commémorative de Syrie-Cilicie, médaille commémorative de la Grande Guerre, médaille interalliée de la victoire, médaille militaire en 1928.

 

Premier adjoint aux maires de Poggiolo Martin PAOLI de 1959 à 1968 et Bernard PAOLI de 1968 à 1977.

 

Antunarellu à gauche, Martin PAOLI à droite (fond Saveriu PAOLI).

Antunarellu à gauche, Martin PAOLI à droite (fond Saveriu PAOLI).

 

Marié le 20 juillet 1922 à Poggiolo avec Marthe DEMARTINI.

Quatre enfants :

-Dominique Félix, né en 1925 et mort en 1967 à la suite de ses blessures reçues pendant la guerre de 1939-1945. Marié avec Fosca CHITI. Deux filles : Agathe-Marie et Marie-Anne.

Tombe de Dominique Félix PINELLI au cimetière de Poggiolo. Photo Michel FRANCESCHETTI.

Tombe de Dominique Félix PINELLI au cimetière de Poggiolo. Photo Michel FRANCESCHETTI.

 

-Laurent, instituteur en Algérie, deux enfants.

-Joseph, militaire de carrière, marié avec Angèle, laquelle a été maire de Poggiolo de 1993 à 2020. Un fils, Jean-Laurent, maire de Poggiolo depuis 2020.

-Dominique dit Milo, employé à la RATP. Trois enfants : Laurent (décédé), Nicolas (médecin et artiste, voir ICI et ICI) et Marie-Jo, mariée à Dominique Corrieras.

 

Laurent Antoine, décédé le 26 avril 1974 à Ajaccio, a été inhumé dans le caveau familial qui est placé sous l'église Saint Siméon, un peu plus bas que la chapelle funéraire DESANTI-BARTOLI.

 

Plaque de Laurent Antoine (photo Michel Franceschetti)

Plaque de Laurent Antoine (photo Michel Franceschetti)

 

Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

Partager cet article
Repost0
13 juin 2024 4 13 /06 /juin /2024 08:00

 

102-PINELLI Jean-Toussaint, héros de 1917

 

Né le 22/10/1891 - Décédé le 14/4/1918 à Vendeuil (Oise). 

Parents : Antoine François PINELLI (1864-1944) et Marie Dominique MARTINI (1868-1909).

Frère d’Antoinette (1897-1989), épouse de Martin OTTAVY (fiche 77), et d’Elisabeth VENTURINI (1894-1996).

Neveu de Jean Noël PINELLI (fiche 101) et de Pascal Antoine PINELLI (fiche 106).

De gauche à droite: Antoine François, Jean-Toussaint, Elisabeth, Antoinette, Marie Dominique.

De gauche à droite: Antoine François, Jean-Toussaint, Elisabeth, Antoinette, Marie Dominique.

 

Employé de commerce à Constantine.

Incorporé le 2 octobre 1912 au 4e zouaves qui est en Tunisie jusqu’à la déclaration de guerre. Il combat ensuite en France.

Sergent le 6 mai 1915

 

Obtient trois citations dans la seule année 1917.

Citation à l’ordre du régiment le 20 mars 1917 :

« s’est offert volontairement pour faire partie d’un détachement chargé d’un coup de main audacieux dans les lignes ennemies ».

24 mai 1917 : sous-lieutenant à titre transitoire au 3e RMZT (régiment mixte de marche de zouaves et tirailleurs).

Citation à l’ordre du corps d’armée le 22 juin 1917 :

« Remarquable par son calme courage et son mépris total du danger. S’est particulièrement distingué en entraînant sa section sous un feu intense d’artillerie et de mousqueterie dans les affaires du 17 au 21 avril 1917. A réussi par sa vigilance et sa ténacité à repousser les attaques furieuses. Officier remarquable de courage et de calme, donne le plus bel exemple à sa troupe ».

 

Citation à l’ordre de la division le 14 novembre 1917 :

« est allé volontairement en plein jour à découvert et dans des conditions particulièrement difficiles » (le reste manque).

 

Toujours la même année, il se marie le 18 octobre 1917 à Rosières-aux-Salines (Meurthe-et-Moselle) avec Berthe Louise Céleste FRANÇOIS (1891-1984).

 

Meurt le 14 avril 1918 dans l’ambulance 2/10 à Vendeuil-Caply (Oise) des suites d’une blessure (balle dans la région scapulaire gauche).

Enterré à Poggiolo dans le carré MARTINI.

Est inscrit sur le monument aux morts de Constantine (avec le seul prénom de Jean) et sur celui  de Poggiolo.

Monument aux morts de Constantine.

Monument aux morts de Constantine.

Monument aux morts de Poggiolo.

Monument aux morts de Poggiolo.

 

Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

Partager cet article
Repost0
12 juin 2024 3 12 /06 /juin /2024 08:20

 

101-PINELLI Jean Noël, qui n'avait peur ni des Marocains, ni des Allemands, ni des bandits corses

 

 

Né le 17/5/1885 - Décédé le 31/3/1940 des suites de ses blessures.

Parents : François Marie PINELLI (1835-1907) et Linette MARTINI (1862-1917).

Taille : 1,69 m.

Demi-frère de Pascal Antoine PINELLI (fiche 106) et oncle de jean Toussaint PINELLI (fiche 102).

 

A la suite d’une dispute avec son père, il s’engage le 17 décembre 1904 au 4e RTA (tirailleurs algériens).

Sergent-major en 1908.

Il passe aux troupes auxiliaires marocaines en 1913.

Campagnes en Tunisie (1904-1908), Maroc (1908-1911), Algérie (1911), Tunisie (1911-1913) et Maroc (de 1913 à la déclaration de guerre).

Son registre matricule contient la citation du général commandant la région de Fez au Maroc :

« Le 26 juillet 1914, a vigoureusement enlevé sa section et l’a menée en bon ordre sur la ligne, déterminant ainsi, par son mouvement en avant et l’efficacité de ses feux, le refoulement des Marocains dans le fond de (illisible) ».

 

Il est affecté en France du 15 août 1914 au 25 janvier 1919.

Il est blessé quatre fois pendant la guerre mais revient chaque fois au front et monte en grade.

Les Poggiolais en 14-18. Fiche 101: Jean Noël PINELLI, qui n'avait peur ni des Marocains, ni des Allemands, ni des bandits corses

 

Blessé le 5 septembre 1914 à Neufmoutiers-en-Brie (Seine et Marne), au début de la bataille de la Marne, d’une balle ayant traversé la poitrine du côté gauche.

Adjudant le 21 novembre 1914.

Citation du général commandant les armées de l’Est (11 février 1915) :

« Excellent et ancien sous-officier, d’un courage et d’un dévouement absolu. Grièvement blessé en septembre, a rejoint le front et s’est de nouveau signalé par sa brillante attitude au feu. »

Blessé le 13 mars 1915 à Mesins les Hurlers (Champagne) d’une balle à l’épaule gauche.

Sous-lieutenant le 17 juin 1917.

Blessé le 20 août 1918 d’une balle dans l’avant-bras droit.

Citation de la 10e armée du 1er novembre 1918 :

 « Officier remarquable d’audace et de bravoure. Blessé à la bataille de la Marne en 1914. Revenu au front à peine guéri, a été de nouveau blessé en mars 1918 au moment où il entrainait ses hommes à l’attaque d’une tranchée fortement défendue par l’ennemi. A été grièvement blessé le 20 août 18 au moment où il appuyait par des tirs de mitrailleuses les unités (le reste est illisible) »

Lieutenant le 19 juin 1919.

Affecté ensuite au Maroc puis en Tunisie.

Admis à la retraite de l'armée le 22 juillet 1922.

André SPADA

André SPADA

Après l’armée, il devient percepteur en Haute-Garonne, à Bastia et à Sari d’Orcino où il est menacé par le bandit André SPADA. Il refuse de lui ouvrir le coffre de la perception. Devant sa détermination, le hors-la-loi préfère le laisser tranquille.

 

Marié à Poggiolo en 1921 avec Toussainte CARLI (1905-1977), fille de Jean-Pierre CARLI (fiche 9). Sept enfants.

 

Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

Partager cet article
Repost0
11 juin 2024 2 11 /06 /juin /2024 08:00

 

100-PINELLI Jean Noël, spécialiste radio

 

Né le 14/12/1879- Décédé en 1954.

Parents : Philippe PINELLI (1853-1929) et Jeanne OTTAVI ou OTTAVJ (1859-1937).

Frère d’Antoine (fiche 90) et d’Antoine François Léonard (fiche 91)

Taille : 1,73 m.

Agent-voyer dans le département de Constantine.

Appelé en novembre 1900 au 5e régiment du génie, puis au bataillon de télégraphistes du Mont Valérien.

Les Poggiolais en 14-18. Fiche 100: Jean Noël PINELLI, le spécialiste radio

 

En congé en septembre 1903.

Marié en 1905 à Bastia avec Magdeleine AIMO (1886-1965).

 

Rappelé en août 1914 au 8e régiment du génie, puis en avril 1917 à la section radio de l’escadre aérienne c/39 et le 20 février 1918 au centre TSF du Plessis-Belleville (Oise).

 

Avion au centre du Plessis-Belleville.

Avion au centre du Plessis-Belleville.

Sous-lieutenant en octobre 1918.

Citation du 3 avril 1917 :

« Attaché au groupe comme radio depuis plus d’un an, s’y est montré excellent spécialiste, remplissant sa mission dans des conditions souvent difficiles et périlleuses. Au cours des bombardements du 28 mars au 1er avril, a été légèrement blessé à son poste. »

Citation du 29 mai 1917 :

« Excellent chef de poste, son antenne ayant été détruite le 4 mai et son poste incendié par le bombardement, s’est prodigué au milieu des plus grands dangers, d’abord pour sauver son matériel, puis retirer des flammes un de ses hommes blessé mortellement ».

Démobilisé en février 1919, il se retire à Cervione.

 

Est ingénieur de travaux publics.

Lieutenant de réserve en 1926. Croix de guerre. Chevalier de la Légion d’honneur le 27 décembre 1923.

Est inhumé à Poggiolo.

 

Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

 

------------------------------------------

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

-----------------

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

..............

 

 

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

POGGIOLO SUR FACEBOOK

Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.