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9 mai 2016 1 09 /05 /mai /2016 18:08

Devant le monument aux morts de Poggiolo, une plaque comporte six noms pour 1939-1945. La liste en a été publiée dans l’article "Les héros de 39-45".

Parmi eux, Marc Jean OTTAVY a été le sujet d'un article publié sur ce blog le 8 mai 2010: "De l'Algérie aux rives du Doubs".

Mais, comme Pascal VECCHI évoqué dans l’article précédent (Pascal VECCHI, héros de la seconde guerre mondiale), plusieurs autres Poggiolais se comportèrent héroïquement.

 

- Marcel ANGELINI (1923-2010), combattant FFL, chevalier de la Légion d’Honneur.

 

- Dominique ARRIGHI, né en 1922, engagé en juin 1943 comme matelot canonnier dans les FNFL (Forces Navales Françaises Libres).

 

 - Mimi CANALE engagé volontaire, a participé en 1943 au débarquement en Corse. Puis, participa aux campagnes de la 1ère Armée Française en Italie, en Provence, dans les Vosges et  en Allemagne. Il est décédé en 2014 (voir les articles "La campagne d'ITALIE de Mimi CANALE" et "La guerre de Mimi").

 

- Joseph CASALONGA. Né en 1899 à Guagno-les-Bains où il décéda en 1979. Commissaire de police à Nice, il entra dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) en adhérant au réseau "Ajax" créé par son collègue Achille PERETTI (qui fut ensuite maire de Neuilly jusqu'à sa mort en 1983 où lui succéda Nicolas SARKOZY). Joseph était P1, c'est-à-dire qu'il continuait à assumer ses fonctions officielles malgré son travail clandestin, essentiellement de renseignement.

Joseph CASALONGA est à gauche, au premier plan.

Joseph CASALONGA est à gauche, au premier plan.

- Archange COLONNA (1924-2013). Engagé volontaire en 1942, il a participé aux campagnes de Tunisie et de d'Italie. Il a débarqué à La Croix-Valmer en août 1944. Il a été blessé au plateau d'Onans puis au col de Chedesdray, près de Belfort. Grand invalide, mutilé de guerre, il était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile d'argent et de la médaille de la valeur militaire avec étoiles d'argent et de bronze. En mars 2009, le titre de chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire lui fut attribué.

 

- Julie COLONNA (1925-2006), sœur d’Archange, agent de liaison dans la Résistance.

 

Philippe Antoine FRANCESCHETTI (dit Filippone) (1901-1970) qui milita dans le réseau des Milices Socialistes de Marseille.

 

- Jean-Martin FRANCESCHETTI (1925-2013), son neveu, également membre des Milices Socialistes et animateur d’un groupe de résistance scoute.

Photo du groupe de résistance des Eclaireurs de France à la permanence du Quai du Vieux Port  (actuel Cours Jean Ballard) à Marseille le 1er juin 1944. Jean-Martin FRANCESCHETTI est à l'extrême-gauche.

Photo du groupe de résistance des Eclaireurs de France à la permanence du Quai du Vieux Port (actuel Cours Jean Ballard) à Marseille le 1er juin 1944. Jean-Martin FRANCESCHETTI est à l'extrême-gauche.

- Toussaint PAPADACCI, né en 1915, militaire de carrière (FFL)

 

- Jules VALENTINI, né en 1924, résistant au sein des FFI

 

Et n’oublions ceux qui souffrirent en Allemagne comme prisonniers de guerre :

- Etienne DESANTI, né en 1908,

- Visconti OLIVA (1913-1977)

 

Ou comme déportés du STO (Service du Travail Obligatoire)

- Philippe FRANCESCHETTI (1922-1996)

 

Il y en eut encore d’autres et on voudra bien excuser les oublis de cet article. Mais il est vrai de façon certaine que les Poggiolais ont répondu «présent»  quand il fallait défendre la liberté.

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7 mai 2016 6 07 /05 /mai /2016 18:02

Le 8 mai est la journée de commémoration de la victoire de 1945 sur l’Allemagne. Moins célébrée que le 11 novembre, elle permet de se souvenir de ceux qui moururent pour la France et dont le nom est inscrit sur le marbre des monuments aux morts. Mais ces plaques ne mentionnent pas tous les militaires qui combattirent avec ardeur pour vivre dans un pays libre. Un héros n’est pas forcément un soldat tué au combat.

Pascal VECCHI fut un de ces héros. 

Pascal VECCHI, héros de la seconde guerre mondiale

Sa contribution à la libération du joug nazi a été très bien décrite par son gendre Philippe DUBREUIL lors de ses obsèques dans l’église de Poggiolo le 13 août 2008 :

 

 

«C'était un homme qui aimait la vie et ses amis étaient nombreux, un homme qui aimait sa famille, un homme qui aimait son village et le village le lui rendait bien. Un homme qui aimait la Corse, Vero où il est né, Sari d'Orcino où il a vécu, Poggiolo qu'il avait adopté. Mais au-delà de ce que chacun voyait et croyait savoir, il y avait en lui un autre personnage, un homme de conviction. Il parlait peu en effet de ces mois sombres mais aussi lumineux de sa vie.

À 18 ans, il s'est engagé à l'automne 1943 et a entamé un long périple qui l'a mené en Afrique du Nord à Koufra, au large de l'Amérique puis en Angleterre. C'est là que s'est préparé avec des milliers de compagnons d'armes ce moment tant attendu de libérer la France occupée.

Il débarque en juillet 44 en Normandie et est engagé au combat sur la poche de Falaise puis de Royan. Avec l'armée Leclerc, sa 2e DB, il fait son entrée le 24 août 1944 dans Paris où il rencontre sa future épouse Julie. Il poursuivra sa route jusqu'au nid d'aigle d'Adolf Hitler à Berchtesgaden. Son courage, son engagement ont été récompensés par de nombreuses distinctions et médailles à titre militaire (Croix de guerre 1939-1945 et American Legion) ainsi que des citations à l'ordre de l'armée. (…)

C'était cela Pascal, il était exubérant mais aussi secret, courageux, épris de liberté, amoureux de sa Corse et de son pays, un exemple pour les jeunes de demain».

Ainsi que l’écrivit le correspondant de «Corse-Matin», «C'était de tout cela que témoignaient les deux drapeaux recouvrant son cercueil, le drapeau corse et le drapeau tricolore.»

 

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5 mai 2016 4 05 /05 /mai /2016 18:15

Retrouver sa généalogie est complexe pour différentes raisons, notamment le manque ou l'imprécision des documents. A Poggiolo, comme dans toute la Corse, l'utilisation du même prénom par plusieurs générations est une difficulté. Les homonymies demandent des vérifications soigneuses. En effet, les Jean, Antoine, François, Marie sont extrêmement nombreux.

Mais chaque famille a également ses prénoms préférés qui sont beaucoup moins donnés dans d'autres.

Ainsi, plusieurs CECCALDI ont eu (et ont encore) le prénom Valere.

Chez les PINELLI, Laurent a été plusieurs fois utilisé.

 

La famille FRANCESCHETTI a eu une préférence pour PHILIPPE.

Parmi les descendants de Lorenzo, premier membre connu de la famille, qui vivait entre 1640 et 1671, les recherches ont permis de savoir qu'il y a eu:

- trois enfants qui n'ont vécu que quelques mois: Philippe (1857), Philippe Antoine (1859-1860) et Ours Philippe Antoine (1865)

- Filippo Antonio (1807-1836), fils d'Anton Francesco (vers 1733-1818)

-Philippe-Antoine (1840-1924), fils d'Antoine-François (1811-1885). Il fut prêtre.

Les prénoms préférés des familles

- Philippe (1857-1921), fils de Jean-Antoine (1831-1922). Il fit carrière dans l'armée et obtint la médaille militaire en 1889.

Les prénoms préférés des familles

- Philippe Antoine Pascal, dit Filippone (1901-1970), fils du Philippe précédent et frère de Jean-Antoine (1897-1987). Il fut fonctionnaire municipal à Marseille. Militant socialiste, il présida l'Amicale laïque de la Blancarde, créée par son oncle Philippe CERATI (voir l'article "La réponse à la devinette guagnaise"), et participa à la Résistance au sein des Milices Socialistes.

Filippone pendant son service militaire.

Filippone pendant son service militaire.

- Philippe (1922-1996), fils de Jean-Antoine (1897-1987), et dont la biographie a été publiée dans l'article "Souvenir de Philippe Franceschetti".

Les prénoms préférés des familles

Donc, huit Philippe FRANCESCHETTI ont existé.

Un neuvième Philippe FRANCESCHETTI, né en 1978, fils de Michel,  vit actuellement sur le continent.

Les prénoms préférés des familles
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3 mai 2016 2 03 /05 /mai /2016 18:13
Solution de la devinette du mois: portrait de baby-boomers

Etes-vous arrivé à identifier ces douze excursionnistes ?

- De gauche à droite, debout :

Michel FRANCESCHETTI, Jean-Marc OULIÉ, Marie-Claude DUGAS, Jean-Dominique PINELLI (prénommé alors simplement Dominique ou Dumé), François ORAZY, Paule FATTACIOLI, Hervé OULIÉ et Hervé CALDERONI.

- Assis ou accroupi, toujours de gauche à droite:

François OLIVA, Jérôme DUGAS, Jean-Marc TRAMINI et Christian PINELLI.

 

La photo a été prise par Joël CALDERONI le samedi 7 août 1965 entre 16h et 17h devant l'une des bergeries de Belle e Bonne, entre Guagno et le col de Bocca a Soglia.

Cette randonnée avait en réalité impliqué dix-huit jeunes. Il manque sur cette photo (en dehors du photographe):

Rose-Marie BARTOLI (maintenant épouse CHABROLLE), Jeanne CECCALDI (maintenant épouse GRIMALDI), Jean-Pierre FRANCESCHETTI, Jacques-Antoine MARTINI et Marie-Thérèse MARTINI (maintenant épouse LECCIA).

Les péripéties de cette sortie furent nombreuses et elles furent la cause d’une autre balade les 27, 28 et 29 juillet 1966. Elles feront l’objet d’articles prochains, d’autant plus que l’ensemble des Poggiolais de tous les âges fut alors impliqué.

Tout cela est bien lointain, l’époque où ces baby-boomers étaient pleins de vitalité, qu'ils étaient «jeunes et larges d’épaules» comme l’a chanté Bernard Lavilliers dans sa chanson «On the road again».

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2 mai 2016 1 02 /05 /mai /2016 18:02
La devinette du mois: portrait de baby-boomers

Voici une photo très ancienne car elle a plus de cinquante ans. Elle a été prise pendant l’été 1965 lors d’une excursion en montagne.

Sur les douze excursionnistes représentés, deux vivaient toute l’année à Poggiolo (et y vivent toujours). Mais tous avaient des attaches familiales avec le village.

Ces jeunes avaient alors entre 15 et 20 ans et étaient nés lors du pic de natalité (nommé « baby boom ») que la France a connu juste après la fin de la seconde guerre mondiale.

En dehors d’une décédée et d’une autre qui ne vient plus du tout depuis longtemps, toutes ces personnes peuvent être rencontrées, à un moment ou à un autre de l'année, à Poggiolo et Guagno-les-Bains. Combien pouvez-vous en reconnaître un demi-siècle plus tard ?

 

Réponse demain.

La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.

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10 avril 2016 7 10 /04 /avril /2016 18:07

Alors que  la saison 2015-2016 de la Ligue1 de football approche de son terme, le bilan de l’Olympique de Marseille s’annonce particulièrement décevant. Supporters et journalistes s’interrogent sur la future organisation du club. «La Provence» du 7 avril a présenté les cinq proches de Margarita LOUIS-DREYFUS qui pourraient être amenés à jouer un rôle important. Parmi eux, Alexandre JACQUIN cite Xavier GIOCANTI dont la famille est de Guagno.

L’OM peut-il être sauvé par un Guagnais ou un Poggiolais ?

Xavier GIOCANTI a déjà été présenté sur ce blog le 29 juin 2011 dans l’article intitulé «Christine Lagarde ne viendra pas à Guagno cet été».

 

Voici une soixantaine d’années, une autre personnalité venant de notre canton, plus exactement de Poggiolo, avait déjà participé à la direction du club marseillais.

 

Né à Marseille en 1925, Jean Martin FRANCESCHETTI (qui, à l’époque, utilisait le prénom Jean, puis plus tard ce fut Jean-Martin) participa activement au scoutisme, à la Résistance (voir l’article «Les Anciens sont à l'honneur») et au syndicat FO (Force Ouvrière). Il était le fils de Jean Antoine et de Rosine et le frère de Philippe dont la vie a été récemment évoquée dans l'article "Souvenir de Philippe Franceschetti ".

Dans le domaine sportif, il s’occupa d’athlétisme, de hand ball, de volley-ball et de basket-ball. C’est dans ce dernier sport qu’il rencontra Marie QUAIRÉ avec qui il se maria. Ils eurent trois enfants: Michel, Monique et Marie-Claude.

 

Marie Quairé est debout à droite (avec le numéro 6). Jean Franceschetti est accroupi à droite.

Marie Quairé est debout à droite (avec le numéro 6). Jean Franceschetti est accroupi à droite.

Entré à l’OM, il eut, «sous son autorité, les cinq sections d’athlétisme, de hand-ball, de volley-ball, de judo, des «jeunes»: près de sept cent membres» (sur les 1.300 membres que comprenait alors le club omnisports) (brochure «Programme du bal de l’O.M.» de février 1956).

Cliquer sur les photos pour les agrandir.
Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Cliquer sur les photos pour les agrandir.

Le club était alors dirigé par un comité directeur de douze membres, dans lequel Jean FRANCESCHETTI entra en février 1953. Il en devint trésorier.

L’OM peut-il être sauvé par un Guagnais ou un Poggiolais ?
L’OM peut-il être sauvé par un Guagnais ou un Poggiolais ?

La section de football professionnel, malgré son titre de champion de France en 1948, connaissait alors une période de difficultés à répétition. La relégation en deuxième division fut évitée de justesse en 1952.

Puis, «avec le départ catastrophique du championnat 1953-1954 et surtout après la faillite du recrutement de l’inter saison, le comité directeur s’était mis en veilleuse, en déléguant une partie de ses pouvoirs à un Comité composé de Jean ROBIN, Michel BIANCO, Pierre BICAIS, Léon MARIA et Jean FRANCESCHETTI, et appelé depuis Comité des Cinq.

Leurs efforts acharnés firent que l’O.M. évita le relégation et parvint en finale de la Coupe» (article de Maurice GOIRAND dans «Le Provençal» du 2 juin 1954).

La finale de la Coupe de France fut logiquement gagnée par Nice le 23 mai 1954. Du coup, le président Marcel CONSTANT démissionna. L’assemblée générale qui suivit entérina les candidats du Comité des Cinq et Louis AILLAUD devint président le 16 juin.

Malgré ces efforts de rénovation, le football olympien retomba dans sa langueur, à tel point que l’équipe termina la saison 1958-1959 bonne dernière de la première division et partit en D2.

 

Entretemps, Jean FRANCESCHETTI avait orienté son dynamisme vers d’autres horizons sportifs.

Fonctionnaire à la direction régionale du Ministère du Travail, il fut un des fondateurs du CSMT (Cercle Sportif du Ministère du Travail) qui recueillit les sections amateurs de l’O.M. en hand, volley, basket et athlétisme après leur dissolution en 1961.

Après avoir été élu président de la Ligue de Provence de volley-ball en 1954, il devint président de la Ligue d’athlétisme en 1965.

 

L’OM peut-il être sauvé par un Guagnais ou un Poggiolais ?

Et il eut bien d’autres activités…

 

Jean-Martin FRANCESCHETTI décéda en septembre 2013. Voir l’article que lui consacra alors «Corse-Matin»:

P.S. : notre haut-canton a eu un autre lien avec l’O.M. en la personne de Mathieu FLAMINI, originaire de Guagno, qui est né à Marseille en 1984. Pur produit du centre de formation du club olympien, il devint titulaire de L1 en 2003. L’année suivante, il signa au club anglais d’Arsenal dans lequel il évolue toujours actuellement.

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 18:00

La devinette qui était proposée demandait le lien entre Poggiolo et Clermont-Ferrand.

A priori, la cité industrielle et auvergnate de Clermont-Ferrand n’a aucun rapport avec le village montagnard et corse de Poggiolo. Pourtant, un lien familial a existé. Un membre de la famille PINELLI, l'une des plus anciennes de Poggiolo, est né dans la cité des usines Michelin. Il s’agit de Jean-Noël-François PINELLI, né le 31 mai 1881.

D’autres Poggiolais ont eu des villes du continent comme lieu de naissance. Seulement, Jean-Noël-François PINELLI est le seul Poggiolais à avoir fait partie d’un gouvernement. Ses fonctions de sous-secrétaire d'Etat à la marine marchande furent brèves (quatre-vingt-dix jours) mais il ne mérite pas d’être oublié.

 

Jean-Noël-François PINELLI est donc né le 31 mai 1881 à CLERMONT-FERRAND.

La solution de la devinette d'avril: Poggiolo et Clermont-Ferrand

Son père Jean-Baptiste était le fils de Jean-Noël PINELLI et de son épouse Marie Lucie NESA.

Jean-Baptiste naquit le 21 août 1848 à POGGIOLO et fit d'abord carrière dans l'armée. Il participa à la guerre de 1870 où il fut prisonnier des Allemands. Sa carrière a été racontée dans l’article "1870, la guerre oubliée" 

Il se tourna ensuite vers la banque. Il épousa Aline MENU le 3 octobre 1876 à CLERMONT-FERRAND. Leur enfant, Jean-Noël-François, appelé le plus souvent Noël, vit le jour cinq ans plus tard dans cette même ville.

Jean-Baptiste obtint le titre de chevalier de la Légion d'Honneur le 13 janvier 1907 et mourut à Paris le 15 juillet 1917.

 

Noël fit ses études au collège Fesch d'Ajaccio et à la faculté de droit d'Aix-en-Provence dont il fut lauréat.

 Avocat du barreau d'Ajaccio en 1900. Commissaire de la marine de 1901 à 1918, professeur sur le bateau-école "Duguay-Trouin", il était à Salonique en 1916 et à Londres en 1917. Il entra dans l'industrie après la guerre.

 


Il était dirigeant de la Ligue Civique, association patriotique. Il entra en 1929 au Conseil général de la Seine et au conseil municipal de Paris, dont il fut vice-président en 1933-1934. Il se présenta aux élections législatives de 1936 dans la 1re circonscription du XIVe arrondissement de Paris. Il fut élu député de Paris au second tour par 10.313 voix sur 20.466 votants, contre 9.791 à Piot. 

Il s'inscrivit au groupe des indépendants républicains (groupe parlementaire conservateur constitué, en marge de la Fédération républicaine, par un certain nombre de députés de droite). Il fut membre de la commission des comptes définitifs et des économies et de la  commission de la marine militaire.

La solution de la devinette d'avril: Poggiolo et Clermont-Ferrand

Inquiet des menaces de chômage qui pèsent sur la France, il intervint à ce propos dans les discussions sur la semaine de quarante heures (juin 1936) et sur le programme de grands travaux destiné à fournir des emplois (juillet 1936). C'est dans le même sens qu'il protesta contre l'admission de réfugiés espagnols dans le département de la Seine en mars 1939. Il demanda à interpeller le gouvernement sur sa politique navale, et il fut rapporteur pour avis de la commission de la marine militaire sur le projet de loi de février 1939 relatif à la défense nationale. Il fut nommé sous-secrétaire d'Etat à la marine marchande dans le cabinet Paul Reynaud du 21 mars 1940: il ne le restera que jusqu'au 10 mai.

Gouvernement Paul Reynaud.

Gouvernement Paul Reynaud.

Il fut désigné en juin pour aller au-devant des Allemands, à Saint-Denis, et déclarer Paris ville ouverte.

 Il vota la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 qui donnait les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il fut ensuite nommé au Conseil National de Vichy. Après la guerre, il fut membre de l'ADMP (Association pour la Défense de la Mémoire du Maréchal Pétain).

 
Il a été président des Poilus d'Orient et des Corses de Paris et vice-président de la Fédération des clubs automobiles de France. Il avait fondé à Salonique avec ses compatriotes Carcopino et Moro-Giafferi le Cercle amical culturel de l'Armée d'Orient dit "le CACAO!".



La solution de la devinette d'avril: Poggiolo et Clermont-Ferrand

Il est resté célibataire; on lui prête des relations amicales avec la romancière Marcelle Tinayre (voir ICI et ICI) qui lui a dédié l’un de ses romans: "Le Bouclier d’Alexandre" (1922).

Bibliophile, érudit, italianisant réputé, il séjournait régulièrement à Rome. En 1929, il publia une nouvelle traduction du "Prince" de Machiavel. Le professeur Jérôme Carcopino disait de lui qu'il était "le romaniste le plus distingué du Parlement français". Il était Commandeur de la Légion d’honneur et Croix de guerre 14-18. Décédé le 6 février 1970.

Son importante bibliothèque fut dispersée après sa mort et il en reste des ex-libris avec sa devise «Pensa e poi fa» et quelques ouvrages parfois proposés dans des sites de livres d'occasion.

 

N’oublions pas Noël PINELLI, le seul Poggiolais député et membre du gouvernement !

 

PS : cet article est une nouvelle version de celui qui a été publié le 4 juin 2010 sous le titre "Pinelli vaut trois euros".

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27 mars 2016 7 27 /03 /mars /2016 18:00

Aujourd'hui, ayons une petite pensée pour Philippe FRANCESCHETTI qui est décédé à Marseille voici exactement vingt ans, le 27 mars 1996.

Né à Poggiolo en 1922, il était le fils de Jean-Antoine et Rosine, le frère de Jean-Martin et le père de Jean-Pierre et Bernard.

Il eut un rôle très important dans le monde associatif marseillais.

Sa carrière et son caractère ont été assez bien décrits dans l'article publié par "Le Provençal" le lendemain de son décès.

Souvenir de Philippe Franceschetti
Philippe Franceschetti arpentant le boulevard Chave avec des membres du CIQ.

Philippe Franceschetti arpentant le boulevard Chave avec des membres du CIQ.

On pourrait ajouter qu'il fut en 1955 président de la Ligue de Provence de hand-ball, alors qu'il dirigeait la section de ce sport au sein de l'Olympique de Marseille. 

Il reçut en 1979 la médaille d'or du Mérite et du Dévouement français.

En reconnaissance de ses actions, la mairie a donné son nom à une place (à l'angle du cours Gouffé et de l'avenue de Toulon). Il est simplement dommage que la famille n'en ait pas été informée et qu'elle l'a découvert, par hasard, très longtemps après!

Souvenir de Philippe Franceschetti

PS: avant Philippe Franceschetti, le nom de son grand-oncle, Philippe CERATI, originaire de Guagno, avait déjà été donné à une place marseillaise (voir l'article "La réponse à la devinette guagnaise").

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23 mars 2016 3 23 /03 /mars /2016 18:00

L'eau de Poggiolo était-elle plus pure il y a cinquante ans que maintenant?

Nous ne le savons pas mais, en complément de l’article d’hier sur la qualité de l’eau potable, nous vous proposons une vidéo sur «la corvée d’eau», quand il fallait chaque jour aller à la fontaine pour remplir seaux ou brocs.

Regroupant des séquences tournées entre 1965 et 1970 à Poggiolo et lors d’excursions en montagne, ce film permet également de voir, après une photo de l'immédiat après-guerre,les jeunes d’alors. Pourrez-vous les reconnaître ?

Vous verrez, parfois fugitivement, les visages de :

- Rose-Marie BARTOLI (maintenant CHABROLLE)

- Jean José BARTOLI

- Hervé CALDERONI

- Joël CALDERONI

- Bernard FRANCESCHETTI

- Michel FRANCESCHETTI

- Jacques-Antoine MARTINI

- Marie-Thérèse MARTINI (maintenant LECCIA)

- François OLIVA

- François ORAZY

- Hervé OULIÉ

- Hélène VECCHI (maintenant DUBREUIL)

 Il existe une version Youtube de ce film.

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1 mars 2016 2 01 /03 /mars /2016 18:00

Pas de Poggiolais à Verdun, tel était le titre de l’article qui, à l’occasion du centenaire de cette bataille, remarquait qu’aucun Poggiolais n’avait été tué à cet endroit. Par contre, cinq périrent dans la Somme dont DEMARTINI Jean Toussaint le 9 février, voici cent ans et presque un mois.

La grande offensive alliée, qui échoua lamentablement, débuta le 1er juillet. Mais les combats étaient déjà quotidiens. Jean Toussaint y faisait allusion dans sa dernière lettre, écrite le 4 février 1916 à ses Parents... Il ne lui restera que 5 jours à SURVIVRE !

La dernière lettre de Jean Toussaint
La dernière lettre de Jean Toussaint

En voici le texte :

 

Mes chers parents,

Je me porte toujours bien, je vous en souhaite autant.

Depuis 6 jours on se bat. Tout va bien pour le moment. Je vous embrasse 

Toussaint

 

Merci à Philippe PRINCE pour ce document si émouvant.

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DEMARTINI Jean Toussaint était né le 1er novembre 1889 à Poggiolo, de François Antoine DEMARTINI (1845-1920) et de Maria Graziosa DESANTI, son épouse (1858-1948).

Il s’était engagé dans l’armée en 1907. Après cinq ans au 3ème régiment de zouaves, il se rengagea dans les troupes coloniales.

Jean Toussaint participa  aux combats de 1914 contre les Allemands du Togo et du Dahomey. Il fut même cité à l’ordre des troupes du groupe de l’AOF (Afrique Occidentale Française) et fut blessé à la jambe au combat de Khra (Togo) le 21 août 1914.

Devenu sergent, il rentra à Marseille en mai 1915. Quand il tomba au combat le 9 février 1916, il était passé au 24ème régiment d’infanterie coloniale depuis décembre 1915.

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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