Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 mai 2020 5 15 /05 /mai /2020 18:00
Campà corsu, un rendez-vous hebdomadaire

Surprise pour les lecteurs de «La Provence» de vendredi 15 mai avec deux pages entières consacrées à la Corse, et pas de façon exceptionnelle car elles reviendront chaque semaine.

 

Tenant compte du fait bien connu que « l’histoire de la Corse s’écrit aussi par-delà ses côtes ; loin derrière la ligne d’horizon », le quotidien basé à Marseille a décidé de tenir compte de « la région de Marseille où plus de 200.000 Corses seraient établis, parfois depuis des générations et sans que jamais le lien avec la terre d’origine ne se rompe », comme l’écrit Marine STROMBONI dans son éditorial.

 

Désormais, « tous les vendredis, La Provence s’engage aux côtés de cette communauté et portera chaque semaine un regard de l’autre côté de la Méditerranée, mettra en lumière des personnalités, activités ou initiatives qui entretiennent le lien entre la Corse et le continent afin de permettre à chacun, quel que soit son lieu de résidence, de faire vivre la culture corse.

Mieux, de vivre corse.

Campà corsu. »

 

Une telle initiative ne peut qu’être saluée par le Blog des Poggiolais qui, depuis dix ans, travaille à entretenir les liens entre les Corses originaires de Sorru in Sù, quelle que soit leur résidence.

Campà corsu, un rendez-vous hebdomadaire

Le premier numéro de Campà corsu présente les nombreux médias qui, dans les kiosques, les ondes ou internet, portent les voix de la Corse. 

 

On notera qu'il est fait mention du « Journal de la Corse », le « doyen de la presse européenne », fondé en 1817 et aux débuts duquel collabora étroitement le Poggiolais Gian Antonio PINELLI.

 

Un petit raccourci peut laisser à faire croire que « Corse-Matin » est l’unique quotidien corse depuis la Libération. En réalité, il existait « Le Provençal Corse », devenu ensuite «La Corse La Provence», et « Nice-Matin Corse » qui finirent par fusionner en juillet 1999 pour donner le journal insulaire actuel.

Partager cet article
Repost0
14 mai 2020 4 14 /05 /mai /2020 18:00

La santé est, avec la pandémie actuelle, la préoccupation de chacun. On apprendra donc avec plaisir que la pharmacie de Vico vient de se moderniser pour mieux recevoir dans ses nouveaux locaux les habitants des Deux Sorru. 

Pascale CHAUVEAU a posé quelques questions à Philippe BUCHERT sur l'officine et sur les transformations du métier de pharmacien. Nous reproduisons l'entretien paru dans "Corse-Matin" d'aujourd'hui jeudi 14 mai et nous le faisons suivre de l'article historique paru dans ce blog le 5 mars 2017, lors de la réouverture de la pharmacie.

 

---------------

 

La pharmacie déménage et s’agrandit

Depuis quelques jours, la pharmacie du village s’est installée dans de nouveaux locaux, cours Joseph Colonna, pour la plus grande joie du pharmacien Philippe Buchert qui avait repris l’officine il y a tout juste trois ans.

À peine installé vous déménagez déjà ?

En réalité, je n’avais pas le choix. L’agence régionale de la santé nous avait sollicités pour qu’on transfère la pharmacie dans des locaux plus adaptés. Notamment avec un sas d’entrée car les livreurs ne doivent pas pénétrer dans la pharmacie. Qui plus est, nous avons pu aménager des toilettes qui n’existaient pas dans l’ancien local et bénéficier d’une vraie surface préparatoire.

Photo Pascale CHAUVEAU

Photo Pascale CHAUVEAU

Cela suppose-t-il que vous préparez encore certaines médications ?

Hélas non. Cela se perd complètement dans les pharmacies modernes. Quand j’ai commencé en 1983, on préparait encore des sirops, des suppositoires, mais aussi des gélules amincissantes, savons et bains moussants. On vendait même de l’eau minérale. Cela me manque un peu. Les pharmaciens faisaient aussi de la vaccination, notamment pour la grippe, mais à Vico il y a de nombreux infirmiers qui sont là pour ça. En revanche, j’ai des diplômes d’orthopédie et d’audioprothèse, et je vais proposer des semelles orthopédiques et des corsets.

Avec une surface plus que doublée, l’offre de parapharmacie et cosmétiques va-t-elle doubler elle aussi?

Je dirais qu’elle va plutôt évoluer, en faisant augmenter les gammes intelligemment. Je vais remplacer certaines marques par des produits plus professionnels, notamment pour certains cosmétiques et produits pour bébés. Et je souhaite également améliorer le rayon vétérinaire, car il y a une grosse demande dans le canton. Mais en conclusion, outre le fait que l’espace supplémentaire permettra plus de rangements, cela sera surtout plus confortable pour les clients en cette période où la distanciation physique est de mise.

 

 

 

BREF HISTORIQUE DE LA PHARMACIE DE VICO

(paru sur le blog des Poggiolais le 5 mars 2017)

 

Cette activité est ancienne à Vico.

Dans le chapitre "A propos de la santé à Vico" de l'ouvrage "Vico-Sagone. regards sur une terre et des hommes", le docteur Bernard ALLIEZ signale qu'il devait exister au Moyen Age un "spiziale" (apothicaire) mais que l'existence d'une pharmacie est bien prouvée par un document officiel du 23 septembre 1833. Le pharmacien était alors Venture (ou Bonaventure) MULTEDO.

A la fin du XIXème siècle, il exista même deux officines. En 1905, Don François BIANCARELLI en racheta une, puis l'autre un peu plus tard. Très aimé de ses concitoyens, il fut maire de Vico de 1919 à 1935. Son nom fut donné au square du monument aux morts.

Bernard ALLIEZ écrit: "Après son décès, en 1944, sa fille Rosine assurera la marche de la pharmacie pendant deux ans sous la "tutelle" du président du conseil de l'ordre des pharmaciens d'Ajaccio jusqu'à ce qu'elle épouse Henri CULIOLI, pharmacien originaire de Petreto, qui reprendra l'officine familiale de Vico jusqu'en 1967". 

Il n'est pas dit dans ce livre que leur fille Marie-Dominique, née en 1955, fut, de 1982 à 1996, la première épouse de Nicolas SARKOZY et la mère de ses fils Pierre et Jean.

 

La nouvelle pharmacie vicolaise

 

Le docteur ALLIEZ indique également que, dans les années 1990, la pharmacie, ayant été reprise par Jean Roch CALLAY, fut déplacée à son emplacement actuel, la maison Colonna.

 

La nouvelle pharmacie vicolaise
Partager cet article
Repost0
12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 18:00

 

Le sentier unissant Poggiolo à Orto existe depuis des siècles. Près de l'église Saint Siméon, il se divise, une bifurcation allant vers Soccia. 

 

Pendant des siècles, la circulation entre ces villages passait par ces chemins. La localisation du quartier poggiolais des Case Suprane s'explique par leur présence. 

 

La création de la route départementale à la fin du XIXe siècle a entraîné l'abandon de cet itinéraire.

 

Maintenant, ce chemin est une agréable promenade. Le film suivant vous incitera peut-être à le découvrir.

 

Résumé du film:

Le vieux chemin piétonnier de Poggiolo à Orto débute à gauche de l'église Saint Siméon et commence par longer le mur du cimetière. Il côtoie par moments des murs dressés par nos ancêtres. On retrouve aussi des morceaux de chaussée et de marches taillées dans le roc. Le trajet est jalonné de marques de peinture bleue. 
Une partie du chemin est à couvert de l'ardeur du soleil estival mais on peut profiter de belles vues sur le Tretorre, Guagno et les impressionnants monts d'Orto. 
La promenade se termine au cimetière d'Orto où le sentier rejoint la route goudronnée.

(Photos Michel Franceschetti)

Partager cet article
Repost0
11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 18:00

 

La route entre Orto et Poggiolo est une promenade que beaucoup fréquentent l'été mais qui est agréable en toute saison.

 

Chantal SINTENAC PAOLI vient de publier sur Facebook une série de dix-sept photos, présentée en diaporama, pour illustrer cette petite balade.

 

Partant de la croix d'Orto et s'arrêtant aux premières maisons de Poggiolo, cet ensemble montre les curiosités naturelles, les paysages de montagne et la route de Guagno ainsi que la végétation printanière. Un moment de tranquillité déconfinée!

 

Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Promenade d'Orto à Poggiolo
Partager cet article
Repost0
10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 18:00

Si elle avait pu "bouter les Anglais hors du royaume de France" au XVe siècle, Jeanne d'Arc est chassée cette année par le coronavirus.

 

Plus exactement, les cérémonies qui étaient prévues au mois de mai en son honneur ont dû être annulées alors qu'elles devaient être particulièrement importantes.

 

En effet, 2020 marque à la fois le centenaire de la canonisation de "la bonne Lorraine", comme la nomma François Villon, et de l'instauration de sa fête comme fête nationale du patriotisme.

 

L'Eglise reconnut Jeanne d'Arc comme sainte le 16 mai 1920, sa fête étant placée au 30 mai, anniversaire de sa mort sur le bûcher de Rouen. En 1922, elle fut proclamée sainte patronne secondaire de la France.

La même année, sur proposition de Maurice Barrès, la loi du 10 juillet créa une fête nationale du patriotisme fixée au "deuxième dimanche de mai, jour anniversaire de la libération d'Orléans".

 

Extrait du "Journal Officiel" du 14 juillet 1920.
Extrait du "Journal Officiel" du 14 juillet 1920.

Extrait du "Journal Officiel" du 14 juillet 1920.

 

Il n'est donc pas étonnant d'avoir, comme dans presque toutes les églises de France continentale et de Corse, une statue de Jeanne d'Arc dans l'église Saint Siméon de Poggiolo. 

 

Elle est placée dans la chapelle placée dans le bras droit du transept (la plus proche du chœur). La sculpture de celle qui permit le sacre de Charles VII à Reims est placée à gauche, entre le tableau du baptême de Jésus  et l'autel dédié à saint Jean-Baptiste.

 

 

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “église Saint-Siméon,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “église Saint-Siméon,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

Photo extraite du numéro 2 de "L'Info U Pighjolu" (mars 2007).

Photo extraite du numéro 2 de "L'Info U Pighjolu" (mars 2007).

Il faut reconnaître qu'elle n'est pas un chef d'œuvre.

Photo Michel Franceschetti

Photo Michel Franceschetti

 

Des nationalistes corses peuvent s'offusquer de la place faite à "la sainte de la patrie" (de la patrie française), à l'instar de Christian Mondoloni qui, à la page 187 de son livre "Corse: Indépendance", écrit:

L'Eglise catholique corse avait été l'une des colonnes de soutienne la révolution au XVIIIe siècle. Elle fut mise au pas dès le commencement de l'occupation, cette politique fut accentuée au moment de la Révolution française, poursuivie jusqu'à nos jours. Rome en Corse se couche, depuis, devant les exigences de Paris. A la fin du XIXe et au début du XXe siècles l'évêché d'Ajacciu astreignit toutes les paroisses à installer dans les lieux de cultes des statues de Jeanne d'Arc, sainte politique proclamée en 1922 sainte patronne secondaire de la France. Elle exalte le nationalisme français, ses statues sont inexistantes hors de France. Cette sainte étrangère à la catholicité des Corses fut brûlée par les Anglais en 1431 soit 338 ans avant que les Français n'envahissent et n'occupent la Corse.

 

Cette démonstration contient une erreur chronologique. Jeanne d'Arc a été canonisée en 1920. Elle a bien été béatifiée en 1909 mais il n'est pas possible de penser que des statues à son effigie aient été installées dans des églises avant sa béatification.

 

Pour Poggiolo, un document prouve que Jeanne d'Arc n'était pas présente à Saint Siméon en 1905. Cette année-là, alors que la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat était en discussion, "l'évêché [d'Ajaccio], pour contrer la "spoliation" annoncée, lança une enquête diocésaine destinée à dresser l'état des paroisses et à inventorier leurs biens" (Michel CASTA, page 193, dans "Histoire de la Corse", tome 2, dirigée par Antoine-Marie GRAZIANI, ed. Piazzola).

 

La liste de Poggiolo, rédigée le 2 juin 1905 et signée par les membres du conseil de fabrique (on distingue bien les noms de Desanti, Franceschetti et Pasquilini parmi les signataires), est très précise, détaillant chaque objet, avec sa valeur marchande, ainsi que la nature (don ou achat) et la date de son acquisition.

 

Aucune statue de Jeanne d'Arc n'est mentionnée. L'actuelle est venue plus tard, après 1905. 

 

Jeanne d'Arc est-elle corse?

 

Que Jeanne d'Arc n'ait pas été Corse ne pose aucun problème pour un catholique qui invoque des saints de toutes les époques et de toutes les origines.

 

Quant à son instrumentalisation au profit de la francisation de la Corse, la question peut être posée et débattue mais cela dépasse le cadre de ce blog.

Partager cet article
Repost0
10 mai 2020 7 10 /05 /mai /2020 07:03
Le dernier concert du confinement
Le dernier concert du confinement


Aujourd'hui, à 17h30, session 9 de Sorru in Musica VERANU #InCasa, avec la famille CERVERA

 👉🏻👉🏻A suivre en direct sur Facebook.

Partager cet article
Repost0
9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 17:57
Ecoles de Vico et Sagone: on rentre

 

Dans les Deux Sevi, les écoles de Cargèse, d'Evisa et d'Ota restent fermées pour la rentrée du 11 mai, alors que celle de Piana va rouvrir.

 

Pour les Deux Sorru, les établissements primaires de Vico et Sagone seront ouverts. Le maire, François COLONNA, s'en explique dans "Corse-Matin" aujourd'hui samedi 9 mai.

 

 

PASCALE CHAUVEAU

La décision de François Colonna, maire de Vico-Sagone, a été prise en concertation avec son conseil municipal : les écoles rouvriront bien leurs portes le 11 mai, et toutes les dispositions ont été prises pour garantir les conditions sanitaires de précaution face au Covid-19. 

« Il faut sortir de cette situation morbide !, affirme François Colonna. D’une part, il est vrai que les parents ont besoin de travailler, mais il ne faut pas non plus oublier que la déscolarisation est catastrophique pour les enfants, surtout s’ils sont dans des classes clé pour leur apprentissage de la lecture et de l’écriture, comme le CP et le CE1. »

La reprise des cours étant basée sur le principe du volontariat, tant du côté des enseignants que de celui des élèves, un sondage a établi que la plupart des enseignants ont fait part de leur intention de ne pas reprendre la classe, tandis que 10 élèves sont annoncés pour l’école de Vico et 5 pour celle de Sagone. « Que ce soit bien clair, souligne François Colonna, je ne juge pas et n’analyse pas les refus. Je comprends très bien certaines réticences, notamment du côté de ceux ayant des personnes à risque chez eux ou d’une institutrice actuellement enceinte. Il semblerait que l’Inspection académique a pris des dispositions pour assurer les remplacements, et j’ai demandé de mon côté à mes personnels communaux de se mettre à disposition ».

Les classes ont d’ores et déjà été désinfectées et François Colonna est confiant au sujet du respect des consignes de sécurité pendant les cours : « Il est vrai que ce sera contraignant, mais on a les masques et il faudra désinfecter régulièrement.

Avec des effectifs réduits à 2 élèves par classe, et 4 dans la classe où ils seront le plus nombreux, il sera plus facile d’assurer les distances de sécurité ».

Partager cet article
Repost0
8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 18:05

 

L'épidémie a eu raison du soixante-quinzième anniversaire de la victoire contre l'Allemagne le 8 mai 1945. Partout, les cérémonies officielles ont eu lieu en petit comité.

 

A Poggiolo, si on a souvent organisé des dépôts de fleurs le 8 mai, l'habitude est de célébrer les morts de toutes les guerres essentiellement le 11 novembre. La célébration se déroule au monument aux morts du Lucciu.

 

Mais savez-vous qu'il existe un lieu particulièrement dédié à la mémoire des Poggiolais décédés lors de la seconde guerre mondiale?

 

Il consiste en une partie du cimetière communal où ont été réunis les tombeaux de plusieurs des six enfants de Poggiolo dont les noms sont inscrits sur le monuments aux morts pour 1939-1945.

 

 

Le carré de la mémoire

 

Ce carré de la mémoire est placé dans l'angle en bas de la partie originelle du cimetière communal, à la limite de la première et de la deuxième extension.

 

Le carré de la mémoire

1: église St Siméon

2: cimetière communal originel

3: carré 1939-1945 (en jaune)

4: première extension

5: deuxième extension

6: cimetière privé

7: chapelle funéraire Desanti-Bartoli

8: caveau Pinelli

 

Trois tombes sont ainsi à part. Elles sont de taille et de style différents mais leur caractéristique est d'avoir en médaillon la photo du soldat.

 

Le carré de la mémoire
Le carré de la mémoire

 

En avant, en marbre rose, se trouve celle de François Marie DESANTI, tué le 2 octobre 1944 à ROMCHAMP FOUR A COKE (Haute-Saône) près de BELFORT.

 

Le carré de la mémoire

 

Derrière, sur le côté gauche, la plaque porte le nom de François Mathieu ORAZI, lui aussi mort dans l'est, dans le Haut-Rhin.

Un second nom est inscrit, celui de Jean-Marie ORAZI, mais qui décéda plus tard. 

 

Le carré de la mémoire
Le carré de la mémoire

 

Enfin, un peu caché par la sépulture Desanti, est placé le tombeau de Paul VINCIGUERRA, mort en Allemagne le 23 avril 1945, soit deux semaines seulement avant la capitulation allemande.

 

Le carré de la mémoire
Le carré de la mémoire

 

Un lieu de mémoire peu connu mais qui mérite d'être honoré.

 

--------------

En dehors de la photo aérienne qui vient du site géoportail, toutes les photos sont de Michel Franceschetti.

Partager cet article
Repost0
6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 18:00

Avec l'isolement imposé à tous, et malgré les moyens électroniques appelés réseaux sociaux, il existe un réel besoin de sortir et de rencontrer du monde pour discuter et pour faire quelque chose ensemble. Il va être possible de réaliser des photos de groupe qui montrent que l'on est membre d'une communauté.

 

A Poggiolo, un tel cliché fut réalisé, place Inghio, en 2001 (dix-neuf ans déjà!), le 16 août, à l'issue de la procession de Saint Roch.

 

Il vaut la peine d'être republié. Il donne l'impression de gens heureux d'être ensemble. Il est l'occasion également de reconnaître ceux qui ont disparu et de voir ceux qui ont bien grandi depuis cette époque. 

 

Les mêmes visages se trouvent aussi dans le film qui montre des jeux, la procession et l'apéritif partagés durant cette journée. 

 

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir.

Partager cet article
Repost0
4 mai 2020 1 04 /05 /mai /2020 18:00

Devant le monument aux morts de Poggiolo sur les quatre côtés duquel sont gravés les noms des trente soldats poggiolais victimes de la première guerre mondiale, deux plaques sont posées. L'une est à la mémoire des morts de 1939-1945 et sur l'autre se lit la simple inscription en lettres dorées:

 

INDOCHINE

LT PIERRE MARIE NIVAGGIOLI

 

Photo Michel Franceschetti

Photo Michel Franceschetti

 

Il s'agit d'un soldat oublié d'une guerre oubliée: la guerre d'Indochine qui, de 1946 à 1954, vit la France tenter de sauvegarder son empire colonial d'Extrême-Orient.

 

Pierre Marie NIVAGGIOLI était lieutenant au 4ème RAC (régiment d'artillerie coloniale) quand il fut tué au combat le 4 mai 1950 près de MY THO, dans le delta du Mékong, au sud de l'actuel Vietnam. Il eut la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze, la Croix de guerre des TOE (théâtres d'opérations extérieures) avec palme et étoile de bronze et la Légion d'Honneur.

 

Sa mort pourrait suffire pour se souvenir de lui. Mais son identité et sa naissance méritent également attention.

 

NIVAGGIOLI n'est pas un nom de Poggiolo. Il est fréquent à Murzo et à Muna, d'où est originaire, par exemple, Dominique NIVAGGIOLI, commissaire de police à Hyères depuis 2018 après avoir été à la tête des policiers d'Aix-en-Provence. Mais la mère de Pierre Marie était d'origine poggiolaise.

 

Il naquit le 12 septembre 1923, non pas à Poggiolo ni en Corse, mais à Sousse, en Tunisie. Cette ville était alors, grâce à Jean François GALLINI, une véritable annexe des Deux Sorru. Pratiquement toutes les familles des villages des Deux Sorru y étaient présentes. Il est recommandé de lire l'article intitulé L'empire sahélien des Sorrinesi qui fait une étude approfondie de cette colonisation très particulière.

 

S'étant engagé dans l'armée, Pierre Marie NIVAGGIOLI suivit les cours de l'Ecole de Cherchell (en Algérie). Dans cette ville, à la caserne Dubourdieu, avait été créée l'E.E.A.A.F.N. (Ecole des Elèves-Aspirants d'Afrique du Nord) dans le but de former rapidement des centaines de chefs de section et de peloton nécessaires à l’ossature des unités de toutes armes après que, à la suite du débarquement anglo-américain de novembre 1942, l'Afrique du Nord française eut basculé dans le camp des Alliés.

 

Pierre Marie fit partie de la 4ème promotion, dite Promotion "MARCHE AU RHIN", qui forma 782 élèves du 16 avril 1944 au 30 octobre 1944, avant d'aller combattre en Europe.

 

Pendant sa formation, le 1er août 1944, les futurs aspirants furent passés en revue par le général de Gaulle, comme le montre la photo suivante.

 

 

Photo extraite du site http://www.emicherchell.com/ecole/historique.html

Photo extraite du site http://www.emicherchell.com/ecole/historique.html

 

Moins de six ans plus tard, le jeune officier mourait en Indochine.

 

En ce soixantième-dixième anniversaire, ayons une pensée pour Pierre Marie NIVAGGIOLI, symbole de ces Corses qui furent si intimement liés au sort de l'empire colonial français.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

 

 

Cours de langue corse:

le jeudi à la mairie de Soccia de 18h à 19h30 pour les adultes et de 19h30 à 20h pour les enfants.

 

Vacances scolaires d'été:

à partir du samedi 8 juillet

 

20ème édition du festival Sorru in Musica:

Du 21 au 30 juillet 2023.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

Un bulletin indispensable

  le bulletin des paroisses des Deux Sorru.

 

En-tete-inseme-copie-1.jpg

.

POGGIOLO SUR FACEBOOK

Votre blog est maintenant sur Facebook. https://www.facebook.com/pages/ Poggiolo/167056470125907