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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 17:43

Une des raisons d'être du blog des Poggiolais est de faire connaître le présent et le passé de Poggiolo à tous ceux (et au-delà) qui ont un lien avec ce village.

Il n'est pas question de faire de la publicité touristique pour cet endroit mais de conserver sa particularité, de montrer ce qui en fait un point d'attache, une référence. Ce blog veut conserver, pas conserver pour conserver, mais, surtout, conserver pour transmettre. Le grand malheur de notre société est la rupture de la transmission. Les jeunes générations ne connaissent plus ce que les précédentes ont pu faire. Il n'existe plus de repères. Le passé est inconnu ou, pire, totalement travesti.

Nous sommes tous des héritiers, nous aurons tous quelque chose à transmettre: des biens matériels, mais aussi une histoire, une culture, des capacités sociales.

Ainsi, l'affaire de la succession de Johnny Hallyday n'est pas importante pour les sommes en jeu mais parce qu'elle est emblématique de l'importance de la transmission des sentiments.

L’héritage est une institution qui fonde notre société. 

 

Blog et transmission

 

Dans le petit livre (112 pages) "Le geste de transmettre", paru en septembre dernier, Nathalie Sarthou-Lajus témoigne avec beaucoup de fraîcheur et d'intelligence de l'importance du geste de transmettre dans la vie humaine. Elle explore les situations où croît cet acte profond: la filiation, l'initiation, l'éducation... Mais transmettre n'est pas seulement éduquer ou enseigner; c'est encore autre chose. Faire passer l'essence même de l'existence, comme on passe un ballon de rugby, comme on partage une recette de cuisine... 

La transmission devient l'espace vivant d'une rencontre au-delà des cultures et des générations. Une expérience qui ouvre le passeur à la connaissance de soi et des autres.

Et si réussir sa vie, c'était aussi savoir transmettre?


 

Blog et transmission

Regardez la présentation vidéo de cet excellent livre...

et n'oubliez pas que Nathalie SARTHOU-LAJUS et l'écrivain Alexis JENNI vous attendent

samedi 28 avril, de 9h30 à 17 heures,

à la salle Albini du Couvent de Vico,

autour du livre «Une vie simple». 

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24 avril 2018 2 24 /04 /avril /2018 18:10

Les noms de famille sont une partie importante des éléments qui se transmettent d'une génération à l'autre. Mais ils peuvent connaître des modifications selon les époques. Il en est de même pour les noms de lieux. Depuis une délibération de l'Assemblée de Corse de 1983, un mouvement de corsisation de ces noms existe.  

Mais Jean CHIORBOLI, spécialiste de la toponymie, rappelle que "la corsisation des noms ne s'improvise pas. Il a été interrogé dans "La Provence" par Philippe GALLINI (descendant de l'homme politique vicolais) à l'occasion de la conférence prévue le 28 avril à la Maison de la Corse, à Marseille, à 15  heures, sur "L'évolution des noms corses de lieux et de personnes". Son intervention sera suivie d'un spuntino animé par le groupe de chanteurs corses Culombu au profit de l'association Inseme.

La corsisation des noms ne s'improvise pas

Le texte paru dans "La Provence" du dimanche 22 avril indique l'intérêt de la corsisation des noms mais aussi les risques et les difficultés.

Il est à lire en cliquant sur l'image ci-dessous.

La corsisation des noms ne s'improvise pas

L'article contient quelques petites inexactitudes remarquées dans un "gazouillis" (ou tweet) de CHIORBOLI:

La corsisation des noms ne s'improvise pas
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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 18:30

L'histoire de Guagno-les-Bains est assez complexe et cette photo en est un exemple. 

On y voit des gens sortir de la chapelle Saint Antoine qui domine le village. Mais la scène est encadrée par une arcade, reste de l'ancien hôpital militaire.

La chapelle encadrée par l'hôpital

 

Cette image a été publiée vendredi 20 avril 2018 dans "Settimana", le supplément hebdomadaire de"Corse-Matin" dans le cadre de sa série "I ricordi di i Tomasi". Chaque semaine est présentée une ancienne photographie tirée de la collection de la famille Tomasi. 

L'auteur du commentaire, qui signe S.P., indique qu'il utilise comme source de son rappel historique le blog des Poggiolais. Nous le remercions de le mentionner. L'article dont il s'est servi est "St Antoine et l'hôpital" qui peut être revu en cliquant sur le lien.

Voici la teneur du commentaire de la photo.

 

"On devine le pas lent de celles qui ont pieusement suivi l'office. Parmi cette assemblée où les femmes sont en majorité, les jupes sont longues, noires de préférence, mais le traditionnel foulard couvrant la tête est manifestement en recul. Et quelques tenues blanches - certes rares encore - disent une Corse qui bascule vers une forme de modernité vestimentaire. Que l'on se rassure, les quelques hommes saisis par le photographe portent toujours sobrement le chapeau...

Sur le plateau qui domine Guagno-les-Bains, la chapelle Saint-Antoine constitue un repère aussi géographique que spirituel et... sanitaire. A la bifurcation des routes allant aujourd'hui d'Ajaccio vers Guagno et Soccia, l'histoire raconte qu'un petit ermitage de moines cordeliers existait déjà au XVIe siècle (source: blog des Poggiolais). Par la suite, il fut question que les moines, mais aussi le reste de la population, profitent "des bienfaits de l'eau chaude qui jaillissait de la montagne". Une source qui compta pour beaucoup dans le développement que connut le site. Ainsi, au XIXe siècle, un hôpital militaire fut même accolé au sanctuaire. Ce qui explique que, quelques décennies plus tard, en ce début du XXe siècle où fut pris ce cliché, existaient encore des vestiges d'une architecture, saisis ici au premier plan, mais désormais disparus. Saint-Antoine reste maintenant seul offerte au regard des passants et des fidèles qui, à l'occasion, demande (sic) parfois qu'elle soit rouverte pour une célébration. L'exemple d'un patrimoine qui, sans prétention, raconte nos montagnes.

S. P.

Toutes les photographies présentées dans cette rubrique sont disponibles chez Photo Hall, 18 Cours Napoléon, 20000 Ajaccio."

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 18:01

Les derniers articles de ce blog ont montré d'anciennes photos de Poggiolais.

La photographie est le meilleur moyen pour connaître les visages de nos grands-parents, arrière-grands-parents et autres aïeux. Elle permet aussi de voir comment l’on était habillé et quelles étaient les coutumes et les grandes cérémonies du village. Ce fut donc une excellente initiative que l’exposition de photos qui eut lieu à Poggiolo le 16 août 1999 et qui fut rééditée le 16 août 2000.

Dans le cadre des animations organisées pour la saint Roch et pour trouver des financements pour la restauration des églises du village, des panneaux portant les reproductions de dizaines de vieilles photos furent posés dans la ruelle qui se trouve sur le côté droit de la chapelle. La salle des fêtes n’existait pas encore.

 

Partie de "china" près des panneaux de photos le 16 août 2000.
Partie de "china" près des panneaux de photos le 16 août 2000.

Partie de "china" près des panneaux de photos le 16 août 2000.

Plusieurs familles avaient prêté des documents encore jamais vus. Chacun tentait d’identifier les visages exposés. Des souvenirs revenaient  la mémoire. On échangeait les renseignements que chacun possédait. On se rendait compte que l'on n'était pas sorti de rien, mais que l'on avait ses racines ici, et même depuis très longtemps.

Le succès fut très grand, comme le montre le film ci-dessous.

On voudra bien excuser le décalage d’environ douze secondes entre le son et l’image. L’animateur du blog n’est pas un technicien diplômé.

Le film est également disponible sur la plate-forme Vimeo.

Une telle exposition pourrait être préparée pour un été prochain, d’autant plus que, depuis sa création, le Blog des Poggiolais a recueilli des photos qui y auraient leur place.

Et, depuis une quinzaine d’années, les jeunes présents sur ce film ont bien grandi et comprendraient mieux ce qu’ils virent à l’époque. Il faut se dépêcher de recueillir les souvenirs car le passé disparaît avec les personnes qui l’ont vécu. Cinq Poggiolais présents sur ce film sont maintenant décédés. Avec chaque décès, une partie de la mémoire est perdue, une bibliothèque est fermée. Qui se souvient de l’anecdote racontée par «Milo» au sujet d’un cierge pris à Orto et dont le film ne donne qu’un extrait ?

Un homme sans passé est plus pauvre qu'un homme sans avenir (Elie Wiesel).

 

Un peuple qui n'enseigne pas son histoire est un peuple qui perd son identité (François Mitterrand).

 

Cet article a déjà été publié le 13 juillet 2016.

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18 avril 2018 3 18 /04 /avril /2018 18:12

L'Association des Amis du Couvent de Vico propose une journée de rencontre et d'échanges autour du livre "Une vie simple"

 

samedi 28 avril, de 9h30 à 17 heures.

 

Afin de vous faire mieux connaître ce livre, nous vous présentons le texte de la quatrième de couverture et le feuilletage de la première douzaine de pages de l'ouvrage.

Pour préparer la journée du 28 avril

 

Ce livre retrace la rencontre intense de deux écrivains avec une personnalité marquante du christianisme, Enzo Bianchi, et avec la communauté monastique, oecuménique et mixte, qu'il a fondée en Italie dans les années 1970.
Au coeur d'un vallon du Piémont, le monastère est devenu un haut lieu du christianisme, où la saveur de la spiritualité irrigue le temps partagé et les heures de recueillement.

Les auteurs y découvrent un véritable chemin d'humanisation, emprunté par la communauté ainsi que par les hôtes de passage:

«Le sens de la vie intérieure et du décentrement de soi, le goût de la solitude et de la vie en commun, l'attention au silence et à la parole vivante, tous ces éclats de vie monastique sont des expériences riches d'enseignements pour construire une vie humaine apaisée parce que reconnue dans ses dimensions les plus paradoxales.»

Un voyage inattendu au coeur d'une spiritualité ouverte à notre temps.

Enzo Bianchi

Enzo Bianchi

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16 avril 2018 1 16 /04 /avril /2018 17:47
Jean-Martin et ses femmes

Le mot de patriarche vient tout de suite à l'esprit quand on voit cette photo.

Un vieil homme de taille imposante trône sur sa chaise, entourée de sept femmes d'âges divers. Deux, la plus âgée et une des plus jeunes, sont assises; les autres sont debout. L'homme ressemble tout à fait au chef de famille tel que la tradition l'entendait autrefois.

Qui est ce patriarche et celles qui l'entourent?

La réponse est donnée sur le bas de la photo où les identités ont été inscrites.

Jean-Martin et ses femmes

 

Ces lignes manuscrites indiquent:

"Mère, père, Rosine

Françoise Martini de Pierre (Petriconi)

Fifine Ottavy - Marie-Antoinette

Elisabeth. Julie Demartini"

 

L'homme, qualifié ici de "père", est Jean-Martin DESANTI. Membre d'une autre branche que les DESANTI vus précédemment (voir article "Une belle famille!"), il vécut de 1846 à 1922. Militaire de carrière, il fut, en 1896, le second Poggiolais de l'histoire à obtenir la Légion d'Honneur.

A gauche, celle qui est appelée "Mère" est Marie CERATI (1862-1945), l'épouse de Jean-Martin.

A droite, se trouve Rosine, leur fille, née en 1900, qui décéda en 1994. Elle épousa Jean-Antoine FRANCESCHETTI et tous deux eurent comme enfants Philippe et Jean-Martin et furent les grands-parents de Jean-Pierre, Michel, Monique, Bernard et Marie-Claude.

Le groupe a été photographié devant la porte de la maison de la Vignarella que fit édifier Jean-Martin DESANTI en 1899 et qui est maintenant la résidence de Bernard et Marie-Claude. Le lieu est facilement reconnaissable car l'entrée n'a pratiquement pas changé depuis sa construction. 

Cette photo montre la réussite de Jean-Martin: il est devant sa maison et entouré par sa femme, sa fille et des parentes.

En connaissant la date de la maison et en voyant la jeunesse de Rosine, on peut dater ce portrait des environs de 1910.

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PS: la carrière de Jean-Martin DESANTI sera prochainement racontée dans deux articles.

 

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14 avril 2018 6 14 /04 /avril /2018 18:07
Une journée sur une vie simple

JOURNEE D'ECHANGE ET DE DEBAT AUTOUR D'UN LIVRE 

A l'initiative de l'Association des Amis du Couvent, Gaston PIETRI propose une journée de rencontre et d'échanges

 

samedi 28 avril, de 9h30 à 17 heures,

à la salle Albini du Couvent de Vico,

autour du livre «Une vie simple». 

 

Un livre à deux voix : celle de Nathalie SARTHOU-LAJUS, philosophe et rédactrice en chef adjointe de la revue "Etudes" depuis 2007, et de l'écrivain Alexis JENNI, tous deux auteurs de nombreux ouvrages. 

Nathalie Sarthou-Lajus et Alexis Jenni

Nathalie Sarthou-Lajus et Alexis Jenni

 

Ils ont rencontré, en prenant le temps, une communauté établie à Bose dans le Piémont, fondée dans les années 1960 ("près d'un figuier qui prend son temps pour faire mûrir chacun de ses fruits"). 

Et chance remarquable, le fondateur, le frère Enzo BIANCHI, sera également présent. Une communauté de tradition monastique et toutefois originale, avec son œcuménisme, ses hôtes de toutes provenances (des moines chrétiens de plusieurs pays), sa fidélité et son ouverture. 

Le livre est le témoignage d'une expérience vécue, racontée, proposée à ceux qui pourraient y trouver une inspiration pour leur vie. La question est de savoir «en quoi cela rejoint-il notre vie de laïcs dans le monde?».

C'est la journée du 28 avril qui y répondra. Là est l'essentiel. 

L'entrée à la conférence est libre, mais il est recommandé de s'inscrire pour le repas de midi (15 €) au 04 95 26 83 83. 

 

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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 17:49

En dehors des héritages, les changements de propriété sont rares à Poggiolo. Il y est difficile d'acheter une maison. Aussi, quand une transaction est proposée, l'information vaut la peine d'être diffusée.

Sur le site ParuVendu, il est annoncé une mise en vente d'une maison de 60 mètres carrés au village au prix de 128.000 euros.

En voici la présentation:

"Maison expose plein sud face aux maquis véritable havre de paix 
Très coquette maison village avec accès voiture terrain 515 m2
Rdc pièce à vivre avec cuisine équipée sch mit
Salle d eau wc
Salon 
A l étage 1chambre +une chambre mansarde
Toiture refaite il y a 9 ans
Double vitrage fait 2017"

 

Pour plus de renseignements et joindre le vendeur, se connecter à:

https://www.paruvendu.fr/immobilier/vente/maison/particulier/1225505245A1KIVHMN000

Pour devenir propriétaire à Poggiolo
Pour devenir propriétaire à Poggiolo
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11 avril 2018 3 11 /04 /avril /2018 18:22

La description et l'histoire des bâtiments chrétiens, des cérémonies religieuses et des hommes d'Eglise occupent souvent une grande place dans le Blog des Poggiolais, ce qui a pu déplaire à certains lecteurs.

Il faut reconnaître la forte et ancienne imprégnation catholique qui se manifeste par les chapelles, les croix et les noms de lieux de notre canton. Et le principal, sinon, le seul foyer d'animation culturelle de cette micro-région est le couvent de Vico.

Toute la Corse est marquée par l'influence chrétienne, à tel point qu'il paraît normal à "A punta di l'ortu", association engagée dans la valorisation de A Festa di a Nazione, de demander le 7 avril que le 8 décembre devienne férié, alors que ce jour qui a été choisi en 1735 par la consulte d'Orezza, est également celui de l'Immaculée Conception.

Le très intelligent article de Jean-Philippe SCAPULA, publié dans "Corse-Matin" de mercredi 11 avril à la suite de la déclaration d'Emmanuel Macron au Collège des Bernardins, montre que, devant la particularité corse, le principe de laïcité s'applique dans l'île avec quelques accommodements. 

L'article est suivi d'un très intéressant entretien avec le Père Jean-Yves COEROLI, vicaire général du diocèse d'Ajaccio.

 

Les relations particulières de la Corse avec l'Eglise
Les relations particulières de la Corse avec l'Eglise
Jean-Guy Talamoni et le pape François.

Jean-Guy Talamoni et le pape François.

Procession de saint Roch à Poggiolo (2017)
Procession de saint Roch à Poggiolo (2017)

Procession de saint Roch à Poggiolo (2017)

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

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9 avril 2018 1 09 /04 /avril /2018 17:49

Au temps de sa splendeur, l'empire colonial français était un bon ascenseur social pour les Corses. Venus de leurs villages, ils étaient nombreux à chercher fortune aux colonies ou à s'engager dans les troupes chargées de l'ordre outre-mer. Certains s'installaient dans ces territoires à l'expiration de leur service militaire.

Un exemple est fourni par cette photo qui a été réalisée à Constantine, en Algérie. Cette ville fut le second foyer de concentration des Poggiolais, après la Tunisie où les Poggiolais bénéficiaient des bienfaits de Jean-François GALLINI (voir l'article sur "l'empire sahélien des Sorrinesi").

 

Les Poggiolais de Constantine

L'homme qui est en uniforme, à gauche, se nomme Antoine François PINELLI. Il naquit en 1864 à Guagno-les-Bains. Il était surnommé Pinnillone.

En 1883, il s'engagea dans l'armée et fit partie du 1er régiment de zouaves qui venait de conquérir le Mzab en Algérie et qui se battit ensuite en Tunisie. Antoine François participa aux campagnes militaires jusqu'en 1887. Ayant quitté l'armée, il devint facteur dans la petite ville de Terriet El Haad, près d'Orléansville, de 1887 à 1889.

En 1890, il épousa à Poggiolo Marie Dominique MARTINI, née en 1865, que l'on voit à droite de la photo. Deux enfants vinrent au monde, tous deux à Poggiolo: Jean Toussaint en 1891 et Elisabeth en 1894 (en arrière-plan de la photo).

Installée à Constantine en 1895 où Antoine François travailla comme agent de police, puis comme inspecteur, la famille s'agrandit d'Antoinette née en 1897 (au milieu de la photo).

La photographie doit dater des environs de l'année 1905. Malgré l'air grave et la raideur résultant du temps de pose des appareils de l'époque, cette photo est celle du bonheur d'une famille bien installée dans une grande ville coloniale.

Le cliché vient du studio de J. GUIGLION. Ancien retoucheur de l'illustre photographe NADAR à Paris, ce professionnel s'était établi à Constantine et avait repris à son compte, vers 1900, la maison de J. CHAZAL au 46 de la rue Damrémont. Il produisit des cartes postales du Constantinois et surtout de nombreux portraits de militaires.  

Les Poggiolais de Constantine

 

Mais le temps des chagrins arriva avec deux décès:

- Marie Dominique décéda en 1909. Antoine François se remaria bien plus tard, à Poggiolo, en 1930, avec Angeluccia MARTINI (1885-1970).

- Jean Toussaint, employé de commerce, fut incorporé en octobre 1912 au 4ème régiment de zouaves. Il passa ensuite au 1er. En poste en Tunisie, il participa à la guerre contre l'Allemagne dès août 1914. Faisant preuve d'une grand héroïsme, il devint sous-lieutenant du 3ème RMZT (régiment de marche zouaves et tirailleurs) et obtint, pendant la seule année 1917, trois citations (à l'ordre du régiment, du corps d'armée et de la division). Blessé, il expira le 14 avril 1918 dans une ambulance à Vendeuil-Caply, dans la Meuse. Son nom fut inscrit sur les monuments aux morts de Poggiolo et de Constantine.

 

Antoine François termina sa vie à Poggiolo où il mourut le 14 décembre 1944.

Ses filles vécurent plusieurs années en Algérie où elles se marièrent. Elles reposent dans le caveau familial décrit dans un article précédent.

Antoinette était la grand-mère de Joël et Hervé CALDERONI.

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Sites utilisés:

- Engival 

- Généanet

- Geneawiki

- photographes en outremer

- registres matricules de Corse

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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sur les traces du poète Santu CASANOVA.

 

 

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à partir du samedi 8 juillet

 

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Du 21 au 30 juillet 2023.

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