28 octobre 2016
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Voici deux ans, le 28 octobre 2014, Mimi CANALE nous quittait. Il était un personnage bien connu dans tout le canton pour sa gentillesse et ses multiples activités: héros de la seconde guerre mondiale, facteur, commerçant, etc.
Ces différentes facettes ont été décrites dans plusieurs articles de ce blog. Il ne faut pas oublier les talents de musicien qu’avait Mimi. Ils sont présentés dans cette vidéo postée sur Facebook voici quelques mois.
4 septembre 2016
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En cette période de rentrée scolaire, les parents espèrent que leurs enfants vont bien travailler et apprendre beaucoup de choses. Il est courant que, le soir, l’enfant ait droit à cette question: «Qu’as-tu appris à l’école aujourd’hui ?». Le chanteur Graeme ALLWRIGHT en avait fait le thème d’une chanson : «Qu’as-tu appris à l’école aujourd’hui, mon fils ?» (voir la vidéo en dessous de cet article)..
Si cette question avait été posée à Marie, voici plus d’un siècle, la réponse nous aurait été fournie de façon très concrète, sous la forme de cette splendide broderie dont la photo a été envoyée par Philippe PRINCE que nous remercions vivement.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Le 30 mai 1904, vers la fin de l’année scolaire, Marie DEMARTINI avait inscrit à l’aiguille toutes les lettres de l’alphabet, avec trois écritures différentes, et les dix chiffres. Le canevas était décoré avec des fleurs, un bateau et un oiseau, en utilisant des fils de couleurs différentes. On peut imaginer que le nombre d’heures nécessaires pour réaliser ce chef-d’œuvre fut considérable.
Le plus extraordinaire pour nous qui sommes au XXIème siècle est que cet ouvrage a été réalisé dans le cadre scolaire. D’ailleurs, il est bien signé «Demartini Marie élève de l’école de Poggiolo». Les programmes scolaires de 1882 avaient prévu des cours de couture pour les filles (cours qui restèrent en place jusque dans les années 1960) alors que les garçons avaient droit aux exercices militaires. Marie a montré ainsi qu’elle avait bien appris à l’école.
Egalement étonnant est l’âge de cette élève quand elle réalisa ce travail: Marie avait alors onze ans et demi ! Elle était née à Poggiolo le 9 octobre 1892. La fin de l’obligation scolaire étant alors fixée à treize ans, elle était bien toujours écolière.
Elle se nommait exactement Marie Dominique DEMARTINI. Elle est présente sur la photo des écoliers de Poggiolo en 1900 déjà publiée ici le 9 septembre 2010 sous le titre: La cent dixième rentrée scolaire.
Marie est dans la rangée du fond, la sixième à partir de la gauche.
Elle était la fille de François Antoine DEMARTINI et de son épouse Marie Graziosa née DESANTI. Elle se maria le 29 avril 1921 avec Félix Antoine DESANTI, ce qui lui valut le surnom de «Marie de Félix-Antoine» qu’elle garda jusqu’à son décès le 25 juin 1979. Le couple habitait au village près de l’actuelle mairie, dans ce qui est devenu la maison DESANTI-PELÉ.
La photo suivante de "Marie de Félix-Antoine" est une copie d’image d’un film de vacances tourné le 15 août 1965. On voudra donc en excuser la mauvaise qualité mais elle ravivera des souvenirs chez ceux qui fréquentaient Poggiolo à cette époque.
Merci Marie d’avoir montré ce que tu avais appris à l’école de Poggiolo !
Une suggestion: cette broderie n’est pas la seule à avoir été réalisée autrefois. Certaines familles n’en auraient-elles pas dans leurs malles de grenier ? Il serait sympathique de pouvoir les faire connaître.
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Encore une fois, tous nos remerciements à Pierre LECCIA dont les recherches publiées sur Geneanet permettent de retrouver facilement les identités et les liens familiaux des Poggiolais d’autrefois.
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5 juin 2016
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Avez-vous reconnu les huit Poggiolais qui profitaient du soleil de l’été sur la Stretta, assis sur la rigole ou étendus sur le chemin, tout près du croisement avec la route ?
1 : Nicolas PINELLI
2 : Marc BUONOCUORE, fils d'Angèle BUONOCUORE née BATTESTI
3 : François MICHELANGELI
4 : François PRINCE
5 : Jean-Paul MICHELANGELI
6 : Philippe PRINCE
7 : Jean-Pierre ORAZZI
8 : Jean-Pierre PINELLI
Les lecteurs qui pourront compléter cette liste ou signaler une éventuelle erreur d’identification peuvent nous le signaler.
On pourra remarquer la quasi-similitude de cette photo avec celle parue dans l’article "Trois décennies de jeunes".
Ce cliché datait de juillet 1973. Celui d’aujourd’hui a-t-il le même âge ?
Merci à Philippe PRINCE de nous avoir envoyer ce souvenir d’une époque lointaine (plus de 40 ans !).
3 juin 2016
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Comme le mois précédent, la devinette de juin concerne un groupe de jeunes, des années 70 cette fois.
Combien de visages pouvez-vous identifier parmi ces huit enfants qui profitaient du soleil sur la Stretta?
Published by Blog Poggiolo
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dans
figures poggiolaises
Devinette
26 mai 2016
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Pour compléter les photos de l’article précédent, voici un film encore jamais diffusé sur ce blog. Il montre sur le bord de la route les stands de vente de produits alimentaires et de tee-shirts au bénéfice de l’église de Poggiolo.
Il a été réalisé le 16 août 1999.
Les efforts de ces associations successives et l’aide de la municipalité permirent une réfection complète des deux églises, achevée par le travail du peintre Mario SEPULCRE ces dernières années.
(fin de la série)
23 mai 2016
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Dix ans après l‘excellent travail de l’Association pour la restauration de l’église St Siméon de Poggiolo (voir article précédent intitulé Les Poggiolais donnent pour leur église : 1985 et 1987 (2/4)), il fut encore fait appel à la générosité des fidèles.
Cette fois, l’initiative vint de l’équipe du comité paroissial. L’argent n’était plus déposé au Crédit Agricole mais au CCP de la Poste. Les responsables n'étaient plus que des dames : Angèle, Marie-Ange, Marie et Santa, comme le montrent leurs signatures placées au bout d’une lettre manuscrite dont la photocopie fut envoyée aux Poggiolais en novembre 1997.
Marie-Ange PAOLI (juillet 2011)
Le message donnait un très bon résultat: 18.100 francs avaient été récoltés alors que le nouveau chemin de croix et son encadrement valaient 16.100. La commande avait été faite et l’installation était prévue pour les mois suivants.
Cette lettre ne précise pas que les fonds obtenus ne venaient pas seulement de dons mais des diverses activités qui avaient été mises en place pour la fête de saint Roch. En dehors de la procession, ventes de tee-shirts et de gâteaux au bord de la route, china (loto), tombola et repas dans la Stretta avaient été autant d’occasions de rentrées d’argent.
La lettre n’indique pas non plus que les gains étaient destinés aux deux églises de Poggiolo.
Le diaporama suivant montre une partie de cette journée du 16 août 1997, qui se déroula dans une excellente ambiance. Cette initiative fut renouvelée pendant quelques années.
20 mai 2016
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Onze ans après les dons reçus pour l’église de Poggiolo et son clocher, un nouvel appel fut organisé par une «Association pour la restauration de l’église Saint-Siméon de Poggiolo».
La création de celle-ci fut annoncée officiellement aux Poggiolais par une lettre du 4 mars 1985. Elle était dirigée par un comité de gestion à la composition suivante :
Président d’Honneur : Père ESTEVE, curé de la paroisse
Père ESTEVE, dernier curé résident de Guagno, Soccia, Orto et Poggiolo.
Président : Raymond MARTINI
Raymond Martini en 1968 (photo de Jacques Antoine MARTINI)
Vice-Président : Charles TRAMINI
Trésorier : Dominique DESANTI
Secrétaire : Angèle PINELLI
L’argent recueilli devait servir d’abord à la réfection complète de la toiture et au crépissage intérieur et extérieur du soubassement de l’église.
Quelle somme fut rassemblée ? Nous ne le savons pas. Mais un nouvel appel fut envoyé le 4 mars 1987 pour des travaux urgents.
Le 16 novembre 1987, un bilan très positif était dressé dans une nouvelle lettre circulaire. :
« Grâce au produit de la dite collecte et aux subventions du Département, de la Commune et de la Paroisse, les réparations les plus importantes ont été effectuées au cours des deux années écoulées, à savoir :
- la pose d’une toiture neuve en tuiles ciment couleur brique sur une charpente en partie rénovée
- la pose d’un équipement complet de gouttières
- la restauration de la façade principale
- le remplacement des volets de fenêtres (greniers) et de la porte du clocher.
De plus, a été créé, joint au cimetière, un incinérateur de fleurs séchées, vieux mobilier et emballages divers
Enfin, une commande est en cours : des bancs neufs devant remplacer, dès livraison, les chaises de l’église très dégradées ».
Les appels aux dons avaient donc été entendus et l’église était sauvée. Mais l’histoire n’est pas finie.
(à suivre)
18 mai 2016
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Le patrimoine religieux est en danger quand il n'est pas régulièrement entretenu. Les subventions publiques sont toujours insuffisantes et il faut faire appel aux bonnes volontés. Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait nouveau.
Les appels aux dons lancés pour rénover le clocher de Sagone (voir l'article: "Le clocher de Sagone est menacé") ou pour les églises de Letia (voir l’article "Sauver Choupik et Rifflard") font penser à des initiatives semblables qui eurent lieu à Poggiolo voici quelques années.
Xavier PAOLI, dans le texte reproduit récemment (La Laïcité en action dans les Deux Sorru : La fabrique part dans la dignité (2/6)), avait montré la ferveur des Poggiolais lors de la construction de la nouvelle église et la multiplicité des formes de dons en nature qu’ils firent pendant les années de construction (de 1863 à 1874 pour le gros œuvre) et de décoration.
Dans les années 1960, l’église Saint Siméon se délabrait peu à peu. La municipalité en était propriétaire depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat votée en 1905 mais elle avait trop peu de moyens financiers. Un comité pour «la réfection de l’église et de son clocher» se forma et sollicita l’aide des Poggiolais de Corse et du continent. Ils furent nombreux à répondre, comme le démontre le document suivant.
Cette coupure de presse, qui vient du quotidien «Le Provençal Corse» du 13 février 1974, présente la troisième liste de donateurs. Quarante-cinq personnes sont citées, chacune avec le montant de son aide (en francs). L’ordre n’est pas alphabétique et certains noms sont mal orthographiés : Cotona au lieu de COLONNA, Oulliè au lieu de OULIÉ, Aerz au lieu de HERZ. Mais on peut reconnaître de nombreux représentants de familles poggiolaises connues. Beaucoup sont décédés, et certains très récemment, et voir leurs noms dans cet article réveillera de nombreux souvenirs.
Un détail: les trois FRANCESCHETTI ont été soulignés à l’époque par le membre de cette famille qui a fourni le document.
On peut remarquer, vers le milieu de la liste, un don de 50 francs par «Milliliri curé». Il s’agit de l’abbé Paul MILLELIRI qui fut curé de Soccia, Poggiolo et Orto de 1955 à 1972. Depuis un an et demi, il avait été nommé à Bonifacio mais il n’avait pas oublié son ancienne paroisse. Un article sur l’abbé MILLELIRI sera publié prochainement sur ce blog.
Les 45 donateurs ont versé pour un total de 7.560 francs, soit, en tenant compte de l’érosion monétaire, l’équivalent du pouvoir d’achat de 5.779,93 euros. Le don le plus important est de 1.000 francs, de la part de «Vve PAOLI Françoise». En dehors de cette somme, le don moyen a été de 149,09 francs.
Les Poggiolais eurent à cœur de montrer leur attachement à leurs racines cultuelles et culturelles. Mais ce ne fut pas la seule occasion.
(à suivre)
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APPEL : nous serions heureux de pouvoir publier les autres listes de donateurs de cette époque-là. Un de nos lecteurs les possède-t-il ?
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PS : l’équivalence franc-euro a été calculée au moyen du convertisseur de l’INSEE.
9 mai 2016
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Devant le monument aux morts de Poggiolo, une plaque comporte six noms pour 1939-1945. La liste en a été publiée dans l’article "Les héros de 39-45".
Parmi eux, Marc Jean OTTAVY a été le sujet d'un article publié sur ce blog le 8 mai 2010: "De l'Algérie aux rives du Doubs".
Mais, comme Pascal VECCHI évoqué dans l’article précédent (Pascal VECCHI, héros de la seconde guerre mondiale), plusieurs autres Poggiolais se comportèrent héroïquement.
- Marcel ANGELINI (1923-2010), combattant FFL, chevalier de la Légion d’Honneur.
- Dominique ARRIGHI, né en 1922, engagé en juin 1943 comme matelot canonnier dans les FNFL (Forces Navales Françaises Libres).
- Mimi CANALE engagé volontaire, a participé en 1943 au débarquement en Corse. Puis, participa aux campagnes de la 1ère Armée Française en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Allemagne. Il est décédé en 2014 (voir les articles "La campagne d'ITALIE de Mimi CANALE" et "La guerre de Mimi").
- Joseph CASALONGA. Né en 1899 à Guagno-les-Bains où il décéda en 1979. Commissaire de police à Nice, il entra dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) en adhérant au réseau "Ajax" créé par son collègue Achille PERETTI (qui fut ensuite maire de Neuilly jusqu'à sa mort en 1983 où lui succéda Nicolas SARKOZY). Joseph était P1, c'est-à-dire qu'il continuait à assumer ses fonctions officielles malgré son travail clandestin, essentiellement de renseignement.
Joseph CASALONGA est à gauche, au premier plan.
- Archange COLONNA (1924-2013). Engagé volontaire en 1942, il a participé aux campagnes de Tunisie et de d'Italie. Il a débarqué à La Croix-Valmer en août 1944. Il a été blessé au plateau d'Onans puis au col de Chedesdray, près de Belfort. Grand invalide, mutilé de guerre, il était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile d'argent et de la médaille de la valeur militaire avec étoiles d'argent et de bronze. En mars 2009, le titre de chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire lui fut attribué.
- Julie COLONNA (1925-2006), sœur d’Archange, agent de liaison dans la Résistance.
- Philippe Antoine FRANCESCHETTI (dit Filippone) (1901-1970) qui milita dans le réseau des Milices Socialistes de Marseille.
- Jean-Martin FRANCESCHETTI (1925-2013), son neveu, également membre des Milices Socialistes et animateur d’un groupe de résistance scoute.
Photo du groupe de résistance des Eclaireurs de France à la permanence du Quai du Vieux Port (actuel Cours Jean Ballard) à Marseille le 1er juin 1944. Jean-Martin FRANCESCHETTI est à l'extrême-gauche.
- Toussaint PAPADACCI, né en 1915, militaire de carrière (FFL)
- Jules VALENTINI, né en 1924, résistant au sein des FFI
Et n’oublions ceux qui souffrirent en Allemagne comme prisonniers de guerre :
- Etienne DESANTI, né en 1908,
- Visconti OLIVA (1913-1977)
Ou comme déportés du STO (Service du Travail Obligatoire)
- Philippe FRANCESCHETTI (1922-1996)
Il y en eut encore d’autres et on voudra bien excuser les oublis de cet article. Mais il est vrai de façon certaine que les Poggiolais ont répondu «présent» quand il fallait défendre la liberté.
7 mai 2016
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Le 8 mai est la journée de commémoration de la victoire de 1945 sur l’Allemagne. Moins célébrée que le 11 novembre, elle permet de se souvenir de ceux qui moururent pour la France et dont le nom est inscrit sur le marbre des monuments aux morts. Mais ces plaques ne mentionnent pas tous les militaires qui combattirent avec ardeur pour vivre dans un pays libre. Un héros n’est pas forcément un soldat tué au combat.
Pascal VECCHI fut un de ces héros.
Sa contribution à la libération du joug nazi a été très bien décrite par son gendre Philippe DUBREUIL lors de ses obsèques dans l’église de Poggiolo le 13 août 2008 :
«C'était un homme qui aimait la vie et ses amis étaient nombreux, un homme qui aimait sa famille, un homme qui aimait son village et le village le lui rendait bien. Un homme qui aimait la Corse, Vero où il est né, Sari d'Orcino où il a vécu, Poggiolo qu'il avait adopté. Mais au-delà de ce que chacun voyait et croyait savoir, il y avait en lui un autre personnage, un homme de conviction. Il parlait peu en effet de ces mois sombres mais aussi lumineux de sa vie.
À 18 ans, il s'est engagé à l'automne 1943 et a entamé un long périple qui l'a mené en Afrique du Nord à Koufra, au large de l'Amérique puis en Angleterre. C'est là que s'est préparé avec des milliers de compagnons d'armes ce moment tant attendu de libérer la France occupée.
Il débarque en juillet 44 en Normandie et est engagé au combat sur la poche de Falaise puis de Royan. Avec l'armée Leclerc, sa 2e DB, il fait son entrée le 24 août 1944 dans Paris où il rencontre sa future épouse Julie. Il poursuivra sa route jusqu'au nid d'aigle d'Adolf Hitler à Berchtesgaden. Son courage, son engagement ont été récompensés par de nombreuses distinctions et médailles à titre militaire (Croix de guerre 1939-1945 et American Legion) ainsi que des citations à l'ordre de l'armée. (…)
C'était cela Pascal, il était exubérant mais aussi secret, courageux, épris de liberté, amoureux de sa Corse et de son pays, un exemple pour les jeunes de demain».
Ainsi que l’écrivit le correspondant de «Corse-Matin», «C'était de tout cela que témoignaient les deux drapeaux recouvrant son cercueil, le drapeau corse et le drapeau tricolore.»