Invité sur le plateau de l'émission " Cuntrastu", animée par Jean-Vitus Albertini, sur France 3 Corse Via Stella, dimanche 20 avril à 18 heures, le Père Jean-Pierre BONNAFOUX était attendu à la suite des révélations sur l'escroquerie dont a été victime un frère de la communauté de Vico (voir l'article La situation du couvent de Vico).
Ancien père supérieur du couvent de Vico pendant 9 ans et oblat de Marie Immaculée, responsable depuis peu de la pastorale de la santé pour la région d’Ajaccio et auteur de plusieurs publications, le Père Bonnafoux a une forte personnalité qui s'est exprimée dans cette émission.
Au sujet de l'affaire d'escroquerie, il a dit que "C'est à la justice d'aller jusqu'au bout" affirmant que "la présence oblate au couvent sera maintenue".
Il a aussi constaté que, "A Ajaccio, cette affaire suscite plutôt de la compassion, tandis que dans le canton, il y a davantage de réactions de fureur, liées à un sentiment de trahison que je comprends" car le couvent est le lieu des gens du canton. La salle de réunion Albini et la cuisine ont été financées par les fidèles.
Le Père BONNAFOUX a aussi demandé "pardon aux gens du canton, qui ne méritaient pas ça, à l'Eglise de Corse, qui est le diocèse le plus pauvre de France, et aux pauvres". Et les pauvres ne sont pas loin car il y a "Plus de quinze personnes qui à Vico dépendent presque totalement des Restos du Coeur".
Ces propos se trouvent dans les 7 premières minutes de l'émission qui en a duré 50 et où des sujets passionnants sur l'Eglise et la Corse ont été abordés.
BIENVENUE A MUNA - Le blog des Poggiolais
Vous avez pu constater que le blog POGGIOLO ne se contente pas de donnner des nouvelles de ce seul village mais fait également des incursions &chez nos voisins& (ce qui est d'ailleurs le titre d'une
http://poggiolo.over-blog.fr/article-bienvenue-a-muna-38194347.html
Ces dernières semaines, des bruits de toute sorte circulent au sujet du couvent de Vico.
La justice a mis en route une enquête sur une escroquerie dont le supérieur de la communauté des Oblats a été victime. A partir de là, les rumeurs sont allées bon train. Les autorités provinciales de la congrégation ont publié une mise au point qui a été publiée dans "Corse-Matin" samedi 19 avril.
VIDEO. Escroquerie au couvent de Vico: un couple mis en examen
Le couple soupçonné d'avoir escroqué 300.000 euros au père supérieur du couvent de Vico a été mis en examen ce jeudi après-midi et placé sous contrôle judiciaire. La justice estime qu'ils...
"Muna? Vous cherchez le hameau de Muna? Vous êtes passé devant sans le voir, Il n'est pas en bord de route, il faut lever la tête, on ne peut y accéder qu'à pieds". Cette indication apportée par une femme croisée au détour d'un virage en dit long sur la discrétion de ce hameau introuvable.
Demi-tour sur la route en corniche. Dans ce sens, Muna apparaît enfin, accroché à la falaise d'en face. Ses maisons s'élèvent sur les pentes de la montagne de la Sposata. C'est une petite expédition pour y accéder. En bord de route, trois boîtes aux lettres indiquent qu'il est caché là, au-dessus. Des marches abruptes grimpent dans la rocaille. La remontée dans le temps a commencé. Au bout de quelques dizaines de mètres, d'imposantes maisons de pierre témoignent sans parole d'un riche passé. Le musée est à ciel ouvert. Certaines habitations commencent à souffrir sérieusement de l'usure du temps. Les murs sont dévorés par la végétation, les vitres battues par le vent n'ont pas résisté. Mais aujourd'hui, tout n'est que calme et mystère. On devine un peu la vie paisible qui y a régné. On imagine les habitants qui s'affairaient à leurs tâches quotidiennes. L'oubli fait régner le silence au seuil de ces maisons dont les portes se sont fermées les unes après les autres.
Dans la maison de fasgianu
Il est 18 heures en ce jour de printemps. On entend seulement le chant de la rivière et les exclamations d'un hôte inattendu. L'œil amusé, sur son promontoire, un âne brait. Appelons-le fasgianu. Ce gardien du temple veille sur les lieux. Il réside sur sa terrasse, devant une petite maison sans portes: son abri.
À l'évidence, ici il ne craint pas l'arrivée d'un promoteur.
Muna parle doucement, les lieux se racontent à mi-voix. Un vieux moulin de 1856, ùn séchoir à châtaignes et des fours à bois aux portes rouillées évoquent la vie quotidienne du XIXe siècle. Derrière cette sérénité de l'instant surgit un monde englouti. «Pugnetu», lit~on difficilement sur la porte d'une des maisons. «Votez Mitterrand pour Muna», décrypte·t-on sur une autre. Les discussions politiques ont jadis animé le hameau.
D'autres mots,évoquant des heures tragiques, sont inscrits sur l'église. Ce sont les noms des enfants de Muna. Ceux qui sont morts pour la France, en 1914 puis en 1939. Le nom des Nivaggioli revient comme un leitmotiv. C'était la grande famille de Muna. L'un des descendants est toujours installé là, un peu plus bas. Il veille encore sur ses aïeux. Dans l'église, cinq bancs, quatre chaises, un tronc, une pancarte: « 1 euro la bougie pour l'entretien de l'église ». Tout semble figé. À l'arrêt. On s'attend à trouver l'horaire de la prochaine messe.
Aux couleurs de l'ACA
Plus haut, de rares habitations ont été restaurées, les chemins sont dégagés. La modernité de certains matériaux contraste avec la vétusté des bâtisses. Tout porte à croire que le lieu est habité, parfois, les beaux jours venus. Témoins de ces visites, deux drapeaux corses flottent, accompagnés d'un autre aux couleurs de l'ACA.
Certains ne s'avouent pas vaincus, ils ne veulent pas que Muna disparaisse à jamais, ensevelie sous ses ruines. Ils y retournent de temps à autre avec l'espoir de préserver ce lieu de vie. Pourtant, au sommet du hameau, la dernière maison, sans toit, laisse penser que ce monde peut vite s'écrouler. Ses murs sont déjà fissurés mais elle regarde toujours la vallée. C'est de là-haut -aussi- en compagnie de fasgianu que des siècles d'histoires humaines nous contemplent.
JULIAN MATTEI
Il est dans le passé des faits qu'il ne faut pas oublier car, même s'ils semblent peu importants quand on y pense maintenant, ils eurent ensuite de grandes conséquences.
Le magazine de France 2 "13h15 le dimanche" a diffusé dimanche 30 mars 2014 un reportage sur l'arrivée de la télévision à NOGENTEL, petit village de Picardie, en février 1951.
Ce jour-là, une fourgonnette arriva sur la place communale et des techniciens dressèrent une antenne-râteau pour effectuer des réglages de réception des ondes de télévision.
Du coup, dit le commentaire, fini les jeux de cartes, l'accordéon ou les contes près de la cheminée ! Les familles se retrouvaient à 20h30 à l'école pour.... regarder la télévision, ce village connaissant une expérience originale de télévision communautaire (vu le prix de l'appareil à l'époque, les habitants avaient dû se cotiser).
Ce magazine utilise des images d'un reportage se retrouvant sur le site de l'INA:
https://www.ina.fr/video/I00006758/antenne-de-television-hissee-par-des-techniciens-video.html
Ces images peuvent faire penser à l'irruption de la télévision à Poggiolo.
Poggiolo attendit quatorze ans de plus que Nogentel.
Le mercredi 28 juillet 1965, ce fut le même cérémonial: arrivée d'une fourgonnette, sortie d'une antenne reliée à des instruments de contrôle, essais de réception à l'angle de la stretta et de la route, puis dans les environs du croisement.
Le téléviseur fut ensuite installé, chez les Michelangeli, semble-t-il. Quelques jours plus tard, un autre appareil était placé chez les Tramini.
Les essais des techniciens provoquèrent un attroupement et furent la source de discussions animées. Parmi les jeunes gens, certains récriminèrent contre cette intrusion de la modernité. Ces citadins, habitant toute l'année à Ajaccio ou sur le continent, avaient l'habitude de regarder "Le Palmarès des Chansons" ou "Thierry la Fronde". Mais ils considéraient que la télévision n'avait pas sa place au village et qu'elle allait faire disparaître la culture et les habitudes traditionnelles. A la rigueur, ils pouvaient comprendre la nécessité d'une distraction pour les Poggiolais vivant ici l'hiver.
Pourtant, un an plus tard, plusieurs de ces intransigeants se regroupèrent devant un des petits écrans qui s'étaient multipliés pour suivre la finale de la coupe du monde de football entre l'Angleterre et l'Allemagne le samedi 30 juillet 1966 !
La télé s'était imposée au village.
Pendant longtemps, la réception des signaux venant du réémetteur du col de Sorru fut assez irrégulière. Certaines chaînes ne pouvaient pas être captées. Maintenant, la télévision est bien installée partout. Les antennes ont été remplacées par les paraboles (toutes orientées vers le sud, c'est-à-dire vers le Tretorre). Plusieurs maisons sont équipées de la box et de l'ADSL.
Chacun peut rester dans sa boîte pour regarder sa boîte à images. Et les rues de Poggiolo sont désertes...
Les amateurs d'art ont de la chance avec internet. Ils peuvent, en restant chez eux, voir des peintures exposées dans des musées éloignés ou proposées par les salles de ventes aux enchères. L'historien en bénéficie également car il a ainsi accès à des tableaux qui, en plus de leur intérêt esthétique, sont également des témoignages du temps passé.
De ce point de vue, le lot de peintures corses proposé par la maison Diamonds Auction de Paris est intéressant.
Si l'on s'en tient aux Deux Sorru et à ses environs immédiats, il faut retenir d'abord parmi ces œuvres "PAYSAN ET SON ATTELAGE SURPLOMBANT LE GOLFE DE SAGONE" de Pierre DIONISI (1904-1976).
Cette huile sur toile, considérée comme datant de 1924, montre une activité agraire courante voici quatre-vingt-dix ans et qui a totalement disparu d'une zone qui vit maintenant essentiellement du tourisme. On a là une trace de cette Corse agricole traditionnelle qui a subi une transformation radicale au XXème siècle.
De la même année, et du même artiste, on a aussi "TRANSPORT DU BOIS DANS LA FORÊT D'AITONE", également importante activité traditionnelle pendant longtemps. Les troncs longs et droits des pins laricios, que l'on peut voir sur cette œuvre, étaient recherchés, notamment comme mâts de navires. Ils étaient souvent exportés par Sagone.
Autre exemple de changement:"LA TOUR DE PORTO" par Henri FRANCK (1877-1957). La célèbre tour génoise n'était pas encerclée comme maintenant par les restaurants et boutiques de souvenirs.
Par contre, "LE VILLAGE D'ARBORI", peint par Marcel POGGIOLI (1882-1969), ne semble pas avoir connu d'évolution.
Etes-vous tenté?
Tous les lots de la vente sont visibles au http://diamondsauction.fr/
La vente aura lieu mercredi 16 avril.
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)
REPAS SANGLIER A SOCCIA
VACANCES SCOLAIRES:
du samedi 27 avril au lundi 13 mai.
Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.