Comme toutes les communes, Poggiolo a connu sa cérémonie de remise du diplôme d’honneur aux anciens combattants de la seconde guerre mondiale.
Dans le cadre du 70e anniversaire de la seconde guerre mondiale, Hubert FALCO, secrétaire
d’État à la Défense et aux Anciens combattants, a souhaité rendre hommage aux quelques 250.000 anciens combattants de la seconde guerre mondiale encore en vie par la remise d’un diplôme d’honneur.
Les maires doivent remettre le diplôme au moment qu’ils jugent opportun: le 8 mai, le 18 juin, le 14
juillet, le 11 novembre ou lors d’une commémoration liée à l’histoire locale.
Ce geste symbolique de la gratitude du pays a eu lieu au village. Sur les cinq anciens combattants
habitant Poggiolo, quatre (Barthélémy CANALE, Archange COLONNA, Charles TRAMINI et Yvette TRAMINI) avaient eu le diplôme à leur domicile.
Le cinquième, Jean-Martin FRANCESCHETTI, était bien présent, devant le monument aux morts, jeudi 11 novembre.
Après la lecture du message du secrétaire d'Etat par le premier adjoint, Jean Silius PAOLI, le dépôt d'une gerbe et la minute de silence, le Maire Angèle PINELLI lui remit le diplôme.
En remerciement, Jean-Martin FRANCESCHETTI a prononcé la déclaration suivante:
"Madame le Maire, je vous remercie, ainsi que le conseil municipal, de me remettre en ce 11 novembre 2010 le diplôme de reconnaissance.
Ce diplôme ne m'appartient pas. C'est un "devoir de mémoire" que je dédie à mon père Jean-Antoine, à mon beau-père Emilien QUAIRÉ, tous deux combattants de la guerre 1914-1918 et plusieurs fois blessés lors des combats.
Je le dédie à mes camarades d'enfance poggiolais morts pendant la deuxième guerre mondiale 39/45, sans oublier Félix PINELLI et Marcel ANGELINI, morts à ce jour.
Je le dédie aussi à mes camarades de combat des Forces Françaises de l'Intérieur et des Milices Socialistes qui ont laissé leur vie lors de la Libération de Marseille et la prise de Notre-Dame de la Garde.
Je le dédie aussi à ma belle-sœur Jeanine qui, du 5 au 25 août 1941, à la ligne de démarcation de la zone occupée, a fait transiter dans la région de Solutré les enfants orphelins juifs, les sauvant d'une mort certaine, et ce grâce au groupe des Eclaireurs de France de Marseille auquel nous appartenions tous les deux.
Je le dédie enfin à mon frère Philippe qui, malgré lui, au travers du S.T.O., a connu en Allemagne les affres du nazisme hitlérien et le fascisme aveugle de ses alliés.
Je vous remercie tous."
Photo du groupe de résistance des Eclaireurs de France à la permanence du Quai du Vieux Port
(actuel Cours Jean Ballard) à Marseille le 1er juin 1944. Jean-Martin FRANCESCHETTI est à l'extrême-gauche.
Après cette sobre et émouvante cérémonie, les habitants présents se réunirent autour du pot de l'amitié.
(merci à Marie OTTAVY pour son reportage photo)