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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 19:19

L'expédition guagnaise de 1892 qui s'est soldée par la mort de deux gendarmes (voir les articles des   4 mai et 6 mai) s'est terminée par un grand procès.

Du 20 au 27 juin 1893, comparurent 44 accusés à la Cour d'Assises de Bastia. Une cinquantaine de témoins donnèrent des versions très différentes selon leur parti. La défense était assurée par Me AGOSTINI, Me de CARAFFA et Me Hyacinthe de MONTERA. Le maire de Guagno et le père du candidat furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité, sept Guagnais reconnus coupables eurent 20 ans de bagne et une dizaine d'autres écopa d'une peine de 3 à 10 ans. Le plus jeune, LECA dit LICONE, mineur au moment des faits, passa 5 ans en Guyane et composa une chanson sur ce séjour forcé.

La presse donna un large écho au procès, comme le montre la première page du "Petit Bastiais", qui donne même un  plan du tribunal.


tribunal 1893

 

 

  L'affaire avait eu aussi des répercussions sur le continent et même à l'étranger.


  En 1894, dans "La Revue de Paris", Maurice JOLLIVET publie une étude de dix-huit pages sur la Corse. Il décrit l'affaire de Soccia et la considère comme "la synthèse des élections corses où s'épanouissent dans toute leur beauté la surexcitation des appétits, le dédain de la loi et du droit, le culte exclusif de la force". Il trouve que "le jury ne se montra pas impitoyable". D'ailleurs, "les accusés pouvaient invoquer, à leur décharge, un état d'esprit général qu'ils n'avaient pas créé, qui préexistait de longue date aux événements de Soccia, que les politiciens de haut vol se plaisent à entretenir pour leur plus grande gloire, et qui fait du département insulaire, en temps d'élection, - en tout temps même - un foyer d'agitation et de troubles."

  Réaction typique des hommes de plume qui prirent plaisir à renforcer la légende noire de la Corse.



  L'affaire fut connue très loin, y compris aux Etats-Unis, dans la Ohiopetite ville de LOGAN (Ohio) où le journal local "The Ohio Democrat" du 9 décembre 1893 reprend un article de la "Contemporary Review" intitulé "Une petite difficulté" ou "Comment les journaux corses suppriment les nouvelles".

  Sans l'exprimer franchement, ce texte contient des insinuations sur les pressions qui peuvent exister sur l'exercice de la justice dans l'île.

  Le rédacteur remarque que le premier compte-rendu du quotidien bastiais "occupait environ sept pouces d'une colonne". Mais, "le lendemain, le rédacteur en chef avait eu le temps de réfléchir (ou peut-être a-t-il reçu un avertissement sérieux) et, dans un article de trois pouces de long, il y avait cette correction importante: "Il semble que nous n'avons pas eu raison de dire que c'était le maire de Guagno qui avait donné l'ordre de tirer sur les gendarmes". Le troisième jour, il y eut seulement deux lignes: "à la suite de la malheureuse affaire de Soccia, il est probable que le maire de Guagno enverra sa démission".

Salut! C'est tout: J'ai pris le journal pendant une semaine, car j'étais curieux, de voir comment l'affaire se terminerait, mais il n'y avait plus rien, apparemment aucune enquête, aucune poursuite des délinquants".

 


 Un autre journal américain, le "Boston Evening", décrivit beaucoup plus tard le destin de l'un des acteurs du drame: Jean-Charles CAVIGLIOLI, dit CARLONE, l'un des Guagnais les plus excités et qui tira sur le gendarme FERRAUDET.

Cette petite dépêche fut publiée le 29 décembre 1898 et s'intitulait: "Un célèbre bandit Corse capturé" (âmes sensibles s'abstenir).


Boston 1898
Traduction:

  "Jean CARLONE, le bandit le plus remarquable de la Corse, et qui est depuis six ans la terreur des cantons de Soccia et de Vico, a été capturé après un combat dans lequel plusieurs gendarmes et le bandit ont été blessés. En 1892, Carlone avait tué deux gendarmes qui tentaient de l'arrêter lors de l'élection de Guagno. Récemment, en se querellant sur un partage du butin, il a poignardé un autre bandit en plein cœur, et il lui coupa la barbe qu'il porta comme un trophée sur sa poitrine. Carlone a un palmarès de dix meurtres atroces. Il a été trahi par ses camarades, qui avaient été écœurés par ses brutalités."


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16 mai 2010 7 16 /05 /mai /2010 20:00

Le mois de mai n'est pas aussi chargé en événements que les mois d'août et de juillet où chacun veut profiter au maximum du temps des vacances. Toutefois, mai est connu pour ses jours fériés et les "ponts" que certains peuvent construire quand leur emploi le leur permet.

Ainsi, il existe les fêtes chrétiennes de l'Ascension et de Pentecôte. En Corse, et encore plus du côté de Sorrù, il faut ajouter le 20 mai qui est l'anniversaire de la mort du Père ALBINI en 1839. Ce jour-là, les fidèles de ce véritable missionnaire de la Corse, déclaré officiellement «Vénérable» par l’Eglise en 1968, vont habituellement se recueillir sur sa tombe, au couvent St François de VICO. Mais, cette année, le calendrier étant particulièrement chargé (voir la page 2 et la page 3 de "INSEME"), le pèlerinage est repoussé au 24 mai, lundi de Pentecôte.

L'office eucharistique est fixé à 10 h 30. A 12 heures, un apéritif sera offert, avant le repas préparé par l'Association des Amis du Couvent. A 14h 30, rencontre-débat animée par le père Piergiorgio PIRAS, suivie à 16 h par la procession à la grotte.

S'inscrire pour le repas (15 euros) avant le 20 juin au 04-95-26-83-83 ou au 04-95-26-62-29.

 

 Charles Dominique ALBINI, O.M.I. (Oblat de Marie Immaculée), albinifut envoyé en Corse par Mgr de MAZENOD. Il s'installa en juillet 1836 au couvent de VICO, devenu «bien national» depuis la Révolution française et qui avait été racheté par Mgr CASANELLI d'ISTRIA. Avec le Père TELMON, il accomplit douze missions en Corse.

Nous n'avons pas de renseignements sur ce qu'il put accomplir à POGGIOLO. Mais sa mission à GUAGNO pendant la seconde quinzaine de juillet 1837 est célèbre car elle été le cadre de plusieurs anecdotes: "plantation" d'une croix de 12 m de haut grâce à ses prières, guérison d'une petite fille, prières pour sauver un homme d'ORTO en danger de mort, refus de donner la communion à un jeune garçon qui venait de manger deux cerises. Le détail se trouve notamment dans les pages 191 à 195 du livre que lui a consacré en 1970 Louis DELARUE (O.MI.): "Prêtre, rien que ça" (cliquez sur le titre)

Il est vrai que la religion était tellement abandonnée à GUAGNO que, paraît-il, sur 800 habitants, il existait alors "plus de quinze concubinages publics". Les temps ont bien changé!

 

  D'autres renseignements sur le Père ALBINI se trouvent ICI.

 

A Cunfraternita di u Padre ALBINI, la confrérie placée sous son égide, joue un rôle important dans le canton. Regardez et écoutez le "Dio vi salvi Regina" chanté par des membres de la confrérie le 16 août 2008 à POGGIOLO en cliquant sur l'image.


Dio vi salvi Regina


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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 09:26

A cause de son ancienne renommée de station thermale, Guagno-les-Bains a bénéficié de l'édition de bien plus de cartes postales que Poggiolo. Mais, datant de la même époque que celle publiée dans la note du 24 avril, voici une carte avec une vue du village sous un angle inhabituel.

Qui pourra préciser le lieu précis où se trouvait le photographe?


Poggiolo de loin

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 14:25

Ce dimanche 16 mai, les chineurs et acheteurs en quête de la bonne affaire pourront se rendre à Poggiolo. L'Association Artistique et Culturelle de Sorru in Sù organise son troisième marché aux puces de l'année à partir de 10 h, salle des fêtes de Poggiolo.

Contact: 04-95-24-58-87 ou 06-48-92-28-41

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 20:30

 

Les élections déchaînent souvent les passions, pouvant aller jusqu'à des issues meurtrières, comme en 1892 (voir l'article du 4 mai).

Il est vrai que les joutes électorales ne laissent personne indifférent, même pas les hommes d'Eglise. Le Père THEVENET publie dans le numéro de mai du journal "INSEME" des extraits du mandement de l'évêque de Marseille, Mgr Eugêne de MAZENOD, à ses ouailles lors des premières élections au suffrage universel en 1848.

Le hasard a fait que, dans sa chronique historique de "La Corse - Votre hebdo" du 30 avril dernier, Paul SILVANI évoque la vie politique corse sous la Monarchie de Juillet. Il signale que l'évêque d'Ajaccio, Mgr Xavier Toussaint Raphaël CASANELLI d'ISTRIA, intervenait dans la politique et que, lors des mêmes élections de 1848, il fit "savoir aux mille curés insulaires qu'ils seraient "responsables devant Dieu et la société de tout mauvais choix qui se ferait par leur faute"". 

Une autre intervention de l'évêque d'origine vicolaise provoqua l'édition, en 1858, d'une brochure de 40 pages intitulée "Mission du prêtre corse" (cliquez sur son image). Elle avait été écrite par le bonapartiste Jean de LA ROCCA, auteur l'année précédente de l'excellente étude "La Corse et son avenir". 

mission prêtre corseJean de LA ROCCA y affirme, avec beaucoup de respect et de prudence, que l'Eglise n'a pas à se mêler de politique car "C'est épouvantable! c'est ridicule!  c'est scandaleux!". L'Eglise en subira le conséquences puisque "la guerre appelle la guerre". Le prêtre doit se cantonner à "l'exercice de la charité, (...) à la distribution des secours aux indigents".

La cause de cette publication est tout simplement l'élection cantonale qui venait d'avoir lieu dans le canton de SOCCIA et où se présentaient le candidat officiel du gouvernement (M. LECA, géomètre en chef de la Corse) et l'avocat CASANELLI, neveu de l'évêque.

Jean de LA ROCCA dénonce la pression exercée par le clergé. L'évêque aurait procédé à une véritable mobilisation générale.

"Le canton de Soccia, entre autres, a reçu la battue de plus de cinquante prêtres qui allaient de porte en porte, de chaumière en chaumière, de ferme en ferme, de village en village, endoctrinant les paysans, faisant des promesses, donnant telle ou telle couleur à la mission du candidat qu'ils patronnaient. 

Ils faisaient la leçon à la femme, à la jeune fille; ils séduisaient le père, la mère , pour assurer leur succès auprès du fils. Ils ne craignaient pas d'aller trouver l'électeur au milieu des champs, à sa bergerie, le jour comme la nuit, aux heures de son travail, et là de mettre en usage tous les moyens pour lui faire accepter un bulletin que sa conscience repoussait peut-être."


Il produit un document montrant ces pressions:

"Qu'on juge, par exemple, la lettre suivante, écrite par un curé à son cousin, à l'occasion de ces élections. Elle est curieuse et elle donne une idée du caractère de cette lutte. Je la copie textuellement sur l'original.

    « Caro cucino,

   Ricordatevi che il curato di ... vostro cucino è quello che viscrive per sapere se voi 10 mancarete iD quest occasione. 10 dunque intendo da voi come cucino che voi non mancarete di darmi il vostro voto e cercarete degli altri per l'avvocato Casanelli sola persona che io ho in questo monda.
«Oggi e il momento che io riconosca i miei parenli vi saluto e mi dico il vostro cucino Corso.
«D ..... , curato .
“ C .•. , 17 aprile 1858. “


L'auteur est du coin (il est le filleul de la Vicolaise Cécile Multedo, à qui il dédia un
Épithalame, et il fut enterré à Vico en 1883). A ce titre, il peut donner un exemple d'une "scène scandaleuse" dont il a été témoin, mais sans préciser dans quel village:

"Voyez-vous un curé de village réunir son peuple à la seule, mais fausse, nouvelle de la victoire de son candidat, pour chanter un Te Deum en l'honneur de ce succès? Le voyez-vous suspendre de ses fonctions le caissier de la fabrique, parce  que celui-ci voulait attaquer l'auteur de cet acte irréligieux en dommages et intérêts pour avoir brûlé les cierges de l'église?"

 

Autre moyen utilisé et qualifié de "fait déplorable": l'utilisation des séminaristes.

"Au petit séminaire de Vico, dans cette pépinière de jeunes prêtres où l'on doit former à la fraternité, à l'amour de tous les hommes le cœur du lévite, où on doit chercher à diriger toutes ses vues vers le ciel et l'éloigner de plus en plus des misérables passions de ce monde, qu'ont fait les professeurs, ces hommes sacrés, touchés de l'esprit de Dieu, les plus éclairés d'entre les prêtres, puisqu'ils concourent à les former? Ont-ils casanellienseigné le dogme ou la morale à leurs élèves? Les ont-ils pénétrés des préceptes du Seigneur? ont-ils attiré sur ces jeunes intelligences les lumières de l'Esprit-Saint? 
Non, ces hommes s'occupaient d'élections. 
Ils ont réuni leurs élèves, et ils leur ont dit: « Laissez en ce moment l'œuvre du ciel, et faisons l'œuvre de la terre. Dieu veut que vous n'ayez parmi les hommes que des frères; eh bien, il faut y voir des ennemis: un tel est notre ennemi, notre rival, notre compétiteur. Dieu commande la paix, allez faire la guerre.”
Et ils sont partis, ces jeunes adeptes; ils ont franchi les montagnes, animés d'une ardeur, d'une passion coupables. Ils ont fait leurs premières armes dans la vie de la prêtrise; ils ont conquis quelques votes! Et les voilà plus satisfaits de ce petit triomphe que s'ils avaient converti tous les barbares ou sauvé toutes les âmes de ce monde! "


Le fait est exact. Mgr CASANELLI d'ISTRIA décida de mettre fin à l’année scolaire un mois plus tôt que d’habitude afin de permettre à une douzaine de séminaristes de Vico d’être sur place pendant la campagne électorale et pour voter.


La brochure se termine par une adresse à l'évêque pour que le clergé ne sorte plus de son rôle religieux et caritatif.

On pourrait dire bravo! Voilà un bel exemple de la laïcité telle qu'elle triomphera plus tard sous la Troisième République.


Oui, mais, mais...  

...Mais il faut resituer l'événement dans son contexte.

 

En 1856, Mgr CASANELLI avait décidé de sévir contre les unions illégitimes et prit  des mesures d'une extraordinaire sévérité comme l'excommunication majeure. 

Il réussit ainsi à légitimer environ deux mille unions, mais  NAPOLÉON III lui-même s'était cru indirectement visé parce que justement un de ses cousins, le prince Lucien BONAPARTE, voulait se remarier avec une riche Anglaise avec qui il vivait. Il demandait donc l'annulation de son premier mariage. En vain Lucien BONAPARTE avait-il demandé l'appui de Mgr CASANELLI pour obtenir une sentence d'annulation de ce mariage par Rome. Par la suite, l'empereur, dont Jean de LA ROCCA était un fidèle, eut toujours une attitude très froide envers l'évêque alors que son règne fut très bienveillant pour la Corse.


De toute façon, une telle agitation ne servit pas à grand-chose. Etienne LECA fut conseiller général du canton de Soccia pendant presque tout l'Empire, jusqu'en 1867 où le prince Napoléon-Charles fut élu (mais il préféra représenter le canton d'Ajaccio), puis ce fut le tour du comte François POZZO di BORGO.


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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 18:56

Comme à chaque début de mois, dans les Deux-Sorrù et dans les Deux-Sevi, revoici "INSEME" qui en est à son cent-cinquantième numéro. 

Ce mensuel sert à la fois de bulletin inter-paroissial et de feuille d'informations pour notre partie de Corse. Sa lecture en est donc intéressante à deux titres mais on peut ne prendre qu'un des deux côtés.

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En-tete-inseme-copie-1.jpg

L'éditorial du Père Jo THEVENET est original car il porte sur "Un texte politique majeur: le mandement du 20 mars 1848" (page 1 et page 2). A l'occasion de des premières élections au suffrage universel, Mgr de MAZENOD, évêque de Marseille et fondateur des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée (installés au couvent de Vico depuis 1836), recommande, et même enjoint aux fidèles de participer au vote. Aujourd'hui encore, cette position reste toujours celle de l'Eglise.


Après le calendrier des célébrations de mai, le billet spirituel est consacré à Adrien Gaillard, frère de la communauté récemment décédé.

Dans son interview, Michel COOL explique ce qu'il entend par "métamorphoses du christianisme", thème de sa conférence du 8 mai.

Le programme du festival "Acqua in festa" des 22 et 23 mai est présenté.

Un "coup de projecteur sur le Studio B" fait découvrir la jeune société de production de films, créée par Stéphane MATTEI, qui tient avec sa famille l'établissement du "BOWLING" de Sagone. Les bandes-annonces sont visibles sur le site internet de cet établissement: http://www.bowlingofsagone.com/

Les infos présentent aussi la chorale de Castellet et du Nord Lubéron qui se produira le vendredi 14 mai dans l'église de Vico. La quarantième ronde de la Giraglia a droit à un compte-rendu.

La page 9 donne un historique et les objectifs de l'Association des Amis du Couvent.

La page suivante présente l'ADMR et une initiative du collège de Vico pour financer diverses activités des élèves.

"Feu" est le titre du poème écrit par le jeune Raphaël LORENZO.

Comme d'habitude, la dernière page est consacrée au calendrier du mois.

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L'édition papier peut être commandée auprès de l'Association des Amis du Couvent (20160 - Vico).

La participation aux frais d'envoi est de 12 euros par an.

Vous pouvez aussi lire ce bulletin sur son site:

http://inseme-bulletin.hautetfort.com/

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11 mai 2010 2 11 /05 /mai /2010 19:34

Aux photos de Marie-Do sur le carnaval du 1er mai qui ont déjà été publiées (cf article du 3 mai), les photos du Père Jo s'ajoutent pour avoir une meilleure idée de la fête de ce jour-là.


 

 

 

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 18:00

Le quotidien "Corse-Matin" de ce jour (lundi 10 mai) publie un article intitulé "Un nouvel avenir pour la station thermale?" pour rappeler la léthargie de l'établissement depuis le retrait de l'agrément par le Ministre de la Santé en 1998. 

Mais, dans cet article, François COLONNA, conseiller général des Deux-Sorru, en charge de ce dossier auprès du conseil général, annonce que la réouverture est programmée (sans préciser un calendrier) et que "le conseil général de Corse-du-Sud reste toujours l'unique propriétaire et n'a pas l'intention de dilapider un patrimoine ancestral". 

L'affaire connaîtra donc bientôt de nouveaux développements qu'il faudra bien suivre.

Pour lire tout l'article, cliquez sur l'image de la coupure de presse.

 

avenir des Bains

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 17:39

Parmi les six Poggiolais tués pour la France lors du second conflit mondial, l’exemple de  Marc Jean OTTAVY sera plus particulièrement décrit ici car nous avons plus de renseignements sur lui. Les autres feront l’objet d’articles ultérieurs.

 

Marc Jean OTTAVY (dit habituellement « Jean » ou « Jeannot ») n’est pas né en Corse mais en Algérie, à CONSTANTINE, en 1922.

Il fait partie de ces familles corses qui, devant la pauvreté matérielle, cherchèrent leur survie dans les territoires coloniaux.

Son père Martin OTTAVY était né à PHILIPPEVILLE mais ses grands-parents paternels étaient nés à SOCCIA et se marièrent à PHILIPPEVILLE. Antoinette PINELLI, la mère de Jean, était née à CONSTANTINE où les parents de celle-ci, nés et mariés à POGGIOLO, s’étaient installés.

La famille avait déjà été marquée par la première guerre avec l’oncle maternel de Jean, le sous-lieutenant Jean-Toussaint PINELLI, qui était mort en 1918 dans l’Oise.

 

Jean Ottavy

Jean était étudiant en Droit à ALGER quand il fut mobilisé, comme beaucoup de Français d’Algérie. Après le débarquement anglo-américain de novembre 1942, le million de Français d’origine européenne d’AFN fournit 170.000 hommes, représentant 27 classes d’âges entre 17 et 45 ans, plus les engagés volontaires, soit 16,35% de cette population. Effort supérieur à celui de la métropole en 14-18. Rappelons que les soldats d'origine européenne (dits "pieds-noirs") étaient « appelés » et non pas "volontaires" comme leurs camarades de combat "indigènes" musulmans.

Intégré dans une unité du Génie, Jean débarqua en Provence en août 1944 avec la 1ère Armée d’Afrique du général de LATTRE de TASSIGNY, comme d’autres Poggiolais (voir article du 20 mai 2009 sur Archange COLONNA). Après la libération de TOULON et MARSEILLE , il fit la remontée du Rhône et arriva aux bords du Doubs mi-septembre.

Maîche

L’offensive qui devait aboutir à la libération de STRASBOURG débuta le 14 novembre dans de grandes bourrasques de neige. Le 1er C.A. (corps d’armée) entra le 17 à MONTBÉLIARD. Le 18, en retrait du front, la patrouille que Jean dirigeait fut prise dans une embuscade près du village de MAÎCHE (où, cinq jours auparavant, de GAULLE et CHURCHILL avaient conféré pour préparer les futurs combats). Jean fut fauché en portant secours à ses camarades. Grièvement blessé, il ne put être secouru que tardivement, ayant perdu beaucoup de sang. Il décéda le 19 novembre à PONT-DE-ROIDE où il fut inhumé.

Sa tombe fut entretenue par une famille du lieu jusqu’à ce que, bien plus tard, le rapatriement du corps à POGGIOLO put être organisé. Il était titulaire de la médaille militaire et de la croix de guerre. Son nom est gravé sur le monument aux morts de POGGIOLO et sur celui de SOCCIA.

 

Note: Jean était le frère de Maryvonne OTTAVY et donc l'oncle de Joël et Hervé CALDERONI.

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7 mai 2010 5 07 /05 /mai /2010 19:40

   Devant le monument aux morts de Poggiolo pour 1914-1918, une plaque a été malheureusement ajoutée pour la seconde guerre mondiale. Elle comporte six noms. A-t-on encore des souvenirs sur eux dans les familles? Que sait-on sur eux?


morts 39-45jpg

 

- CANALE Pierre: né à Guagno-les-Bains en 1917, il était sergent-chef dans la 5ème compagnie du 144ème RIA et mourut en 1940 à NOGENT L'ARTHAUD dans l'Aisne.

- DESANTI François Marie: soldat du 22e Bataillon Nord-Africain, il avait 20 ans quand il fut tué le 2 octobre 1944 à ROMCHAMP FOUR A COKE (Haute-Saône) près de BELFORT.

- DESANTI Jean: né en 1914, était adjudant au 11e RAT et décéda le 19 mars 1941 en Allemagne, à RAVENSBURG WEINGARKEN, où il était prisonnier.

- ORAZI François Mathieu: né en 1924, était soldat à la 10e compagnie de tirailleurs algériens et mourut des suites de ses blessures à CITÉ AMÉLIE dans le Haut-Rhin le 28 janvier 1945.

- OTTAVY Marc Jean (orthographié OTTAVI sur la plaque): Soldat dans la  1ère Armée Française. Né le 14/09/1922 à Constantine (Algérie). Mort le 19  novembre 1944 à PONT DE ROIDE dans le Doubs.Vinciguerra Paul  

- VINCIGUERRA Paul (photo ci-contre): naquit en 1924 à Poggiolo et fut tué au combat le 23 avril 1945 en Allemagne. Etait soldat dans le 1er Régiment de spahis algériens de reconnaissance.

 

 


Comme pour l’ensemble du pays, le nombre est bien inférieur au carnage de 14-18 (trente morts pour Poggiolo). Trois sur six ont péri en trois mois, lors des durs combats de l’hiver 1944-45 dans l’Est.

Autre particularité : la grande majorité faisait partie d’unités d’Afrique du Nord, soit pour y avoir été recruté, soit pour y avoir rejoint la France Libre.


Pensons à leur sacrifice qui nous a permis de vivre libres.

 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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