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18 juillet 2022 1 18 /07 /juillet /2022 18:00

 

L'article sur Pierrette la bouchère rappelait qu'il exista de nombreux commerçants itinérants. Ils vendaient essentiellement des produits alimentaires mais pas tous.

 

Pendant longtemps, il y eut GRIFFONI qui proposait vêtements, chaussures et draps dans les villages quand il quittait son magasin vicolais pour faire sa tournée hebdomadaire, le plus souvent. Sa boutique se trouvait à l'entrée de Vico, en venant de Poggiolo, en face de l'étude notariale.

 

Boutique Griffoni à Vico.

Boutique Griffoni à Vico.

 

En août 1968, Jacques-Antoine MARTINI photographia un groupe de Poggiolaises devant une exposition de textiles. On peut supposer que GRIFFONI venait de faire halte au village. En dehors de Rosine FRANCESCHETTI et Françoise PAOLI, tout à gauche, qui bavardent, ces femmes examinent avec sérieux les articles proposés. Saurez-vous les identifier?

 

 

Les clientes des commerçants ambulants

Petite remarque: la datation a été facilitée par l'inscription peinte sur la maison des GRIMALDI. Pour la comprendre, il faut lire l'article "Un tag ésotérique" .

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16 juillet 2022 6 16 /07 /juillet /2022 18:00

 

La réouverture des Bains de Caldanelle est l'occasion de se souvenir de la façon dont se passait le séjour des curistes. Le Docteur Bernard ALLIEZ a décrit la vie quotidienne dans cette station thermale, dite des bains de Vico avant 1939. On pourra y voir beaucoup de points communs avec ce qui se passait autrefois à Guagno-les-Bains.

 

Ce texte est extrait  du livre "Vico-Sagone. Regards sur une terre et des hommes", publié chez Alain Piazzola en 2016 et qui est toujours accessible en librairie ou par internet.

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Les repas étaient pris en commun, la literie et le matériel de cuisine étaient apportés par chacun, les "curistes"" séjournaient une à plusieurs semaines, des jeux, des amuseurs, des musiciens souvent Italiens mais également de la région animaient les veillées, on dansait, on jouait de l'accordéon, on chantait, on jouait aux cartes et au loto sous la treille; on péchait même la truite dans la rivière voisine. Le chemin "carrossable" date de 1920. Une caravane de mulets amenait chaque jour le nécessaire, les visiteurs et les curistes.

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6 juillet 2022 3 06 /07 /juillet /2022 09:28

 

 

Une vieille photo de deux Poggiolais près de la croix du Fragnu a été récemment publiée. Le photographe se trouvait près de l'actuelle maison Oliva-Paoli et de l'ancien atelier-garage Michelangeli. 

 

 

Placé au même endroit, mais en étant tourné vers la droite, un autre photographe a visé un groupe de trois personnes sur le bord de la route.

 

Cliquer sur cette photo permet de l'agrandir, tout comme les autres illustrations de cet article.

Cliquer sur cette photo permet de l'agrandir, tout comme les autres illustrations de cet article.

 

Le cliché date d'environ 1970. On reconnait, de gauche à droite, François OLIVA, Dominique PINELLI et Hervé CALDERONI. Assis sur le muret en pierre de la route, ils jouent avec un chien.

 

Au fond, deux maisons et une camionnette, d'un modèle qui était déjà ancien à l'époque.

 

 

Et qu'en est-il maintenant?

 

Hier et maintenant: La suite  du Fragnu

 

Cette vue date d'avril 2022.

 

Le bord de la route est parfaitement identique à ce qu'il était cinquante ans plus tôt. Une des maisons n'a presque pas changé. Mais celle de droite, où habite Angèle PINELLI, l'ancien maire, a été complètement transformée. Les voitures sont, bien entendu, très différentes.

 

Le schéma ci-dessous montre ces lieux, la zone où se trouvait le trio étant encerclée de rouge.

 

D'après Géoportail.

D'après Géoportail.

 

A priori, aucun autre commentaire n'est nécessaire.

 

Mais pourtant...

 

Mais pourtant...

 

 

Mais pourtant, il existe un film de vacances réalisé en août 1952 par Jean-Martin FRANCESCHETTI. Regardons une copie d'écran d'une séquence.

 

Hier et maintenant: La suite  du Fragnu

 

Pour montrer une bande de copains, âgés d'environ 25 ans, marchant sur la route de Guagno-les-Bains dans l'intention de se baigner, Jean-Martin se trouvait pratiquement au même endroit que les photographes précédents.

 

Il apporte des éléments nouveaux car il nous montre les deux côtés de la route:

 

- à droite, l'on peut voir la porte du garage CALDERONI qui existait donc il y a soixante-dix ans;

 

- à gauche, la route n'a pas une bordure en pierre mais des piquets en bois supportant un grillage métallique;

 

- la route elle-même semble être assez étroite et son revêtement ne paraît pas être de la même qualité que dans les périodes suivantes.

 

 

Cet endroit, que l'on peut penser immuable, s'est surtout transformé entre 1952 et 1970.

 

 

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29 juin 2022 3 29 /06 /juin /2022 17:55

 

Actuellement toujours synonyme de retour des beaux jours, des vacances et des moments agréables, le mois de juin n'eut pas cette saveur voici exactement cent ans.

 

En juin 1922, dans les villages corses, on se préparait à accueillir des cercueils.

 

Pendant longtemps, les cadavres jonchant les champs de bataille étaient ensevelis sur place, sauf pour quelques grands généraux.

 

Avec la première guerre mondiale, des nécropoles et des ossuaires rassemblèrent les restes de nombreux soldats. Mais des familles voulaient que leur enfants reposent dans leur ville ou village d'origine. De nombreux transports furent organisés et il fallut du temps.

 

 

Ainsi, ce fut le cas pour au moins un Poggiolais qui est mentionné dans un journal quotidien. "Le Petit Marseillais" du 12 juin 1922 contient un encadré intitulé "Le Retour de nos Morts Glorieux". il annonce que, ce jour-là, le navire "Liamone" doit partir pour la Corse avec les cercueils de vingt-cinq soldats insulaires provenant de Creil et d'Orient.

 

Le retour des morts à Poggiolo

Le Liamone devant l'entrée du Vieux Port de Marseille. 

 

Le dernier nom de la liste est "Desanti Jean, sergent, Poggiolo".

 

Il s'agit de Jean Toussaint DESANTI, fils de François-Marie DESANTI (1865-1902) et de son épouse Françoise COLONNA (1868-1942). Il est né le 29 avril 1892 à Poggiolo.

 

Alors que, comme beaucoup de Sorrinesi, il habitait en Tunisie, il s'engagea dans l'armée à l'âge du service militaire. Le 18 mars 1913, il entra au 4e régiment de marche des tirailleurs algériens. Il devint sergent au début de la guerre, le 12 septembre 1914.

 

Mais, quelques semaines plus tard, le 2 octobre 1914, il mourut au combat à Crouy, dans la Somme. Il fut le quatrième des trente Poggiolais victimes de cette guerre. Il est inscrit sur le monument aux morts de Poggiolo sous l'identité de "DESANTI JEAN" et il lui est donné le grade de "sergent major" au lieu de "sergent".

 

Photo Michel Franceschetti

Photo Michel Franceschetti

 

Son corps, placé dans la nécropole de Creil, fut ramené par train jusqu'à Marseille le 11 juin 1922 et embarqué le 12 pour être inhumé dans son village de naissance presque huit ans après son décès.

 

Un cœur gravé signale toujours sa présence dans la chapelle funéraire de la famille DESANTI-BARTOLI..

 

Photo Michel Franceschetti

Inscription sur la tombe de Jean Toussaint DESANTI à l'intérieur de la chapelle funéraire. Photo J-P CHABROLLE

 

D'autres familles durent attendre pour voir revenir les cendres de leurs héros.

 

Ce ne fut pas spécifique à 1914-1918. A la fin de la seconde guerre mondiale, plusieurs années furent nécessaires avant le retour du corps de Marc Jean OTTAVY, mort le 19 novembre 1944 à Pont-de-Roide (Doubs) où il fut d'abord inhumé. Sa tombe fut entretenue par une famille de cette commune jusqu'à ce que le transfert vers le caveau familial à Poggiolo put être organisé.

 

 

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23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 18:00

 

La rédaction du Blog des Poggiolais a reçu un appel d'une descendante des Russes débarqués  du navire "Rion" il y a un siècle. Voir l'article "Le centenaire du Rion" .

Nous le publions. Il ne s'agit pas de notre partie de Corse mais sait-on jamais?

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Le "Rion".

Le "Rion".

Bonjour, 


Je suis en recherche de photos, informations et anecdotes de mon grand père Basile Lougovoy et de ses amis russes (Nicolas ? , Serge ? et ? Ostinoski de Calenzana) arrivés dans le Rion en 1921.


Mon grand père a épousé en 1932 à Cassano ma grand mère maternelle Natalina Colombani (fille de Marie Lunette Franchi et d'antoine Colombani).


Basile nommé "Bobo" et Natalina ont vécu à Cassano - Montemaggiore puis Calvi.


Mon Grand père travaillait la terre et faisait du miel. Il a travaillé aussi au Clos Landry. Je souhaite trouver les noms de famille de ses deux amis corses : Serge et Nicolas... ainsi que des copies de photos d'époque que je pourrais recevoir par mail ou par sms : loduvar1@gmail.com


Merci pour votre aide. Je souhaite transmettre ces souvenirs et informations à mon fils, curieux comme moi de ses origines russo-corses. Basile est décédé à Montemaggiore, et je suis en recherche (aussi) des courriers qu'il aurait pu recevoir de sa mère (de Tchernigov Anissov) et de photos d'archives ou ses amis et lui seraient présents.

 

Merci à mes amis corses pour leur aide.



Bien cordialement


Laurence

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9 juin 2022 4 09 /06 /juin /2022 18:00

 

Le lieu montré par cette photo est connu: le Fragnu, à l'entrée de Poggiolo, avec la route qui, venant de Guagno-les-Bains, se sépare entre la partie conduisant à Orto et celle allant à Soccia.

 

Cet endroit, qui doit son nom à la présence ancienne d'un moulin à huile, a toujours été marqué par la présence d'une croix en bois qui a plusieurs fois été remplacée, la dernière fois en février 2015. Elle est plantée sur des rochers qui peuvent servir de sièges plus ou moins confortables, comme l'ont fait les deux hommes de cette photographie. Ils sont bien habillés à la mode de 1925-1930: costume, chemise blanche, cravate, chapeau. Peut-être était-ce un dimanche ou un jour de fête.

 

Leurs identités ont été données par le regretté Xavier PAOLI qui avait utilisé cette image pour l'exposition du 16 août 1999 (voir l'article "Quand les Poggiolais regardaient leurs ancêtres").

 

Hier et maintenant: repos au Fragnu

Le personnage de gauche se nommait Toussaint CECCALDI. Nous n'avons pas pu faire des recherches sur lui mais il faisait partie d'une famille connue  Si vous avez des renseignements, faites-en part au blog.

 

A droite et en avant, se trouve François SIAS. Nous allons porter notre attention sur lui.

 

Son nom n'a rien de corse. Son père, Napoléon Auguste SIAS, était né à Marseille en 1855. Il s'établit à Poggiolo comme cordonnier. A cette époque-là, les artisans étaient nombreux dans les villages dont les habitants allaient rarement faire des achats en ville.

 

De son union avec Marie-Hélène BONIFACJ (d'après l'état-civil d'Orto) ou BONIFACCI (d'après l'état-civil de Poggiolo) qui était née en 1861 à Orto, naquit François le 18 août 1899.

 

Il s'engagea le 19 janvier 1918 dans l'armée et fut l'un des près de quatre-vingt-dix Poggiolais ayant participé à la première guerre mondiale. Il fut affecté à l'artillerie lourde. Après l'armistice du 11 novembre 1918, il fit partie de l'armée du Levant jusqu'à sa démobilisation, le 12 février 1922.

 

La seconde guerre mondiale le rattrapa: il dut reprendre l'uniforme le 2 septembre 1939 pour rejoindre un dépôt du train des équipages. Il fut démobilisé le 6 août 1940, après la défaite française.

 

Il décéda à Poggiolo le 1er octobre 1958.

 

 

Hier et maintenant: repos au Fragnu
Hier et maintenant: repos au Fragnu

 

Même s'ils ont été légèrement arrangés et un peu réduits pour mieux installer les diverses versions de la croix, les rochers sur lesquels s'assirent Toussaint et François sont toujours là. Mais, à l'époque, l'arbre du fond ne s'était pas encore développé.

Hier et maintenant: repos au Fragnu
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3 juin 2022 5 03 /06 /juin /2022 18:00

 

Avec le "pont" de l'Ascension, certains ont pu goûter comme un prélude aux plaisirs estivaux. La baignade a même été possible.

 

Mais il faut être prudent en début de saison et suivre l'exemple donné par les deux Poggiolais de cette image: ils pénètrent prudemment dans l'eau en se tenant par la main et ils ont même des casquettes pour se protéger du soleil. 

 

Qui étaient ces deux jeunes baigneurs?

 

Il faut préciser: jeunes de l'été 1969.

 

Réponse: demain samedi.

 

La devinette du mois. Hier et maintenant: des baigneurs prudents
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30 mai 2022 1 30 /05 /mai /2022 18:00

 

 Aujourd'hui, nous sommes pratiquement quatre-vingt-dix ans après la reddition de Bastien SPADA en 1932.

 

    Après l'expédition militaro-policière de novembre 1931 dont ce blog a donné un large compte-rendu (voir les articles parus dans la catégorie "L'épuration du maquis"), il ne restait plus dans le maquis que les deux frères André et Bastien SPADA.

 

    Abandonnés de tous, ils erraient dans le Cruzzini de grotte en bergerie, subsistant avec de plus en plus de difficultés. Finalement, épuisé, Bastien quitta son frère et se constitua prisonnier à Ajaccio le 31 mai 1932.

 

   

 

 Il fut ensuite condamné à cinq ans de prison (qu'il accomplit à Nîmes) pour sa participation à l'attaque de la voiture postale Ajaccio-Lopigna le 18 mai 1930 (voir le récit de cette agression ICI).

 

Interdit de séjour, il résida à Perpignan jusqu'en 1939 où il fut mobilisé au Troisième Régiment d'Infanterie Alpine.

 

Après la défaite, il rejoignit son village de COGGIA et s'installa dans la maison familiale du Liamone.

 

maison Liamone

 

   Bastien fut soupçonné d'y avoir tué un ou deux soldats italiens qui pillaient ses récoltes pendant l'occupation. Il fut encore mobilisé lors de la libération de la Corse et fut ensuite chargé de la démoustication de la plaine du Liamone avant de mourir dans les années 60.

 

 

Photos et renseignements extraits du livre de Jean BAZAL "Avec les derniers bandits corses".

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10 mai 2022 2 10 /05 /mai /2022 18:00

 

La guerre est arrivée, ou plus exactement le roman "Guerre", inédit de Louis-Ferdinand CÉLINE, publié par Gallimard.

 

 

La guerre est arrivée

 

 

 

Cet écrit fait partie des documents qui avaient disparu à la Libération de Paris et qui ont été redécouverts il y a un an.

 

Le Poggiolais Oscar ROSEMBLY avait été cité plusieurs fois dans cette affaire car il a été soupçonné d'avoir mis la main sur ces manuscrits et de les avoir cachés, peut-être dans sa maison de Poggiolo.

 

A l'occasion de cette sortie en librairie, France Télévision a remis en ligne le reportage dans lequel on voit une des ayant-droit de CÉLINE venir enquêter dans le village.

 

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5 mai 2022 4 05 /05 /mai /2022 13:57
Furiani, c'était il y a trente ans

 

TOUJOURS SE SOUVENIR.

 

 

Furiani, c'était il y a trente ans
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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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Carnaval de Sorru in Sù

Samedi 26 avril: départ des chars à 16 h devant le FAM de Guagno-les-Bains.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

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La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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