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4 mars 2025 2 04 /03 /mars /2025 18:00
Obsèques de Mimi Desanti-Carminati  à Orto

 

Mimi Desanti épouse Carminati, née à Orto le 28 février 1929, est décédée lundi 24 février 2025.

Elle rejoindra son époux qui repose au cimetière du village depuis deux années.

Une cérémonie religieuse aura lieu vendredi prochain 7 mars à 10h chez Picchetti, à Ajaccio, suivie de l’inhumation au cimetière d’Orto.

 

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4 mars 2025 2 04 /03 /mars /2025 08:55

 

Plus nombreux qu'on ne le croit souvent, des corps de soldats tombés au combat ne sont pas tous retrouvés, surtout quand les morts sont si nombreux qu'ils se mélangent ou quand les obus ont déchiqueté les corps et bouleversé le terrain. Il en fut ainsi pendant la première guerre mondiale.

 

Voici exactement 110 ans, le 4 mars 1915, Jacques Antoine DESANTI disparut à Vauquois, dans la Meuse. Situé à 35 kilomètres de Verdun, l'endroit fit l'objet de combats acharnés du 15 février au 23 mars 1915 entre soldats français et allemands.

 

Jacques Antoine disparut une semaine après la mort, au même endroit, d'un autre Poggiolais, mais d'un autre régiment: Jean DESANTI.

 

Jacques Antoine DESANTI était un soldat d'expérience: il avait 34 ans et avait combattu dans les colonies.

 

Dans la banque de données des Poggiolais en 14-18, sa fiche, reproduite ci-dessous, montre, en plus de la détresse morale d'avoir ses enfants tués, la détresse économique des familles de soldats: son père Jean Baptiste DESANTI a obtenu une aide financière pour subsister.

 

 

FICHE 38-DESANTI Jacques Antoine

 

Né le 18/09/1881 à Poggiolo - Décédé le : 4/03/1915

Parents : Jean Baptiste DESANTI et Xavière PIETRI.

Frère d’Etoile Marie (fiche 29), Dominique Xavier (fiche 32), François Marie (fiche 37) et Paul Baptiste (fiche 48).

Taille : 1,58 m.

Engagé en février 1912 au 10e régiment d'infanterie coloniale, passe ensuite aux 9e et 22e régimen. 

Campagnes du Tonkin et de Madagascar.

Disparu le 4/03/15 à Vauquois (Meuse), déclaré Mort pour la France. 

Un secours de 150 francs est accordé à son père le 3 août 1915.

Cité sur le monument aux morts de Poggiolo avec le seul prénom de Jacques et avec une accolade qui le relie à son frère Dominique (fiche 32).

 Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

 

 

Jacques Antoine Desanti, disparu il y a 110 ans
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3 mars 2025 1 03 /03 /mars /2025 07:00

 

Un repas sanglier est organisé à Soccia samedi 15 mars.

 

Et si on savourait du sanglier ?
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1 mars 2025 6 01 /03 /mars /2025 07:01

 

Si des gendarmes et des voltigeurs corses tombèrent sous les balles de Théodore (voir les articles précédents), les prêtres furent victimes d'une autre façon du "Roi de la Montagne".

 

PUNIR LES MAUVAIS BERGERS

 

Henri PIERHOMME (de son vrai nom PIERANGELI) rapporte que Théodore aurait expliqué le sens de sa stratégie en disant: "je vise certains prêtres qui sont de mauvais serviteurs de Dieu et qui, par leurs paroles impies, dressent leurs ouailles contre les "frères du malheur" que nous sommes. Ils prèchent la pauvreté et la bonté au nom de Jésus, qui était pauvre et bon, mais ils vivent dans l'abondance et accumulent les écus tout en attisant contre nous la fureur de nos ennemis. Il convient que nous punissions ces mauvais bergers et que nous prélevions sur eux le trésor de guerre qui nous permettra de défendre notre liberté et notre vie... Nous sommes avec Dieu contre ses méchants serviteurs!"

 

Les exploits de Théodore: le curé de Poggiolo (et d'autres lieux) (3/6)

 

Il est piquant de se rappeler que, d'après la tradition, Théodore POLI descendrait de Lario POLI ou Hilaire (écrit aussi Hylaire), curé de GUAGNO, qui avait bénéficié de faveurs de la part de Théodore de NEUHOFF, roi de Corse en 1736. En souvenir, le curé aurait prénommé son fils (car de nombreux prêtres corses eurent des enfants jusqu'à la fin du XVIII° siècle) Théodore. Le prénom serait passé ensuite à son petit-fils qui fut le "roi de la montagne".

Théodore avait créé une véritable organisation de bandits, régie suivant ce que l'on appella les "Constitutions d'Aïtone". Afin d'alimenter le trésor de guerre, des groupes de 5 à 7 personnes armées se déplaçaient de village en village pour racketter certains habitants. Ces percepteurs opérèrent dans le SORRU, le SEVI, le CRUZZINI, le NIOLO et jusqu'en BALAGNE. Le 22 juillet 1822, loin de leur champ d'action habituel, Théodore et plusieurs complices assaillirent le curé de PIEDIGRIGGIO (près de PONTE LECCIA) dont la maison fut entièrement pillée.

 

LA LETTRE AU CURÉ DE POGGIOLO

Le plus souvent, le prêtre recevait une première injonction à payer. S'il ne s'exécutait pas, il en recevait parfois une seconde avant d'être agressé physiquement.

En avril 1823, Théodore et d'autres contumaces firent sommer les deux prêtres MASSIMI, desservants, l'un de POGGIOLO, l'autre d'ORTO, de leur fournir une somme de 300 francs. A l'époque, le prêtre de SOCCIA était le seul avec le titre de curé et il avait autorité sur les prêtres de Sorro in sù (POGGIOLO, GUAGNO et ORTO) et sur ceux du Cruzzini (AZZANA, PASTRICCIOLA, ROSAZIA, SALICE et SCANAFAGHIACCIA qui prendra le nom de REZZO en 1921) qui n'étaient que ses desservants. La somme demandée n'ayant pas été payée à la date déterminée, ces ecclésiastiques reçurent la lettre suivante :


« Aussitôt que vous recevrez la présente, nous vous ordonnons de venir avec celui qui vous la remettra, et d'apporter la somme de 600 livres, au lieu-dit la Serriciola, territoire d'ORTO. Nous vous prévenons que, si vous ne versez pas cette somme aujourd'hui, conformément à l'avis que nous vous avons déjà donné, votre vie en répond ainsi que vos biens, les animaux comme les choses inanimées. Nous exterminerons tout sans aucun égard. Peine de mort pour quiconque ira chercher des subsistances pour les deux curés.
Nous vous saluons, et vous tiendrons parole. Le temps expire aujourd'hui. »

 

 

Lettre signée Théodore Poli
Lettre signée Théodore Poli

Lettre signée Théodore Poli

On ignore quelle suite fut donnée à ce texte mais la réputation de Théodore était telle que l'on s'exécutait par tous les moyens.

Ainsi, l'abbé LECA, desservant de PASTRICCIOLA, reçut le 7 février 1825 une lettre lui demandant 50 fr. L'ecclésiastique ne put rassembler  que 10 fr qu'il remit à l'envoyé de Théodore. Il reçut bientôt un second message accompagné de telles menaces qu'il dut emprunter 10 fr et les envoya en renouvelant ses excuses. Cet effort ne l'empêcha pas d'être de nouveau rançonné le 10 novembre 1826 par Théodore et son frère qui, après l'avoir garrotté, dévalisèrent son logement.

 

LA LETTRE AU CURÉ DE GUAGNO

Théodore tenait une comptabilité rigoureuse des contributions qu'il recevait. Le plus souvent, ses envoyés gardaient le numéraire et lui remettaient les objets précieux qu'il écoulait ensuite. La lettre ci-contre, datée du 18 juillet 1823, est adressée au curé de GUAGNO LEMPERONI qui lui servait de boîte aux lettres. Parmi les informations de cette missive, on apprend que le curé principal SANTI a versé 100 scudi (monnaie italienne de faible valeur) au lieu de 100 francs et qu'Antonio PELLEGRINI n'a encore

rien versé. Par contre, Antonio DALTORI, doyen de COGGIA-SAGONE, est en règle.

 

Mais les prêtres ne furent pas toujours résignés à être tondus.

 

LA RÉSISTANCE DES CURÉS

Henri PIERHOMME écrit avec amusement que la première réaction des prêtres fut "d'appeler sur Théodore les malédictions du ciel" mais que "cette méthode de défense s'était révélée inefficace". Une attitude plus active fut nécessaire.

Barthélémy GAFFORY,  curé de CASTIFAO, ayant reçu un premier ordre pour payer la taxe, mobilisa ses paroissiens. Quand Théodore et cinq complices vinrent taper à sa porte, ils furent accueillis par une fusillade venant des fenêtres du presbytère. L'un d'eux fut blessé et la bande préféra déguerpir. 

A CASTIGLIONE, l'abbé COLONNA utilisa la même tactique. Théodore reçut une balle dans l'épaule.

 

La résistance des curés, et l'écho qu'elle eut auprès des paroissiens, commença à marquer le début des difficultés du "Roi de la montagne".

(à suivre)

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28 février 2025 5 28 /02 /février /2025 07:00

 

C'était, au jour près, il y a 230 ans. Le 28 février 1795, le Poggiolais Francesco FRANCESCHETTI était reconnu comme député de la piève de Sorru in sù.

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Pendant la Révolution Française, les excès de la Convention avaient poussé Pascal PAOLI à demander l'aide anglaise. Il en résulta que la Corse fut associée au royaume d'Angleterre pendant près de deux ans, de 1794 à 1796, sous l'autorité du roi Georges III. 

 

Les armoiries du royaume anglo-corse

Les armoiries du royaume anglo-corse

 
 
La Constitution du royaume anglo-corse fut adoptée par la Consulte du 19 juin 1794 qui réunissait les représentants de chaque communauté urbaine et villageoise comme Anton Domenico DEFRANCHI pour Soccia, Francesco Antonio MASSIMI pour Orto et Gio: Antonio PINELLI  pour Poggiolo).
 
 
Elle prévoyait un Parlement composé de deux députés par piève.    
Le Titre II de la Constitution précisait que, pour être électeur, il fallait avoir 25 ans, être domicilié depuis au moins un an dans la piève et être propriétaire. Pour être député, on devait également posséder au moins 6.000 livres de biens-fonds (biens immeubles) dans la piève.
 
 
L'élection de Francesco Franceschetti est confirmée
 
L'abbé LETTERON ayant publié les "Procès-verbaux des séances du Parlement anglo-corse" (tous écrits en italien) en 1891, nous sommes bien renseignés sur ce qui s'y passa.
 
Ce Parlement se réunit le 7 février 1795 à Bastia et créa le 17 février un "comitato de verificazione de'poteri" pour régler les contentieux électoraux. Ce comité avait en son sein un représentant de chacune des neuf juridictions.
 
Mais il fut immédiatement paralysé par la contestation de l'élection de Giovanni STEFANOPOLI, originaire de Cargese, pour la juridiction de Vico. Finalement, il fut remplacé par Durabile Maria COLONNA CECCALDI (de la piève de Sevidentro) le 27 février. La juridiction de Vico regroupait les pièves de Cruzini, Sorroingiù, Sevinfuori, Sevidentro et de Sorroinsù (orthographe de l'époque). 
 
 
Dès le 28 février, une des premières affaires examinées par le comité fut le recours intenté par Francesco Antonio MASSIMI (celui qui représentait Orto en juin 1794) contre l'élection de Francesco FRANCESCHETTI et de Filippo LECA pour représenter Sorroinsù.
 
Le mémoire, présenté par le fils mineur (ayant donc moins de 25 ans) du contestataire, avançait:
- que le vote ne s'était pas tenu au lieu habituel,
- que les habitants de Soccia n'avaient pas pu voter dans les règles car ils n'avaient pas été convoqués,
- que LECA n'avait pas la fortune nécessaire pour être élu
- et que Francesco FRANCESCHETTI n'avait pas eu la majorité des voix.
 
 
Le recours fut facilement repoussé pour différentes raisons:
 
  - Tout d'abord, rien ne prouvait que MASSIMI père ait bien donné mandat à son fils pour le présenter.
  - Francesco Antonio MASSIMI ayant, lors de l'élection, donné sa voix à LECA, il ne pouvait ensuite prétendre que ce candidat n'était pas éligible.
  - Certains documents fournis se contredisaient et étaient démentis par le procès-verbal officiel de la municipalité poggiolaise et du Podestà.
  - "Enfin, les assemblées de la piève de Sorroinsù ont été toujours tenues à Poggiolo, comme lieu central, et en ont été produites les plus authentiques justifications."
 
 
La Chambre entérina sans problème la recommandation du Comité et notre piève put être ainsi représentée sans problème par Francesco FRANCESCHETTI et Filippo LECA tout le temps que dura le royaume anglo-corse, jusqu'en octobre 1796.
 
Acte du Parlement anglo-corse sur les délits et les peines, daté du 18 mai 1795

Acte du Parlement anglo-corse sur les délits et les peines, daté du 18 mai 1795

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26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 07:00

 

Le 26 février 1915, voici exactement 110 ans, le Poggiolais Jean DESANTI mourait pour la France. Ayons une pensée pour lui.

 

Dans notre banque de données sur les Poggiolais en 1914-1918, il a la fiche 39.

 

39-DESANTI Jean

 

Né le :  8/10/92 - Décédé le : 26/02/15

Parents : François Marie DESANTI et Jeanne CECCALDI. 

Frère de Félix (fiche 33), Jean Martin (fiche 42), Jean Toussaint (fiche 43), Joseph (fiche 45) et Paul (fiche 46) qui ont tous participé à la première guerre mondiale. 

Taille : 1,55 m.

Jean DESANTI à 8 ans, sur la photo de classe de Poggiolo en 1900.

Jean DESANTI à 8 ans, sur la photo de classe de Poggiolo en 1900.

Engagé en 1912 au 46e RI (régiment d'infanterie). 

Soldat de 1ère classe en novembre 1913, remis soldat de 2èmeclasse le 15/04/14 pour mauvaise conduite.

Mort le 26/02/15 à Vauquois (Meuse), déclaré Mort pour la France le 18/01/19.

 

Cimetière militaire de Vauquois.

Cimetière militaire de Vauquois.

 

Cité sur le monument aux morts de Poggiolo comme son frère  Jean Toussaint. Ils sont réunis par une accolade.

 

Les Poggiolais en 14-18. Fiche 39: Jean DESANTI, Mort pour la France comme son frère Jean Toussaint

Toutes les fiches des Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien 

http://poggiolo.over-blog.fr/tag/guerre%2014-18/

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25 février 2025 2 25 /02 /février /2025 12:00
Obsèques à Guagno
Obsèques à Guagno
Obsèques à Guagno
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25 février 2025 2 25 /02 /février /2025 07:00

 

   Les autocollants sont les représentations les plus courantes d'un village (voir article précédent) mais la palme de l'insigne  le plus original, pour ne pas écrire le plus ahurissant, est celui d'Orto!!!

 

    Il a existé un écusson sous la forme d'un badge en tissu destiné à être cousu sur un vêtement. Il transformait ce village de montagne en station balnéaire d'Orto-plage!!!

 

 

 

Orto sur mer

    

Il était le résultat d'un détournement d'un ancien écusson de Moriani-Plage. Il correspond à une époque (fin des années 60, début 70) où l'on apposait de tels insignes sur les sacs à dos ou les blousons. 

 

   Cette pièce unique n'est pas du tout représentative de la réalité ortigaise et elle fut certainement une initiative individuelle. Elle a été miraculeusement conservée. Elle était visible sur un excellent site consacré à Ortu qui est fermé depuis plusieurs années.

 

   Existe-t-elle encore? Qui en fut l'auteur?

 

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24 février 2025 1 24 /02 /février /2025 07:00

 

Souvent, les arrières des automobiles sont décorés d'autocollants qui ont pour but de montrer dans quel lieu les vacances se sont passées ou de quel endroit on est originaire. Même si la mode n'en est pas aussi grande qu'il y a quelques années, les Corses ont été particulièrement nombreux à pratiquer ce genre de décoration car, qu'ils soient en Corse ou sur le continent, ils veulent montrer qu'ils

 

"sont de quelque part
Et portent dans leur cœur une ville ou un village
Où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir"

 

comme dans "Adélaïde", cette vieille chanson interprétée par Jacques DEBRONCKART en 1965.

 

Un article précédent montrait des autocollants poggiolais mais connaissez-vous les images des autres villages de Sorru-in-sù?

 

 

    Le modèle le plus classique et le plus rayonnant a été à Soccia:

autoc Soccia rayons

 

   L'autocollant le plus historique est de Guagnu. Avec le pistolet et la croix, il se réfère au curé guagnais CIRCINELLU qui refusa de se soumettre à la France.

 

   Mais le plus révolutionnaire était Ortigais.

autoc Che 2

     Il a été réalisé par Jean-Marc Demarchi.

 

   Le village d'Ortu est représenté par une autre production.

autoc Orto

   Ce dessin, œuvre de Christian Didier, est remarquable en ce qu'il est très proche de la réalité, comme le montre cette photo.

 

autoc photo Orto

 

   Soccia a également été représenté par son église.

autoc église Soccia

 

   Ici, l'église a des proportions légèrement inexactes (le toit de la nef, et surtout du bas-côté, est raccourci). Mais l'angle choisi, le côté sud, est très classique. Sainte-Marie se voit bien de cette façon en venant par la route de Poggiolo.

 

autoc photo église Soccia2

 

    Soccia a également eu deux autocollant très sportifs.

Celui-ci:

 

autoc Soccia sport

Et celui-là:

 Les Socciais, décidément très sportifs, avaient créé voici pratiquement soixante ans l'Olympique Socciais. Les initiales O.S. permettaient des plaisanteries renforcées par les dessins d'os sur l'autocollant.

 

OS

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22 février 2025 6 22 /02 /février /2025 07:00
Les exploits de Théodore: mort aux gendarmes (2/6)

L'article du 15 février a été le premier d'une série que ce blog consacre à Théodore POLI, le premier grand "bandit d'honneur" qui était originaire de GUAGNO et qui sévit surtout dans les Deux-Sorru. De nombreux épisodes proviennent de l'ouvrage que Henri PIERHOME (de son vrai nom, Henri PIERANGELI) lui a consacré. Mais d'autres renseignements ont été également trouvés dans "Recherches historiques et statistiques sur la Corse" écrites par François-Guillaume Robiquet en 1831.

 

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     Trahi par le gendarme PETIT dont il se vengea de façon sanglante le 14 février 1820, THÉODORE poursuivit ces représentants de l'ordre de sa haine.          

 

LA HAINE DES GENDARMES

     Son premier attentat eut lieu près du pont du LIAMONE où un gendarme qui traversait le fleuve fut blessé.

     Un peu plus tard, le 17 août 1821, THÉODORE, accompagné des deux frères MULTEDO et de gendarmerie royalePELLEGRINI, dit BRUSCO, investirent MURZO et se firent préparer un déjeuner par Philippe-Antoine COLONNA. Les gendarmes, avertis par le maire, arrivèrent de VICO. L'échange de coups de feu blessa BRUSCO et un MULTEDO. Les bandits se réfugièrent à MUNA où ils furent soignés. Puis, ils s'enfuirent par ROSAZIA. Une semaine plus tard, COLONNA, soupçonné à tort d'avoir été complice des gendarmes, fut assassiné.

     Le 21 novembre 1821, la gendarmerie de CORTE, aidée par trois guides locaux, rencontra un groupe dirigé par THÉODORE et blessa mortellement Christophe ARRIGHI dont le corps fut transporté dans une grotte voisine. Un peu plus tard, Théodore et ses complices revinrent et fusillèrent un gendarme et le guide Mathieu FERRACCI.

     De nombreux coups de main eurent ensuite lieu. Le 19 octobre 1822, la gendarmerie de CASAGLIONE fut attaquée par une bande de cinq contumax dirigée par THÉODORE déguisé en gendarme. Un pandore malade fut tué. Les assaillants furent finalement repoussés par des habitants alertés par le maire ALBERTINI.

     Mais le bilan s'alourdit: un gendarme tué à PASTRICCIOLA, un tué et un blessé à ORTO, deux blessés à ROSAZIA.

 

  CONTRE LES VOLTIGEURS

Volt1822     Devant l'importance du banditisme (190 homicides ou tentatives en 1822 pour une population de 170.000 à 180.000 habitants), dont THÉODORE était l'élément le plus actif et le plus connu, le vicomte de SULEAU, préfet de la Corse de 1822 à 1824, souhaita lever un corps auxiliaire composé de Corses pour prêter main forte à la Gendarmerie. Entre 1816 à 1822, 116 gendarmes avaient été victimes du devoir.
     Le Bataillon des Voltigeurs Corses (dont l’effectif théorique s’élèvait à 421 hommes recrutés dans l'île) fut donc créé par l'Ordonnance Royale du 6 novembre 1822, comme auxiliaire de la 17ème Légion de Gendarmerie Royale de la Corse,
     Le bataillon était régi par les règlements de l’infanterie pour ce qui concernait l’organisation de la vie courante et l’avancement, et de la gendarmerie pour celui du service et des missions
          La vie du Voltigeur était constituée de longues patrouilles dans la montagne et d’embuscades. Quatorze d’entre eux firent le sacrifice de leur vie dans l’accomplissement de leur mission. Ils furent également des cibles pour THÉODORE.

Ainsi, en 1824, deux voltigeurs escortaient de VICO à ORTO, leur résidence, un muletier transportant des vivres. Un jeune paysan de POGGIOLO, nommé FRANCESCHETTI, se joignit à eux. Ils tombèrent dans une embuscade organisée par THÉODORE et BRUSCO. Un voltigeur fut tué et le jeune Poggiolais blessé mortellement. Ce dernier était un neveu de THÉODORE qui manifesta un réel chagrin quand il apprit l'identité de sa victime.

 

   

Les exploits de Théodore: mort aux gendarmes (2/6)

 THÉODORE avait voué une véritable haine aux forces de l'ordre. Les représentants d'une autre institution furent aussi ses victimes: les prêtres (à voir dans un prochain article).

 

     Les noms des lieux cités dans l'article sont entourés en rouge. Cliquez sur la carte pour l'agrandir.

carte gendarmes Théodore

A suivre

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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Dates à retenir:

Samedi 21 juin: Fête de la musique avec le groupe U Bandu.

Samedi 5 juillet: Vacances d'été.

Samedi 19 juillet: concours de boules "La Poggiolaise".

Samedi 16 août: fête de saint Roch.

Mercredi 20 août: concert du groupe Cuscenza.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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