Si U Paese, l'hôtel de Soccia, a eu récemment le plaisir d'être le sujet d'un article dans Le Monde, il ne faut pas oublier qu'un autre hôtel existe à Guagno-les-Bains:
Réouverture pour la saison 2025:
le 12 avril prochain !
Si U Paese, l'hôtel de Soccia, a eu récemment le plaisir d'être le sujet d'un article dans Le Monde, il ne faut pas oublier qu'un autre hôtel existe à Guagno-les-Bains:
Réouverture pour la saison 2025:
le 12 avril prochain !
Il existe un autre modèle de tee-shirt particulier à Guagno-les-Bains. On reconnaît facilement le dessin de la façade de l'établissement thermal.
Il date de quelques années en arrière sans que l'on ait une date précise.
Maryse MORETTI, que nous remercions pour cette photo, ne sait plus qui avait eu cette idée géniale (peut-être Maria Canale).
Même si la longueur du chemin de fer est réduite en Corse, l'apparition de ce nouveau mode de transport suscita beaucoup d'espoir au XIXe siècle et au début du XXe.
Nous avons vu précédemment que des berlines et des diligences existaient pour les principales lignes mais le réseau routier était insuffisant et les voyages duraient longtemps (8 heures d'Ajaccio à Vico en 1868).
Les premières portions de la voie ferrée Bastia-Corte furent ouvertes en 1888. L'année précédente, sur la proposition du comte MULTEDO, conseiller général de Vico, le conseil général avait proposé la création de plusieurs lignes dont Ajaccio-Vico. Le projet fut vite abandonné mais le tracé avait été étudié.
Une vingtaine d'années plus tard, le projet réapparut à l'occasion des premiers autorails et de la possibilité d'utiliser la traction électrique.
Pierre LECCIA, qui nous remercions beaucoup pour son envoi, a découvert la proposition d'un lecteur de l'hebdomadaire La Renaissance de la Corse qui parut de 1910 à 1914.
La lettre, publiée dans le numéro du 18 janvier 1912, proposait tout simplement que la ligne d'Ajaccio à Vico soit prolongée jusqu'à Guagno-les-Bains. Les difficultés techniques ne paraissaient pas très grandes pour son auteur en face des bienfaits qui en seraient retirés, d'autant plus qu'il envisageait le lien avec la route Guagno-Corte dont la construction avait timidement commencé et fut rapidement abandonnée.
Le texte est un peu long mais il mérite d'être lu en entier car il peut prêter à rire... ou à rêver à ce qui se serait passé si... !
« CHEMIN DE FER ÉLECTRIQUE de la Côte Occidentale
Monsieur le Directeur,
Étant abonné et lecteur assidu de la « Reconnaissance [sic pour Renaissance] de La Corse » je vous serais très reconnaissant, s’il vous était possible de m'accorder l'hospitalité de vos colonnes, pour apporter ma contribution à l'étude du projet de chemin de fer électrique de la côte occidentale. J’ai suivi avec intérêt, tout ce qui a été publié jusqu'à ce jour, sur ce sujet, et je suis très surpris qu’il ne se soit élevé aucune voix pour réclamer le prolongement de la voie électrique projetée, jusqu'aux Bains de Guagno.
De Vico jusqu'aux Bains de Guagno, il doit y avoir, si je ne m’abuse, tout au plus 12 kilomètres, ce qui ne constituerait pas un trop grand supplément de dépenses, par rapport à l’ensemble du projet, si l’on songe surtout que ces 12 kilomètres de plus, de voie ferrée, desserviraient cinq localités : Guagno-les-Bains, Poggiolo, Soccia, Orto et Guagno. Il faudrait y ajouter la commune de Murzo, ou de Letia Sottana, suivant que le tracé passerait par l’une ou l’autre de ces localités. Ces communes sont donc intéressées au plus haut point à ce que le projet en question soit complété en ce sens, et je pense que les municipalités de ces communes, ainsi que le conseiller d'arrondissement, le conseiller général et le député, se feront un devoir d'unir leurs efforts pour arriver à un bon résultat. L'aboutissement jusqu'aux Bains de Guagno est le complément logique, nécessaire, je pourrai même dire indispensable de la voie électrique projetée. Cela a un intérêt primordial, non seulement pour le canton de Soccia, mais aussi pour toute la Corse, car la réputation des eaux thermales et minérales des Bains de Guagno n’est plus à faire. Ce centre, où il a existé jadis un hôpital militaire, a été très prospère, et il reprendra bien vite son ancien essor si la voie électrique arrive jusque-lâ.
Beaucoup de malades corses, continentaux et même étrangers ont été rendus à la santé par le pouvoir très grand de ces eaux naturelles.
Ce projet devra être complété plus tard, en prolongeant jusqu’à Corte par Venaco, le tronçon électrique. La ville de Corte, a en effet réclamé par l’intermédiaire de son conseil municipal par une délibération de ce corps constitué, en date du 26 février 1894, publiée par le journal « Le Conservateur » édité à Ajaccio, dans son numéro, en date du 22 mars 1894, la construction d’une route départementale reliant directement Corte à Guagno, et de cette façon à tout le canton de Soccia.
Si je suis bien informé, cette route se construit un peu tous les ans, et il faut l’espérer, ne tardera pas trop longtemps à être achevée. Dans ces conditions, la pose des rails des Bains de Guagno jusqu’à Corte, ne semble plus une hypothèse irréalisable.
Si les représentants de toutes les communes intéressées, réclament à cors et à cris, et surtout s’ils sont tenaces la voie ferrée électrique arrivera aux Bains de Guagno. Cette partie du travail, doit être en effet comprise dans la même étude qui sera faite jusqu’à Vico et Calvi, par Sagone. Le prolongement de cette voie électrique jusqu'à Corte ne pourra se faire que plus tard, lorsque la route départementale sera achevée. Lorsque ce projet aura été complété et exécuté toutes les personnes du département, auxquelles les bains de Guagnù auront été prescrits, pourront se rendre facilement dans cette localité pour y rétablir leur santé ébranlée, et y fortifier leur système nerveux, car Guagno-les-Bains est, en même temps qu’une station balnéaire très recommandée, une localité où les cures d’air sont très efficaces et très salutaires.
Toutes les régions de la Corse sont donc intéressées à ce que les Bains de Guagno, soient reliés :
1° à Ajaccio, par Vico, la Cinarca ou Sagone.
2° à Calvi par Sagone, Cargèse, Piana, Ota, Partinello et Galeria.
3° à Corte par Guagno et Venaco.
[…]
Vous priant d’agréer, [etc.].
Un abonné. »
(La Renaissance de la Corse, n° 68, 18 janvier 1912, p. 3)
La route oubliée - Le blog des Poggiolais
Les Deux Sorru paraissent au bout du monde, ou au moins au bout de la Corse, car la route qui permet d'y arriver est une impasse. Pourtant, il exista un projet pour raccorder le haut-canton à Corte
Saint Antoine du Désert, nommé souvent saint Antoine au cochon, a, dans le calendrier religieux officiel, sa fête le 17 janvier. A Sorru in sù, il sera célébré le 18 et le 19.
Samedi 18 janvier, à 15 heures, messe dans la chapelle de Guagno-les-Bains, récemment acquise par la municipalité.
Dimanche 19, à 11 heures, à l'église d'Orto, messe suivie de la bénédiction des petits pains.
La mairie de Poggiolo bientôt propriétaire de la chapelle Saint Antoine - Le blog des Poggiolais
Poggiolo-Guagno-les-Bains est directement concerné par la réunion de la Commission Permanente du mercredi 27 novembre 2024 qui préparera les travaux de l'Assemblée de Corse. Le rapport 292 qui ...
Quel est le vrai Saint Antoine? - Le blog des Poggiolais
Un petit coup d'oeil au calendrier suffit pour être troublé. Dimanche 17 janvier est signalé comme étant la sainte Roseline. Pourtant, des offices religieux sont prévus en l'honneur de saint ...
http://poggiolo.over-blog.fr/article-quel-est-le-vrai-saint-antoine-42893313.html
Guagno-les-Bains fête Saint Antoine le 20 janvier - Le blog des Poggiolais
FETE DE SAINT ANTOINE: messe dans la chapelle de Guagno-les-Bains samedi 20 janvier à 15 h. Saint Antoine le Grand ou d'Egypte, qu'il ne faut pas confondre avec Saint Antoine de Padoue (célébré...
Il y a 120 ans, comment vivaient les curistes qui passaient l'été à Guagno-les-Bains?
Un texte permet de le savoir. Il a été publié en 1989 dans le numéro 2 du bulletin de l'association A Mimoria. Le regretté Jean-Baptiste PAOLI, l'historien de Soccia, participa souvent à cette "association de recherche en histoire locale de la Corse" fondée en 1984.
Lisez cette description d'un monde qui paraît maintenant bien lointain.
Les phrases écrites en bleu correspondent à des notes qui avaient été ajoutées à la fin du texte.
L’évocation d’un passé révolu :
Guagno-les-Bains vers 1905
Ma grand-mère était une adepte des cures thermales. Elle avait plusieurs « villes d’eaux » en Corse et en Italie, Bagni di Lucca. De plus, l’été venu, pour fuir les chaleurs d’Ajaccio, elle préférait à Vizzavona qu’elle trouvait trop citadin et trop snob (il fallait y porter le chapeau et y faire des visites) le séjour d’un village. C’est ainsi qu’elle fut amenée à connaître Guagno-les-Bains. On y allait à cette époque en voiture à chevaux, bien sûr, et le voyage était bien long. Ce devait être vers 1905, peut-être avant, d’après les souvenirs d’enfance de ma mère qui racontait :
« Il n’y avait pas alors de pont sur le Liamone. On traversait avec un bac sur lequel on embarquait la patache. Je me revois encore dans la voiture découverte, à moitié endormie sur les genoux de ma mère. En entr’ouvrant les yeux, je voyais au-dessus de moi le ciel étoilé… » d’une belle nuit de juillet sans doute !
Que pouvait bien être la vie à Guagno-les-Bains ? Nous n’en avons pas conservé des souvenirs d’une curiste mais seulement d’une petite fille pour qui cette cure était l’occasion de passer quelques merveilleuses journées au village avec sa mère et ses deux frères (Grand-Père y séjournait moins longtemps, semble-t-il).
On était logé à l’hôtel [Il s’agissait de l’hôtel Continental, l’un des sept hôtels que possédait Guagno-les-Bains au début du siècle. La fermeture le 1er juin 1883 n’avait pas empêché la station de survivre.] Ma grand-mère, comme les autres curistes sans doute, avait recours à une femme du village qui nettoyait la baignoire et préparait le bain. Pour la petite Charlotte est ses frères, il y avait les châtaigniers, les promenades à « A Goccia » [A Goccia, petite source, dite « la source des yeux », a les mêmes propriétés que la grande source.].
On devait apprécier la cuisine de l’endroit, puisque Grand-Mère qui a toujours été curieuse d’innover malgré le peu de confort ménager de l’époque à Ajaccio – un « four de campagne » pour les choux à la crème ou le pâté en croûte ! – avait des pourparlers sur telle et telle recette avec le cuisinier de l’hôtel.
Des gens, du village de Guagno sans doute, venaient à l’hôtel vendre aux clients des vanneries. Grand-mère faisait ses provisions, corbeille à pain, corbeille à ouvrage…
Il y avait les soirées mondaines à l’hôtel : on jouait du piano, on chantait, on déclamait. La propriétaire, Madame de la Rocca [Une correspondance a été échangée en 1883 entre Madame Eugénie Veuve Jean de la Rocca et le Préfet pour obtenir la réouverture de l’hôpital militaire, question pendante jusqu’en 1925 où le Président du Conseil tranche de façon négative (renseignements fournis par Louis Gentil], « taquinait la Muse » et dédiait à l’occasion d’un soir de fête ou d’adieu, quelques vers à chacun de ses hôtes. La petite Charlotte, pour qui il ne devait pas être question d’aller se coucher ces soirs-là, a eu droit elle aussi à son quatrain. De longues années après, elle s’en souvenait encore et aimait à nous le redire, mi-amusée, mi-attendrie, ne sachant si elle devait s’émouvoir du dernier vers ou le présenter comme une « cheville » :
Un souvenir aussi à la jolie poupée
Qui nous égayait tous de son rire argentin
Elle est aimée de tous et de tous ( ?)
Qui sait si le bonheur l’attend sur le chemin.
Marie Rose Colonna di Cinarca
© tous droits réservés A Mimoria
Note de la rédaction du blog: il semblerait qu'il y ait une erreur dans le prénom de la propriétaire de l'hôtel qui devait être Maria Lucia. Comme celle-ci est décédée en 1903, ces souvenirs datent d'avant 1905.
Depuis soixante-quinze ans, Poggiolo a connu dix-sept événements importants dans les années se terminant par 0 ou par 5. Ils valent peut-être la peine de s'en souvenir.
Il y a 75 ans, en 1950:
-le 4 mai: mort du lieutenant Pierre Marie NIVAGGIOLI, né en 1923 à Sousse en Tunisie, dans les combats de My Tho (delta du Mékong). Seul Poggiolais victime de la guerre d'Indochine.
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/05/l-indo-soixante-ans-apres.html
- le 11 décembre: décès à Ajaccio de Dumenicu Antoniu VERSINI, plus connu sous le nom de MAISTRALE. Surnommé "le barde corse", il fut un écrivain, poète et journaliste jouissant d'un immense prestige. Originaire de Marignana, il était marié à la Poggiolaise Marie-Thérèse Lovichi.
http://poggiolo.over-blog.fr/2015/10/maistrale-de-marignana-et-de-poggiolo.html
Il y a 70 ans, en 1955:
Paul MILLELIRI succède à Ange-Mathieu PASTINELLI comme curé de Soccia, Poggiolo et Orto. Il reste en place jusqu'en 1972.
http://poggiolo.over-blog.fr/2019/03/milleliri.html
Il y a 65 ans, en 1960:
installation du bar Le Belvédère à son emplacement actuel.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-anciens-et-nouveaux-bars-106840106.html
Il y a 60 ans, en 1964-1965:
bétonnage de la stretta qui était simplement empierrée auparavant.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-poggiolo-vu-par-un-adolescent-de-1963-2-114237073.html
http://poggiolo.over-blog.fr/2017/03/un-dessin-de-la-stretta.html
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/09/stretta-la-descente-dangereuse.html
Il y a 60 ans, en 1965:
-fermeture des écoles de Guagno-les-Bains et de Poggiolo.
http://poggiolo.over-blog.fr/2017/08/la-derniere-classe-de-poggiolo.html
- en juillet: premiers postes de télévision à Poggiolo (chez les Michelangeli et les Tramini).
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/04/la-television-de-nogentel-a-poggiolo.html
Il y a 55 ans, en 1970:
Philippe GERONIMI et sa famille quittent la concession de la station thermale qui est temporairement fermée.
http://poggiolo.over-blog.fr/2017/02/grecs.html
Il y a 40 ans, en 1985:
-A Guagno-les-Bains, fermeture de l'épicerie de Mini CANALE, dernier commerce de la commune en dehors du bar.
-Création de l'Association pour la restauration de l'église St Siméon de Poggiolo, présidée par Raymond MARTINI. En deux ans, elle va réussir à rassembler les fonds nécessaires aux travaux d'urgence.
http://poggiolo.over-blog.fr/2016/02/les-poggiolais-donnent-1985-et-1987-2-4.html
Il y a 35 ans, le 26 mars 1990:
Le Conseil d'Etat invalide en partie l'élection municipale de Poggiolo. Après que tous les recours aient été épuisés, Angèle PINELLI devient maire de Poggiolo le 26 janvier 1993.
Le record de durée à la mairie de Poggiolo est détenu par Jean-François CECCALDI avec 38 ans (1919-1914 et 1943-1959).
http://poggiolo.over-blog.fr/liste-maires
Il y a 20 ans, en août 2005:
Premier challenge de pétanque Umberto CHITI.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-tradition-boulistique-55727264.html
Il y a 15 ans, en 2010:
-en juin, électrification des cloches de Saint Siméon qui étaient jusque-là actionnées à la main.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-elles-ne-sont-pas-allees-a-rome-52651342.html
- le 31 octobre: inauguration du four municipal construit sur l'esplanade de la salle des fêtes.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-la-fete-des-bastelles-2010-60109061.html
Il y a 10 ans, en 2015:
le 22 février, installation de la nouvelle croix du Fragnu, à la place de celle, placée en 1983, qui était tombée le 26 décembre 2014. Elle est bénie le 16 août 2015.
http://poggiolo.over-blog.fr/2015/02/la-croix-est-revenue.html
http://poggiolo.over-blog.fr/2015/08/la-saint-roch-immuable-et-differente.html
Il y a cinq ans, en 2020 :
le 15 mars, élections municipales. Jean-Laurent PINELLI est élu maire.
http://poggiolo.over-blog.fr/2020/05/le-travail-commence.html
Les événements importants ayant concerné Poggiolo au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe. Il y a 205 ans, en 1820: - Giovan-Antonio Pinelli devient curé de Soccia (avec sous son au...
http://poggiolo.over-blog.fr/2024/12/annees-se-terminant-par-5.html
Les événements importants ayant concerné Poggiolo au XIXe siècle et dans la première moitié du XXe.
Il y a 205 ans, en 1820:
- Giovan-Antonio Pinelli devient curé de Soccia (avec sous son autorité les prêtres desservants de Guagno, Orto et Poggiolo) et garde jusqu'à sa mort en 1832 une forte influence sur le monde politique et intellectuel corse. Il était renommé pour avoir constitué la plus riche bibliothèque de la Corse.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-l-homme-le-plus-cultive-de-corse-3-3-113062792.html
- le 14 février 1820 : Théodore Poli, de Guagno, tue le gendarme Petit et prend le maquis. Il commet de nombreux larcins et assassinats, surtout dans les Deux Sorru, jusqu’à sa mort en février 1827.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-exploits-de-theodore-n-1-le-bourreau-57614887.html
Il y a 190 ans, en 1835:
délimitation difficile de la forêt domaniale de Libio-Tritorre (orthographe de l'époque) entre Poggiolo et Rosazia, ce qui provoque de nombreuses contestations jusqu'en 1887.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-la-fievre-monte-a-libbiu-110406479.html
Il y a 185 ans, en 1840:
le roi Louis-Philippe déclare d'utilité publique les travaux d'agrandissement de l'établissement thermal des Bains. Ils seront achevés en 1856.
http://poggiolo.over-blog.fr/2016/02/l-etablissement-thermal-bien-represente.html
Il y a 175 ans, le 17 septembre 1850:
le conseil général, en conflit depuis longtemps avec les Guagnais, demande le rattachement de Guagno-les-Bains à Poggiolo, ce qui fut accordé par le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte en 1852.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-poggiolo-n-existe-pas-44204443.html
Il y a 165 ans, les 14 et 15 septembre 1860:
voyage de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie en Corse. Contrairement à la légende, ils ne passent pas aux Bains.
http://poggiolo.over-blog.fr/2015/04/napoleon-ier-a-guagno-les-bains-et-pas-napoleon-iii-1-2.html
Il y a 160 ans, le 1er juin 1865:
des habitants de Rosazia, contestant les limites de leur commune avec Poggiolo, incendient des cabanes de bergers poggiolais à Libbiu. Les gendarmes interviennent le lendemain pour empêcher une bagarre générale.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-la-fievre-monte-a-libbiu-110406479.html
Il y a 155 ans, en 1870:
- 26 août 1870: à Pont-à-Mousson, décès d'Antoine-Laurent Demartini, soldat au 6e régiment de ligne de l'armée du Rhin, prisonnier des Allemands .
http://poggiolo.over-blog.fr/2014/03/1870-la-guerre-oubliee.html
- Septembre 1870: Poggiolo, dont le maire est Pierre Martini, fait partie des 19 municipalités corses qui proclament leur adhésion à la République proclamée à Paris le 4 septembre.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-records-de-poggiolo-103901803.html
Il y a 145 ans, en 1880:
Jean Desanti fait construire, juste au-dessous de l'église St Siméon et à 200 mètres de sa maison, un caveau avec chapelle funéraire pour sa famille.
http://poggiolo.over-blog.fr/2016/10/les-caveaux-poggiolais.html
Il y a 125 ans, en 1900:
après l’institution d’un adjoint spécial à Guagno-les-Bains au sein du conseil municipal, la station thermale a désormais ses propres registres d'état-civil.
http://poggiolo.over-blog.fr/2015/06/les-archives-departementales-donnent-de-nouveaux-outils.html
Il y a 120 ans en juin 1905 :
Prévoyant la séparation de l’Eglise et de l’Etat, l’évêché d’Ajaccio fait procéder à un inventaire des objets de toutes les églises corses. Ce document permet d’avoir la liste de tout ce qui se trouvait à St Siméon et St Roch.
Il y a 110 ans, le 8 janvier 1915:
mort au combat de Jean Dominique MARTINI, le premier des neuf Poggiolais tués en 1915 (trente Poggiolais sont morts pour la France en 1914-1918).
Il y a 105 ans, le 1er janvier 1920:
A Ajaccio, François Pinelli, né en 1889, est le dernier Poggiolais déclaré décédé « des suites de la guerre » de 1914-1918. Comme son père Baptiste, il fait partie des 30 inscrits sur le monument aux morts.
Il y a 100 ans, le 17 mai 1925:
le conseil municipal vote une gratification de 150 francs pour l'instituteur Bernard PAOLI en récompense de son "zèle et dévouement" envers les élèves et pour les succès obtenus au certificat d'études.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-le-bonheur-d-enseigner-110022195.html
Il y a 95 ans, le 30 mars 1930:
incidents lors de l'élection municipale. L'urne est projetée hors du bureau de vote. Elle est transportée par les gendarmes à Ajaccio, puis à Nice, pour procéder au dépouillement. Les résultats, proclamés le 9 avril à Nice, sont annulés par le Conseil d'Etat le 13 février 1931.
Il y a 85 ans, en 1940:
- 21 mars 1940: Noël Pinelli nommé sous-secrétaire d'Etat à la Marine marchande dans le ministère présidé par Paul Reynaud. Il est le seul Poggiolais à avoir été élu député (à Paris en 1936) et à avoir fait partie d'un gouvernement. Il le reste jusqu'au 10 mai 1940.
http://poggiolo.over-blog.fr/2016/03/la-devinette-d-avril-la-solution.html
- 12 juin 1940: à Nogent l'Arthaud (Aisne), mort au combat de Pierre Canale, premier des six morts poggiolais de la seconde guerre mondiale. Né à Guagno-les-Bains en 1917, il était sergent-chef dans la 5ème compagnie du 144ème RIA.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-heros-de-39-45-48571952.html
- 27 juillet 1940: l’armistice avec l’Allemagne ayant été signé à Rethondes le 22 juin, fermeture de l’entrepôt municipal créé le 24 septembre 1939, à la suite de la déclaration de guerre, par le conseil municipal pour assurer le ravitaillement du village. Il avait été placé dans le magasin de la maison Martini.
http://poggiolo.over-blog.fr/la-mairie-pense-à-l-alimentation-des-habitants
Il y a 80 ans, en 1945:
- 28 janvier 1945: François Mathieu ORAZI, soldat à la 10e compagnie de tirailleurs algériens, meurt à Cité Amélie (Haut-Rhin) des suites de ses blessures.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-heros-de-39-45-48571952.html
- 23 avril 1945: mort au combat en Allemagne de Paul Vinciguerra, dernier des six morts poggiolais de la seconde guerre mondiale. Né à Poggiolo en 1924, il était soldat dans le 1er régiment de spahis algériens de reconnaissance.
http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-heros-de-39-45-48571952.html
- 23 septembre 1945: Martin Paoli est élu conseiller général du canton de Soccia sous l'étiquette du parti socialiste SFIO. Il le reste jusqu'à sa mort en mai 1968.
http://poggiolo.over-blog.fr/2015/03/la-liste-des-conseillers-generaux-de-sorru-in-su.html
- rentrée scolaire d'octobre 1945: le Socciais Jojo Antonini (photo ci-dessus) nommé instituteur à Poggiolo (il le restera jusqu'en 1954).
http://poggiolo.over-blog.fr/article-helene-parle-de-jojo-57347326.html
(à suivre)
En permettant de découvrir des documents inédits, Facebook peut être utile pour reconstituer des pans de l'histoire d'une famille ou d'un village.
Ainsi, une personne se nommant "Gracieuse Vico" a publié le 29 septembre dernier la photo d'une carte d'identité délivrée en 1942 par la mairie de Poggiolo.
Le titulaire en est Philippe GERONIMI, indiqué comme né le 29 octobre 1903 à Vico.
La profession inscrite est simplement "propriétaire".
Une photo et toute une liste de renseignements physiques (taille, couleur des cheveux et des yeux, forme du visage, etc.) permettent de tout connaître sur son apparence.
L'identité est certifiée par les signatures de deux témoins qui, d'après Jacques-Antoine MARTINI qui les a examinées, sont celles de sa mère Marie-Louise (1913-2012) et de sa tante Xavière MARTINI (1905-1981).
Une question se pose: pourquoi Philippe GERONIMI a-t-il demandé cette carte à la mairie de Poggiolo et non pas à celle de Vico où il était né?
Les raisons en sont familiales et professionnelles.
Philippe s'était marié en 1932 avec Toussainte PAPADACCI (1907-1992) dont il eut six enfants.
Toussainte était la fille de Jean-André PAPADACCI, né en 1875 à Guagno-les-Bains et décédé à Poggiolo en 1962, qui participa à la guerre de 1914-1918 (voir la fiche 84 des Poggiolais en 14-18). Il s'était marié avec Gracieuse MARTINI (1872-1926).
Jean-André reprit la concession de l’établissement thermal de Guagno-les-Bains à Michel SIMONGIOVANNI à la fin de 1934, après l’agression qui fit un mort. Voir l'article La folle et sanglante agression de Guagno-les-Bains.
Il s'associa avec son gendre Philippe qui, progressivement, géra tout l'établissement. Philippe GERONIMI demeura à Guagno-les-Bains jusqu'en 1970 et revint ensuite à Vico où il décéda en 2003.
Publicité de l'établissement thermal en 1935 (page 348 du livre "Vico Sagone Regards sur une terre et des hommes", ed Alain Piazzola))
Deux détails historiques intéressants se trouvent sur ce document. Ils seront examinés dans un prochain article.
La mairie de Poggiolo va devenir propriétaire de la chapelle Saint Antoine qui domine les maisons de Guagno-les-Bains. Mais connaissez-vous l'histoire de ce lieu ?
A l’origine, à la bifurcation des routes allant maintenant (car elles n’eurent pas le même tracé avant la fin du XIXème siècle) d’Ajaccio vers Soccia et vers Guagno, il y eut un monaccia, un petit ermitage de moines cordeliers. Mgr MASCARDI, dans la relation de sa visite apostolique de 1587, décrit un oratoire dédié à Saint Antoine abbé et une maison au sol de terre pour l’accueil des pauvres et des voyageurs.
Ce lieu était protégé par le curé de Saint-Siméon de Poggiolo (pétition du maire de Soccia citée par Louis Mathieu GENTY dans « Acqua medicinale », annexes 4 et 5).
Un ermite, le Père Jean, voulut que chacun put profiter des bienfaits de l’eau chaude qui jaillissait de la montagne et qui était déjà mentionnée par le chroniqueur Antone Petru FILIPPINI en 1594. Il arriva, en quêtant de maison en maison, à amasser la somme nécessaire pour la construction (entre 1709 et 1711) de trois bassins en granit pour les hommes, les femmes et les moines. Cette initiative préfigura l’établissement thermal.
Le 25 juin 1728, Mgr GIUSTINIANI, évêque de Sagone de 1726 à 1741, recommanda quelques travaux d’amélioration et ajouta que «l’ermite doit porter un habit propre aux ermites, se laisser pousser la barbe et se couper les cheveux». Il donna au chanoine Ilario GUAGNO l’autorisation de faire la quête dans tout le diocèse afin de doubler en planches le sol de la maison. Selon certaines sources, Ilario serait le grand-père ou l’arrière-grand-père du bandit Théodore POLI.
La Révolution Française supprima tous les couvents cordeliers en 1790. L’ermitage et sa chapelle furent abandonnés.
Le sanctuaire fut sauvé par le conseil général du département du Liamone qui, «dans sa séance de 1807 (…) avait voté l’application du produit de quatre centimes additionnels pour le rétablissement de l’ancienne chapelle de Saint-Antoine» (François VAN CAPPEL de PRÉMONT, «Guagno-les-Bains à travers la petite histoire du thermalisme», p. 94). La commune de Guagno, qui considérait la source comme une propriété guagnaise, y ajouta son propre financement et reconstruisit le bâtiment religieux en 1809 (Louis Mathieu GENTY dans «Acqua medicinale», annexe 26). Mais la nouvelle chapelle était désormais propriété du département.
Le culte y reprit à partir de 1810.
Construit ensuite, l’hôpital militaire lui fut accolé, comme le montre le cadastre de 1857. La chapelle est donc bien antérieure à l'hôpital. Elle correspond à la parcelle 169, cerclée en rouge. H.M. signifie Hôpital Militaire et E.T. Etablissement Thermal.
Dans la reconstitution ci-dessous, réalisée d’après le plan COTIN de 1838 (François VAN CAPPEL de PRÉMONT, «Guagno-les-Bains à travers la petite histoire du thermalisme», p. 116), Saint-Antoine est le numéro 4 (3 pour l’hôpital militaire).
Maintenant que cet hôpital n’existe plus, la chapelle est seule sur la plate-forme qui surplombe la vallée du Fiume Grosso. Restée propriété du département depuis plus de deux siècles, elle vient de devenir municipale.
Et l’abbé au cochon protège toujours Guagno-les-Bains...
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