"Corse, l'épopée d'une île" est le titre du documentaire qui sera diffusé mercredi 30 avril sur France 3.
Il présentera ce qu'était la Corse à la fin de la seconde guerre mondiale et toute son évolution jusqu'à maintenant avec des témoignages et des extraits de films dont beaucoup d'inédits.
Voici la présentation qui en est faite par le magazine de télévision "Diverto".
"Grande ferveur autour des reliques de saint Antoine de Padoue", tel est le titre de la dernière page de Corse-Matin de dimanche 30 mars.
A l'initiative de Mgr BUSTILLO, deux reliquaires contenant un index et un bout de la région du cœur du saint portugais sont arrivés le 22 mars à Ajaccio et sont transportés dans plusieurs églises de Corse jusqu'au 31 mars. Le 24, ils ont fait halte au couvent de Vico où Pierrot a réalisé cette photo.
Cette ferveur est dans la ligne de celle qui a accueilli le pape François en décembre. Mais elle peut faire penser à celle que les Corses manifestèrent il y a 78 ans pour Notre-Dame-de-Boulogne.
Appelée aussi Notre-Dame-du-Grand-Retour, cette statue fait l'objet d'un pèlerinage important à Boulogne-sur-Mer depuis sa découverte vers 633.
De 1943 à 1948, quatre reproductions de cette Vierge, chacune montée sur un char, parcoururent 120 000 km à travers la France, visitant 16 000 paroisses, en provoquant un grand élan de foi, des prières et des conversions sur son passage.
La statue de la Vierge portée sur un bateau s’accompagnait d’une demande de délivrance de la France qui prend tout son sens dans le contexte de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit du Grand Retour des prisonniers de guerre, et aussi du retour de la paix et de la réconciliation. La statue était souvent traînée à pied, sur une petite charrette.
Parties de quatre coins de la France dès 1942, les quatre statues se rejoignirent en 1946 au stade de Colombes, puis reprirent la route. Celle qui était destinée à la Corse arriva à Ajaccio le 27 avril 1947.
Plus de 20.000 personnes, sur les 31.000 que comptait alors Ajaccio, l'accueillirent sur les quais, sous les carillons de cloches et avec des maisons et des rues abondamment décorées.
Puis, jusqu'en septembre, la statue fit le tour des paroisses corses, y compris dans les Deux Sorru.
La photo ci-dessus montre la statue dans le village de Letia le 16 mai 1948. Elle est extraite d'une brochure intitulée "Patrimoine religieux de la communauté de Letia" publiée en 2012 par l'association Letia-Catena. Trois autres clichés montrent l'importance de cet événement.
Par exemple, celui-ci:
Devant les petits garçons endimanchés accompagnés d'un frère dominicain et à côté du porteur du crucifix, s'avance le maire ceint de l'écharpe tricolore. La laïcité a souvent été appliquée d'une façon très particulière en Corse. Le cortège passe sous une banderole dont on devine le texte par transparence et à l'envers: "Sancta dei genitrix".
Il existe également une preuve du passage de ND du Bon Retour à Guagno avec une photo publiée en 2011 par Marthe POLI sur le blog qu'elle tenait alors. Au premier plan, se trouve le père BALDET, alors curé de la paroisse.
La procession a certainement dû passer à Orto, Poggiolo ou Soccia. Qui pourra nous fournir des documents qui le prouvent?
Plus nombreux qu'on ne le croit souvent, des corps de soldats tombés au combat ne sont pas tous retrouvés, surtout quand les morts sont si nombreux qu'ils se mélangent ou quand les obus ont déchiqueté les corps et bouleversé le terrain. Il en fut ainsi pendant la première guerre mondiale.
Voici exactement 110 ans, le 4 mars 1915, Jacques Antoine DESANTI disparut à Vauquois, dans la Meuse. Situé à 35 kilomètres de Verdun, l'endroit fit l'objet de combats acharnés du 15 février au 23 mars 1915 entre soldats français et allemands.
Jacques Antoine disparut une semaine après la mort, au même endroit, d'un autre Poggiolais, mais d'un autre régiment: Jean DESANTI.
Jacques Antoine DESANTI était un soldat d'expérience: il avait 34 ans et avait combattu dans les colonies.
Dans la banque de données des Poggiolais en 14-18, sa fiche, reproduite ci-dessous, montre, en plus de la détresse morale d'avoir ses enfants tués, la détresse économique des familles de soldats: son père Jean Baptiste DESANTI a obtenu une aide financière pour subsister.
FICHE 38-DESANTI Jacques Antoine
Né le 18/09/1881 à Poggiolo - Décédé le : 4/03/1915
Parents : Jean Baptiste DESANTI et Xavière PIETRI.
Souvent, les arrières des automobiles sont décorés d'autocollants qui ont pour but de montrer dans quel lieu les vacances se sont passées ou de quel endroit on est originaire. Même si la mode n'en est pas aussi grande qu'il y a quelques années, les Corses ont été particulièrement nombreux à pratiquer ce genre de décoration car, qu'ils soient en Corse ou sur le continent, ils veulent montrer qu'ils
"sont de quelque part Et portent dans leur cœur une ville ou un village Où ils pourraient trouver leur chemin dans le noir"
comme dans"Adélaïde",cette vieille chansoninterprétée par Jacques DEBRONCKART en 1965.
Un article précédent montrait des autocollants poggiolais mais connaissez-vous les images des autres villages de Sorru-in-sù?
Le modèle le plus classique et le plus rayonnant a été à Soccia:
L'autocollant le plus historique est de Guagnu. Avec le pistolet et la croix, il se réfère au curé guagnais CIRCINELLU qui refusa de se soumettre à la France.
Mais le plus révolutionnaire était Ortigais.
Il a été réalisé par Jean-Marc Demarchi.
Le village d'Ortu est représenté par une autre production.
Ce dessin, œuvre de Christian Didier, est remarquable en ce qu'il est très proche de la réalité, comme le montre cette photo.
Soccia a également été représenté par son église.
Ici, l'église a des proportions légèrement inexactes (le toit de la nef, et surtout du bas-côté, est raccourci). Mais l'angle choisi, le côté sud, est très classique. Sainte-Marie se voit bien de cette façon en venant par la route de Poggiolo.
Soccia a également eu deux autocollant très sportifs.
Celui-ci:
Et celui-là:
Les Socciais, décidément très sportifs, avaient créé voici pratiquement soixante ans l'Olympique Socciais. Les initiales O.S. permettaient des plaisanteries renforcées par les dessins d'os sur l'autocollant.
JACQUES DEBRONCKART Adélaïde. Qu'ils soient d'ici où de n'importe quel parage Moi j'aime bien les gens qui sont de quelque part Et portent dans leur coeur une ville ou un village Où ils pourrai...
A l'occasion de l'annonce par le Comité des fêtes u Pighjolu/ I Bagni de la prochaine mise en vente de tee-shirts, un article a présenté les anciennes productions poggiolaises dans ce domaine. ...
A l'occasion de l'annonce par le Comité des fêtes u Pighjolu/ I Bagni de la prochaine mise en vente de tee-shirts, un article a présenté les anciennes productions poggiolaises dans ce domaine. Parmi nos lecteurs, certains ont alors évoqué des autocollants qui ont existé autrefois, comme vers 2004 pour Guagno-les-Bains.
Il était très coloré (vert et rouge sur fond blanc), ce qui était alors peu courant.
La montagne était représentée très schématiquement, par trois pics. Une allusion au Tretorre? Peut-être, bien que cette montagne ne se voit pas du tout de cette façon depuis Poggiolo.
Il peut s'agir simplement de justifier le terme de "Montagne" qui terminait le nom de l'association.
Un autre autocollant, destiné à décorer la carrosserie ou les vitres des véhicules, fut fabriqué en 2013.
A la suite d'un concours lancé par l'AASIS (association artistique et culturelle de Sorru in Sù) et le blog des Poggiolais, le modèle dessiné par François ORAZY fut choisi. Il eut beaucoup de succès et tous les exemplaires furent vendus dès le début de l'été. Plusieurs automobiles portaient encore cette œuvre l'été dernier.
La (courte) expérience du Syndicat d'Initiative de POGGIOLO (1) a rapidement été oubliée. Un demi-siècle plus tard, une nouvelle tentative d'union des bonnes volontés prit forme pour dynamise...
Elle est à Ajaccio, au niveau du 79 du cours Napoléon: il s'agit de la fontaine de Sainte Lucie.
Merci à Philippe DUBREUIL d'y avoir pensé.
Le monument représente quatre femmes corses, dont les deux du premier plan portent des jarres. L'eau sort de la bouche d'une autre femme.
Mais peut-être que de nombreux Ajacciens ne connaissent pas l'identité de l'artiste car ils ne voient pas sa signature.
Alors qu'il est très visible à Soccia, son nom est illisible sur la fontaine, comme s'il avait été martelé pour le faire disparaître. Pourquoi ce sabotage?
Obligatoirement, toutes les personnes qui sont passées à Soccia, ne serait-ce que quelques minutes pour aller à Crena, sont passées devant lui. Elles ne l'ont peut-être pas remarqué mais il e...
Les tailles disponibles iront du S au XXL. Deux coloris seront disponibles (noir ou blanc) avec le texte "U Pighjolu I Bagni" côté cœur et un dessin comportant le drapeau corse dans le dos. Les prix et les renseignements seront bientôt publiés.
Le tee-shirt poggiolais a une longue histoire.
Le premier modèle date de 1970. A Marseille, des jeunes de la famille FRANCESCHETTI furent intéressés par une boutique de La Canebière qui, pour un prix modique, personnalisait les tee-shirts, ce qui était nouveau à l'époque. Ils eurent l'idée d'en commander une quinzaine d'exemplaires blancs avec les lettres "POGGIOLO" sur toute la largeur de la poitrine. Ainsi, l'été qui suivit, la jeunesse poggiolaise exhiba son origine dans le canton et dans les bars de Sagone.
APPEL À NOS LECTEURS:
Les archives du blog n'ont pas de photos de ce tee-shirt. L'un d'entre vous aurait-il une image dans une boîte de souvenirs? Envoyez le cliché à larouman@gmail.com.
Dans la dernière décennie du XXe siècle et au début du XXIe, plusieurs modèles furent commercialisés dans le cadre des animations organisées pour financer la restauration des églises du village, à l'occasion de la fête de saint Roch.
En voici trois exemples.
La plus longue série de tee-shirts est celle du festival Sorru in Musica qui a sorti un nouveau modèle chaque année à partir de 2004.
Dès sa création en 2004, les organisateurs du festival Sorru in Musica ont proposé des ventes de tee-shirts au public. Les amoureux de la musique et (ou) des Deux-Sorru ont souvent à cœur de m...
Obligatoirement, toutes les personnes qui sont passées à Soccia, ne serait-ce que quelques minutes pour aller à Crena, sont passées devant lui. Elles ne l'ont peut-être pas remarqué mais il est là depuis 96 ans.
Il s'agit du monument aux morts de Soccia, place de la croix, près du bar qui anime le centre du village.
Pourquoi l'évoquer alors que le 11 novembre est passé depuis trois mois et qu'aucune autre cérémonie n'est prévue dans l'immédiat? La responsabilité en revient à Settimana, le supplément hebdomadaire de Corse-Matin. Il publie chaque semaine, en partenariat avec le musée de Bastia, la rubrique "Pièces de musée" qui montre des objets exposés dans ce lieu. Le 31 janvier, Ariane JURQUET présentait une sculpture intitulée "Femme corse" et dont l'auteur est Antoine Elie OTTAVY.
Dans la biographie de celui-ci, la responsable de la conservation et de la documentation du musée écrit:
"en 1929, il réalise [le monument aux morts] de son village d'origine, Soccia (Corse-du-Sud), qui représente une jeune bergère et, à l'arrière-plan, un village corse, iconographie originale qui s'éloigne des représentations allégoriques ou convenues des autres monuments corses".
Et il est vrai que l'œuvre de l'artiste socciais, né à Lyon en 1877 et mort à Paris en 1951, ne ressemble en rien aux très classiques monuments de Poggiolo, Guagno ou Orto, qui ne sont pas signés et datés. A propos, qui pourrait donner la date exacte de l'érection du monument de Poggiolo?
L'année 1945 commença douloureusement pour les Poggiolais. Il y a exactement quatre-vingts ans, le 28 janvier 1945,François Mathieu ORAZI mourut des suites de ses blessures à la Cité Amélie, dans le Haut-Rhin.
Il était né le 1er novembre 1924 à Poggiolo, fils de Jean Dominique ORAZY (1879-1946) et de Marie "Antoinette" FRANCESCHETTI, dite "Antuniola" (1899-1998), son épouse (mariage célébré à Poggiolo le 26 juin 1920). Il avait deux frères, Jean-Marie et Antoine François, père de Jean-Pierre et de François qui lui-même a eu deux fils, Frédéric et Christophe.
Son nom ORAZY fut transformé en ORAZI par une erreur de transcription de l'administration militaire.
François Mathieu s'était engagé dans le 4e régiment de tirailleurs marocains (RTM). Il était soldat à la 10e compagnie. Cette unité, dissoute après la défaite de juin 1940, avait été reconstituée en Afrique du Nord le 1er novembre 1940. Elle fit partie du Corps Expéditionnaire Français qui débarqua en novembre 1943 en Italie. Après les durs combats du Garigliano, le 4e RTM entra à Rome en juin 1944.
Tenue complète de tirailleur marocain (site esistoire.fr).
Le 26 août, il débarqua en Provence et combattit dans les Alpes où il libéra Briançon. Puis, il parvint à Belfort en novembre et participa à la très dure campagne d'Alsace, dans laquelle périt François Mathieu ORAZI qui avait tout juste 20 ans.
Son nom figure parmi les six victimes de la seconde guerre mondiale dont le nom est gravé devant le monument aux morts du village.
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blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù).
Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité. POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici. Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO. Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images. Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).