Dans la nouvelle série de "Fora di strada", la série documentaire de France 3 - Via Stella, votre blog vous propose de regarder deux vidéos de lieux proches de notre petite région:
- Sur les berges du lac de Ninu (diffusé le 23 mars 2021)
- Le monde féérique de Camputilu (diffusé le 29 mars 2021)
L'ensemble des émissions se trouve à l'adresse:
https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/emissions/fora-di-strada
Camputilu:
Ninu:
Présentée par Karine Colonna et Paul Poli, "Fora di strada" est un parcours initiatique au cœur d'une Corse authentique grâce à des témoignages de l'histoire et des rencontres avec les gardiens de traditions ancestrales.
Via Stella définit ainsi une de ses meilleures émissions qui est diffusée chaque dimanche à 10h05 en format 52 minutes et le lundi à 17h35 en version 26 minutes.
La station régionale de France 3 diffuse actuellement de nouveaux épisodes tournés en 2019 et 2020. Ils succèdent aux reportages de la série précédente.
Ainsi, le nouveau documentaire sur le lac de Crenu est basé sur le rôle magique de l'eau et sur la légende de l'origine diabolique de ce lieu, après une courte séquence sur la façon d'utiliser la carte en montagne. Une "voix off", en l'occurrence Lucille Delanne, a été ajoutée.
Le tabac, richesse oubliée de Poggiolo - Le blog des Poggiolais
Depuis le 1er janvier 2017, les cigarettes sont vendues dans des emballages neutres, tous semblables, avec des photos horribles et des textes de mise en garde, alors que les noms des marques sont ...
Il faut féliciter le diocèse d'Ajaccio pour la transparence dont il a fait preuve en publiant, dans sa lettre d'information d'avril 2021, le bilan détaillé du denier de l'Eglise pour 2019 et 2020.
Le denier de l'Église ou denier du culte, est la contribution volontaire demandée aux fidèles pour assurer le traitement des prêtres et des laïcs salariés des diocèses ainsi que l'entretien, les assurances, la pastorale et les divers frais.
L'an dernier, 4.178 donateurs ont versé 572.807,40 euros à l'Eglise de Corse.
Pour les Deux Sorru, les dons sont passés de 7.545 euros en 2019 à 9.245 en 2021. Mais la moitié de cette somme est venue de Vico et Sagone. Letia a représenté environ 17% des rentrées de notre mini-région.
Beaucoup de gens, en Corse comme sur le continent, disent qu'ils veulent défendre les traditions, déplorent l'abandon des églises, se plaignent de la diminution du nombre de cérémonies dans les villages et s'inquiètent de la montée de la religion musulmane.
Mais pourquoi ne font-ils rien pour faire vivre ces traditions? Pourquoi ne fréquentent-ils pas les églises lors des rares célébrations qui ont lieu dans nos villages (il n'y avait pas dix personnes le 20 février à Poggiolo pour la messe de Saint Siméon)? Pourquoi ne font-ils pas des dons, si minimes soient-ils, pour permettre au diocèse corse de vivre?
Or, seulement sept habitants de Sorru in Sù ont fait la démarche.
Pour faire un don, cliquer ici: https://www.eveche.fr/association-diocesaine-ajaccio/
Les élections départementales et régionales ont été fixées pour les deux derniers dimanches de juin. Mais les élections ne se passent pas toujours très bien. Ainsi, les municipales de l'année dernière ont été annulées dans la commune de Calacuccia. Les électeurs devront voter de nouveau, en passant par l'isoloir. L'annulation a été motivée par le non-passage dans l'isoloir de nombreux électeurs.
L'histoire de Poggiolo contient de nombreux cas de contestation électorale. Le plus rocambolesque eut sa conclusion voici exactement 90 ans, en avril 1931, après trois élections municipales en deux ans.
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UNE ARITHMÉTIQUE PARTICULIÈRE
Des élections municipales eurent lieu le 5 mai 1929 dans toute la France.
A Poggiolo, six candidats furent déclarés élus, les autres sièges devant être pourvus au second tour, le 22 mai.
Mais une douche froide intervint le 12 juillet quand le conseil de préfecture interdépartemental de Nice annula l'élection de cinq conseillers municipaux.
Cette juridiction releva que, sur les 184 électeurs inscrits à Poggiolo, il y eut 88 votants. Pour être élu au premier tour, il faut obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés mais aussi le quart des inscrits. 46 voix auraient été nécessaires. Seulement, les membres du bureau avaient laissé voter deux incapables, c'est-à-dire deux personnes frappées d'incapacité légale (peut-être pour avoir subi une condamnation judiciaire).
D'après le conseil de préfecture, il falllait donc "déduire 2 suffrages, tant du nombre des votants que du nombre des voix obtenues par les candidats proclamés". Du coup, "ces déductions opérées, le sieur CECCALDI seul garde un chiffre de voix qui n'est pas inférieur au quart des électeurs inscrits et (...) les autres candidats proclamés ne peuvent être maintenus en qualité de conseillers municipaux".
Le seul reconnu comme élu du premier tour était Jean-François CECCALDI, maire depuis 1912.
Les conseillers invalidés (Pascal-Antoine MARTINI, Antoine-Dominique FRANCESCHETTI, PINELLI, DESANTI et CANALE) firent appel au Conseil d'Etat. Celui-ci rejeta leur protestation le 7 février 1930.
De nouvelles élections durent être organisées le 30 mars 1930 pour attribuer les cinq sièges.
UNE URNE TRÈS VOYAGEUSE
Ce jour-là, la tension était intense et des incidents se produisirent quand un homme qui avait déjà voté dans la commune de Serriera vota aussi à Poggiolo.
Cette action "eut pour conséquence de créer une agitation générale parmi la population et surtout parmi les électeurs à la faveur de laquelle l'urne fut projetée par la porte et passa par différentes mains ce qui forcément a pu faciliter l'échange de bulletins se trouvant dans l'urne. Cet incident ne permettait plus que les opérations présentassent dès lors toutes les garanties de sincérité.
Manœuvre à la suite de laquelle la majorité du bureau, pour éviter des bagarres possibles à la suite des surprises qui pouvaient surgir au dépouillement, se prononça pour l'envoi de l'urne scelléee en présence de la gendarmerie pour ce requise, à la Préfecture aux fins de dépouillement."
Extrait de la demande d'annulation déposée après le dépouillement
A Ajaccio, il fut estimé plus prudent d'envoyer l'urne à Nice où le Conseil de Préfecture procéda au dépouillement le 3 avril et proclama officiellement les résultats le 9 avril.
Des candidats et des membres du bureau de vote déposèrent une requête en annulation en avançant que le contenu de l'urne avait pu être modifié pendant le désordre de la salle et que le bureau n'avait pas pu accompagner l'urne dans son voyage hors de Poggiolo.
Le Conseil d'Etat accepta cette réclamation et annula une nouvelle fois les élections le 13 février 1931.
Finalement, le 5 avril 1931, furent élus les titulaires des cinq sièges invalidés ainsi que celui d'un conseiller décédé depuis le début de cet embrouillamini.
Ouf !
Il avait fallu deux ans pour obtenir un conseil municipal au complet.
Tout cela parce que, par deux fois, on avait laissé voter des gens qui n'en avaient pas le droit.
Heureusement, tout cela appartient à une époque révolue depuis longtemps…
Ce titre est celui de l'excellent dossier de Pascale CHAUVEAU sur les retraités vivant toute l'année à Soccia que vient de publier "Settimana" (le supplément hebdomadaire de "Corse-Matin") du 16 avril.
L'isolement peut faire peur mais les témoignages recueillis dans le village montrent les bons côtés de ce choix, loin du stress et de l'isolement ressentis dans les grandes villes.
A lire absolument.
"J’ai dû partir travailler à Paris, mais je considère que pendant 30 ans, j’étais juste de passage ailleurs.’’ Pour Madeleine, la question de revenir dans son village de Soccia à l’heure de la retraite ne s’est jamais posée. «Tous mes souvenirs sont ici, tout me parle». Profitant d’un rayon de soleil pour faire un tour de village avec sa fille, d’autres promeneuses leur emboîtent le pas. Madeleine fait une pause devant le mur d’une maison, sur lequel sont plantés une rangée de clous.
Elle se souvient que, jadis, il y avait un reposoir à cet endroit. Pour la procession du mois de mai, on accrochait aux clous des draps et des fleurs, au-dessus d’un autel avec des lampes, et le cortège s’arrêtait quelques minutes faire des prières. Plus loin, il suffira d’une odeur pour lui rappeler d’autres souvenirs.
Comme elle, Judith, 84 ans, est revenue après une carrière dans l’enseignement en région parisienne. « Je n’ai jamais regretté d’être partie, pour l’ouverture d’esprit que ça m’a apportée et toutes les belles rencontres que j’ai faites, mais j’avais ma terre chevillée au corps : pas la Corse, ni même Ajaccio, mais mon village ! Et ma maison fait partie de ma vie. Une partie a été construite par mon arrière-grand-père, l’autre par mon père que j’ai vu en train de casser les pierres et les charrier à dos d’âne. Et quand il avait besoin de petites pierres pour faire les jointures, c’est moi-même qui les lui ramassais. »
Au village il y a l’essentiel et peut-être même plus
Pourtant, Judith refuse de sombrer dans la nostalgie, même si elle glisse que l’eau courante dans les maisons, en apportant un confort bien agréable, a quand même remplacé les bavardages joyeux des séances de lavage du linge à la rivière. « Le village ne peut plus être celui qu’on a connu avant, et c’est normal. Beaucoup de gens de ma génération ont disparu, et ce n’est pas facile tous les jours car on est loin de tout, mais finalement, il y a l’essentiel et peut-être même plus ! ».
Les deux médecins du canton montent chaque semaine, les infirmiers tous les jours, mais aussi le kiné, la pédicure, la coiffeuse. Sans compter l’ADMR qui offre ses services pour le ménage, le repassage, les courses et même le jardinage.
Autant de prestations à domicile et sur mesure qui assurent le bien-vieillir au village. « Ce qui marche le moins bien, c’est le service public ! », fulmine Judith, « malgré toutes les promesses faites par les politiques pour soutenir la ruralité. » Concrètement, elle cite en vrac les deux mois d’attente pour que sa ligne fixe en panne soit réparée, l’absence de moyens de transport pour se rendre en ville, l’impossibilité de faire des retraits à La Poste sans demande préalable, ou de renouveler ses papiers périmés à la mairie. « Heureusement, il y a l’entraide villageoise qui pallie bien des problèmes. »
L’âme de la Corse
« Entraide et solidarité », des mots qui reviennent dans toutes les bouches. Et notamment dans celle de Ceccè. La retraite au village, c’était pour lui une évidence, mais aussi un engagement politique personnel.
« Pour construire quelque chose de cohérent et d’acceptable pour ce pays, le modèle de société qu’on pouvait créer ne pouvait se faire qu’à partir du village. L’âme de la Corse, je ne la trouve qu’ ici. Ce qui avait fait la Corse, ce n’était pas les villes, qui ont tendance à créer des inégalités, à coups de violences et d’écrasement des individus. Au village, on se connaît tous, ce qui n’empêche pas les antagonismes car on est tous différents. Ne faisons pas d’angélisme. Mais la notion d’entraide et de solidarité qui ressort a toujours été une obligation pour tenir le coup : la survie de la microsociété que représente le village est au-dessus de tout. La société agropastorale a disparu de façon foudroyante, mais la résistance des gens qui continuent à vivre au village me fascine ».
« Il y a toujours quelque chose à bricoler, quelque chose à faire au village »
Sanvito, 71 ans.
« J’aurais pu rester à l’étranger où j’ai fait carrière, et constitué un large cercle d’amis, mais c’est ici au village que j’ai la sensation d’être chez moi. Mais sans une maison confortable et une voiture, j’aurais peut-être hésité. »
Marie-Rose, 60 ans, jeune retraitée.
« La qualité de vie est supérieure, loin de la frénésie de la ville. En s’éloignant de toutes les tentations factices, tu te rends compte que ça ne te manque pas. Il y a toujours quelque chose à bricoler dans la maison, ou à faire pour son village, et c’est valorisant. »
Jean-Thomas, 95 ans, doyen du village.
« J’étais cordonnier à Ajaccio. Dans mon quartier, tout le monde se connaissait et se parlait, on prenait le café ensemble, on était tous des personnalités. Maintenant, les gens ont pris une mentalité parisienne et sont devenus orgueilleux. Quand je restais en bas, tous les membres de ma famille travaillaient, et je restais seul à m’embêter. Ici, c’est la liberté. »
Simone.
« Quand tu restes au village, ça oblige ceux de ta famille qui travaillent en bas à monter régulièrement pour te voir. Grâce à ça, le lien avec le village est maintenu. Mon frère avait fait une grave dépression en région parisienne. Son psy lui avait dit de trouver un endroit où il pourrait taper, casser, crier. Il est revenu au village et n’en est plus jamais reparti. C’est là qu’il se sentait apaisé. »
Pascale CHAUVEAU
Le verdict est tombé: il n'y a que 42 communes derrière Poggiolo dans le classement, sur l'ensemble de la France, des villes et villages où il fait bon vivre.
Annecy, Bayonne et Angers sont en tête pour les villes. Les villages de Peltre (57), Guéthary (64) et Epron (14) forment le trio de tête pour le classement des villages de moins de 2 000 habitants.
Poggiolo est à la 34.795ème position. Mais les communes voisines ne sont guère mieux placées: 34.633 pour Soccia, 34.676 pour Guagno et 34.706 pour Orto. Vico réussit à être 16.851ème.
Ces résultats, qui viennent d'être publiés dans les journaux, se trouvent sur le site de l'association Villes et villages où il fait bon vivre.
L'association a classé 34 837 communes d'après 183 critères objectifs publiés durant l'année 2020 par l'INSEE ou par des organismes étatiques. Ces critères concernent la qualité de vie, la sécurité, les commerces et services, les transports, la santé, l'éducation, la solidarité, les sports et loisirs. On y trouve notamment le taux de chômage, l'espérance de vie, la présence d'une gare, d'une boucherie, d'un collège, l'éloignement d'une maternité ou d'un plan d'eau. La qualité de la couverture internet a même été comptée.
Ces critères ne suffisent pas car ils sont objectifs et matériels.
Or, il peut faire bon vivre sans une gare ou sans capter la 5G.
On peut aimer vivre dans un endroit calme et isolé.
On peut se sentir bien là où on a des souvenirs et des amis,
là où ont vécu les ancêtres,
là où les racines sont profondes.
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)
REPAS SANGLIER A SOCCIA
VACANCES SCOLAIRES:
du samedi 27 avril au lundi 13 mai.
Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.