Parents : Jean-François MARTINI (1828-1915) et Marie Antoinette MARTINI (1843-1923).
Frère de MARTINI Pascal Ignace dit Calzitone (fiche 71)
Taille : 1,59 m.
Incorporé en novembre 1893 au 163e RI jusqu’en février 1895.
Ensuite, garde-champêtre à Mac-Mahon, près de Constantine, puis facteur à Saint-Arnaud (El Eulma maintenant), près de Sétif.
Vue générale de Saint-Arnaud (carte postale).
Marié en 1902 à Soccia avec Antoinette MAINETTI. Trois enfants, Paul, Jeanne et Dominique, tous nés à Soccia.
Pendant la guerre de 1914-1918, il est classé non affecté des Postes comme facteur local en Algérie à Villars (ou à Aïn Yagout). Libéré le 1eroctobre 1919.
Toutesles fichesdes Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien
EDF, SEI Corsea informé ses abonnés à Poggiolo d'une coupure d'électricité pour travaux le 22 mai. Il semble que la coupure affectera de nombreuses autres communes.
Madame, Monsieur,
Afin d’améliorer la qualité de la distribution électrique et
de répondre aux besoins de notre clientèle,
nous réalisons des travaux sur le réseau électrique
qui vous alimente.
Nous sommes conduits à programmer une coupure d'électricité mercredi 22 mai 2024 entre 09h00 et 16h00
Nous nous efforcerons de réduire au minimum la durée
de l’interruption.
L’alimentation électrique pourra être rétablie à tout moment
sans préavis.
Au cas où vous resteriez sans courant après la période indiquée,
vous pourrez nous joindre
au numéro de téléphone de dépannage EDF
09 72 67 50 20.
Conscients de la gêne occasionnée par ces travaux,
Parents : Pierre MARTINI (1829-1911) et Dorothée PAOLI (1860-1927).
Sa naissance, absente du registre d'état-civil de Poggiolo, est reconnue par un jugement du 24 juillet 1900.
Taille : 1,67 m.
Engagé en mai 1909 au 3e RI, puis passe au 9e hussards pour inaptitude physique
Rayé des cadres le 28/1/11 et classé dans le service auxiliaire pour cal douloureux, suite à une fracture ancienne du tibia gauche obtenue en service commandé.
Habite à Paris.
Se rengage au 89e RI le 22/1/14. 1ère classe le 8 avril 1914.
Meurt des suites de blessures le 19 septembre 1914 dans l'ambulance numéro 8 à Neuvilly-en-Argonne (Meuse).
Ruines de l'église de Neuvilly.
Ce décès est connu à Poggiolo le 8 octobre.
Le 8 octobre 1914, alors que les hostilités venaient à peine de commencer, le tocsin sonnait déjà à Poggiolo. Ce fut le prélude d'une trop longue liste qui devait malheureusement se prolonger au fil des quatre années de la sanglante boucherie que fut la première guerre mondiale.
La mère Dorothée (sœur de l'instituteur du village Bernard Paoli) était restée veuve quelques années auparavant et avait déjà eu à déplorer la perte de sa fillette de dix ans. Elle n'avait plus de raison de vivre que ce fils, son unique enfant.
Au dire des anciens qui nous l'ont conté, à la réception de la terrible nouvelle, dans le village épouvanté, personne n'osait aller la prévenir. Pourtant il le fallut bien et, le conflit s'éternisant, la funèbre cérémonie se répéta maintes et maintes fois. Qu'à travers Jean Toussaint soit honorée la mémoire de tous ceux dont le nom figure sur le monument aux morts.
(texte écrit par Xavier Paoli et publié dans le numéro 10 de novembre 2007 du journal "L'Info U Pighjolu")
L'acte de décès dressé par l'administration militaire lui attribuant l'identité de Toussaint MARTINY, une rectification fut enregistrée le 11 février 1917.
S'il est le premier dont le décès est connu à Poggiolo, il n'est pas le premier tué car Noël Ange François MARTINI (fiche 70) est tué le 5 septembre 1914, soit 14 jours plus tôt.
Le corps de Jean Toussaint est transféré le 5/9/1922 au cimetière militaire de Vauquois (Meuse), tombe 62, rangée 3.
Il est inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo mais se trouve à la sixième place des MARTINI alors que l'ordre alphabétique le plaçait normalement à la seconde.
Toutesles fichesdes Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien
Le 8 octobre 1914, voici exactement un siècle, fut un jour particulièrement sombre pour Poggiolo car le village apprit alors qu'un de ses enfants était mort sur le front. En 2007, Xavier PAOLI a...
66-MARTINI Jean Noël dit Natale Prete, le Sibérien
Né le 1/3/1891- Décédé le 13/4/1965.
Parents : Jean Toussaint MARTINI (1860-1952) et Marie DESANTI ou FRANCESCHETTI (1866-1954). Frère d’Antoine Dominique (fiche 58).
Taille : 1,58.
Naissance non marquée (oubliée ?) sur le registre d’état-civil de Poggiolo, devenue officielle par jugement du tribunal civil d’Ajaccio le 27 avril 1912.
Incorporé le 8 octobre 1912 au 24e bataillon de chasseurs à pied, s’engage le 30 juin 1913 dans l’infanterie coloniale.
Envoyé au Tonkin en avril 1914.
Jean Noël MARTINI au Tonkin.
Sergent le 16 septembre 1916 mais cassé de son grade le 26 décembre 1916.
Blessé à l’épaule droite dans une opération de maintien de l’ordre le 6 octobre 1917, ce qui lui vaut une citation : « volontaire pour toutes les missions. Magnifique d’élan et de courage ». Médaille coloniale avec agrafe "Tonkin".
Devenu caporal fourrier, fait partie du BCS (bataillon colonial sibérien) constitué le 14 juillet 1918 pour aider la légion tchèque et les gardes blancs (contre-révolutionnaires) contre l’armée rouge (communiste) en Russie.
Débarquement des troupes coloniales françaises à Vladivostok en août 1918.
De Vladivostok, il traverse toute la Sibérie et avance jusqu’à Tcheliabinsk, près de l'Oural. Blessé deux fois, Jean Noël est évacué en Chine le 22 juillet 1919.
Rentré en Europe, participe à l’occupation de Mayence en 1920.
Marié en 1922 avec Marie ARNAUD (1893 Poggiolo-1953 Montpellier). Remarié en 1958 avec Isabelle FAUCELLI (1899-1973).
Au Levant de 1923 à 1922 et en AOF de 1923 à 1926.
Croix de guerre avec étoile de bronze. Médaille commémorative de la Grande Guerre.
Libéré le 8 octobre 1927, se retire à Poggiolo.
Toutesles fichesdes Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien
Parmi les Poggiolais qui se battirent très loin de leur village, la palme revient à Jean-Noël Martini (1891-1965), dit "Natale Prete", qui alla vers l'Orient le plus extrême. Si Jean Charles ...
Le 7 mai est une journée de célébration qui s'oublie de plus en plus: celle de la défaite française de Dien Bien Phu qui entraîna la fin de la guerre d'Indochine en 1954, voici exactement 70 ans.
Elle est particulièrement mise sous le boisseau en cette année 2024 car de nombreuses cérémonies sont prévues pour célébrer les 80 ans des débarquements en Normandie et en Provence suivis de la Libération du pays.
Quel rapport avec Poggiolo?
Devant le monument aux morts de Poggiolo sur les quatre côtés duquel sont gravés les noms des trente soldats poggiolais victimes de la première guerre mondiale, deux plaques sont posées. L'une est à la mémoire des morts de 1939-1945 et sur l'autre se lit la simple inscription en lettres dorées:
INDOCHINE
LTPIERREMARIENIVAGGIOLI
Photo Michel Franceschetti
Il s'agit d'un soldat oublié d'une guerre oubliée: la guerre d'Indochine qui, de 1946 à 1954, vit la France tenter de sauvegarder son empire colonial d'Extrême-Orient.
Pierre Marie NIVAGGIOLI était lieutenant au 4ème RAC (régiment d'artillerie coloniale) quand il fut tué au combat le 4 mai 1950 près de MY THO, dans le delta du Mékong, au sud de l'actuel Vietnam, voici 74 ans. Il eut la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, la Croix de guerre des TOE (théâtres d'opérations extérieures) avec palme et étoile de bronze et la Légion d'Honneur.
Sa mort pourrait suffire pour se souvenir de lui. Mais son identité et sa naissance méritent également attention.
NIVAGGIOLI n'est pas un nom de Poggiolo. Il est fréquent à Murzo et à Muna.Mais la mère de Pierre Marie était d'origine poggiolaise.
Il naquit le 12 septembre 1923, non pas à Poggiolo ni en Corse, mais à Sousse, en Tunisie. Cette ville était alors, grâce à Jean François GALLINI, une véritable annexe des Deux Sorru. Pratiquement toutes les familles des villages des Deux Sorru y étaient présentes. Il est recommandé de lire l'article intitulé L'empire sahélien des Sorrinesiqui fait une étude approfondie de cette colonisation très particulière.
S'étant engagé dans l'armée, Pierre Marie NIVAGGIOLI suivit les cours de l'Ecole de Cherchell (en Algérie). Dans cette ville, à la caserne Dubourdieu, avait été créée l'E.E.A.A.F.N. (Ecole des Elèves-Aspirants d'Afrique du Nord) dans le but de former rapidement des centaines de chefs de section et de peloton nécessaires à l’ossature des unités de toutes armes après que, à la suite du débarquement anglo-américain de novembre 1942, l'Afrique du Nord française eut basculé dans le camp des Alliés.
Pierre Marie fit partie de la 4ème promotion, dite Promotion "MARCHE AU RHIN", qui forma 782 élèves du 16 avril 1944 au 30 octobre 1944, avant d'aller combattre en Europe.
Pendant sa formation, le 1er août 1944, les futurs aspirants furent passés en revue par le général de Gaulle, comme le montre la photo suivante.Peut-être Pierre Marie est-il l'un de ces soldats.
Photo extraite du site http://www.emicherchell.com/ecole/historique.html
Moins de six ans plus tard, le jeune officier mourait en Indochine.
En ce soixante-quatorzième anniversaire de sa mort et ce soixantième-dixième de la fin de la guerre d'Indochine, ayons une pensée pour Pierre Marie NIVAGGIOLI, symbole de ces Corses qui furent si intimement liés au sort de l'empire colonial français.
Né le 21/5/1894 à Mac Mahon, canton de Batna, en Algérie - Décédé en 1974.
Parents : Dominique Marie MARTINI (1860-?) et Angèle MARTINI (1870-1898).
Frère de Damien (fiche 59) et Noël Ange François (fiche 70).
Taille : 1,68 m.
Une rue du village de Mac-Mahon.
Engagé le 23 décembre 1913 au 26e bataillon du génie comme sapeur télégraphiste.
Campagne dans les régions sahariennes du 25 avril au 25 juillet 1914.
Réformé le 28 octobre 1914 pour surdité, se retire à Tocqueville (Algérie).
Reconnu apte, il s’engage le 31 juillet 1915 au 7e régiment de tirailleurs à Aix. Blessure par balle à la cuisse gauche le 25 février 1916 à Douaumont.
Cité à l’ordre de la brigade le 2 mars 1917 : « s’est élancé très courageusement hors de la tranchée pour se saisir d’un soldat ennemi qui examinait nos positions, l’a saisi et ramené ».
Cité à l’ordre du régiment le 5 février 1918 : « Caporal plein de zèle et de dévouement, a contribué à maintenir sa ½ section malgré de violents bombardements. Grenadier d’élite, a empêché les Allemands de pénétrer dans nos lignes dans le but probable de faire des prisonniers ».
Cité à l’ordre de la division le 28 mai 1918 : « Sous-officier d’une énergie et d’un courage au-dessus de tout éloge, a donné un bel exemple de sang-froid et de dévouement en entraînant sa ½ section déjà éprouvée ».
Cité à l’ordre de la division le 29 juin 1918 : « Le 28 et 29 juin 1918, s’est précipité à l’assaut sous un violent feu de mitrailleuses entraînant les hommes par son exemple et faisant preuve du plus grand mépris du danger ».
Intoxiqué par les gaz le 27 septembre 1918.
Sergent en 1918.
Réformé le 28 mai 1919, réforme maintenue en 1939.
Croix de guerre, médaille militaire, Légion d’honneur (décret du 24 mars 1956).
Marié en 1928 à Constantine avec Jeanne PINELLI (1900-1983). Ont deux enfants.
Employé des PTT.
Inhumé à Poggiolo.
Toutesles fichesdes Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien
:
blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).