3 février 2025
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L'église qui domine Poggiolo est dédiée à Saint Siméon, dédicace rare en Corse: elle ne concerne que trois autres édifices (Zigliara, Moita et Revinda, qui est dans la commune de Marignana).
La personne de Siméon est liée à la Chandeleur, plus précisément au 3 février, car, même si l'Eglise reconnaît plusieurs saints ayant le même prénom, le protecteur des Poggiolais est bien le vieillard qui reconnut Jésus comme le Messie quand Marie et Joseph présentèrent l'enfant au Temple de Jérusalem.
La scène est reproduite sous la forme d'une statue installée à une place d'honneur dans la partie droite du chœur. Elle fut donnée à la paroisse en 1886 par l'abbé Jean-Toussaint MARTINI, né en 1842 à Poggiolo et décédé en 1923, fils d'Antonio MARTINI (1800 ou 1801-1868) et de Marc Antonia PINELLI (1802-1884). Son frère Pierre (1837-1907), dit Carazzinu, fut maire de la commune de 1867 à 1877 et de 1888 à 1894. De lui, descendent les MARTINI actuels.
Attention: ne pas confondre Jean-Toussaint avec son neveu Jacques Antoine (1873-1956) qui fut également prêtre (voir sa fiche de combattant 14-18).
Le vitrail placé depuis une vingtaine d'années au-dessus du porche d'entrée de l'église montre également Siméon tenant le bébé. L'artiste a parfaitement repris la forme, la couleur et la décoration des vêtements de la statue.
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Religion
Généalogie
28 janvier 2025
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L'année 1945 commença douloureusement pour les Poggiolais. Il y a exactement quatre-vingts ans, le 28 janvier 1945, François Mathieu ORAZI mourut des suites de ses blessures à la Cité Amélie, dans le Haut-Rhin.
Il était né le 1er novembre 1924 à Poggiolo, fils de Jean Dominique ORAZY (1879-1946) et de Marie "Antoinette" FRANCESCHETTI, dite "Antuniola" (1899-1998), son épouse (mariage célébré à Poggiolo le 26 juin 1920). Il avait deux frères, Jean-Marie et Antoine François, père de Jean-Pierre et de François qui lui-même a eu deux fils, Frédéric et Christophe.
Son nom ORAZY fut transformé en ORAZI par une erreur de transcription de l'administration militaire.
François Mathieu s'était engagé dans le 4e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il était soldat à la 10e compagnie. Cette unité, dissoute après la défaite de juin 1940, avait été reconstituée en Afrique du Nord le 1er novembre 1940. Elle fit partie du Corps Expéditionnaire Français qui débarqua en novembre 1943 en Italie. Après les durs combats du Garigliano, le 4e RTM entra à Rome en juin 1944.
Tenue complète de tirailleur marocain (site esistoire.fr).
Le 26 août, il débarqua en Provence et combattit dans les Alpes où il libéra Briançon. Puis, il parvint à Belfort en novembre et participa à la très dure campagne d'Alsace, dans laquelle périt François Mathieu ORAZI qui avait tout juste 20 ans.
Son nom figure parmi les six victimes de la seconde guerre mondiale dont le nom est gravé devant le monument aux morts du village.
Ayons une pensée pour eux.
11 novembre 2024
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Chaque 11 novembre, les cérémonies officielles contribuent à se souvenir des soldats français qui ont donné leur vie en 1914-1918 et dans les autres guerres. Leur sacrifice a eu une grande importance pour comprendre ce que nous sommes maintenant.
Au-delà d'un simple jour de commémoration, il est possible de retrouver sur ce blog tous les Poggiolais qui ont participé à la première guerre mondiale, qu'ils y aient succombé ou en soient sortis plus ou moins marqués.
Le dossier des soldats de Poggiolo et Guagno-les-Bains est accessible par le lien:
http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/
26 août 2024
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"I nostri antichi di U Pighjolu" est un recueil de photos montrant les Poggiolais d'autrefois. Mais ce livre utilise des procédés modernes comme le QR code qui est présent deux fois.
La page 15 propose une expérience immersive originale. En scannant le code, le lecteur se retrouve au cœur du village en août 2000, quand les photos furent exposées dans les rues de Poggiolo. On est connecté à la vidéo qui fut alors réalisée.
17 août 2024
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31 mai 2024
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Les visages manquent souvent dans la série de fiches sur les combattants de 14-18 publiées depuis le 1er mars. Les textes avec chiffres et dates ne suffisent pas à restituer entièrement les personnalités des Poggiolais qui ont connu la première guerre mondiale. Aussi, chaque envoi de photos par les lecteurs de ce blog est toujours une excellente initiative.
Un grand merci est à adresser à Jacques-Antoine MARTINI pour son envoi de deux photos de son grand-père Paul qui fait l'objet de la fiche 72.
La comparaison des deux clichés permet de voir combien le temps et les épreuves ont transformé le jeune homme à la fine moustache.
Sur la première photo, le col de l'uniforme porte le numéro 967 qui n'est pas celui d'une unité mentionnée sur le registre matricule de Paul MARTINI mais les oublis existent souvent dans ce type de document.
Ces photos ont été intégrées, avec des renseignements supplémentaires sur la généalogie de la famille MARTINI, dans la nouvelle version de la fiche 72.
Si vous avez des photos de vos ancêtres poggiolais, elles seront les bienvenues sur ce blog.
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Généalogie
guerre 14-18
30 mai 2024
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Dans certaines familles, les traits physiques se perpétuent d'une génération à l'autre. Un exemple en est fourni à propos d'un Poggiolais ayant participé à la guerre de 14-18.
La fiche 84, présentant Jean-André PAPADACCI, était accompagnée d'une photo de lui et de ses frères.
Les ressemblances sont grandes, y compris dans la moustache et la coupe de cheveux, avec le personnage représenté ici:
Ce portrait est celui de Jean-Pierre PAPADACCI, petit-fils de Jean-André.
Il était le fils de Toussaint PAPADACCI, lequel naquit le 1er avril 1915 à Poggiolo pendant cette guerre où son père Jean-André était sous l'uniforme.
Toussaint devint officier dans l'infanterie coloniale et connut diverses affectations. Ainsi, c'est à Saint Denis de la Réunion qu'il épousa Ange Dominique LAPIERRE le 6 août 1938. Ils eurent deux enfants dont Jean-Pierre qui naquit le 8 mai 1942 à Madagascar.
Toussaint mourut le 30 novembre 1992 à Sanary dans le Var.
Après avoir vécu en Algérie et en Provence, son fils Jean-Pierre s'éteignit lui aussi dans le Var l'an dernier, le 8 mai 2023,.
28 mai 2024
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Ce document révèle que le héros poggiolais mort le 5 septembre 1916 dans une tranchée de la Somme avait eu un fils prénommé Jean-Dominique au domicile familial 64 rue Letord, dans le 18e arrondissement de Paris le 5 juin 1906.
En marge, une mention supplémentaire a été ajoutée en juin 1919: Jean-Dominique a été "Adopté par la nation" en tant que fils d'un soldat déclaré "mort pour la France".
Dans la même marge, il est noté que Jean-Dominique décéda à Ajaccio le 26 février 1980.
Que devint sa mère, Anne-Marie, qui était institutrice lors du mariage en 1905? Marie BIANCARELLI l'a retrouvée dans les résultats du recensement de 1936. Elle était alors directrice d'école retraitée. La date de son décès n'a pas été retrouvée.
Nous n'avons pas de renseignements sur les études et la profession de Jean-Dominique MARTINI. Il a pourtant joué un rôle pendant la Deuxième Guerre Mondiale, d'après le site Mémoire des hommes. Il est homologué comme résistant membre des FFC et FFL.
Les FFL (Forces Françaises Libres) étaient les soldats ralliés à de Gaulle. Forces Françaises Combattantes était le nom donné en 1942 par le général de Gaulle à l'organisation militaire constituée par l'ensemble des agents des réseaux de la France libre en France.
Cliquer sur la note pour l'agrandir.
La note précise qu'il faisait partie du réseau R2 Corse (Scamaroni). Il a donc travaillé à la libération de la Corse avec le célèbre Fred SCAMARONI qui monta et dirigea ce groupe jusqu'à son arrestation et sa mort le 19 mars 1943.
Jean-Dominique MARTINI fit partie de ces hommes qui osèrent dire non à la défaite et à la soumission.
22 mai 2024
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Le hasard fait bien les choses. En effectuant des recherches dans l'état-civil de Paris, Marie BIANCARELLI a remarqué un acte de mariage concernant un Poggiolais mort pendant la première guerre mondiale.
Mairie du 18e arrondissement de Paris.
Le 12 août 1905, fut célébré à la mairie du XVIIIe arrondissement de Paris le mariage de Martin MARTINI avec Anne-Marie CASANOVA, institutrice, née le 30 mars 1875 à Sampolo (Corse).
Martin MARTINI était né le 18 août 1877 à Poggiolo. Il était alors facteur à Paris. Neuf ans plus tard, au début de la guerre, il fut rappelé sous les drapeaux. Il mourut pour la France dans la Somme le 5 septembre 1916. Sa fiche est le numéro 69 de la série des "Poggiolais en 14-18" mais elle ne mentionnait pas son mariage.
Le document permet de savoir qu'il n'était pas célibataire et que, parmi les témoins du marié, se trouvait son frère Roch Antoine MARTINI (1863-1921) dont le fils Jean Dominique Roch Antoine fut tué en 1915 (voir la fiche 64). Mais il recèle une surprise: un autre témoin se trouvait être un nommé Oscar ROSEMBLY.
ATTENTION! Il ne s'agit pas de l'ami de l'écrivain CÉLINE mais de son père, Oscar Louis Ernest ROSEMBLY, employé d'octroi, alors âgé de 32 ans.
Cette présence était un échange de bons procédés car Martin MARTINI avait été l'année précédente, en 1904, ainsi que son frère Roch Antoine, témoin au mariage d'Oscar ROSEMBLY et de leur sœur Marie Olive MARTINI.
Mais Oscar mourut le 23 octobre 1908 et ne connut pas son fils posthume Oscar Louis Jean ROSEMBLY né à Poggiolo le 4 avril 1909. Ce dernier, mort en 1990, a été souvent cité en 2021 quand furent redécouverts des manuscrits de l'écrivain CÉLINE qu'il aurait dérobés.
Que devint Anne-Marie, la veuve de Martin? Nous ne le savons pas.
Martin MARTINI et son neveu Jean Dominique sont réunis sur la même face du monument aux morts de Poggiolo.
11 mars 2024
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Plusieurs lecteurs ont montré leur intérêt à la publication des dix premières notices biographiques des Poggiolais ayant participé à la Première Guerre Mondiale.
Certains ont trouvé des renseignements sur leurs grands-parents. D'autres ont suggéré de montrer plus clairement les liens familiaux entre ces soldats et les familles actuelles.
Enfin, Jean Toussaint ARNAUD, de Guagno-les-Bains, nous a signalé deux oublis: son grand-oncle François, né en 1889, et son grand-père Jean-André, né en 1886, qui furent rappelés sous les drapeaux en août 1914, dès le début du conflit.
L'erreur est réparée et vous allez pouvoir lire leurs deux fiches. Elles sont numérotées 2b et 2c car, dans l'ordre alphabétique, elles doivent s'intercaler entre la fiche 2 (ANTONINI Pierre Toussaint) et la fiche 3 (ARRIGHI Jean-Baptiste).
Aujourd'hui, ce sera François ARNAUD. Demain sera le tour de Jean-André.
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2b-ARNAUD François
Né le 26 décembre 1889 – Décédé en 1940 à Serriera.
Parents : Jean ARNAUD, fabricant de pipes à Guagno-les-Bains, et Rosine FERRARI.
Frère de Jean André (fiche 2c) ainsi que de Marguerite et Anne, épouses de Jean-François CECCALDI (fiche 12).
1,75 m.
Scieur de pipes dans l’entreprise de son père à Guagno-les-Bains.
Incorporé le 8 octobre 1910 au 3e régiment d’infanterie, devient chargeur de la section de mitrailleuses.
Libéré le 25 septembre 1912.
Rappelé au 173e RI le 1er août 1914.
Blessé d’une balle dans l’avant-bras gauche, est fait prisonnier le 20 août 1914 à Dieuze (Moselle), le même jour et au même endroit que Joseph BARTOLANI (fiche 6), Jean-Baptiste FRANCESCHETTI (fiche 51) et François Antoine LECA (fiche 54).
Interné à Landsberg-sur-Lech (Bavière). Il a reconnu un enfant né d’une Allemande en 1918.
Rapatrié le 17 décembre 1918.
Marié le 14 février 1933 à Poggiolo avec Marie Dominique FRANCHI, née en 1905 à Serriera et décédée en 1990 à Ajaccio.
De leur union, est né Jean ARNAUD (1934-2002).
Prisonniers français en août 1914.