Tout document peut être mis en doute, comme cette photo de procession publiée page 68 du livre I nostri antichi di U Pighjolu.
Son examen a déjà commencé dans un article précédent.
Après tout, qu'est-ce qui prouve que la scène s'est bien déroulée à Poggiolo? Comme elle est censée s'être produite voici plus de soixante-cinq ans, des vestiges de l'époque existent-ils toujours?
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Les processionnaires circulent bien sur la route qui traverse un village. Ils sont bordés des deux côtés par des éléments toujours existants à Poggiolo.
A gauche de la photo, deux piliers carrés ayant environ un mètre cinquante de haut encadrent une porte grillagée. Le grillage continue sur plusieurs mètres le long de la route.
Au XXIe siècle, cette clôture de la propriété de la famille MARTINI est toujours là, pratiquement identique.
A droite, les marches d'escalier mènent toujours à l'ancienne maison dite "du greffier" ou "de la greffière". Mais ils n'apparaissent pas dans la version raccourcie du livre.
Nous avons ainsi suffisamment de preuves pour situer la photo dans le village de Poggiolo.
Mais le reste du paysage est-il resté immuable?
Si, sur l'ancienne image, la maisonnette du terrain MARTINI est très visible, elle est maintenant complètement cachée par le feuillage d'un arbre se trouvant dans la propriété.
A cette époque, un grand arbre se trouvait à la limite du grillage mais à l'extérieur du terrain. Peut-être était-ce un mûrier qui, d'après certains souvenirs, aurait été enlevé entre 1965 et 1969. Un de nos lecteurs pourrait-il le confirmer?
Un peu plus haut, un pylône électrique en béton armé a sa base dissimulée par la bannière de Marie et son sommet caché par l'arbre. Dans le cliché complet, sur le côté droit, se trouvent un autre pylône en béton et un autre en bois pour le téléphone (?).
De nos jours, la diversité est plus grande. A gauche, le poteau est en bois. Pratiquement en face, le mat est en métal. Tout au fond, au début du virage de la fontaine, se dresse un pylône en béton.
Sur l'ancienne photo, un muret bordait la chaussée pratiquement jusqu'à une maison paraissant en ruines.
Ce muret existe toujours, même s'il a probablement été refait. Mais il se termine par une grande maison: celle de Fosca et de sa famille. En face, le bar du Belvédère se distingue nettement alors qu'il n'existait pas sur le vieux cliché.
La maisonnette a disparu. Elle se trouvait à l'emplacement de l'actuel transformateur électrique.
En réalité, comme le prouve la photo ci-dessous, cette construction avait un côté en pierre et le reste en planches.
Puis, il n'en resta que le côté en dur, ainsi que le montre cette copie d'écran d'un film réalisé par Jean-Martin FRANCESCHETTI vers 1953. En arrière-plan, en ligne droite, la claire maison COLONNA apparaît nettement.
Mais, avant de disparaître complètement, la maisonnette n'a-t-elle pas été quelque temps, à la fin des années 1960, entièrement en bois? A nos lecteurs de le dire.
Même si le village a changé sur certains points, il est toujours le même et il reste l'endroit où les Poggiolais de n'importe où savent qu'ils ont leurs racines.
Les ressources de cette photo ne sont pas épuisées. Nous en verrons d'autres bientôt.
A suivre
Décorticage d'une photo poggiolaise. Première partie: quand et pour qui? - Le blog des Poggiolais
En dehors de permettre de revoir le visage des êtres aimés éloignés ou disparus, une photo est toujours riche d'enseignements. Ainsi, la photo de procession qui se trouve à la page 68 du livre...
http://poggiolo.over-blog.fr/2024/10/decorticage-d-une-photo-poggiolaise.html
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