Pour compléter les photos de l’article précédent, voici un film encore jamais diffusé sur ce blog. Il montre sur le bord de la route les stands de vente de produits alimentaires et de tee-shirts au bénéfice de l’église de Poggiolo.
Il a été réalisé le 16 août 1999.
Les efforts de ces associations successives et l’aide de la municipalité permirent une réfection complète des deux églises, achevée par le travail du peintre Mario SEPULCRE ces dernières années.
(fin de la série)
Dix ans après l‘excellent travail de l’Association pour la restauration de l’église St Siméon de Poggiolo (voir article précédent intitulé Les Poggiolais donnent pour leur église : 1985 et 1987 (2/4)), il fut encore fait appel à la générosité des fidèles.
Cette fois, l’initiative vint de l’équipe du comité paroissial. L’argent n’était plus déposé au Crédit Agricole mais au CCP de la Poste. Les responsables n'étaient plus que des dames : Angèle, Marie-Ange, Marie et Santa, comme le montrent leurs signatures placées au bout d’une lettre manuscrite dont la photocopie fut envoyée aux Poggiolais en novembre 1997.
Le message donnait un très bon résultat: 18.100 francs avaient été récoltés alors que le nouveau chemin de croix et son encadrement valaient 16.100. La commande avait été faite et l’installation était prévue pour les mois suivants.
Cette lettre ne précise pas que les fonds obtenus ne venaient pas seulement de dons mais des diverses activités qui avaient été mises en place pour la fête de saint Roch. En dehors de la procession, ventes de tee-shirts et de gâteaux au bord de la route, china (loto), tombola et repas dans la Stretta avaient été autant d’occasions de rentrées d’argent.
La lettre n’indique pas non plus que les gains étaient destinés aux deux églises de Poggiolo.
Le diaporama suivant montre une partie de cette journée du 16 août 1997, qui se déroula dans une excellente ambiance. Cette initiative fut renouvelée pendant quelques années.
(à suivre)
Onze ans après les dons reçus pour l’église de Poggiolo et son clocher, un nouvel appel fut organisé par une «Association pour la restauration de l’église Saint-Siméon de Poggiolo».
La création de celle-ci fut annoncée officiellement aux Poggiolais par une lettre du 4 mars 1985. Elle était dirigée par un comité de gestion à la composition suivante :
Président d’Honneur : Père ESTEVE, curé de la paroisse
Président : Raymond MARTINI
Vice-Président : Charles TRAMINI
Trésorier : Dominique DESANTI
Secrétaire : Angèle PINELLI
L’argent recueilli devait servir d’abord à la réfection complète de la toiture et au crépissage intérieur et extérieur du soubassement de l’église.
Quelle somme fut rassemblée ? Nous ne le savons pas. Mais un nouvel appel fut envoyé le 4 mars 1987 pour des travaux urgents.
Le 16 novembre 1987, un bilan très positif était dressé dans une nouvelle lettre circulaire. :
« Grâce au produit de la dite collecte et aux subventions du Département, de la Commune et de la Paroisse, les réparations les plus importantes ont été effectuées au cours des deux années écoulées, à savoir :
- la pose d’une toiture neuve en tuiles ciment couleur brique sur une charpente en partie rénovée
- la pose d’un équipement complet de gouttières
- la restauration de la façade principale
- le remplacement des volets de fenêtres (greniers) et de la porte du clocher.
De plus, a été créé, joint au cimetière, un incinérateur de fleurs séchées, vieux mobilier et emballages divers
Enfin, une commande est en cours : des bancs neufs devant remplacer, dès livraison, les chaises de l’église très dégradées ».
Les appels aux dons avaient donc été entendus et l’église était sauvée. Mais l’histoire n’est pas finie.
(à suivre)
Le patrimoine religieux est en danger quand il n'est pas régulièrement entretenu. Les subventions publiques sont toujours insuffisantes et il faut faire appel aux bonnes volontés. Ce n'est d'ailleurs pas tout à fait nouveau.
Les appels aux dons lancés pour rénover le clocher de Sagone (voir l'article: "Le clocher de Sagone est menacé") ou pour les églises de Letia (voir l’article "Sauver Choupik et Rifflard") font penser à des initiatives semblables qui eurent lieu à Poggiolo voici quelques années.
Xavier PAOLI, dans le texte reproduit récemment (La Laïcité en action dans les Deux Sorru : La fabrique part dans la dignité (2/6)), avait montré la ferveur des Poggiolais lors de la construction de la nouvelle église et la multiplicité des formes de dons en nature qu’ils firent pendant les années de construction (de 1863 à 1874 pour le gros œuvre) et de décoration.
Dans les années 1960, l’église Saint Siméon se délabrait peu à peu. La municipalité en était propriétaire depuis la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat votée en 1905 mais elle avait trop peu de moyens financiers. Un comité pour «la réfection de l’église et de son clocher» se forma et sollicita l’aide des Poggiolais de Corse et du continent. Ils furent nombreux à répondre, comme le démontre le document suivant.
Cette coupure de presse, qui vient du quotidien «Le Provençal Corse» du 13 février 1974, présente la troisième liste de donateurs. Quarante-cinq personnes sont citées, chacune avec le montant de son aide (en francs). L’ordre n’est pas alphabétique et certains noms sont mal orthographiés : Cotona au lieu de COLONNA, Oulliè au lieu de OULIÉ, Aerz au lieu de HERZ. Mais on peut reconnaître de nombreux représentants de familles poggiolaises connues. Beaucoup sont décédés, et certains très récemment, et voir leurs noms dans cet article réveillera de nombreux souvenirs.
Un détail: les trois FRANCESCHETTI ont été soulignés à l’époque par le membre de cette famille qui a fourni le document.
On peut remarquer, vers le milieu de la liste, un don de 50 francs par «Milliliri curé». Il s’agit de l’abbé Paul MILLELIRI qui fut curé de Soccia, Poggiolo et Orto de 1955 à 1972. Depuis un an et demi, il avait été nommé à Bonifacio mais il n’avait pas oublié son ancienne paroisse. Un article sur l’abbé MILLELIRI sera publié prochainement sur ce blog.
Les 45 donateurs ont versé pour un total de 7.560 francs, soit, en tenant compte de l’érosion monétaire, l’équivalent du pouvoir d’achat de 5.779,93 euros. Le don le plus important est de 1.000 francs, de la part de «Vve PAOLI Françoise». En dehors de cette somme, le don moyen a été de 149,09 francs.
Les Poggiolais eurent à cœur de montrer leur attachement à leurs racines cultuelles et culturelles. Mais ce ne fut pas la seule occasion.
(à suivre)
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APPEL : nous serions heureux de pouvoir publier les autres listes de donateurs de cette époque-là. Un de nos lecteurs les possède-t-il ?
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PS : l’équivalence franc-euro a été calculée au moyen du convertisseur de l’INSEE.
Insee - Convertisseur franc-euro : pouvoir d'achat de l'euro et du franc
Il permet d'exprimer, sur la période 1901-2015, le pouvoir d'achat d'une somme en euros ou en francs d'une année donnée en une somme équivalente en euros ou en francs d'une autre année, corrig...
http://www.insee.fr/fr/service/reviser/calcul-pouvoir-achat.asp
Devant le monument aux morts de Poggiolo, une plaque comporte six noms pour 1939-1945. La liste en a été publiée dans l’article "Les héros de 39-45".
Parmi eux, Marc Jean OTTAVY a été le sujet d'un article publié sur ce blog le 8 mai 2010: "De l'Algérie aux rives du Doubs".
Mais, comme Pascal VECCHI évoqué dans l’article précédent (Pascal VECCHI, héros de la seconde guerre mondiale), plusieurs autres Poggiolais se comportèrent héroïquement.
- Marcel ANGELINI (1923-2010), combattant FFL, chevalier de la Légion d’Honneur.
- Dominique ARRIGHI, né en 1922, engagé en juin 1943 comme matelot canonnier dans les FNFL (Forces Navales Françaises Libres).
- Mimi CANALE engagé volontaire, a participé en 1943 au débarquement en Corse. Puis, participa aux campagnes de la 1ère Armée Française en Italie, en Provence, dans les Vosges et en Allemagne. Il est décédé en 2014 (voir les articles "La campagne d'ITALIE de Mimi CANALE" et "La guerre de Mimi").
- Joseph CASALONGA. Né en 1899 à Guagno-les-Bains où il décéda en 1979. Commissaire de police à Nice, il entra dans les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) en adhérant au réseau "Ajax" créé par son collègue Achille PERETTI (qui fut ensuite maire de Neuilly jusqu'à sa mort en 1983 où lui succéda Nicolas SARKOZY). Joseph était P1, c'est-à-dire qu'il continuait à assumer ses fonctions officielles malgré son travail clandestin, essentiellement de renseignement.
- Archange COLONNA (1924-2013). Engagé volontaire en 1942, il a participé aux campagnes de Tunisie et de d'Italie. Il a débarqué à La Croix-Valmer en août 1944. Il a été blessé au plateau d'Onans puis au col de Chedesdray, près de Belfort. Grand invalide, mutilé de guerre, il était titulaire de la médaille militaire, de la croix de guerre avec étoile d'argent et de la médaille de la valeur militaire avec étoiles d'argent et de bronze. En mars 2009, le titre de chevalier de la Légion d'Honneur à titre militaire lui fut attribué.
- Julie COLONNA (1925-2006), sœur d’Archange, agent de liaison dans la Résistance.
- Philippe Antoine FRANCESCHETTI (dit Filippone) (1901-1970) qui milita dans le réseau des Milices Socialistes de Marseille.
- Jean-Martin FRANCESCHETTI (1925-2013), son neveu, également membre des Milices Socialistes et animateur d’un groupe de résistance scoute.
Photo du groupe de résistance des Eclaireurs de France à la permanence du Quai du Vieux Port (actuel Cours Jean Ballard) à Marseille le 1er juin 1944. Jean-Martin FRANCESCHETTI est à l'extrême-gauche.
- Toussaint PAPADACCI, né en 1915, militaire de carrière (FFL)
- Jules VALENTINI, né en 1924, résistant au sein des FFI
Et n’oublions ceux qui souffrirent en Allemagne comme prisonniers de guerre :
- Etienne DESANTI, né en 1908,
- Visconti OLIVA (1913-1977)
Ou comme déportés du STO (Service du Travail Obligatoire)
- Philippe FRANCESCHETTI (1922-1996)
Il y en eut encore d’autres et on voudra bien excuser les oublis de cet article. Mais il est vrai de façon certaine que les Poggiolais ont répondu «présent» quand il fallait défendre la liberté.
Le 8 mai est la journée de commémoration de la victoire de 1945 sur l’Allemagne. Moins célébrée que le 11 novembre, elle permet de se souvenir de ceux qui moururent pour la France et dont le nom est inscrit sur le marbre des monuments aux morts. Mais ces plaques ne mentionnent pas tous les militaires qui combattirent avec ardeur pour vivre dans un pays libre. Un héros n’est pas forcément un soldat tué au combat.
Pascal VECCHI fut un de ces héros.
Sa contribution à la libération du joug nazi a été très bien décrite par son gendre Philippe DUBREUIL lors de ses obsèques dans l’église de Poggiolo le 13 août 2008 :
«C'était un homme qui aimait la vie et ses amis étaient nombreux, un homme qui aimait sa famille, un homme qui aimait son village et le village le lui rendait bien. Un homme qui aimait la Corse, Vero où il est né, Sari d'Orcino où il a vécu, Poggiolo qu'il avait adopté. Mais au-delà de ce que chacun voyait et croyait savoir, il y avait en lui un autre personnage, un homme de conviction. Il parlait peu en effet de ces mois sombres mais aussi lumineux de sa vie.
À 18 ans, il s'est engagé à l'automne 1943 et a entamé un long périple qui l'a mené en Afrique du Nord à Koufra, au large de l'Amérique puis en Angleterre. C'est là que s'est préparé avec des milliers de compagnons d'armes ce moment tant attendu de libérer la France occupée.
Il débarque en juillet 44 en Normandie et est engagé au combat sur la poche de Falaise puis de Royan. Avec l'armée Leclerc, sa 2e DB, il fait son entrée le 24 août 1944 dans Paris où il rencontre sa future épouse Julie. Il poursuivra sa route jusqu'au nid d'aigle d'Adolf Hitler à Berchtesgaden. Son courage, son engagement ont été récompensés par de nombreuses distinctions et médailles à titre militaire (Croix de guerre 1939-1945 et American Legion) ainsi que des citations à l'ordre de l'armée. (…)
C'était cela Pascal, il était exubérant mais aussi secret, courageux, épris de liberté, amoureux de sa Corse et de son pays, un exemple pour les jeunes de demain».
Ainsi que l’écrivit le correspondant de «Corse-Matin», «C'était de tout cela que témoignaient les deux drapeaux recouvrant son cercueil, le drapeau corse et le drapeau tricolore.»
Retrouver sa généalogie est complexe pour différentes raisons, notamment le manque ou l'imprécision des documents. A Poggiolo, comme dans toute la Corse, l'utilisation du même prénom par plusieurs générations est une difficulté. Les homonymies demandent des vérifications soigneuses. En effet, les Jean, Antoine, François, Marie sont extrêmement nombreux.
Mais chaque famille a également ses prénoms préférés qui sont beaucoup moins donnés dans d'autres.
Ainsi, plusieurs CECCALDI ont eu (et ont encore) le prénom Valere.
Chez les PINELLI, Laurent a été plusieurs fois utilisé.
La famille FRANCESCHETTI a eu une préférence pour PHILIPPE.
Parmi les descendants de Lorenzo, premier membre connu de la famille, qui vivait entre 1640 et 1671, les recherches ont permis de savoir qu'il y a eu:
- trois enfants qui n'ont vécu que quelques mois: Philippe (1857), Philippe Antoine (1859-1860) et Ours Philippe Antoine (1865)
- Filippo Antonio (1807-1836), fils d'Anton Francesco (vers 1733-1818)
-Philippe-Antoine (1840-1924), fils d'Antoine-François (1811-1885). Il fut prêtre.
- Philippe (1857-1921), fils de Jean-Antoine (1831-1922). Il fit carrière dans l'armée et obtint la médaille militaire en 1889.
- Philippe Antoine Pascal, dit Filippone (1901-1970), fils du Philippe précédent et frère de Jean-Antoine . Il fut fonctionnaire municipal à Marseille. Militant socialiste, il présida l'Amicale laïque de la Blancarde, créée par son oncle Philippe CERATI (voir l'article "La réponse à la devinette guagnaise"), et participa à la Résistance au sein des Milices Socialistes.
- Philippe (1922-1996), fils de Jean-Antoine (1897-1987), et dont la biographie a été publiée dans l'article "Souvenir de Philippe Franceschetti".
Donc, huit Philippe FRANCESCHETTI ont existé.
Un neuvième , fils de Michel, vit actuellement sur le continent.
Etes-vous arrivé à identifier ces douze excursionnistes ?
- De gauche à droite, debout :
Michel FRANCESCHETTI, Jean-Marc OULIÉ, Marie-Claude DUGAT, Jean-Dominique PINELLI (prénommé alors simplement Dominique ou Dumé), François ORAZY, Paule FATTACIOLI, Hervé OULIÉ et Hervé CALDERONI.
- Assis ou accroupi, toujours de gauche à droite:
François OLIVA, Jérôme DUGAT, Jean-Marc TRAMINI et Christian PINELLI.
La photo a été prise par Joël CALDERONI le samedi 7 août 1965 entre 16h et 17h devant l'une des bergeries de Belle e Bonne, entre Guagno et le col de Bocca a Soglia.
Cette randonnée avait en réalité impliqué dix-huit jeunes. Il manque sur cette photo (en dehors du photographe):
Rose-Marie BARTOLI (maintenant épouse CHABROLLE), Jeanne CECCALDI (maintenant épouse GRIMALDI), Jean-Pierre FRANCESCHETTI, Jacques-Antoine MARTINI et Marie-Thérèse MARTINI (maintenant épouse LECCIA).
Les péripéties de cette sortie furent nombreuses et elles furent la cause d’une autre balade les 27, 28 et 29 juillet 1966. Elles feront l’objet d’articles prochains, d’autant plus que l’ensemble des Poggiolais de tous les âges fut alors impliqué.
Tout cela est bien lointain, l’époque où ces baby-boomers étaient pleins de vitalité, qu'ils étaient «jeunes et larges d’épaules» comme l’a chanté Bernard Lavilliers dans sa chanson «On the road again».
Voici une photo très ancienne car elle a plus de cinquante ans. Elle a été prise pendant l’été 1965 lors d’une excursion en montagne.
Sur les douze excursionnistes représentés, deux vivaient toute l’année à Poggiolo (et y vivent toujours). Mais tous avaient des attaches familiales avec le village.
Ces jeunes avaient alors entre 15 et 20 ans et étaient nés lors du pic de natalité (nommé « baby boom ») que la France a connu juste après la fin de la seconde guerre mondiale.
En dehors d’une décédée et d’une autre qui ne vient plus du tout depuis longtemps, toutes ces personnes peuvent être rencontrées, à un moment ou à un autre de l'année, à Poggiolo et Guagno-les-Bains. Combien pouvez-vous en reconnaître un demi-siècle plus tard ?
Réponse demain.
La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.
Samedi 14 décembre:
Marché de Noël à Murzu.
Dimanche 15 décembre:
Visite du pape François à Ajaccio.
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L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Vacances de Noël:
du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.
Vacances d'hiver:
du samedi 15 février au lundi 3 mars.
Vacances de Pâques:
du samedi 12 avril au lundi 28 avril.
Vacances d'été:
samedi 5 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.