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9 juillet 2017 7 09 /07 /juillet /2017 18:21

On croit être tranquille dans nos villages éloignés des grandes villes. Pourtant, des faits divers peuvent se produire. Ainsi, un vol et une agression ont eu lieu le même jour à Poggiolo.

 

Le journal raconte ces deux incidents:

- M. CARLOTTI, habitant Poggiolo, a donné l'hospitalité à un nommé MAÏSANI qui s'est enfui après l'avoir dépouillé.

- Alors qu'il marchait sur la route, le Poggiolais François POLI a été frappé par deux personnes, COLONNA Marc Ange et son fils Martin. 

 

De tels faits sont totalement inadmissibles!

 

L'insécurité: vol et agression à Poggiolo

 

Une petite précision a toutefois son importance: ces articles sont parus dans le journal "L'éveil de la Corse"... le 9 octobre 1921!!!

"L'éveil de la Corse" était le quotidien de François COTY, qui avait été élu conseiller général du canton de Soccia le 11 septembre 1921 (voir les articles ICI et ICI).​​​​​​​

L'insécurité: vol et agression à Poggiolo

La sécurité des citoyens n'était donc pas bien assurée voici presque un siècle?

 

De plus, en étudiant les documents, on peut s'apercevoir que ces affaires se sont vite dégonflées.

"L'agression" est expliquée dès le 18 octobre:  Martin COLONNA descendait à Poggiolo quand il vit François POLI et COLONNA Marc Ange se disputer. Il intervint pour aider son père et des coups de poing furent échangés. Il n'y a pas eu d'agression et il n'est pas possible de savoir qui a frappé le premier.

L'insécurité: vol et agression à Poggiolo

 

Les protagonistes de cette querelle étaient:

- François POLI né en 1896 à Marseille

- Archange (Marc Ange) COLONNA (1874-1938)

- son fils, Martin COLONNA, né en 1897 à Orto et décédé en 1961 à Poggiolo.

 

Et le vol?

L'affaire alla jusqu'au tribunal correctionnel d'Ajaccio. Finalement, François MAÏSANI était accusé seulement d'avoir dérobé un pantalon à Dominique CARLOTTI et il fut acquitté, nous apprend "L'éveil de la Corse" du 27 novembre 1921.
 

L'insécurité: vol et agression à Poggiolo

Bizarrement, le jugement est publié sous le titre "Balogna", alors que l'article du 9 octobre indiquait bien que l'auteur du vol était "de passage à Poggiolo".  D'autre part, CARLOTTI n'est pas un nom poggiolais mais est courant à Balogna. Dominique CARLOTTI aurait-il été originaire de ce village et se serait ensuite installé à Poggiolo? 

Peut-être qu'un de nos lecteurs pourrait donner la solution.

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En tout cas, ces deux exemples poggiolais montrent le danger des médias: réagir à chaud sans réfléchir et faire grossir démesurément des petits faits.

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25 juin 2017 7 25 /06 /juin /2017 18:25
photo Corse net infos

photo Corse net infos

Dans les périodes de grande chaleur, de nombreuses précautions sont à observer. Poggiolo est en altitude et les nuits peuvent être très douces l'été mais les journées sont parfois bien chaudes. Il faut veiller, par exemple, à la façon dont on est habillé. Sinon, on peut connaître la même mésaventure que Michel FRANCESCHETTI.

 

Cet été 1963, au matin d'un dimanche de juillet (était-ce le 21 ou le 28?), la messe allait commencer. A l'époque, la célébration avait lieu chaque dimanche. 

Michel, qui avait treize ans et demi, prit soin de s'habiller correctement. Comme on disait alors, et ça avait une réalité, il se mit en dimanche. Il termina avec le blazer amené de Marseille, un beau blazer bleu marine pratiquement neuf. Ce vêtement était bien un peu lourd et chaud mais qu'importe. Il prit bien soin de le fermer en passant les gros boutons métalliques dans les boutonnières. Et en route pour l'église avec sa mère et ses deux sœurs!

Une chapelle étroite et peu aérée.

Une chapelle étroite et peu aérée.

La chapelle Saint Roch est connue pour avoir de petites dimensions. Elle donnait encore plus l'impression de petitesse car un grand nombre de Poggiolais allait à la messe. Plus exactement, les femmes et les enfants entraient dans le bâtiment tandis que les hommes, toujours sur leur "trente et un", restaient sur la place pour discuter un peu. Il fallait parfois qu'un paroissien sorte pour leur dire de parler moins fort. Mais, au moment de l'offertoire, la quêteuse venait leur présenter le panier pour qu'ils y déposent leur écot. Une des sœurs de Michel savait insister pour que personne ne se défile.

Ce jour-là, Michel était donc à l'intérieur et suivait la cérémonie. Qui la présidait? Le chanoine DEMARTINI ou le curé MILLELIRI? Pas d'importance car Michel commença à dodeliner et à fermer les yeux. 

......

 

Quand il se réveilla, il était à demi-allongé sur la place St Roch et sa mère lui passait un linge mouillé sur le visage. Il apprit qu'il était tombé, entraînant une chaise en paille dans sa chute, et qu'il avait été évacué complètement inconscient. Bref, il avait eu un gros coup de chaleur.

Il se remit rapidement d'aplomb mais le blazer ne fut plus utilisé ni à Poggiolo, ni sur le continent.

 

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16 juin 2017 5 16 /06 /juin /2017 18:00

Nicolas JB Pinelli, dont les talents artistiques ont été présentés dans un article récent, voulait installer un atelier de peinture à Poggiolo. Son projet a été débouté, ce qui motive son "coup de gueule" suivant.

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"Le corsaire hurlant", tableau de Nicolas JB Pinelli.

"Le corsaire hurlant", tableau de Nicolas JB Pinelli.

 

Après une demande de certificat d'urbanisme pour construire un atelier d'artiste à Poggiolo, j'ai reçu un premier refus en mars 2016 qui m'a été notifié par la mairie de Poggiolo. Les raisons invoquées n'étaient pas très claires (code de l'urbanisme, PADDUC, Loi montagne...?). J'ai donc demandé les conseils d'un avocat qui a saisi le tribunal administratif de Bastia, à la suite de quoi le conseil municipal de Poggiolo s'est réuni pour soutenir ce projet de construction en novembre 2016.

De ce fait, j'ai déposé une deuxième demande, mais cette fois il s'agissait d'une simple autorisation de travaux (donc moins contraignante car surface inférieure à 20m²), mais à ma grande surprise je reçois un deuxième refus en mars 2017 de la préfecture de la Corse du Sud et de la DDTM (et ce, malgré les avis favorables de la commune et du Syndicat Départemental de l'Energie de le Corse-du-Sud!). 

Les refus de Mr BOURDELON et Mme DUHAMEL de la DDTM et de Mr LEGUEULT de la préfecture d'Ajaccio sont incompréhensibles et ne correspondent absolument pas à la réalité de la situation. En effet, ils font référence aux articles L122-5 du code de l'urbanisme ("l'urbanisation doit être réalisée en continuité avec le village") et R111.14.1a ("...urbanisation incompatible avec la vocation des espaces naturels environnants en particulier lorsque ceux-ci sont peu équipés") alors que le terrain est en bord de route, dans la commune (non pas perché en pleine montagne!). Il est donc parfaitement viabilisable et même déjà viabilisé en partie puisqu'il y a l'eau, l'électricité est à 3 mètres et que d'autres constructions ont été réalisées sur des parcelles encore plus éloignées que la mienne...(bref leurs critères d'évaluation ne sont pas clairement explicités!?)

En conclusion, lorsque j'ai acheté ce terrain en 1994, je pouvais, d'après le notaire, construire puis une nouvelle répartition des zones constructibles et agricoles a tout modifié... Cependant, en tant que propriétaire, je n'ai été ni informé, ni consulté pour ces modifications, de plus cela a entraîné une dévaluation importante du bien (prix au m²) puisque le terrain n'est plus constructible alors qu'à l'époque je l'avais acheté au prix du m² constructible (évidemment, je n'ai reçu aucune proposition de dédommagement par les administrations compétentes).

Enfin, ce projet d'atelier d'artiste est en conformité avec toutes les normes actuelles de construction et parfaitement adapté à l'environnement du village. C'est pourquoi ces deux refus sont en totale incohérence avec la politique de développement et d'aménagement en zone rurale car il s'agit de créer une activité professionnelle dans le village qui aurait pu générer des revenus pour la commune, la région (taxes, impôts), pour les artisans locaux (maçons, électriciens...) et aurait permis de dévélopper des projets culturels, etc...

Alors quoi faire, me reconvertir dans l'agriculture, mettre une roulotte ou m'installer dans une autre commune ou repartir à Paris, au Brésil ou aux USA car curieusement c'est beaucoup plus facile pour moi d'y travailler! 

 

Nicolas PINELLI

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26 avril 2017 3 26 /04 /avril /2017 18:00

Grâce à un tableau représentant une ruelle de Poggiolo, il a été possible d'apprendre qu'il avait existé un café, maintenant complètement oublié (voir l'article "Le café de la ruelle derrière St Roch").

Il existe aussi dans le village un café caché. Ce débit de boissons est resté dans les mémoires car il a fermé plus récemment. Il se trouvait devant la chapelle Saint Roch. C'était le bar de Jean-Marie ORAZY.

Jean-Marie en 1977.

Jean-Marie en 1977.

Il n'avait pas de nom officiel mais cet endroit était parfois surnommé "le bar des hommes". Il y régnait une ambiance très corsiste avec un large emploi  de la lingua nustrale et des bruyantes conversations dans lesquelles les récits de chasse dominaient. Les soirées se terminaient souvent par des chants.

 

Pourquoi écrire qu'il s'agit d'un "café caché"?

D'abord, parce que rien ne permet de reconnaître son existence depuis la rue. La porte n'a aucune inscription, aucun vestige d'enseigne ou d'écriteau.

Après le café oublié, le café caché

Mais, une fois à l'intérieur, on se retrouve dans une salle de bar où le temps semble s'être arrêté. Les chaises sont bien rangées autour des tables en bois. Le petit comptoir est toujours intact, au fond, avec les verres et les bouteilles, sur des étagères, comme si tout était prêt à reprendre vie trente-quatre ans après sa fermeture. 

Après le café oublié, le café caché

Depuis le décès de Jean-Marie, le Belvédère reste le seul bar du village à exister et à maintenir l'esprit traditionnel.

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4 avril 2017 2 04 /04 /avril /2017 18:00

Dans la série des peintures et dessins représentant Poggiolo (voir les articles     "Une rue de Poggiolo", "Le café de la ruelle derrière St Roch""Un dessin de la stretta" et "La stretta vue par Jean"), voici une image du Fragnu, l'embranchement, à l'entrée du village, des routes vers Orto, Soccia et Guagno-les-Bains. 

Cette peinture est de Jean Martin PINELLI.

Le Fragnu de Jean Martin Pinelli

Les maisons sont placées au fond alors que la route venant de Guagno-les-Bains est au premier plan au centre. La croix marquant l'entrée du village et la bifurcation vers Orto sont hors du cadre, à droite.

Le Fragnu de Jean Martin PinelliLe Fragnu de Jean Martin Pinelli

Les éléments caractéristiques du Fragnu (ce qui signifie moulin à huile) ont été bien gardés: la maisonnette de gauche, les trois maisons d'A Vazzina (ce qui signifie: bassin, cuvette d'eau) le long de la route, l'ordonnancement général des habitations avec, au centre, le petit clocher de St Roch qui émerge timidement des toits.

Sur le terre-plein, près de la croix, le hangar, ancien atelier de mécanique MICHELANGELI, forme une grosse masse plus blanche que les autres constructions.

La présence d'un âne et d'une chèvre fait un peu couleur locale. 

Quelques-une des œuvres de Jean Martin, inspirées par la Corse et la Provence, sont présentées dans le diaporama ci-dessous.
 

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29 mars 2017 3 29 /03 /mars /2017 18:00

Dans la série des peintures et dessins représentant Poggiolo (voir les articles    "Une rue de Poggiolo", "Le café de la ruelle derrière St Roch" et "Un dessin de la stretta"), voici une image qui date de 2008. Il faut remercier Joël CALDERONI pour le don de cette photographie.

La Stretta de Poggiolo vue par Jean l'artiste

Ce lieu se reconnait facilement. Il s'agit du croisement de la Stretta et de la route départementale. L'artiste s'est placé à côté de la maison CECCALDI  et un peu en hauteur pour montrer les maisons des Case suprane et la forte pente de la rue qui rejoint la route.

 

 

 

Photo Michel Franceschetti.

Photo Michel Franceschetti.

Copie d'écran de Google Maps.

Copie d'écran de Google Maps.

L'auteur de ce tableau est d'origine poggiolaise et il est toujours bien vivant: il s'agit de Jean PINELLI, dit aussi Jean Martin PINELLI. 

La Stretta de Poggiolo vue par Jean l'artiste

Ses tableaux se trouvent dans plusieurs familles du village, qui lui ont passé des commandes ou qui en ont acheté à l'occasion des salons des artistes peintres qui furent organisés pendant neuf étés par l'association artistique et culturelle de Sorru in Sù.

Jean est né en 1946 en Guyane, à St Laurent du Maroni, où son père Xavier Leto PINELLI, militaire, était en fonctions. 

La passion pour la peinture lui est venue alors que, en 1958, il était élève au lycée FESCH à Ajaccio grâce à son professeur de dessin, Monsieur William THETARD, pédagogue très avisé.
    Fonctionnaire de l'Administration postale à Paris jusqu'en 1976, puis en Corse où il a exercé ses fonctions dans plusieurs villages, la peinture restait son seul "passe temps".
    A Paris, parcourant les musées et les galeries, cet autodidacte a acquis de sérieuses bases artistiques. C'est en 1976 que Jean a exposé pour la première fois à la galerie Bassoul d'Ajaccio dans le cadre du salon des peintres postiers. En  mars 2007, son exposition de 86 tableaux à la galerie Arkane a connu un grand succès.
    Les peintures de Jean-Martin sont surtout inspirées par les paysages, les villages et les personnes de notre région. Mais ses talents sont variés: ainsi, il a sculpté dans un tronc d'olivier  venant de Vico un Saint Roch de 200 kg présent dans l'église de Guagno.

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23 mars 2017 4 23 /03 /mars /2017 17:00
Du nouveau pour le livre de Nicolas

Du nouveau pour le livre de Nicolas J-B PINELLI dont nous avions annoncé la parution le mois dernier (voir l'article) !

Il est désormais disponible dans toutes les FNAC de France et peut être commandé sur leur site internet.

Il est également en rayon dans les importantes librairies de Marseille que sont Maupetit et Prado-Paradis.

Rappelons que, sous le titre: "Ils sont partout ! Des Îles Sanguinaires à la Provence", ce livre de 200 photographies originales montre des surprenants visages, des apparitions fugaces et des formes étranges repérées dans la région d'Ajaccio  et  à  Marseille.

Son prix est de 22€.

 
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21 mars 2017 2 21 /03 /mars /2017 17:51

Les huit ans du blog des Poggiolais ne sont pas passés inaperçus à l"attention de Pascale CHAUVEAU, la dynamique correspondante de "Corse-Matin" dans les Deux Sorru. Elle a réalisé un entretien de Michel FRANCESCHETTI qui a été publié en bonne place dans le quotidien d'aujourd'hui mardi 21 mars.

Merci pour cette initiative!

 

Cliquer sur l'image pour l'agrandir et mieux lire le texte.

Le blog des Poggiolais dans "Corse-Matin"
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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 18:10
Les Grecs de Poggiolo

Raymond RIFFLARD, né à Paris en 1896 et mort à Sagone en 1981, a exécuté de nombreuses œuvres comme des décorations d'églises ou la fresque du général de Gaulle à Orto. Son tableau montrant la ruelle derrière la chapelle Saint Roch de Poggiolo (voir l'article solution-de-la-devinette-du-mois) a été réalisé par un peintre qui connaissait particulièrement bien le village pour une raison qui est dévoilée par le diacre François-Aimé ARRIGHI dans "Vico-Sagone, Regards sur une terre et des hommes".

Décrivant les peintures murales de l'église paroissial de Vico, l'auteur écrit à la page 247: "Raymond RIFFLARD (1896-1981), artiste peintre marié à Barberine PAPADACCI de Poggiolo...".

Mais bien sûr! S'il avait épousé une Poggiolaise, RIFFLARD devait bien connaître Poggiolo!

Seulement, qui était cette Barberine PAPADACCI?

 

En réalité, elle se prénommait Barbe Marie, ce que prouve le registre d'état-civil sur lequel est transcrit sa naissance dans la commune le 22 février 1901.

Les Grecs de Poggiolo
Les Grecs de Poggiolo

DE CARGESE À APPRICIANI ET À POGGIOLO

 

Son premier prénom, particulièrement rare, semble n'avoir jamais été porté par une autre personne dans le village.

Mais le nom de famille est également bizarre. PAPADACCI ! L'origine n'en est pas latine, ni italienne, ni corse. Ce nom est GREC !

D'où vient-il? Son origine se trouve évidemment dans la ville grecque de Corse: CARGESE.

Eglise grecque de Cargese (photo Philippe Franceschetti, 14/08/11)

Eglise grecque de Cargese (photo Philippe Franceschetti, 14/08/11)

 

L'étude de la généalogie de Barbe-Marie permet de savoir qu'elle était l'arrière-petite-fille d'Elia (ou Elie) PAPADACCI qui était né à Cargese en 1809. Il épousa le 28 avril 1836 Cecilia PETROLACCI STEFANOPOLI, née en 1813. Tous deux décédèrent à Cargese en 1859.

Leur fils Jean, né le 15 février 1839 à Cargese, s'établit comme cordonnier à Appriciani près de Vico. De son mariage avec Maria Contessa LECA, il eut deux enfants. Son femme étant mort le 11 juin 1865, il épousa en secondes noces Marie Cécile ULISSE le 15 janvier 1867. Ils s'installèrent peu de temps après à Poggiolo où leur fils Michel PAPADACCI naquit le 25 octobre 1867.

Curieusement, le registre poggiolais des naissances donne comme mère de Michel "Angèle Françoise ULYSSE" (avec un "Y"). Par contre, pour son frère Jean André, qui vit le jour le 20 mars 1875, il est bien écrit  que sa mère était "Cécile née Ulisse, (...) épouse légitime" de Jean. Jean décéda à Poggiolo le 14 octobre 1908.

Jean André fut cordonnier à Poggiolo comme son père et également négociant. Il épousa Toussainte "Gracieuse" MARTINI (1872-1926), d'une vieille famille poggiolaise. Ils eurent onze enfants, tous nés à Poggiolo, dont Barbe Marie, l'épouse de RIFFLARD, qui était la quatrième.

Curiosité: sur l'acte de naissance de Barbe Marie reproduit ci-dessus, le prénom de sa mère est orthographié "Grassieuce"!

Les Grecs de Poggiolo

LA GÉRANCE DE GUAGNO-LES-BAINS

Jean André eut les moyens financiers de reprendre la concession des thermes de Guagno-les-Bains fin 1934 et s'associa avec son gendre Philippe GERONIMI (1903-2003), époux de sa fille Toussainte, dite "Santa" (1907-1992).

Ainsi que l'avait révélé l'article "Du nouveau dans les aventures des baignoires", les fameuses baignoires en marbre de l'établissement thermal furent récupérées par Jean André PAPADACCI à la Préfecture d'Ajaccio. Philippe GERONIMI s'installa avec sa famille dans la station thermale jusqu'en 1970. 

L'importance de Jean André à Poggiolo se montre par sa participation aux affaires municipales: il fut premier adjoint de 1910 à 1912, le maire étant Pascal Antoine MARTINI, puis de 1937 à 1941 et de 1943 à 1959, avec Jean-François CECCALDI. 

Jean André se remaria en 1946 avec Marie "Elisabeth" DESANTI (1882-1978) et décéda en 1962.

 

Quant à Barbe Marie, elle vécut jusqu'au 11 décembre 1970.

 

La Parisien RIFFLARD avait bien su s'adapter à la vie des villages des Deux Sorru et connaissait bien Poggiolo.

De même, les PAPADACCI venus de Cargese surent bien s'assimiler. L'hostilité des Corses de l'intérieur envers les Grecs installés par les Génois à Paomia en 1676, puis protégés par les Français à Cargese, s'était montrée plusieurs fois de façon violente (voir l'article "La rage contre les Grecs"). Mais elle finit par se dissiper au milieu du XIXème siècle. Et Poggiolo accepta facilement ses PAPADACCI.

 

Documents utilisés: fiches généalogiques de Pierre LECCIA et de Jean GINI sur le site Généanet, et registres d'état-civil de Cargese, Appriciani et Poggiolo mis en ligne sur le site archives.corsedusud.fr

Document Pierre LECCIA sur Généanet.

Document Pierre LECCIA sur Généanet.

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15 mars 2017 3 15 /03 /mars /2017 17:59

La photo du conseil municipal poggiolais d'il y a quarante ans, en 1977, a servi pour la devinette du mois de février (voir l'article en cliquant ICI). 

D'autres photos des élus de Poggiolo

Traditionnellement, chaque élection a été suivie par la photo officielle des élus. Voici les photos officielles des conseillers municipaux des trois dernières élections. On remarquera que chacune a été réalisée à un endroit différent.

D'autres photos des élus de Poggiolo

Ce cliché, affiché dans le hall d'entrée, a été pris sur l'escalier de la mairie actuelle.

Après Bernard PAOLI, maire depuis 1968, Jean PINELLI avait été élu en mars 1989. Il dut démissionner et, le 26 janvier 1993, Angèle PINELLI devint maire. Elle remporta les élections de 1995 et fut réélue maire le 17 juin. La photo doit dater de ce jour-là. On pourra remarquer que, en plus du maire, l'écharpe est placée en travers de la poitrine par l'adjoint Jean-Silius PAOLI.

Justement, la photo de 1977 montrait que l'écharpe était portée à la ceinture par le maire et son adjoint. Il n'y a pas de contradiction, comme l'avait écrit Roger ANTECH dans un article écrit en 2014 dans "Corse-Matin" et qui fut publié sur ce blog (voir l'article: "De bons conseils pour les élus"). La seule condition étant, d'après le journaliste:

 "Pour les maires et leurs adjoints, le bleu doit être près du cou, ou en haut si l'écharpe est mise autour de la ceinture."
D'autres photos des élus de Poggiolo

Après le scrutin du 9 mars 2008, une fête fut organisée le 19 avril à la salle polyvalente. Cette image, prise sur la terrasse, se trouve dans le numéro 14 (avril 2008) du mensuel "L'Info U Pighjolu"

On peut y reconnaître, de gauche à droite:

- Marie SUSINI

- Christophe BATTESTI, adjoint spécial pour Guagno-les-Bains

- Bernard FRANCESCHETTI

- Agathe-Marie PINELLI

- Vannina BERNARD, deuxième adjointe

- Francette PINELLI

- Angèle PINELLI, maire

- Jean-Baptiste PAOLI

- Jean Silius PAOLI, premier adjoint.

 

A la suite des élections du 23 mars 2014, la photo du nouveau conseil municipal, groupé sur le balcon de la mairie, fut publiée dans "Corse-Matin" le 5 avril.

D'autres photos des élus de Poggiolo

La composition de cette assemblée locale, qui est actuellement toujours en place, de gauche à droite:

- Marie-Marcelle OTTAVI, conseillère spéciale pour Guagno-les-Bains

- Vannina BERNARD, deuxième adjointe

- Marianne MARTELLI-COIN

- Angèle PINELLI, maire

- Jean-Silius PAOLI, premier adjoint

- Ange-Marie PINELLI

- Marie SUSINI

On pourra remarquer la féminisation croissante du conseil municipal (une femme en 1977, cinq actuellement). 

 

Avez-vous les photos des conseillers municipaux poggiolais d'autres années? Le blog se ferait un plaisir de les publier.

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La liste complète des maires et des adjoints de Poggiolo depuis 1803 se trouve dans l'article suivant:

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

 

 

 

 

La météo poggiolaise

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