(suite des articles précédents)
La deuxième moitié de la page 3 du devoir décrivait les habitants de Poggiolo en 1963. Cette partie a été agrémentée d'un "b" (bien) par le professeur.
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Les paysans sont plus résistants que les gens des villes, habitués qu’ils sont aux longues marches dans la montagne et aux nuits passées à la belle étoile.
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Pour un jeune de la ville, les Poggiolais paraissaient être des athlètes infatigables.
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Ils sont aussi plus cordials que les citadins qui se bousculent dans la rue sans sembler se voir. A Poggiolo, personne ne refuse d’aider son voisin.
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Le mot “cordials” est la seule faute d’orthographe remarquée par le professeur.
Le citadin était étonné par cet esprit communautaire renforcé par les liens familiaux entre tous ces villageois.
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Les Poggiolais ne font pratiquement pas de cultures mais s’occupent surtout de l’élevage.
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Cette affirmation était fausse car Poggiolo a, au contraire, toujours été un village où la polyculture était plus importante que l’élevage (voir "Histoire abrégée du village avant 1914", écrite par Xavier PAOLI, dans le paragraphe: "Une communauté travailleuse").
Les rues et les jardins du village étaient sillonnés d’un important réseau de rigoles amenant l’eau d’arrosage depuis des réservoirs municipaux. Chaque famille avait son jour et ses heures d’arrosage. On voyait ainsi, suivant le moment, untel ou untel courir avec sa binette pour édifier ou enlever de petits barrages de terre et de chiffons afin d’orienter le flux dans la bonne direction.
Ce subtil et efficace réseau a presque totalement disparu avec l’arrivée de l’eau courante en 1968. Le vestige le plus visible de canalisation à ciel ouvert se trouve le long du mur, au coin de la stretta et de la route.
Pour terminer, ce petit extait de film, datant d’août 1952, montre mon grand-père Jean-Antoine ouvrant le chemin à l’eau, tout en étant gêné par le linge qui vient d’être étendu et par les jeux de Jean-Pierre, mon cousin, et de moi-même.
Et, maintenant, on se préoccupe surtout de bien remplir et entretenir les piscines qui se sont multiplées en quelques années...