Félix-Antoine DESANTI (dont la biographie vient d'être publiée ici) a formé un beau couple avec Marie qui était souvent appelée "Marie de Félix-Antoine", pour la différencier des autres Marie de Poggiolo.
En dehors des souvenirs que certains peuvent avoir, il reste d'ellecette splendide broderie dont la photo a été envoyée par Philippe PRINCE.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
Le 30 mai 1904, vers la fin de l’année scolaire, Marie DEMARTINI avait inscrit à l’aiguille toutes les lettres de l’alphabet, avec trois écritures différentes, ainsi que les dix chiffres. Le canevas était décoré avec des fleurs, un bateau et un oiseau, en utilisant des fils de couleurs différentes. On peut imaginer que le nombre d’heures nécessaires pour réaliser ce chef-d’œuvre fut considérable.
Le plus extraordinaire pour nous qui sommes au XXIème siècle est que cet ouvrage a été réalisé dans le cadre scolaire. D’ailleurs, il est bien signé «Demartini Marie élève de l’école de Poggiolo». Les programmes scolaires de 1882 avaient prévu des cours de couture pour les filles (cours qui restèrent en place jusque dans les années 1960) alors que les garçons avaient droit aux exercices militaires. Marie a montré ainsi qu’elle avait bien appris à l’école.
Egalement étonnant est l’âge de cette élève quand elle réalisa ce travail: Marie avait alors onze ans et demi ! Elle était née à Poggiolo le 9 octobre 1892. La fin de l’obligation scolaire étant alors fixée à treize ans, elle était bien toujours écolière.
Elle se nommait exactement Marie Dominique DEMARTINI. Elle est présente sur la photo des écoliers de Poggiolo en 1900 déjà publiée ici le 9 septembre 2010 sous le titre: La cent dixième rentrée scolaire.
Marie est dans la rangée du fond, la sixième à partir de la gauche.
Fille de François Antoine DEMARTINI et de son épouse Marie Graziosa née DESANTI, elle se maria le 29 avril 1921 avec Félix Antoine DESANTI, ce qui lui valut le surnom de «Marie de Félix-Antoine» qu’elle garda jusqu’à son décès le 25 juin 1979. Le couple habitait au village près de l’actuelle mairie, dans ce qui est devenu la maison DESANTI-PELÉ.
La photo suivante de "Marie de Félix-Antoine" est une copie d’écran d’un film de vacances tourné le 15 août 1965. On voudra donc en excuser la mauvaise qualité mais elle ravivera des souvenirs chez ceux qui fréquentaient Poggiolo à cette époque.
Merci Marie d’avoir montré ce que tu avais appris à l’école de Poggiolo !
Une suggestion: cette broderie n’est pas la seule à avoir été réalisée autrefois. Certaines familles n’en auraient-elles pas dans leurs malles de grenier ? Il serait sympathique de pouvoir les faire connaître.
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Le titre de cet article s'inspire de la chanson de Graeme Allwright "Qu'as-tu appris à l'école?" (en 1968).
Engagé le 20 janvier 1906 au 4e RIC et passe dans plusieurs unités coloniales.
Séjourne au Tonkin du 20 février 1908 au 12 avril 1919, puis au Levant jusqu’au 11 novembre 1920, date à laquelle il est libéré.
Marié le 29 avril 1921 avec Marie DEMARTINI (1892-1979). Sans enfant.
Félix-Antoine Desanti en 1925.
"Tonton Pipe", ainsi que des enfants du village le surnommaient car il fumait beaucoup, ne se faisait pas prier pour chanter "La petite Tonkinoise" qui lui rappelait son long séjour en Indochine.
Sa maison, à côté de la mairie, est revenue à ses héritiers PELÉ, descendants de son frère.
Toutesles fichesdes Poggiolais en 14-18 sont accessibles par le lien
Parents : François Marie DESANTI et Jeanne CECCALDI.
Frère de Jean (fiche 39), Jean Martin (fiche 43), Jean Toussaint (fiche 44), Joseph (fiche 46) et Paul (fiche 47) qui ont tous participé à la guerre.
Taille : 1,53 m.
Ajourné pour défaut de taille en 1893 et 1894.
Déclaré bon pour le service en 1895, est affecté au 40e RI mais est mis en congé en septembre 1896.
Marié le 30 novembre 1899 avec Marie Marphise MARTINI (1875-1917).
Habite Bizerte à partir de 1910.
Rappelé le 1er août 1914 au 163e RI.
Blessé à la jambe droite par des éclats de bombes lancées d’avion le 22 octobre 1914, ce qui entraîne son détachement dans son foyer à Poggiolo en février 1915.
Est ensuite réintégré au 173e RI jusqu’au 18 juin 1917.
Décoration du portail du cimetière privé.
Rentre vivre à Poggiolo comme forgeron. Sa forge se trouvait au Fragnu.
Il a fabriqué et décoré le portail du cimetière privé (au-dessus du cimetière communal).
L'artiste à qui Poggiolo doit le superbe portail du cimetière privé (voir l'article Un chef-d'œuvre qui disparaît ) se nommait DESANTI Félix, surnommé " Custione ". Il naquit le 18 février ...
Au moment de Toussaint, en Corse, la tradition des bénédictions de cimetières est toujours respectée. Mais, sauf quand on le lui signale, le prêtre ne bénit que les tombes placées en terrain...
Dominique Xavier DESANTI à 10 ans (photo de l'école de Poggiolo en 1900).
Engagé le 15/12/1910 au 5e escadron du train.
1er RIC (régiment d'infanterie coloniale), puis 3e et 22e.
Campagnes en Algérie et Maroc. Conducteur de 1ère classe en janvier 1913.
Combat en France dès le 2 août 1914.
Blessé par des éclats de grenade à l’épaule gauche le 5 juillet 1916 à Frise (Somme).
En 1917, est avec le 1er RIC en Serbie.
Décédé des suites de maladie le 13 décembre 1918 dans l’ambulance alpine numéro 5 à Zajeca en Serbie.
Décès retranscrit sur l’état-civil de Poggiolo le 12/05/19.
Inhumé au cimetière militaire de Skopje (Macédoine) (tombe 531).
Mentionné à Skopje et sur le monument aux morts de Poggiolo avec le seul prénom de Dominique et avec une accolade qui le relie à son frère Jacques (fiche 38).
Tombe dans le cimetière de Skopje.
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Engagé le 29 septembre 1897 au 12e RI. Campagnes en Algérie, Sahara et confins algéro-marocains. Libéré le 14 décembre 1912, se retire en Tunisie.
Rappelé le 1er août 1914, est intégré au 4e régiment de tirailleurs indigènes en Tunisie et au Maroc où il participe à la guerre contre les tribus berbère des Zayans.
Deux citations :
-« Le 4 juillet 1917 pendant la marche sur Moussa (?) n’a pas hésité à installer ses pièces à peu de distances de l’ennemi sur des positions violemment battues par le feu. Grâce à la précision et à la rapidité de son tir, a fait taire celui de l’adversaire, évitant des pertes aux autres unités du Bataillon ».
-« Excellent officier, d’une belle attitude au feu, s’est particulièrement distingué au combat du 21 février 1918 contre les Beni Dryjane, où par le sûreté du tir de ses mitrailleuses, il a grandement aidé à la progression du Bataillon ».
Combat entre la Légion Etrangère et des tribus marocaines.
Libéré en 1929 avec le grade de capitaine de réserve.
Chevalier de la légion d’honneur par décret du 8 novembre 1926 (JO du 11/11/26, page 12053) après 28 ans de services et 11 campagnes.
Autres décorations : croix de guerre avec deux étoiles en argent et officier de l’Ouissam alaouite, comme DESANTI François Marie (fiche 37).
Marié en 1917 à Ajaccio avec Marie Joséphine VIVARELLI, originaire de Lopigna.
A trois enfants: Pierrette (dont la fille Carole a épousé Jean-Marc TRAMINI), Julien (qui eut un fils prénommé Thierry) et Jean-Baptiste (dont la fille Marie-Jeanne a épousé Christophe PELÉ).
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Parents : François Marie DESANTI et Madeleine DEMARTINI.
Son père participe lui aussi à la guerre de 14-18 (fiche 36).
Taille : 1,63 m.
D’abord ajourné pour faiblesse, il veut s’engager et est finalement accepté le 19 janvier 1918 au 29e RAC (régiment d’artillerie de campagne).
Participe à la campagne du Levant en 1919.
Facteur.
Se marie le 12 mai 1928 à Paris avec Estelle Marie DESANTI, sœur de Dominique Xavier (fiche 32), François Marie (fiche 37), Jacques Antoine (fiche 38) et Paul Baptiste (fiche 48) qui ont tous participé à la guerre.
Estelle Marie meurt peu après, sans enfant, le 4 décembre 1928.
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:
blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).