Sans tomber dans la fébrilité alarmiste, il faut reconnaître que l'épidémie de Covid est en pleine progression, notamment en Corse.
Le taux d'incidence continue de battre des records en Corse et , avec 2.123 cas, dépasse pour la première fois la barre des 2.000 pour 100.000 habitants en Haute-Corse. Selon les données publiées par Santé Publique France ce dimanche 2 janvier, le taux d'incidence s'établit à 1.803 en Corse-du-Sud et alors qu'au niveau national il est de 1.518 cas pour 100.000 habitants.
Fidèle au poste depuis 25 ans, INSEME vient de faire paraître son numéro 394 avec la naissance de 2022.
Le bulletin inter paroissial reste un élément indispensable pour connaître la vie de nos villages et pour avoir une réflexion spirituelle.
Encouragez son équipe en envoyant une participation de 15 euros par un chèque libellé à l'ordre de l'Association des Amis du Couvent à l'adresse:
Inseme
Association des Amis du Couvent
20160-VICO
Dans ce numéro:
Billet spirituel: Marie, mère de Dieu, par Jean-Pierre BONNAFOUX p.1/2
Célébrations de janvier p.3
EHPAD Vico Michèle Rousseau en mission sanitaire en Martinique p.4/5
Vico : Deux spectacles au collège programmés par Si pò fà p.6/7
Coggia : un garde champêtre à Coggia p.8/9
Garde champêtre, un poste qui se mérite (à Poggiolo) par Michel FRANCESCHETTI p.10
Boucherie charcuterie à Vico par Annie ABBAMONTE p.10
Un groupe de gospel est né au couvent par Françoise ARRIGHI p.11
Calendrier et annonce du volontariat en service civique p.12
Chaque numéro de INSEME paru depuis décembre 2009 est disponible sur le site:
Quoi de plus normal en période de Noël que de demander à Monseigneur François BUSTILLO ce qui signifie Noël dans le monde d'aujourd'hui?
L'entretien de l'évêque de Corse avec un journaliste est paru dans "Corse-Matin" vendredi 24 décembre. Il s'y exprime clairement et nettement contre le conformisme idéologique actuel qui nous fait vivre dans un monde de peur, alors que "Penser à Noël et à la crèche ne signifie pas que l’on méprise les autres. On honore nos racines, un passé, nos ancêtres, ce qui a été transmis et reçu."
« L’Eglise apaise quand la peur devient le moteur de la vie»
À la veille de Noël, l'évêque de Corse Monseigneur Bustillo évoque le message originel de l'Église, né dans cette image de la crèche ainsi que sur les enjeux d'un christianisme que l'on convoque beaucoup dans les débats politiques. «Il y a une tendance au conformisme idéologique ».
C’est le deuxième Noël sous Covid, un contexte très particulier. Comment l'Eglise parvient-elle à célébrer Noë1 en ces temps difficiles ?
Il y a de la crispation, des peurs, des tensions très fortes dans la société, qui est pour le vaccin, qui est contre. C'est la peur qui devient le moteur de la vie. Moi, ça m'inquiète. La peur nous lie toujours à la mort. Dans ce contexte, l'Eglise doit apporter une parole qui apaise. Regardez la crèche, qu'y voit-on ? Une famille, des bergers! une réalité extrêmement simple et humaine dans laquelle il n'y a ni discours, ni déclaration. Nous ne sommes pas dans l'idéologie mais dans la présence. Ce qui me parle justement, c'est qu'il y a un enfant, qui est Dieu, et qui ne parle pas. C'est fascinant et un peu anti-conformiste dans notre culture où l'on doit s'exprimer, s'affirmer.
Justement, certains voient dans la crèche de l'idéologie, un modèle traditionnel à remettre en question. Qu'en pensez-vous ?
C'est tragique. Nous avons tous des idées différentes et c'et bien légitime, Mais c'est le glissement, quand on part de l'idée, on tend vers l'idéal et on sombre dans l'idéologie. C'est ce qui se passe avec Noël. Pour nous, Noël est un idéal, on oublie souvent ce qu'il véhicule comme valeurs: pauvreté, respect, accueil, fraternité, simplicité, chaleur et joie. On les oublie et on se place d'un point de vue idéologique, voire politique. Penser à Noël et à la crèche ne signifie pas que l’on méprise les autres. On honore nos racines, un passé, nos ancêtres, ce qui a été transmis et reçu.
Dans un document interne destiné à ses employés, la Commission européenne envisageait la suppression du mot « Noël», jugé peu inclusif. C'est symptomatique d'une époque ...
Ces paroles tristes voulaient affirmer : « Soyons unis ». Pour cela, il faut retirer toute identité, soyons tous pareils. Il y a une tendance triste à un conformisme idéologique, politique et culturel. C'est inquiétant. Respecter l'autre signifie-t-il s'effacer soi-même et disparaître? Ou bien, moi avec mon identité, ma culture, j'enrichis le monde au lieu de l'appauvrir? C'est une maladresse de dire que l'on fait cela pour calmer tout le monde, avec une politique d'anesthésie. Il faut anesthésier tout le monde, pour que personne ne puisse se plaindre. Un peu comme Shiva, on met les mains partout et on répète: « Attention, pas de problèmes avec les chrétiens, ni avec les musulmans ou les juifs. Il On est dans la tactique, la stratégie politique et on perd la sérénité et la capacité de nous émerveiller. L'autre est vu comme une menace, surtout dans sa différence, au lieu d'être vu comme une chance qui va m'enrichir. Le soir de Noël, dans la crèche, les bergers sont là. Ils sont non pratiquants car pris par leurs activités, ils ne pouvaient pas aller à la synagogue, ni au temple. Et pourtant c'est à eux, à ceux qui se trouvent à la périphérie, que la bonne nouvelle est annoncée. Ce message n'est pas anachronique, il nous parle aujourd'hui. On a tous besoin de chaleur. Quand on prend une boule de Noël accrochée au sapin, on s'émerveille mais si on la casse, elle est vide. Dans notre société, on met les lumières, les cadeaux, la gastronomie et tout cela nourrit les yeux et le ventre. Mais qui nourrit le cœur et l’esprit? On peut avoir tout ce que l'on veut, mais si à l'intérieur on est vide, il y a un problème.
Avez-vous le sentiment que le politique confisque le débat autour des racines chrétiennes et de l'identité ?
Les politiques contrôlent et gèrent le domaine public et parfois, dans la gestion du public, on peut déborder et être injuste. Lorsque l'on touche au culturel, on va se protéger et attaquer au nom de la laïcité mais parfois on crée un divorce entre la culture d'un peuple et ses racines. On ne peut pas dire que le christianisme est puissant et qu'il représente un danger. Mais dans les milieux politiques, souvent, il y a ce sentiment qu'il faut maîtriscr l'Egllse. Il faut la liberté pour tout le monde. D'autant qu'iI serait triste et dangereux de laisser la politique et la finance gouverner le monde.
Vous reconnaissez-vous dans l'idée d'une civilisation chrétienne en danger l'
Beaucoup de personnes cherchent à défendre le christianisme ou la culture occidentale chrétienne. Pourquoi pas ? Mais si on se limite à une dimension idéologique et formelle, je ne m'identifie pas. Nous disons « aimez-vous les uns, les autres » et même - je sais que c'est difficile - « aimez vos ennemis », soyez en paix, sans jugement ni condamnation. C'est le seul moyen pour couper avec les logiques de violence et de vengeance. Ces paroles ont fait notre société et ce que je suis aujourd'hui, pour moi ce n'est pas de la poésie. Et pourtant on ne les connaît plus. En un tweet, la violence et la cruauté se déchirent: « Tu n'es pas d'accord avec moi? Je t'écrase ». L'Evangile nous humanise, sinon on glisse vers l'animalité. On change une société quand on l'incarne et Noël fait cela.
Que doivent faire l'Église et ceux qui la servent?
Baptême, mariage, enterrement, les gens viennent. Mais comment accompagne-t-on les personnes dans l'ordinaire ? Nous, les hommes d'Eglise, nous devons donner envie de croire, vivre et vibrer. C'est à nous de communiquer la passion. Si nous nous contentons du formalisme ou du moralisme, on enterre l'Evangile. C'est à nous de faire découvrir la joie d'aimer l'autre.
Votre avis sur le besoin de laïcité ?
Vous avez une laïcité qui peut sombrer dans l'idéologie sectaire et une laïcité apaisée, comme chez nous en Corse. Je n'ai pas à dire aux élus ce qu'ils doivent faire mais nous avons une vie cordiale, humaine. Sur le Continent, Il y a beaucoup de violence idéologique.
Ce que l'on retiendra de Noël cette année?
La crèche nous apporte chaleur et lumière. La paix est plus que jamais opportune aujourd'hui pour être des êtres paisibles, sensibles aux autres et aimables au sens propre. Capable d'aimer,
GHJILORMU PADOVANI
Dans les maisons, les familles installent des crèches qui représentent des petits villages traditionnels.
Dans les Deux Sorru, ce sont les villages qui ressemblent à des crèches, du moins si l'on regarde les œuvres de Klape (Antoine Mangiavacca) publiées sur sa page Facebook.
Les photos montrant Vico, Murzo, Poggiolo, Soccia ou Guagno de nuit avec leurs lumières et le ciel étoilé font penser à de véritables crèches.
Des tirages sont disponibles en contactant https://www.klape.fr/boutique.
30 octobre [Photo du Jour N°919] Lever de la Lune derrière les crêtes de Rinella, avec Poggiolo au premier plan.
7 décembre [Photo du Jour N°935] Guagnu de nuit, avec au-dessus du Cervellu et du Tretorre la planète Vénus
[Photo du Jour N°933] Lever de la Lune derrière Soccia, avec les crêtes de Rinella et le Mont Sant'Eliseu en fond.
30 octobre [Photo du Jour N°922] Vico et Murzo sous les étoiles avec la Voie Lactée. On reconnaitra l'amas des Pléiades en bleu et la nébuleuse NGC 1499 en rouge.
Samedi 14 décembre:
Marché de Noël à Murzu.
Dimanche 15 décembre:
Visite du pape François à Ajaccio.
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L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Vacances de Noël:
du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.
Vacances d'hiver:
du samedi 15 février au lundi 3 mars.
Vacances de Pâques:
du samedi 12 avril au lundi 28 avril.
Vacances d'été:
samedi 5 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.