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25 janvier 2025 6 25 /01 /janvier /2025 07:00

 

Même si la longueur du chemin de fer est réduite en Corse, l'apparition de ce nouveau mode de transport suscita beaucoup d'espoir au XIXe siècle et au début du XXe.

 

Nous avons vu précédemment que des berlines et des diligences existaient pour les principales lignes mais le réseau routier était insuffisant et les voyages duraient longtemps (8 heures d'Ajaccio à Vico en 1868).

 

Le train de Guagno-les-Bains

 

Les premières portions de la voie ferrée Bastia-Corte furent ouvertes en 1888. L'année précédente, sur la proposition du comte MULTEDO, conseiller général de Vico, le conseil général avait proposé la création de plusieurs lignes dont Ajaccio-Vico. Le projet fut vite abandonné mais le tracé avait été étudié.

 

Le train de Guagno-les-Bains

 

Une vingtaine d'années plus tard, le projet réapparut à l'occasion des premiers autorails et de la possibilité d'utiliser la traction électrique.

 

Pierre LECCIA, qui nous remercions beaucoup pour son envoi, a découvert la proposition d'un lecteur de l'hebdomadaire La Renaissance de la Corse qui parut de 1910 à 1914.

 

La lettre, publiée dans le numéro du 18 janvier 1912, proposait tout simplement que la ligne d'Ajaccio à Vico soit prolongée jusqu'à Guagno-les-Bains. Les difficultés techniques ne paraissaient pas très grandes pour son auteur en face des bienfaits qui en seraient retirés, d'autant plus qu'il envisageait le lien avec la route Guagno-Corte dont la construction avait timidement commencé et fut rapidement abandonnée.

 

Le texte est un peu long mais il mérite d'être lu en entier car il peut prêter à rire... ou à rêver à ce qui se serait passé si... !

Le train de Guagno-les-Bains


 
« CHEMIN DE FER ÉLECTRIQUE de la Côte Occidentale

Monsieur le Directeur,

Étant abonné et lecteur assidu de la « Reconnaissance [sic pour Renaissance] de La Corse » je vous serais très reconnaissant, s’il vous était possible de m'accorder l'hospitalité de vos colonnes, pour apporter ma contribution à l'étude du projet de chemin de fer électrique de la côte occidentale. J’ai suivi avec intérêt, tout ce qui a été publié jusqu'à ce jour, sur ce sujet, et je suis très surpris qu’il ne se soit élevé aucune voix pour réclamer le prolongement de la voie électrique projetée, jusqu'aux Bains de Guagno.
De Vico jusqu'aux Bains de Guagno, il doit y avoir, si je ne m’abuse, tout au plus 12 kilomètres, ce qui ne constituerait pas un trop grand supplément de dépenses, par rapport à l’ensemble du projet, si l’on songe surtout que ces 12 kilomètres de plus, de voie ferrée, desserviraient cinq localités : Guagno-les-Bains, Poggiolo, Soccia, Orto et Guagno. Il faudrait y ajouter la commune de Murzo, ou de Letia Sottana, suivant que le tracé passerait par l’une ou l’autre de ces localités. Ces communes sont donc intéressées au plus haut point à ce que le projet en question soit complété en ce sens, et je pense que les municipalités de ces communes, ainsi que le conseiller d'arrondissement, le conseiller général et le député, se feront un devoir d'unir leurs efforts pour arriver à un bon résultat. L'aboutissement jusqu'aux Bains de Guagno est le complément logique, nécessaire, je pourrai même dire indispensable de la voie électrique projetée. Cela a un intérêt primordial, non seulement pour le canton de Soccia, mais aussi pour toute la Corse, car la réputation des eaux thermales et minérales des Bains de Guagno n’est plus à faire. Ce centre, où il a existé jadis un hôpital militaire, a été très prospère, et il reprendra bien vite son ancien essor si la voie électrique arrive jusque-lâ.
Beaucoup de malades corses, continentaux et même étrangers ont été rendus à la santé par le pouvoir très grand de ces eaux naturelles.
Le train de Guagno-les-Bains

Ce projet devra être complété plus tard, en prolongeant jusqu’à Corte par Venaco, le tronçon électrique. La ville de Corte, a en effet réclamé par l’intermédiaire de son conseil municipal par une délibération de ce corps constitué, en date du 26 février 1894, publiée par le journal « Le Conservateur » édité à Ajaccio, dans son numéro, en date du 22 mars 1894, la construction d’une route départementale reliant directement Corte à Guagno, et de cette façon à tout le canton de Soccia.
Si je suis bien informé, cette route se construit un peu tous les ans, et il faut l’espérer, ne tardera pas trop longtemps à être achevée. Dans ces conditions, la pose des rails des Bains de Guagno jusqu’à Corte, ne semble plus une hypothèse irréalisable.
Si les représentants de toutes les communes intéressées, réclament à cors et à cris, et surtout s’ils sont tenaces la voie ferrée électrique arrivera aux Bains de Guagno. Cette partie du travail, doit être en effet comprise dans la même étude qui sera faite jusqu’à Vico et Calvi, par Sagone. Le prolongement de cette voie électrique jusqu'à Corte ne pourra se faire que plus tard, lorsque la route départementale sera achevée. Lorsque ce projet aura été complété et exécuté toutes les personnes du département, auxquelles les bains de Guagnù auront été prescrits, pourront se rendre facilement dans cette localité pour y rétablir leur santé ébranlée, et y fortifier leur système nerveux, car Guagno-les-Bains est, en même temps qu’une station balnéaire très recommandée, une localité où les cures d’air sont très efficaces et très salutaires.
Toutes les régions de la Corse sont donc intéressées à ce que les Bains de Guagno, soient reliés :
1° à Ajaccio, par Vico, la Cinarca ou Sagone.
2° à Calvi par Sagone, Cargèse, Piana, Ota, Partinello et Galeria.
3° à Corte par Guagno et Venaco.
[…]
Vous priant d’agréer, [etc.].
Un abonné. »
                        (La Renaissance de la Corse, n° 68, 18 janvier 1912, p. 3)

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23 janvier 2025 4 23 /01 /janvier /2025 07:00

M. Antoine PINELLI, son époux:

Mme Marie-Christine PINELLI, sa fille,

M. Jean-Pierre PINELLI, son fils,

Sa petite-fille adorée Natalia,

Les familles PINELLI, PREZIOSI, ANTONINI,

Parents, alliés et amis,

Ont l'immense douleur de vous faire part du décès de:

 

Mme Jacqueline PINELLI

Née DELABARE-PREZIOSI

 

Survenu en son domicile à Ajaccio, le 20 janvier 2025 et entourée de l'amour des siens.

 

La levée de corps a eu lieu le mercredi 22 janvier à 13h00 en l'espace funéraire PICCHETTI, les collines du Vazzio à Ajaccio.

La cérémonie religieuse a été célébrée à 14h30 en l'église de Poggiolo.

L'inhumation a suivi au cimetière de Poggiolo.

La famille remercie ses infirmières Alexandra et Margaux et son auxiliaire de vie Aline pour leurs bons soins et leur dévouement.

Cet avis tient lieu de faire-part et de remerciements.

 

 

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21 janvier 2025 2 21 /01 /janvier /2025 07:00

 
Le Salon du Livre Corse de Marseille 2025 ouvrira ses portes samedi 25 janvier à partir de 10 heures jusqu'au dimanche 26 janvier au soir à la Maison de la Corse, 69, rue Sylvabelle, 13006.
 
Vous y rencontrerez 24 auteurs qui dédicaceront leurs ouvrages, 6 conférenciers, des chanteurs. Vous pourrez acheter des produits de notre terroir et assister samedi à la soirée des voeux de la Fédération des Groupements corses de Marseille et des Bouches-du-Rhône.
 
Une grande loterie clôturera cette manifestation avec de nombreux lots dont deux voyages par bateau pour la Corse aller-retour avec véhicule pour deux couples offerts par les compagnies CORSICA LINEA et LA MERIDIONALE.
 
Vous touverez le programme détaillé ci-dessous.
 
Venez nombreux !
Le salon du livre corse de Marseille: 25 et 26 janvier
Le salon du livre corse de Marseille: 25 et 26 janvier
Le salon du livre corse de Marseille: 25 et 26 janvier
Le salon du livre corse de Marseille: 25 et 26 janvier
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20 janvier 2025 1 20 /01 /janvier /2025 07:00

 

A Orto, dimanche 19, la messe de Saint Antoine a été animée par la Confrérie Sant'Antone abbate qui a accueilli deux nouveaux membres: Nicolas et Jean-Silius.

 

Les photos, sauf une, sont de Jeanne SEGURA.

 

A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
A Orto, la confrérie a fêté son saint
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19 janvier 2025 7 19 /01 /janvier /2025 07:00

 

Si vous avez plus de 60 ans et que vous voulez bouger, vous pouvez venir à Jeanne d'Arc, la maison du bien-être de Vico.

 

Des séances gratuites d'activité physique adaptée auront lieu avec Philippe CARLINI chaque mardi de 15h50 à 16h50 à partir du 21 janvier.

 

Dispositif Sport-Santé avec le soutien de l’ARS Corse.

 

Inscription au 06-81-20-63-89 ou au 07-82-94-11-33.

 

Pratiquez une activité physique adaptée
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18 janvier 2025 6 18 /01 /janvier /2025 07:00

 

Les souvenirs sur Guagno-les-Bains vers 1905 publiés le 14 janvier ont suscité des interrogations car était évoquée la traversée du Liamone sur un bac comme s'il n'y avait pas de pont.

 

Or, en 1897, un pont existait comme l'indique un écrit de Charles MAURRAS.

 

Marie BIANCARELLI, une fidèle lectrice de ce blog, a trouvé un document déterminant: le cadastre napoléonien de 1857. Sur la matrice de la commune de Coggia, dont fait partie l'embouchure du Liamone, un pont est nettement tracé.

 

Cliquer sur le document pour l'agrandir.

Cliquer sur le document pour l'agrandir.

 

On peut imaginer que ce pont fut ensuite plusieurs fois détruit et reconstruit. C'est possible mais la nécessité d'un passage par bac a dû être rare.

 

Par ailleurs, sous l'Empire, un pont avait été construit par la Société Clément qui exploitait le bois de la forêt du Libbiu. Ce pont se situait au-dessous d'Arbori.

 

 

Cet exemple montre que le témoignage peut être fragile, imprécis.

 

Mais ce risque ne doit pas empêcher chacun dans sa famille de parler avec la vieille génération pour recueillir ses souvenirs, même plus ou moins enjolivés ou déformés, et de constituer des dossiers d'archives familiales, indispensables pour comprendre qui l'on est.

Il y avait bien un pont

 

 

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17 janvier 2025 5 17 /01 /janvier /2025 07:00

 

Saint Antoine du Désert, nommé souvent saint Antoine au cochon, a, dans le calendrier religieux officiel, sa fête le 17 janvier. A Sorru in sù, il sera célébré le 18 et le 19.

 

 

Samedi 18 janvier, à 15 heures, messe dans la chapelle de Guagno-les-Bains, récemment acquise par la municipalité.

 

 

Dimanche 19, à 11 heures, à l'église d'Orto, messe suivie de la bénédiction des petits pains.

 
Saint Antoine va être fêté deux fois
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16 janvier 2025 4 16 /01 /janvier /2025 07:00

 

Dans son récit sur Guagno-les-Bains vers 1905, publié récemment sur ce blog, Marie Rose Colonna di Cinarca écrivait que sa mère racontait:"Il n'y avait pas alors de pont sur le Liamone. On traversait avec un bac sur lequel on embarquait la patache". 

 

Effectivement, le passage du Liamone a longtemps constitué une difficulté dans les temps anciens, ce qui poussa souvent les troupes génoises envoyées rétablir l'ordre dans le Vicolais à venir en bateau pour débarquer à Sagone.

 

Mais ce témoignage est en contradiction avec un texte paru sur ce même blog le 2 juin 2011. Sous le titre "La Corse grecque", il reproduisait le récit de Charles MAURRAS, l'écrivain royaliste, qui s'était rendu en berline à chevaux d'Ajaccio à Cargese pendant l'été 1897.

 

La version de Charles Maurras

Pétri de culture grecque, le nationaliste MAURRAS s'enthousiasma de la beauté du paysage et se mit à le comparer à celui de l'Attique, lui qui avait été présent, comme journaliste, en 1896 en Grèce pour les premiers Jeux Olympiques modernes. Il identifia le Liamone au Céphise qui coule près d'Athènes.

 

"Un petit fleuve se montra. Il s'appelle Liamone et, selon l'usage commun des fleuves corses, s'égoutte dans la mer plutôt qu'il ne s'y jette. Une longue nappe sans déversoir s'est donc formée de part et d'autre de l'embouchure. Quoique l'air parût immobile, la pente des eaux presque nulle, l'étang était tout sillonné de petites rides et leur frisson se continuait à la cime des bouquets de joncs émergeants. Une pareille vue reforma tous mes souvenirs un instant désunis par les eucalyptus, et elle leur donnait un nouvel accent. Suivant le grand chemin, entre le marais du Liamone que tourmente la fièvre, et les clairs et salubres flots, il m'était impossible de ne pas évoquer sur ma gauche la mer d'Athènes et, à droite surtout, les menues flaques frissonnantes déterminées par le Céphise Éleusinien. Comme le chemin de Cargèse, la Voie Sacrée se trouve prise, en avant d'Éleusis, entre les marais et la mer.

Elle traverse le Céphise sur un petit pont de pierre analogue à celui qu'on a jeté sur le Liamone; les antiques rhetoi bouillonnent à peu près de même manière que cette onde maigre et furieuse, mystérieusement crispée et rebroussée, comme d'une aile oblique qui courrait sans fin sous les eaux." 

Voiture à chevaux près de la tour génoise de Sagone, sur la route de Cargese, en 1898.

Voiture à chevaux près de la tour génoise de Sagone, sur la route de Cargese, en 1898.

 

Quel pont et à quelle date?

Le futur fondateur du journal L'Action Française (en 1908) écrit bien qu'il existait alors un "petit pont de pierre". Or, ce voyage date de l'été 1897. Une partie des notes prises alors (mais pas celles sur Sagone et Cargese) fut publiée dans La Gazette de France en septembre 1897. L'ensemble complété parut en novembre 1900 dans La Revue hebdomadaire sous le titre "Les Cargésiennes". Il forma finalement en 1901 une partie du livre "Anthinéa".

 

"Vers 1905", comme l'écrivit Marie Rose Colonna di Cinarca, le bac n'était donc plus utile. On peut supposer que les souvenirs qu'elle retranscrit datent d'avant 1897. D'ailleurs, la propriétaire de l'hôtel Continental qui organisait des soirées pour ses clients était Marie Lucie CASALTA, veuve d'Alexandre de la Rocca (1837-1880). Or, née à Renno en 1847, elle mourut à Guagno-les-Bains en 1903, donc avant 1905.

 

Quand le pont fut-il construit?

En 2014, quand le pont actuel fut mis en service, toute la presse précisa qu'il remplaçait celui construit... en 1920 !

 

Charles MAURRAS a-t-il inventé le "petit pont de pierre" ou est-ce bien celui-ci qui fut remplacé par un autre en 1920?

 

Il existe bien sur internet une vieille carte postale montrant le "Pont du Liamone" mais elle n'est malheureusement pas datée. 
 

Doutes sur la traversée du Liamone

 

Est-ce le même pont que l'on retrouve sur cette vue de 2009?

 

Un lecteur de ce blog pourrait-il répondre à ces questions?

Pont du Liamone en 2009.

Pont du Liamone en 2009.

 

Le pont actuel est bien différent. La vue ci-dessous est prise du même endroit que la photo non datée (trouvée sur le site La Marsiale).

 

Doutes sur la traversée du Liamone
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14 janvier 2025 2 14 /01 /janvier /2025 07:00

 

Il y a 120 ans, comment vivaient les curistes qui passaient l'été à Guagno-les-Bains?

 

Un texte permet de le savoir. Il a été publié en 1989 dans le numéro 2 du bulletin de l'association A Mimoria. Le regretté Jean-Baptiste PAOLI, l'historien de Soccia, participa souvent à cette "association de recherche en histoire locale de la Corse" fondée en 1984. 

 

Lisez cette description d'un monde qui paraît maintenant bien lointain.

 

Les phrases écrites en bleu correspondent à des notes qui avaient été ajoutées à la fin du texte.

 

Hôtel Continental avant 1914.

Hôtel Continental avant 1914.

 

L’évocation d’un passé révolu :

Guagno-les-Bains vers 1905

 

 

Ma grand-mère était une adepte des cures thermales. Elle avait plusieurs « villes d’eaux » en Corse et en Italie, Bagni di Lucca. De plus, l’été venu, pour fuir les chaleurs d’Ajaccio, elle préférait à Vizzavona qu’elle trouvait trop citadin et trop snob (il fallait y porter le chapeau et y faire des visites) le séjour d’un village. C’est ainsi qu’elle fut amenée à connaître Guagno-les-Bains. On y allait à cette époque en voiture à chevaux, bien sûr, et le voyage était bien long. Ce devait être vers 1905, peut-être avant, d’après les souvenirs d’enfance de ma mère qui racontait :

 

« Il n’y avait pas alors de pont sur le Liamone. On traversait avec un bac sur lequel on embarquait la patache. Je me revois encore dans la voiture découverte, à moitié endormie sur les genoux de ma mère. En entr’ouvrant les yeux, je voyais au-dessus de moi le ciel étoilé… » d’une belle nuit de juillet sans doute !

 

Que pouvait bien être la vie à Guagno-les-Bains ? Nous n’en avons pas conservé des souvenirs d’une curiste mais seulement d’une petite fille pour qui cette cure était l’occasion de passer quelques merveilleuses journées au village avec sa mère et ses deux frères (Grand-Père y séjournait moins longtemps, semble-t-il).

 

On était logé à l’hôtel [Il s’agissait de l’hôtel Continental, l’un des sept hôtels que possédait Guagno-les-Bains au début du siècle. La fermeture le 1er juin 1883 n’avait pas empêché la station de survivre.] Ma grand-mère, comme les autres curistes sans doute, avait recours à une femme du village qui nettoyait la baignoire et préparait le bain. Pour la petite Charlotte est ses frères, il y avait les châtaigniers, les promenades à « A Goccia » [A Goccia, petite source, dite « la source des yeux », a les mêmes propriétés que la grande source.].

 

Hôtel Continental entre les deux guerres mondiales.

Hôtel Continental entre les deux guerres mondiales.

 

On devait apprécier la cuisine de l’endroit, puisque Grand-Mère qui a toujours été curieuse d’innover malgré le peu de confort ménager de l’époque à Ajaccio – un « four de campagne » pour les choux à la crème ou le pâté en croûte ! – avait des pourparlers sur telle et telle recette avec le cuisinier de l’hôtel.

 

Des gens, du village de Guagno sans doute, venaient à l’hôtel vendre aux clients des vanneries. Grand-mère faisait ses provisions, corbeille à pain, corbeille à ouvrage…

 

Il y avait les soirées mondaines à l’hôtel : on jouait du piano, on chantait, on déclamait. La propriétaire, Madame de la Rocca [Une correspondance a été échangée en 1883 entre Madame Eugénie Veuve Jean de la Rocca et le Préfet pour obtenir la réouverture de l’hôpital militaire, question pendante jusqu’en 1925 où le Président du Conseil tranche de façon négative (renseignements fournis par Louis Gentil], « taquinait la Muse » et dédiait à l’occasion d’un soir de fête ou d’adieu, quelques vers à chacun de ses hôtes. La petite Charlotte, pour qui il ne devait pas être question d’aller se coucher ces soirs-là, a eu droit elle aussi à son quatrain. De longues années après, elle s’en souvenait encore et aimait à nous le redire, mi-amusée, mi-attendrie, ne sachant si elle devait s’émouvoir du dernier vers ou le présenter comme une « cheville » :

 

Un souvenir aussi à la jolie poupée

Qui nous égayait tous de son rire argentin

Elle est aimée de tous et de tous ( ?)

Qui sait si le bonheur l’attend sur le chemin.

 

Marie Rose Colonna di Cinarca

 

© tous droits réservés A Mimoria

 

Note de la rédaction du blog: il semblerait qu'il y ait une erreur dans le prénom de la propriétaire de l'hôtel qui devait être Maria Lucia. Comme celle-ci est décédée en 1903, ces souvenirs datent d'avant 1905.

 

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12 janvier 2025 7 12 /01 /janvier /2025 07:00

 

Depuis soixante-quinze ans, Poggiolo a connu dix-sept événements importants dans les années se terminant par 0 ou par 5. Ils valent peut-être la peine de s'en souvenir. 

 

 

Il y a 75 ans, en 1950: 

-le 4 mai: mort du lieutenant Pierre Marie NIVAGGIOLI, né en 1923 à Sousse en Tunisie, dans les combats de My Tho (delta du Mékong). Seul Poggiolais victime de la guerre d'Indochine.

http://poggiolo.over-blog.fr/2014/05/l-indo-soixante-ans-apres.html

Les dates de l’histoire poggiolaise se terminant par 0 ou 5. Troisième partie : depuis 1950

- le 11 décembre: décès à Ajaccio de Dumenicu Antoniu VERSINI, plus connu sous le nom de MAISTRALE. Surnommé "le barde corse", il fut un écrivain, poète et journaliste jouissant d'un immense prestige. Originaire de Marignana, il était marié à la Poggiolaise Marie-Thérèse Lovichi.

http://poggiolo.over-blog.fr/2015/10/maistrale-de-marignana-et-de-poggiolo.html

 

 

Il y a 70 ans, en 1955:

Paul MILLELIRI succède à Ange-Mathieu PASTINELLI comme curé de Soccia, Poggiolo et Orto. Il reste en place jusqu'en 1972.

http://poggiolo.over-blog.fr/2019/03/milleliri.html

 

 

Il y a 65 ans, en 1960:

installation du bar Le Belvédère à son emplacement actuel.

http://poggiolo.over-blog.fr/article-anciens-et-nouveaux-bars-106840106.html

Les dates de l’histoire poggiolaise se terminant par 0 ou 5. Troisième partie : depuis 1950
La stretta avant et après.

La stretta avant et après.

 

Il y a 60 ans, en 1965: 

-fermeture des écoles de Guagno-les-Bains et de Poggiolo.        

http://poggiolo.over-blog.fr/2017/08/la-derniere-classe-de-poggiolo.html

La dernière classe de Poggiolo avec l'institutrice Judith Ottavi-Poli.

La dernière classe de Poggiolo avec l'institutrice Judith Ottavi-Poli.

- en juillet: premiers postes de télévision à Poggiolo (chez les Michelangeli et les Tramini).

http://poggiolo.over-blog.fr/2014/04/la-television-de-nogentel-a-poggiolo.html

 

 

Il y a 55 ans, en 1970: 

Philippe GERONIMI et sa famille quittent la concession de la station thermale qui est temporairement fermée.

http://poggiolo.over-blog.fr/2017/02/grecs.html

 

 

Il y a 40 ans, en 1985: 

-A Guagno-les-Bains, fermeture de l'épicerie de Mini CANALE, dernier commerce de la commune en dehors du bar.

http://poggiolo.over-blog.fr/2014/06/guagno-les-bains-se-reveille-3-3-retour-sur-l-epicerie-de-mimi.html

 

-Création de l'Association pour la restauration de l'église St Siméon de Poggiolo, présidée par Raymond MARTINI. En deux ans, elle va réussir à rassembler les fonds nécessaires aux travaux d'urgence.

http://poggiolo.over-blog.fr/2016/02/les-poggiolais-donnent-1985-et-1987-2-4.html

 

 

Il y a 35 ans, le 26 mars 1990:

Le Conseil d'Etat invalide en partie l'élection municipale de Poggiolo. Après que tous les recours aient été épuisés, Angèle PINELLI devient maire de Poggiolo le 26 janvier 1993.

Le record de durée à la mairie de Poggiolo est détenu par Jean-François CECCALDI avec 38 ans (1919-1914 et 1943-1959).

http://poggiolo.over-blog.fr/liste-maires

 

 

Il y a 20 ans, en août 2005:

Premier challenge de pétanque Umberto CHITI.

http://poggiolo.over-blog.fr/article-tradition-boulistique-55727264.html

Umberto Chiti est debout au centre.

Umberto Chiti est debout au centre.

Il y a 15 ans, en 2010:

-en juin, électrification des cloches de Saint Siméon qui étaient jusque-là actionnées à la main.        

http://poggiolo.over-blog.fr/article-elles-ne-sont-pas-allees-a-rome-52651342.html

 

- le 31 octobre: inauguration du four municipal construit sur l'esplanade de la salle des fêtes.

http://poggiolo.over-blog.fr/article-la-fete-des-bastelles-2010-60109061.html

 

 

Il y a 10 ans, en 2015:

le 22 février, installation de la nouvelle croix du Fragnu, à la place de celle, placée en 1983, qui était tombée le 26 décembre 2014. Elle est bénie le 16 août 2015.

http://poggiolo.over-blog.fr/2015/02/la-croix-est-revenue.html

http://poggiolo.over-blog.fr/2015/08/la-saint-roch-immuable-et-differente.html

Bénédiction de la croix le 16 août 2015.

Bénédiction de la croix le 16 août 2015.

 

Il y a cinq ans, en 2020 :

le 15 mars, élections municipales. Jean-Laurent PINELLI est élu maire.

http://poggiolo.over-blog.fr/2020/05/le-travail-commence.html

 

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Pour le commander, suivre le lien:

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

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