Le dernier article sur les violoneux poggiolais a suscité un grand intérêt, et notamment de la part de Stefanu PINELLI qui comme commentaire a écrit cette exclamation: "Mon arrière-grand-père!".
Il est le descendant direct de Ghjuvan-Martinu PINELLI (3 février1878-2 janvier 1950), surnommé Martinchjinu, dont le souvenir reste chez les plus anciens de Poggiolo.
Une simple observation: avec l'article du 14 novembre sur Poulidor et la nostalgie, le blog de Poggiolo a atteint le nombre des 2500 articles publiés depuis sa création le 1er mars 2009.
Sans être trop vaniteux, on peut observer que c'est un bon résultat pour un petit village perdu dans la montagne et qui est réputé pour qu'il ne s'y ne se passe jamais rien.
PS: avez-vous lu les 2500 publications? Sinon, il est encore temps.
Dans l'annonce d'un cours de chant et guitare dispensé par Fabrice Massiani à Vico, il a été fait allusion au travail de Jean-Baptiste PAOLI pour maintenir les traditions musicales corses. Il se situe dans la lignée des violoneux qui animaient autrefois les réunions villageoises.
Deux de ces artistes poggiolais d'autrefois ont été évoqués dans un article paru sur ce blog le 1er février 2015. Il nous paraît utile de le rééditer.
Jean-Baptiste Paoli à Soccia le 24 juillet 2009
Toutes les générations ont eu, malgré la dureté du travail, le besoin de s'amuser. Au XIXème et au début du XXème siècle, le violon était l'instrument par excellence de toutes les fêtes.
Dans les villages de Sorru in Sù, Martitinu (qui s'écrit aussi Martinchjinu) eut une grande célébrité ainsi que, avant lui, Cumandante. Ces deux représentants de la culture populaire ont été évoqués dans un article ( de Xavier Paoli?) paru dans "L'info U Pighjolu" de juillet 2007.
"Evoquons, pour leur rendre hommage, deux de ces modestes artistes qui faisaient danser nos arrière-grands-parents.
Tout d'abord, chronologiquement,Ghjuvan Battistu BATTESTI, natif d'Ortu mais ayant fait souche à U Pighjolu par le mariage. Grand escogriffe, doté de plusieurs surnoms dont un lui allait comme un gant ("Cicala") et un autre ("Cumandante") dont on pouvait se demander où il en avait gagné les galons, lui qui n'avait jamais pratiquement quitté son île.
Il était en réalité maçon et sonneur de cloches (aux appointements de 50 francs par an en 1881). Mais il ajoutait à ces multiples et variées occupations un vrai talent de musicien, apprécié dans tout le canton et même au-delà.
Versificateur hors pair, il était très sollicité dans toute la région pour les festivités du carnaval. Mêlant musique et couplets entraînants, l'archet frénétique, le quatrain moqueur à la bouche, il menait la sarabande carnavalesque avec un entrain jamais démenti. Peut-être là est l'origine de son surnom de «Cumandante» (… di Carnavà, disaient les mauvaises langues).
C'est probablement à son école queGhjuvan Martinu PINELLI (Martinchjinu),né en 1878 à U Pighjolu, semble avoir fait son apprentissage de violoneux. Vigneron, cordonnier, il tenait aussi le Café du village où il vendait le vin et l'eau-de-vie de sa production.
"Cumandante" se faisant vieux, il avait succédé à celui-ci dans le rôle d'animateur de festivités. Alors qu'il ne jouait plus depuis longtemps, les plus âgés d'entre nous ont pu l'entendre peu de temps avant sa mort en 1951, animer une soirée impromptue où plusieurs couples retrouvant leurs jambes de vingt ans, nous offrirent le témoignage d'une civilisation à jamais disparue."
Violons, guitares et chants avec Ferdinand Passoni à U Pighjolu (16 août 1997)
Article recommandé sur les violons et les violoneux:
La mort de Raymond POULIDOR a remué le cœur des Français car ce champion cycliste était aimé de tous. Il était plus particulièrement apprécié pour sa gentillesse et pour sa ténacité. Malgré de grandes empoignades avec Jacques ANQUETIL et Eddy MERCKX, il n'est jamais arrivé à gagner le Tour de France, mais il a eu le rare privilège de donner son nom à une expression souvent utilisée: on dit "un Poulidor" pour dire "un second".
Deux ans après le décès de Johnny HALLYDAY, la génération des "baby-boomers" voit la disparition d'un autre grand symbole des années 60, de ces "trente glorieuses" maintenant complètement mythifiées.
Si Johnny représentait la jeunesse urbaine, ardente de vivre, de profiter de la société de consommation et de se libérer des pesanteurs traditionnelles, Poupou était attaché à ses racines paysannes et il montrait qu'il fallait persévérer dans l'effort. Il n'était pas contradictoire d'aimer les deux personnages.
En tout cas, la France de l'époque, celle de de Gaulle, n'était pas un pays inquiet et rabougri.
Collection JMB/Icon Sport
Ce monde s'éloigne et les représentants poggiolais de cette génération vieillissent (l'un d'eux vient d'avoir 70 ans il y a deux semaines) mais, comme Hallyday et Poulidor, ils comptent bien rester actifs le plus longtemps possible.
Pour se rappeler cette époque, voici quelques photos de certains jeunes de Poggiolo en 1965, 1967 et 1968.
Puis, le lien vers l'article paru à l'occasion du décès de Johnny Hallyday.
Le décès de Johnny Hallyday a surpris et chagriné ses très nombreux fans pour qui le chanteur était un grand artiste mais aussi un symbole d'une génération, la génération des "baby-boomers...
Comme chaque 11 novembre, les Poggiolais ont commémoré l'armistice de 1918 et ont honoré les enfants du village morts pour la France: les trente héros de la première guerre mondiale, les six victimes de 1939-1945 et celui de la guerre d'Indochine.
A 11h, devant le monument aux morts, le message de la secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Armées a été lu par le maire Angèle PINELLI.
Des fleurs ont été déposées au pied du monument décoré pour la première fois par les drapeaux placés sur le nouveau socle.
Les participants se sont ensuite rendus au bar "Le Belvédère" pour partager un apéritif convivial offert par la mairie.
Il est très agréable de regarder le reportage présenté par Celia PETRONI: "Deux Sorru. La Corse grandeur nature", qui a fait l'objet de l'article précédent. Mais...
IL COMPORTE UNE ERREUR,
une erreur d'autant plus importante qu'elle est au détriment des Poggiolais.
Mais, alors qu'elle déclare que Soccia "est principalement connu comme étant le point de départ des randonnées pour Crena mais pas que...", défilent des images de ... POGGIOLO !
Au bout de 7 minutes 50 secondes du début de l'émission, après le clocher arrondi de l'église de Soccia, on reconnaît sans contestation le clocher pointu de la chapelle Saint Roch.
De toute façon, chacun sait bien que Poggiolo est le plus beau et le meilleur des villages corses!
En attendant une émission complète sur Poggiolo, vous pouvez revoir la vidéo de ce reportage.
France 3 Via Stella vient de diffuser un nouveau reportage de la série "D'UMANE", maintenant présentée par Celia PETRONI: "Deux Sorru. La Corse grandeur nature".
Celia Petroni (extrait de sa page Facebook)
Elle a choisi de rencontrer quatre personnages pour lesquels "le terroir reste une valeur sûre pour la créativité". Parmi eux, deux sont Poggiolais.
L'émission commence par Jean-Mathieu CORIERAS qui, avec ses mules, amène des matériaux à la chapelle Saint Elisée. Il en profite pour montrer le lac de Crena et évoquer la légende diabolique de sa création.
Celia rencontre ensuite à Soccia Cécile GRIMALDI qui dit bien clairement qu'elle est "Poggiolaise et mariée à un Socciais" et qui explique sa passion pour le travail des bijoux.
Près de Vico, Johanna SOTTON, l'éleveuse de chèvres, fait goûter son camembert corse.
Enfin, à Sagone, Pierre GERONIMI présente son laboratoire où il prépare des glaces en alliant toutes sortes de parfums inattendus.
Un reportage très plaisant à regarder.
Il comporte simplement une grosse erreur. Saurez-vous la remarquer?
:
blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).