Communiqué de la mairie de Poggiolo-Guagno-les-Bains:
La légère décrue nous a permis de retrouver la pompe. Malheureusement, le fil d’alimentation électrique est coincé sous un rocher inaccessible. Un système de pompage provisoire a été installé. Cependant, nous vous demandons d’utiliser l’eau avec modération, cette pompe ne permettant pas un remplissage rapide du réservoir. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de la situation.
Théodore POLI a défié les autorités pendant plusieurs années (voir les articles précédents: le n° 1, le n° 2, le n° 3et le n° 4).
Au début, il bénéficiait d'une certaine sympathie dans la population de Sorru. Il pouvait ainsi parader en uniforme d'opérette dans les rues du village de GUAGNO près duquel se trouvait son premier refuge.
Ensuite, il s'installa "dans un bois situé aux confins du village d'ORTO, une maison confortable dont il avait fait son hôtel de plaisance", écrit Henri PIERHOME. Dans cette maison, résidaient une de ses maîtresses et son oncle UCELLONE. Théodore n'avait pas à craindre d'intervention policière car un passage souterrain dans la cave lui permettait de rejoindre "à deux cents mètres derrière la maison, (...) un ravin profond (Malavia), tapissé d'une végétation extrêmement touffue", qui rejoignait un bois de châtaigniers (à Isoletta).
Voltigeur corse
Le refuge était sûr. Mais, après la période de gloire où il avait regroupé des dizaines de contumaces dans la forêt d'Aitone, Théodore vit les difficultés s'accumuler. La création du corps des voltigeurs corses lui porta un rude coup car ces auxiliaires connaissaient bien le terrain. Des défections se produisirent parmi ses lieutenants. D'après PIERHOME, ce fut UCELLONE qui permit aux forces de l'ordre de monter l'embuscade où périt BRUSCO, le grand ami de Théodore. A la fin de l'été 1826, il jugea préférable de quitter la maison d'ORTO avec son frère Joseph.
Le Capitaine MARINETTI, commandant la troisième compagnie de voltigeurs corses, entreprit alors une véritable expédition pour traquer les bandits. Le cheminement peut être suivi sur la carte ci-dessous (cliquez sur elle pour l'agrandir).
Le vendredi 20 octobre 1826, il partit de VICO avec un détachement de quinze voltigeurs et alla à ORTO.
Le samedi 21, il quitta ORTO pour GUAGNO où il interrogea des paysans à qui THÉODORE avait interdit de ramasser des châtaignes. Il apprit ainsi que le bandit serait réfugié dans la forêt de PEGA. Mais il décida de d'abord bien ratisser les alentours en perquisitionnant et en interrogeant dans les différents villages.
Le dimanche 22, il revint à VICO.
Le lundi 23, il repartit de VICO pour CARGESE.
Le mardi 24, MARINETTI inspecta le poste de PIANA et se renseigna sur le bandit NEGRONELLO, obtenant confirmation qu'il était devenu inoffensif.
Le mercredi 25, il était à OTA.
Le jeudi 26, il arriva à RENNO.
Le vendredi 27, il était à LETIA. De là, le soir, il se rendit dans la forêt de PEGA (entre le col de Sorru et le Liamone, en face de LETIA). Il répartit ses voltigeurs à divers postes stratégiques pour quadriller les lieux.
Le samedi 28, au petit matin, MARINETTI descendit du col de Sorru avec huit hommes. Il découvrit la grotte où se réfugiaient les deux frères POLI. Dans l'échange de coups de feu qui suivit, Théodore fut blessé au bras gauche et son frère au menton. Mais ils réussirent à s'enfuir.
MARINETTI rentra à VICO. Les deux fuyards dévalisèrent plus tard le curé de PASTRICCIOLA et se cachèrent à AMBIEGNA où leur carrière prit fin, comme l'indiquera un prochain article.
Le 3 novembre 2023, la station de pompage de Guagno-les-Bains, pourtant située à 4 mètres au-dessus du niveau habituel de la rivière, avait été arrachée par une forte crue du Fiume Grosso (voir article ci-dessous). Une nouvelle pompe avait pu être mise en place dès le 5 novembre.
Cette année, le phénomène s'est reproduit. Vendredi 14 mars 2025, de très fortes pluies ont fait monter brutalement la rivière qui a emporté la pompe, privant d'eau les habitants du village.
Malgré une intervention courageuse et risquée de Jean-André, la pompe n'a pas pu être récupérée. Une nouvelle tentative est prévue pour samedi. Mais la météo prévoit des orages et des averses...
Les pluies ont entraîné une importante et violente montée du niveau du Fiume Grossu et dévasté la station de pompage de Guagno-les-Bains. Les portes métalliques de la station de pompage arrac...
Après la vente de gâteaux devant le Super U de Sagone samedi 8 mars, le collège de Vico continue ses initiatives avec un grand loto samedi 29 mars.
Participez à notre loto et aidez nos élèves à réaliser leur voyage scolaire !
Le Collège de Vico organise un loto exceptionnel afin de financer le voyage à Bologne des élèves de 3e. Venez tenter votre chance et gagner de superbes lots, tout en contribuant à une belle aventure éducative !
Date: samedi 29 mars 2025
Lieu: salle des fêtes de Vico
Heure: 19 h
Nous recherchons encore des donateurs pour les lots !
Vous êtes un commerçant, une entreprise ou un particulier et souhaitez contribuer ? Tout don, petit ou grand, sera le bienvenu et contribuera à la réussite de cet événement !
Un immense merci à ceux qui ont déjà fait preuve de générosité ! Grâce à vous, nos élèves pourront vivre une expérience inoubliable.
Pour toute information ou pour faire un don, contactez-nous en message privé ! sur la page Facebook de Nadège Gortchakoff.
Partagez cette publication pour nous aider à faire de ce loto un succès !
Poggiolo n'existe pas, en tout cas pas pour les journalistes de France 3 Via Stella.
Chaque semaine, l'émission "Per sti lochi" permet de montrer des micro-régions corses avec leurs villages. Mardi 11 mars, c'était au tour des Deux-Sorru.
Ont été présentés plusieurs reportages de 4 à 5 minutes pour montrer ce qui est vivant dans nos villages: un sur "A cunfraterna Sant'Antone Abbate" d'Orto, un sur "l'Associu Crena Ortu", un sur "Guagnu, un paesi di pastori", un sur "Lingua è tradition in Soccia" avec Ghjuvan'Francè Ottavi et le dernier sur "A scola di cantu di i Dui Sorru".
ET RIEN SUR POGGIOLO !
Faut-il penser que les journalistes sont incompétents et n'ont pas vu qu'il existait Poggiolo et Guagno-les-Bains?
Ou bien doit-on se rendre compte qu'il n'y a pas assez de dynamisme poggiolais pour attirer l'attention?
Chaque semaine, la rédaction de France 3 Corse ViaStella vous propose de découvrir les microrégions de l'île et leurs villages avec la page "Per sti lochi". Cette fois-ci, nos journalistes se s...
De grands sourires ornent la couverture du mensuel L'Histoire dont le numéro de mars est consacré à la France en 1945. Ces sourires sont ceux des enfants qui étaient alors de plus en plus nombreux. Le "baby-boom" avait commencé.
Couverture de "L'Histoire" mars 2025
Cette image contraste avec les chiffres publiés récemment et selon lesquels le nombre de naissances a été de 663.000 en 2024, chiffre le plus faible depuis 80 ans où il se situait à une moyenne de 800.000.
A l'époque dite du "baby-boom", en gros de 1941 à 1965 (et non pas à partir de 1945 comme on l'écrit souvent), il était considéré comme "normal" d'avoir de "beaux bébés".
Photo extraite de "L'Histoire" mars 2025
Ces "baby-boomers" ont existé dans les familles poggiolaises. Ils ont maintenant entre 60 et 85 ans.
Mais la façon de vivre a changé et, dans toute la France, ces enfants de l'après-guerre n'ont pas tous, loin de là, fondé des familles nombreuses. La tendance a été la même partout. On peut s'en rendre compte avec l'étude de représentants de la génération poggiolaise du "baby-boom".
Une liste de 35 personnes a été établie, de façon un peu arbitraire. Elle est basée sur le groupe des jeunes d'alors, ceux qui avaient 20 ans autour de 1968 et qui étaient souvent ensemble. Elle comprend des Poggiolais au sens large, avec ceux qui ne venaient alors au village que l'été et dont les parents ou grands-parents étaient Poggiolais. Cette liste est donc incomplète (et nous nous en excusons auprès des personnes oubliées). Elle est critiquable mais quand même assez représentative.
Liste des "baby-boomers" poggiolais:
BARTOLI: Jean-José et Rose-Marie
CALDERONI: Joël et Hervé
CECCALDI: Jeanne et Martine
DUGAS: Jérôme et Marie-Claude
FRANCESCHETTI: Jean-Pierre, Bernard, Michel, Monique et Marie-Claude
LECA: Josiane
MARTINI: Paul, Edouard, Jacques-Antoine et Marie-Thérèse
OLIVA: François et Madeleine
ORAZY: François et Jean-Pierre
OULIÉ: Hervé et Jean-Marc
PASSONI: Jean-Marie
PINELLI: François, Jean, Christian, Dominique et Félicie
SICHI Germaine
TRAMINI: Guy, Jean-Marc et Georges
VECCHI: Hélène
Sauf erreur, toujours possible, ces 35 individus ont eu 49 enfants, soit en moyenne 1,4 par personne (1,6 si on ne tient compte que des femmes), alors que les femmes françaises nées entre 1945 et 1960 ont eu en moyenne chacune 2,1 enfants au cours de leur vie, chiffre considéré par les démographes comme permettant le remplacement des générations. Ce chiffre est inférieur à 2 depuis 2015.
Sur les 35 de l'échantillon poggiolais,
6 ont eu 3 enfants
7 n'ont pas eu d'enfant,
la majorité en ayant 1 ou 2.
Parmi les 35, 12 seulement étaient de sexe féminin, confirmant l'adage selon lequel "Poggiolo est un village de garçons". Mais leurs propres enfants sont à peu près équilibrés entre garçons et filles.
Il serait intéressant de savoir combien de petits-enfants ont maintenant ces "baby-boomers" devenus des "papy-boomers".
Ci-dessous, des photos (déjà publiées sur ce blog) de quelques "baby-boomers".
L'espérance est le thème majeur de cette année de jubilé pour les catholiques. Le diocèse de Corse organise un pèlerinage du jubilé dimanche 23 mars à la cathédrale d'Ajaccio.
Un service de bus est organisé. Les habitants des Deux Sorru et de Sevi in Grendu peuvent s'inscrire le plus tôt possible auprès de Jeanne SEGURA au 06-74-86-54-51.
Et n'oubliez pas de donner pour le Denier de l'Eglise.
Comme tous les habitants de Sorru in sù, les Poggiolais eurent à subir les exactions de Théodore POLI (précédents articles sur Théodore: ICI,LÀ et encoreICI). Il leur fallait se méfier en empruntant les routes et il était préférable de se regrouper. Cette précaution n'était pas toujours suffisante, comme le montra l'embuscade de 1824 où un voltigeur et un Poggiolais furent abattus (voir l'article ). Le maire de Poggiolo dut même véritablement mobiliser ses concitoyens. L'épisode est conté à la fois par Henri PIERHOMME et François-Guillaume ROBIQUET.
COMMENT PROTÉGER LE PAYEUR?
Le 29 juillet 1822, M. POZZO DI BORGO, payeur de la Corse, se trouvait à GUAGNO-LES-BAINS (qui est appelé POGGIOLO-LES-BAINS dans le livre de PIERHOMME). Il devait se rendre à VICO porteur d'une grosse somme. Mais il avait reçu plusieurs messages de plus en plus menaçants du BRUSCO, le principal lieutenant de Théodore, qui voulait le racketter (le mot n'existait pas encore mais la réalité oui).
D'après Henri PIERHOMME, le maire de POGGIOLO, "se méfiant à juste titre de l'insécurité qui régnait dans la région, eut l'idée d'escorter le payeur avec une quarantaine de montagnards armés et résolus".
Si son nom n'est pas donné, on peut supposer que cet édile courageux et prévoyant était Carlo Francescu Pasquale PINELLI. Nommé alors par le préfet, ce maire resta en place de 1821 à 1847. A partir de 1841, il eut comme adjoint Antoine-François FRANCESCHETTI.
UN MAIRE TRÈS PARTICULIER
Mais ce maire était un personnage très particulier. En effet, il était le filleul de Pasquale PAOLI, "u Babbu di a Patria".
Pour montrer leur attachement au Général de la Nation, plusieurs familles de notables lui demandèrent d’être le parrain de leurs fils.
Le baptême de Carlo Francescu Pasquale PINELLI, fils de Gioan Natale Pinelli et de son épouse Maria Leca,eut lieu en l’église Saint Siméonle 30 septembre 1795, à l'époque du royaume anglo-corse.
L’acte du baptême indique que, Pasquale PAOLI n'étant pas présent, sa procuration avait été attribuée «nella persona delSignor Dottor Giovantonio pinelli».
Il est facile de reconnaître sous ces mots Gian Antonio PiNELLI, surnommé«l’homme le plus cultivé de Corse», qui était le grand-oncle du jeune baptisé.
Carlo Francesco Pasquale devintgreffier de justice de paix du canton de Soccia, peut-être avec l’aide de son grand-oncle Gian Antonio.
Il n’est pas interdit de penser qu’il ait également permis à Carlo Francesco Pasquale de devenir maire de Poggiolo en été 1821 (à 26 ans!). A cette époque, les maires des petites communes n’étaient pas élus mais désignés par le préfet, donc avec l’accord du gouvernement. Sa vie est racontée ICI.
Signature de Carlo Francesco Pasquale Pinelli maire en 1841
THÉODORE HUMILIÉ
Donc, en 1822, le maire mobilisa donc une forte escorte (le recensement de 1821 donnait alors une population de 170 habitants dans la commune).
THÉODORE et BRUSCO s'étaient postés derrière un rocher, sur la route de Sorru, "à une lieue environ" de GUAGNO-LES-BAINS, soit 4 km. En voyant arriver la troupe, les bandits renoncèrent à lancer l'assaut. Ils se contentèrent de tirer quatre balles qui tombèrent aux pieds des paysans et ils s'enfuirent en montrant le poing tandis que les Poggiolais leur criaient, d'après ROBIQUET: "Pourquoi fuyez-vous? Venez ici si vous l'osez !".
Mais de tels actes furent rares et Théodore poursuivit sa carrière jusqu'à sa mort en 1827.
La plus meurtrière des années de la première guerre mondiale fut 1915 pendant laquelle périrent 9 des 30 Poggiolais dont les noms sont inscrits sur le monument aux morts de Poggiolo.
Il y a exactement 115 ans, le 8 mars 1915, mourait Dominique Félix PINELLI, neuf jours après Jean DESANTI.
On pourra remarquer qu'il était le frère de Laurent Antoine PINELLI qui fut premier adjoint de deux maires de Poggiolo après la seconde guerre mondiale.
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93-PINELLI Dominique Félix, le chasseur
Né le: 21/11/1889- Décédé le: 8/3/1915 à Bernécourt (Meurthe-et-Moselle).
Parents: Dominique Antoine PINELLI (1861-1932) et Agathe Marie DEMARTINI (1869-1941).
Pour Nicolas et Sandrine, le 6 mars est une date importante: celle de leur mariage. Comme ils se sont mariés voici quinze ans, ils viennent de connaître leurs noces de cristal.
Joyeux anniversaire!
En 2010, ce blog (qui existait depuis un an) avait publié un article sur deux événements heureux: le mariage de Nicolas et Sandrine ainsi que la naissance de Joséphine, petite-fille de Jeanne et Pierre.
Deux familles poggiolaises viennent de connaître deux des moments de bonheur les plus importants de la vie. --------------- LA NAISSANCE Le plus récent est la naissance à Paris (dans le XIX° ...
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blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).