27 mai 2025
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Les Poggiolais sont allés dans diverses parties du monde, surtout quand le service militaire permettait de participer à des aventures coloniales dans des pays exotiques.
Ainsi, Jean-Charles FRANCESCHETTI participa en 1900 à l'expédition en Chine contre le soulèvement xénophobe des Boxers qui assiégeaient les légations occidentales à Pékin. Sa carrière est racontée dans la fiche 52 de la base de données des Poggiolais en 1914-1918.
Mais un autre natif de Poggiolo participa aux mêmes combats contre les Chinois: Toussaint Dominique MARTINI.
Né le 5 septembre 1874, fils de Jean Dominique MARTINI et de son épouse Marphise, il fut appelé à l'armée en 1896. Mais il fut mis en disponibilité l'année suivante.
En 1899, Toussaint MARTINI se rengagea au 5e régiment d'infanterie de marine. Le 29 juin 1900, il fut affecté au corps expéditionnaire en Extrême-Orient qui partit de Marseille le 12 août après une grande cérémonie pendant laquelle le président de la République Emile LOUBET passa les troupes en revue sur la rive du Vieux-Port.
Il resta en Chine jusqu'en juillet 1903, puis au Tonkin jusqu'en novembre 1907.
En novembre 1912, il se rengagea encore pour 10 mois au 8e régiment d'infanterie coloniale. Mais il décéda à Poggiolo le 16 juillet 1913.
L'avis de décès publié dans le journal "Renaissance de la Corse" du 7 août indique que c'est en Chine que Toussaint "avait ressenti les premières atteintes du mal qui devait l'emporter", sans préciser lequel. Le même article permet de savoir que son frère Pierre était conseiller municipal et négociant.
Bien évidemment, il était titulaire de la médaille commémorative de Chine.
Deux ans plus tard, le neveu de Toussaint, Jean Dominique Roch Antoine MARTINI, fils de son frère Roch Antoine, disparut dans les combats de 1915 (voir sa fiche n°64).
22 mai 2025
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Officiellement fixée au 17 mai, la fête de cette sainte corse a souvent lieu à Calenzana lors du week-end suivant le 21. Cette année 2025, elle aura lieu les 24 et 25 mai.
Restitute, puisque c’est son nom, est une sainte née en Corse et qui fut martyrisée pour sa foi sous l'empire romain. Tuée à Calvi après un long supplice avec cinq autres chrétiens, elle fut, après diverses péripéties, enterrée avec ses compagnons à Calenzana où sa tombe se trouve toujours.
En 1729, elle fut nommée seconde patronne du diocèse de Sagone (le patron en est saint Appien à qui est dédiée la cathédrale de Sagone). Il n'est donc pas étonnant de trouver des restes de dévotion dans cet ancien diocèse.
A Poggiolo, la statue de sainte Restitute se trouve dans la partie droite du transept de l'église Saint Siméon, tout près de la représentation de Jeanne d'Arc. La sainte corse est représentée en prière, agenouillée, alors que la statue de Calenzana la montre debout. Comme elle n'est pas mentionnée dans l'inventaire de 1905, elle a donc été installée dans cette église après cette date, mais en tout cas avant 1925 comme le prouve un ex-voto portant l'inscription:
DON
DE RECONNAISSANCE
A STE. RESTITUDE
M. M.
1925
Cette plaque soulève deux questions.
Tout d'abord, à qui est-elle vraiment dédiée? Il est écrit Restitude et non pas Restitute. Il existe bien deux saintes appelées Restitude mais elles sont très peu connues et n'ont aucun rapport avec la Corse. On peut donc supposer que le graveur du texte a commis une faute d'orthographe.
L'autre interrogation est de savoir quelle est la personne qui a remercié la sainte pour son aide. Les deux initiales M. M. laissent supposer qu'il s'agit d'un membre de la famille Martini mais les prénoms commençant par M ont été portés par de très nombreuses personnes autrefois.
Sur l’ensemble des actes de l’état-civil poggiolais consciencieusement relevés par Pierre LECCIA et publiés sur GENEANET, une seule personne est prénommée Restitude (pas Restitute) : Angèle Françoise Restitude VINCIGUERRA, plus connue sous le surnom de « Francine ».
Fille de Toussaint VINCIGUERRA, dit "Mancinu" (fiche 115 de la base de données des Poggiolais en 14-18), et de son épouse Françoise MARTINI, elle naquit à Poggiolo en 1922 et décéda à Menton en 2017.
Mariée en 1945 à Paul FATTACCIOLI (1921-2013), elle eut une fille, Paule, épouse ALLARD.
La plaque de l’église est-elle liée à un épisode de l’enfance de « Francine » ?
En tout cas, en 1925, un culte était bien rendu à sainte Restitute. Cet ex-voto en montre d'autant plus l'importance que les murs de l'église de Poggiolo ne comportent au total que six plaques de dévotions diverses.
Une troisième question peut être posée: actuellement, combien des saints présents à Saint Siméon sont-ils encore priés?
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Généalogie
Religion
17 mai 2025
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Les noms et prénoms ne suffisent pas pour bien identifier ces personnages. Grâce aux fiches publiées sur Généanet, il est possible de trouver les dates de naissance et de décès de plusieurs d'entre eux. Mais les incertitudes sont grandes à cause des homonymies.
Etienne DESANTI: né en 1908.
François DESANTI: trois possibles: Ange François né en 1906, François Marie (1908-1998) et Antoine François (1912-1990).
Pierre Toussaint LECA: un est né en 1912, un autre en 1919.
Jean MARTINI: peut-être Jean Dominique (1912-1975).
Pierre MARTINI: 1910-1988.
Fanfan PAOLI: ?
Juge PAOLI: 1907-1965.
Jean PAPADACCI: 1912-1974.
Félix PINELLI: peut-être Félix Antoine PINELLI, né en 1906.
Xavier PINELLI: un Xavier a vécu de 1907 à 1990 et un Xavier Leto a vécu de 1909 à 1991.
Grâce à ces indications, on peut dater la photo des années 1920 à 1925, sans plus de précision.
Nous ne doutons pas que des lecteurs pourront apporter des précisions pour éclaircir ces incertitudes.
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Généalogie
3 février 2025
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L'église qui domine Poggiolo est dédiée à Saint Siméon, dédicace rare en Corse: elle ne concerne que trois autres édifices (Zigliara, Moita et Revinda, qui est dans la commune de Marignana).
La personne de Siméon est liée à la Chandeleur, plus précisément au 3 février, car, même si l'Eglise reconnaît plusieurs saints ayant le même prénom, le protecteur des Poggiolais est bien le vieillard qui reconnut Jésus comme le Messie quand Marie et Joseph présentèrent l'enfant au Temple de Jérusalem.
La scène est reproduite sous la forme d'une statue installée à une place d'honneur dans la partie droite du chœur. Elle fut donnée à la paroisse en 1886 par l'abbé Jean-Toussaint MARTINI, né en 1842 à Poggiolo et décédé en 1923, fils d'Antonio MARTINI (1800 ou 1801-1868) et de Marc Antonia PINELLI (1802-1884). Son frère Pierre (1837-1907), dit Carazzinu, fut maire de la commune de 1867 à 1877 et de 1888 à 1894. De lui, descendent les MARTINI actuels.
Attention: ne pas confondre Jean-Toussaint avec son neveu Jacques Antoine (1873-1956) qui fut également prêtre (voir sa fiche de combattant 14-18).
Le vitrail placé depuis une vingtaine d'années au-dessus du porche d'entrée de l'église montre également Siméon tenant le bébé. L'artiste a parfaitement repris la forme, la couleur et la décoration des vêtements de la statue.
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Généalogie
28 janvier 2025
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L'année 1945 commença douloureusement pour les Poggiolais. Il y a exactement quatre-vingts ans, le 28 janvier 1945, François Mathieu ORAZI mourut des suites de ses blessures à la Cité Amélie, dans le Haut-Rhin.
Il était né le 1er novembre 1924 à Poggiolo, fils de Jean Dominique ORAZY (1879-1946) et de Marie "Antoinette" FRANCESCHETTI, dite "Antuniola" (1899-1998), son épouse (mariage célébré à Poggiolo le 26 juin 1920). Il avait deux frères, Jean-Marie et Antoine François, père de Jean-Pierre et de François qui lui-même a eu deux fils, Frédéric et Christophe.
Son nom ORAZY fut transformé en ORAZI par une erreur de transcription de l'administration militaire.
François Mathieu s'était engagé dans le 4e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il était soldat à la 10e compagnie. Cette unité, dissoute après la défaite de juin 1940, avait été reconstituée en Afrique du Nord le 1er novembre 1940. Elle fit partie du Corps Expéditionnaire Français qui débarqua en novembre 1943 en Italie. Après les durs combats du Garigliano, le 4e RTM entra à Rome en juin 1944.
Tenue complète de tirailleur marocain (site esistoire.fr).
Le 26 août, il débarqua en Provence et combattit dans les Alpes où il libéra Briançon. Puis, il parvint à Belfort en novembre et participa à la très dure campagne d'Alsace, dans laquelle périt François Mathieu ORAZI qui avait tout juste 20 ans.
Son nom figure parmi les six victimes de la seconde guerre mondiale dont le nom est gravé devant le monument aux morts du village.
Ayons une pensée pour eux.
11 novembre 2024
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Chaque 11 novembre, les cérémonies officielles contribuent à se souvenir des soldats français qui ont donné leur vie en 1914-1918 et dans les autres guerres. Leur sacrifice a eu une grande importance pour comprendre ce que nous sommes maintenant.
Au-delà d'un simple jour de commémoration, il est possible de retrouver sur ce blog tous les Poggiolais qui ont participé à la première guerre mondiale, qu'ils y aient succombé ou en soient sortis plus ou moins marqués.
Le dossier des soldats de Poggiolo et Guagno-les-Bains est accessible par le lien:
http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/
26 août 2024
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"I nostri antichi di U Pighjolu" est un recueil de photos montrant les Poggiolais d'autrefois. Mais ce livre utilise des procédés modernes comme le QR code qui est présent deux fois.
La page 15 propose une expérience immersive originale. En scannant le code, le lecteur se retrouve au cœur du village en août 2000, quand les photos furent exposées dans les rues de Poggiolo. On est connecté à la vidéo qui fut alors réalisée.
17 août 2024
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31 mai 2024
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Les visages manquent souvent dans la série de fiches sur les combattants de 14-18 publiées depuis le 1er mars. Les textes avec chiffres et dates ne suffisent pas à restituer entièrement les personnalités des Poggiolais qui ont connu la première guerre mondiale. Aussi, chaque envoi de photos par les lecteurs de ce blog est toujours une excellente initiative.
Un grand merci est à adresser à Jacques-Antoine MARTINI pour son envoi de deux photos de son grand-père Paul qui fait l'objet de la fiche 72.
La comparaison des deux clichés permet de voir combien le temps et les épreuves ont transformé le jeune homme à la fine moustache.
Sur la première photo, le col de l'uniforme porte le numéro 967 qui n'est pas celui d'une unité mentionnée sur le registre matricule de Paul MARTINI mais les oublis existent souvent dans ce type de document.
Ces photos ont été intégrées, avec des renseignements supplémentaires sur la généalogie de la famille MARTINI, dans la nouvelle version de la fiche 72.
Si vous avez des photos de vos ancêtres poggiolais, elles seront les bienvenues sur ce blog.
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Généalogie
guerre 14-18
30 mai 2024
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Dans certaines familles, les traits physiques se perpétuent d'une génération à l'autre. Un exemple en est fourni à propos d'un Poggiolais ayant participé à la guerre de 14-18.
La fiche 84, présentant Jean-André PAPADACCI, était accompagnée d'une photo de lui et de ses frères.
Les ressemblances sont grandes, y compris dans la moustache et la coupe de cheveux, avec le personnage représenté ici:
Ce portrait est celui de Jean-Pierre PAPADACCI, petit-fils de Jean-André.
Il était le fils de Toussaint PAPADACCI, lequel naquit le 1er avril 1915 à Poggiolo pendant cette guerre où son père Jean-André était sous l'uniforme.
Toussaint devint officier dans l'infanterie coloniale et connut diverses affectations. Ainsi, c'est à Saint Denis de la Réunion qu'il épousa Ange Dominique LAPIERRE le 6 août 1938. Ils eurent deux enfants dont Jean-Pierre qui naquit le 8 mai 1942 à Madagascar.
Toussaint mourut le 30 novembre 1992 à Sanary dans le Var.
Après avoir vécu en Algérie et en Provence, son fils Jean-Pierre s'éteignit lui aussi dans le Var l'an dernier, le 8 mai 2023,.