- Samedi 16 février
tous les Poggiolais sont invités à venir à 10 h à la salle polyvalente pour préparer le char du village.
- Dimanche 17 février: carnaval intercommunal.
Les Poggiolais partiront à 14 h de la salle polyvalente.
Rassemblement à Vico à 15 h.
Les chars partiront en défilé vers Sagone où se dérouleront les moments de convivialité, farandoles, chants, etc. Les gâteaux et friandises, offerts par les communes du canton, seront très appréciés.
Le carnaval n'est pas que "l'affaire" des enfants et adolescents, tous les habitants du canton doivent se sentir mobilisés et donc se retrouver à Vico et Sagone.
(suite des articles précédents)
cliquez sur l'image du devoir pour l'agrandir
Sur le devoir de 1963 qui est utilisé dans cette série d'articles, on pouvait lire ensuite:
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Il n’y a aucune boutique, ce qui fait que des marchands viennent plus ou moins régulièrement pour que les habitants puissent s’approvisionner.
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En fait, une épicerie existait: celle de Mimi CANALE. Mais elle était à Guagno-les-Bains.
(photo Google Maps, novembre 2008)
En ce temps où les voitures étaient rares, les jeunes pouvaient parfois faire à pieds les trois kilomètres de
route entre Poggiolo et les Bains pour des achats importants. Je me souviens être allé ainsi un après-midi de 1966 chez Mimi pour acheter... un stylo à bille.
(de gauche à droite: Christian PINELLI, Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, N. T. , Marie-Dominique et Santa VINCIGUERRA) (photo de Jacques-Antoine MARTINI, 1968)
Mais il valait mieux attendre le moment de l’arrivée à Poggiolo du camion de Mimi ou d’autres marchands. Chaque
jour, les klaxons annonçaient leurs différentes arrivées .
Ces commerçants sont bien moins nombreux maintenant car le nombre de résidents a fortement chuté et car, avec sa voiture personnelle, il est plus facile de faire soi-même les
courses à Vico, Sagone ou Ajaccio.
Le 2 mars 2009, le journal de 13h de TF1 a montré un reportage sur les commerçants ambulants de maintenant à Poggiolo et à Soccia. Regardez-le.
La page 2 du devoir s'arrêtait avec cette phrase.
(suite de l'article précédent)
Sur le devoir de Français de 1963, en deuxième page (cliquer sur l'image pour l'agrandir), je
commençai à décrire le village par ses voies de communication:
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A part la petite route qui traverse le village, les rues sont étroites et pavées de cailloux aux
arêtes vives qui font trébucher les promeneurs.
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Beaucoup de Poggiolais ont oublié que la stretta a été longtemps empierrée. et, d'après ce témoignage,
elle l'était encore pendant l'été 1963.
Mais elle fut recouverte de ciment entre l’été 1963 et l’été 1966. La preuve: une séquence de
film que j’ai tournée le 29 juillet 1966 montre des jeunes de l’époque qui rentrent d’excursion et qui sont en train
de courir sur une stretta cimentée. On peut y reconnaître très furtivement Marie-Thérèse et Jacques-Antoine MARTINI, Jean-Marc OULIÉ, Jean-José, Rose-Marie et François BARTOLI.
Ce ciment granuleux est visible sur la photo ci-dessous, sur laquelle certains reconnaîtront des proches,
et qui a dû être prise en 1968 par Maryvonne OTTAVY.
La stretta eut un peu plus tard un revêtement de couleur rose réalisé par Michel Penneau.
Les marches qui coupent la pente de la stretta près de chez Harroch n'étaient pas non plus aussi
nombreuses que maintenant.
Continuons la lecture du devoir.
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Quand des automobiles passent par Poggiolo, elles doivent céder le pas aux ânes qui sont plus
habituels que les voitures.
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Le professeur a, bien sûr, indiqué comme “mal dit” l’expression “qui sont plus
habituels”.
A l’époque, la circulation automobile était faible. Le conducteur de chaque véhicule que l’on
voyait passer était parfaitement identifié. Il n'existait pas encore la mode de la promenade au lac de Creno qui
fournit l'essentiel de la circulation estivale actuelle (400 véhicules par jour!). De nombreux vacanciers arrivaient
par taxi ou par le car, conduit pendant une trentaine d’années par le Socciais Dominique-Antoine OTTAVI. Il venait d’Ajaccio chaque fin d’après-midi et son arrivée était guettée en début
de vacance scolaire pour voir quel parent ou ami allait en sortir.
Quant aux ânes, il est vrai qu'ils étaient nombreux et les hennissements provoquaient parfois de beaux
concerts. En y ajoutant les cris des cochons et les aboiements des chiens, le village n’était pas vraiment
silencieux.
(avec l'ânesse de mon grand-père, photo de l'été 1961)
(à suivre)
Nous avons appris le décès de René CAPRINO, le père de Michel qui fait merveille à la tête de "A Merendella" de Soccia.
Le blog de Poggiolo adresse ses condoléances à toute la famille CAPRINO.
Témoignage écrit par Michel FRANCESCHETTI
Voici un demi-siècle, l’exercice le plus redouté au premier trimestre par les élèves était la rédaction (ou
composition française) portant sur les vacances. Il fallait expliquer ce qui avait plu ou déplu, raconter un moment heureux ou triste, décrire une personne dont on avait fait la connaissance en
été...
Mais ce pensum peut s’avérer être également un document historique.
Sans vanité mal placée, le devoir que j’ai rédigé en décembre 1963 peut être classé dans cette catégorie car il
permet de reconstituer une partie de la vie de Poggiolo voici cinquante ans.
Cette série de huit articles aura donc un ton très personnel, avec l'emploi de la première personne du singulier
et l'utilisation de nombreux souvenirs familiaux.
(plaque photographiée en 1967)
Elève de 3ème IV dans ce qui était alors le lycée Pierre Puget de Marseille (202 rue Paradis), j’ai rendu le 9 décembre 1963 à M. Maurel, mon professeur de Français, le devoir qui répondait au sujet suivant:
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Au cours d’un séjour dans un village assez isolé vous avez l’occasion de ressentir vivement
le contraste entre la ville et le village aussi bien en ce qui concerne les choses que les êtres. Faites ressortir d’une manière vivante et en choisissant les détails caractéristiques
l’impression dominante que produit sur vous la vie rurale et les différences qui vous frappent le plus avec la vie à Marseille. Dites quelles réflexions cela vous inspire et le genre de vie que,
finalement, vous préférez.
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Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Ce sujet donnait un cadre très strict et pouvait être traité à partir d’un lieu imaginaire mais j’écrivis
le devoir à partir d’expériences réelles.
La classe ayant repris depuis deux mois et demi (les vacances avaient duré cette année-là du 29 juin au 23
septembre, et il n'y avait pas d'interruption pour la Toussaint), les souvenirs n’étaient peut-être pas parfaitement frais et ils furent adaptés au sujet. Ce sujet donnait un cadre strict sur le
“contraste” et “les différences” entre ville et campagne. Il ne demandait pas une simple description mais il voulait une argumentation.
Le devoir tient sur 4 pages petit format, ce qui faisait 3 pages de rédaction ou 58 lignes.
Dans cette série d'articles, nous allons en suivre le texte et en retirer les divers renseignements sur le
Poggiolo de 1963, le Poggiolo d'il y a cinquante ans.
Ma rédaction débute ainsi:
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Chaque année, je passe mes vacances dans un petit village de Corse situé assez loin des
routes importantes.
(fin de la première page)
Il se nomme Poggiolo.
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Mon premier séjour en Corse eut lieu le 13 août 1950 (j'avais alors huit mois) mais je ne suis pas venu "chaque année". En réalité, j'étais à Poggiolo lors des étés 1961 et 1963 mais pas en 1962, ni ensuite en 1964. A partir de 1965, chaque été se passa au village.
La seconde page commence ainsi:
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Cette année, pendant les grandes vacances, je me promenais dans les rues de Poggiolo
quand, tout à coup, je pensai à mon appartement de Marseille. Je vis immédiatement les énormes différences qui séparaient un petit village isolé d’une grande
ville.
A Poggiolo, les maisons sont faites, pour la plupart, de grosses pierres mêlées à un peu
de ciment et sont moins solides que nos immeubles modernes.
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Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Avec 50 ans de recul, on a pu vérifier que la solidité des immeubles
modernes était très relative. L’immeuble du quartier d'Endoume, dans lequel je vivais avec ma mère Marie et mes deux sœurs Monique et Marie-Claude, avait alors onze ans d’existence. Il existe
toujours (voir ci-dessous photo de gauche extraite de Google Street View) mais il a peut-être moins bien vieilli que les maisons corses (à droite, maison Martini).
Cette réflexion est caractéristique de l’illusion du progrès dans laquelle baignait alors la France prospère des “trente glorieuses” qui s'urbanisait à toute allure.
Le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, ayant fait allusion au fait que la Corse "est le département qui a payé en pourcentage le plus lourd tribut à la guerre 14-18", la polémique sur l'importance des pertes fait rage chez les historiens. Ce n'est pas la première fois car ce sujet touche au cœur des Corses qui estiment avoir beaucoup souffert pendant la première guerre mondiale et avoir été peu récompensés.
Le détail de ce débat se trouve dans un article signé Julie Quilici-Orlandi qui a été publié par "Corse-Matin" le 4 février et se trouve sur le blog du quotidien (à lire en cliquant ici).
Un élément intéressant est avancé par Jean-Raphaël Cervoni. Il signale que, parmi les 13.600 noms inscrits aux monuments aux morts, il y aurait des erreurs à cause des doubles inscriptions: "Dans les années 1920, les villages tenaient à conserver le plus grand nombre de noms de ceux qu'on appelait les martyrs. Il est arrivé qu'un soldat soit à la fois inscrit dans le village où il est né mais aussi où il a vécu".
Le cas s'est produit à Poggiolo. Dans l'article du 11 novembre 2009 consacré aux trente Poggiolais mentionnés sur le monument du village, on peut lire:
"- Pierre Toussaint ANTONINI est mentionné sur le monument aux morts de Guagno.
- François DEMARTINI est également inscrit sur le monument de Soccia.
- Jean André PATACCHINI se trouve aussi sur celui de Pastricciolla.
- Damien BALDARESCHI est nommé sur le "Livre d'Or des Corses tombés au Champ d'Honneur" concernant la commune de Zalana."
Un autre doublon existe pour la seconde guerre mondiale avec Marc Jean OTTAVY dont le nom se trouve aussi sur le monument de Soccia (voir article en cliquant ici).
Comme l'écrit la journaliste de "Corse-Matin":
"Une nouvelle fois, les historiens ont témoigné qu'il est aisé de faire dire aux chiffres tout et son contraire mais surtout d'affirmer que ce n'est pas tant le nombre mais les répercussions
de la Grande Guerre qui comptent!".
Voici cinq ans que, le 7 février 2008, Jean-Pierre FRANCESCHETTI nous quittait, qu'il quittait sa famille, ses amis et sa Corse qu'il aimait tant.
Cinq ans que ses coups de gueule et ses rires ne font plus retentir l'écho.
Cinq ans que l'on ne le voit plus réparer des clôtures ou aller en montagne sur son cheval.
Cinq ans qu'il ne transmet plus ce que ses grands-parents lui ont appris.
Cinq ans que son dynamisme ne fait plus bouger les tièdes.
On peut avoir du mal à l'imaginer mais l'hiver n'est pas une saison pendant laquelle chacune s'enferme dans sa maison. Ainsi, le mois de février est très chargé en activités sociales de toute sorte. Cette liste est tirée des renseignements donnés par le numéro de "Inseme" de février 2013. Le bulletin entier est consultable sur le site http://inseme-bulletin.hautetfort.com/
- Samedi 9 février: soirée corse avec chants et guitares organisée par les sapeurs-pompiers de
Vico. Elle se déroulera à la salle des fêtes de Vico à partir de 20 heures. Menu: 20€, apéritif offert, sanglier en sauce et accompagnement cuisinés par le chef Toussaint Panicali, fromage et
dessert. L'intégralité de la recette de cette soirée sera reversée à l'amicale des sapeurs-pompiers de Vico. Réservations obligatoires au 04-95-26-65-58.
- Samedi 16 février: soirée pulenda à la salle des fêtes de Soccia (20 €). Réservation:
04-95-28-33-18.
- Dimanche 17 février: carnaval intercommunal. Rassemblement à Vico à 15 h. Les chars partiront en
défilé vers Sagone où se dérouleront les moments de convivialité, farandoles, chants, etc. Les gâteaux et friandises, offerts par les communes du canton, seront très appréciés. Le carnaval n'est
pas que "l'affaire" des enfants et adolescents, tous les habitants du canton doivent se sentir mobilisés et donc se retrouver à Vico et Sagone.
- Samedi 23 février: fête de Saint Siméon. Messe à "l'église d'en haut" à 15 h,
avec la participation de la Cunfraternita di u Padre
Albini.
Pour créer une nouvelle image de Poggiolo, toutes les idées sont possibles.
Un bel exemple d'image pour montrer Poggiolo a été fourni par le regretté François Michelangeli.
Dans un coin de l'atelier de peinture (au rez-de-chaussée de la mairie), se trouve une de ses œuvres: une peinture de la place Saint Roch sur un support en contreplaqué finement découpé en forme de Corse. L'ensemble est superbe.
Cette idée d'inclusion dans la carte de notre île se retrouve dans plusieurs autocollants de nos voisins (voir ici). Mais l'inclusion n'est pas obligatoire.
Vous pouvez peut-être estimer que l'œuvre de François doit être réutilisée et, dans ce cas, il faut nous le
faire savoir.
Toutes vos propositions sont attendues à l'adresse: larouman@gmail.com
....
Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
.....
Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)
REPAS SANGLIER A SOCCIA
VACANCES SCOLAIRES:
du samedi 27 avril au lundi 13 mai.
Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.