Le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, ayant fait allusion au fait que la Corse "est le département qui a payé en pourcentage le plus lourd tribut à la guerre
14-18", la polémique sur l'importance des pertes fait rage chez les historiens. Ce n'est pas la première fois car ce sujet touche au cœur des Corses qui estiment avoir beaucoup souffert
pendant la première guerre mondiale et avoir été peu récompensés.
Le détail de ce débat se trouve dans un article signé Julie Quilici-Orlandi qui a été publié par "Corse-Matin" le 4 février et se trouve sur le blog du quotidien (à lire en cliquant ici).
Un élément intéressant est avancé par Jean-Raphaël Cervoni. Il signale que, parmi les 13.600 noms inscrits aux monuments aux morts, il y aurait des erreurs à cause des doubles inscriptions: "Dans les années 1920, les villages tenaient à conserver le plus grand nombre de noms de ceux qu'on appelait les martyrs. Il est arrivé qu'un soldat soit à la fois inscrit dans le village où il est né mais aussi où il a vécu".
Le cas s'est produit à Poggiolo. Dans l'article du 11 novembre 2009 consacré aux trente Poggiolais mentionnés sur le monument du village, on peut lire:
"- Pierre Toussaint ANTONINI est mentionné sur le monument aux morts de Guagno.
- François DEMARTINI est également inscrit sur le monument de Soccia.
- Jean André PATACCHINI se trouve aussi sur celui de Pastricciolla.
- Damien BALDARESCHI est nommé sur le "Livre d'Or des Corses tombés au Champ d'Honneur" concernant la commune de Zalana."
Un autre doublon existe pour la seconde guerre mondiale avec Marc Jean OTTAVY dont le nom se trouve aussi sur le monument de Soccia (voir article en cliquant ici).
Comme l'écrit la journaliste de "Corse-Matin":
"Une nouvelle fois, les historiens ont témoigné qu'il est aisé de faire dire aux chiffres tout et son contraire mais surtout d'affirmer que ce n'est pas tant le nombre mais les répercussions
de la Grande Guerre qui comptent!".