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15 juillet 2014 2 15 /07 /juillet /2014 17:59

L'année 1914 est à la mode car nous sommes arrivés au centenaire du début de ce massacre que fut la Grande Guerre.

Même si, rétrospectivement, l'affrontement ne pouvait n'être qu'inévitable, les contemporains n'en avaient pas conscience. En regardant les documents de l'époque, on se rend compte que les préoccupations étaient bien loin de la guerre. Nous avons déjà vu que les élections législatives avaient été acharnées en avril (article: Il y a cent ans: l'originalité poggiolaise).

En juillet, plusieurs semaines après l'attentat de Sarajevo, les faits divers occupaient une grande place dans les informations.

Ainsi, le drame connu un peu partout le 19 juillet 1914 se passa en Corse et il s'agissait d'un accident de la route.

Le 18 juillet, vers 13 heures, le car transportant le courrier et sept passagers entre Vico et Ajaccio cassa son axe de direction à l'entrée de la ville. Le chauffeur, Dominique Coggia, ne put éviter de heurter un arbre. Il y eut six ou sept blessés, selon les journaux. Oui, "selon LES journaux", car la nouvelle fut répercutée, non seulement par les journaux corses mais aussi par de nombreux quotidiens continentaux.

En voici deux exemples. La première coupure de presse est extraite du "Petit Marseillais" du 19 juillet. Il est vrai que, étant donné le grand nombre de Corses habitant alors à Marseille, les nouvelles insulaires étant fréquentes dans ses pages. Mais que dire de la présence de la même information dans de nombreuses publications? Ainsi, la deuxième coupure vient du "Figaro".

Pas de doute, l'autre drame, celui qui allait durer quatre ans, était très, très loin.

 
Le drame en 1914
Le drame en 1914

PS: cet accident n'était pas le premier sur cette ligne. Il y en avait eu un en mars 1909 (voir l'article Du cheval au cheval-vapeur (n°2)) mais l'importance donnée à celui de 1914 est particulière à cause du contexte.

Le drame en 1914
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6 juillet 2014 7 06 /07 /juillet /2014 18:04

Plusieurs fois, ce blog a présenté de façon dispersée des cartes postales de Poggiolo, Guagno-les-Bains ou Soccia. Leurs reproductions ont servi à montrer comment étaient ces villages à certaines époques et l'évolution qui s'est produite.

Il serait bon de mettre un peu d'ordre. Guagno-les-Bains ayant été le sujet d'un très grand nombre de clichés, sa compilation est loin d'être terminée. Pour le moment, voici donc la collection poggiolaise. Quand de nouveaux modèles seront-ils créés?

Chaque reproduction est accompagnée de la référence de l'article du blog où l'image avait été présentée, analysée, vaguement datée et comparée avec la réalité d'aujourd'hui. Vous pouvez y aller en cliquant sur chaque titre.

Les photos sont plus lisibles en cliquant sur elles.

Deux photos prises depuis la route en haut de Guagno-Les-Bains.

Articles concernés:Pas de jaloux, Est-ce le bon lieu? et Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Cartes postales de Poggiolo: la compil'
Cartes postales de Poggiolo: la compil'

Poggiolo vu depuis la route de Soccia 

Article concerné: Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Cartes postales de Poggiolo: la compil'

Poggiolo vu depuis l'église d'en haut: 

Article concerné: Vieilles cartes postales et réalités d'aujourd'hui

Cartes postales de Poggiolo: la compil'

Le monument aux morts sans sa clôture 

Article concerné: Le coin à transformations: précision grâce à une carte postale inédite

Cartes postales de Poggiolo: la compil'

Le monument aux morts avec sa clôture et la croix.

Article concerné:Poggiolo aux enchères

Cartes postales de Poggiolo: la compil'

L'unique carte postale utilisée après la seconde guerre mondiale.

Article concerné:

Cartes postales de Poggiolo: la compil'

La seule carte encore commercialisée actuellement (en vente à l'église Saint Siméon).

Article concerné: La seule carte postale actuelle

Cartes postales de Poggiolo: la compil'
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4 juillet 2014 5 04 /07 /juillet /2014 18:00

Même si internet et les smartphones sont largement utilisés, la carte postale reste toujours un moyen important pour envoyer un message de vacances. Elle permet d'écrire quelques mots, mais pas trop longs, pour montrer que l'on n'oublie pas les parents et les amis. La photo imprimée montre le lieu où l'on a séjourné.

De très nombreux endroits se sont ainsi affichés sur ces rectangles de carton. Après la deuxième guerre mondiale, le village de Poggiolo se présentait avec cette vue:

La seule carte postale d'après-guerre

Ceux qui furent jeunes dans les années 1950 et 1960 et qui venaient l'été doivent se souvenir d'en avoir envoyé, eux ou leurs parents, plusieurs fois, puisqu'il s'agissait du seul modèle existant, qui s'achetait essentiellement dans la boutique de Mimi Colonna à Guagno-les-Bains. Cette carte fut en vente un bon nombre d'années, jusqu'à ce que le stock fut totalement écoulé. Depuis, aucun modèle ne l'a remplacée.

Mais de quand exactement date cette photo?

Au verso de l'exemplaire trouvé récemment par Nicolas MARTINI, la partie correspondance peut-elle donner quelques précisions?

La seule carte postale d'après-guerre

Le cachet montre que la carte a été envoyée le 7 septembre 1953 depuis le bureau de poste de Soccia. Vraisemblablement, elle avait été mise dans la boîte aux lettres de Poggiolo.

Elle a été imprimée par les Editions A. Tomasi d'Ajaccio. C'est dans les archives de cette société que l'on pourrait trouver la date exacte de sa fabrication. Le nombre de 1975, en bas à gauche est un numéro de série et non pas une date.  

Ce modèle a donc plus de soixante ans et certains Poggiolais sont formels: dans leurs souvenirs, cette carte était encore utilisée dix ans plus tard.

Elle est, en tout cas, un document historique de valeur car elle montre le village à cette époque et, de plus, sous un angle peu courant. Le clocher de la chapelle Saint Roch est bien mis en valeur. Le photographe s'était placé au-dessus de la bifurcation du Fragnu.

Nicolas MARTINI a tenté de retrouver la localisation et a photographié Poggiolo avec le même angle, et en noir et blanc pour mieux se rapprocher du modèle.

La comparaison à une soixantaine d'années d'écart est donc facile. Alors, quelles sont les ressemblances et les différences? Poggiolo a-t-il beaucoup changé?

La seule carte postale d'après-guerre
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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 17:58

Il est conseillé d'aller admirer l'exposition d'automobiles postales du XXème siècle qui se trouve au bureau de Poste de Guagno et qui est présentée dans l'article de "Corse-Matin" de mardi 10 juin.

Au XIXème siècle, les facteurs effectuaient leur tournée à pied ou à cheval. Mais en 1905, ils purent utiliser une voiture grâce à l'union de Vico, de Soccia et de Poggiolo (alors que l'inter-communalité n'existait pas encore). Voir l'article: Comment communiquer? (n°3): à la pointe du progrès ...en 1905

 

http://poggiolo.over-blog.fr/article-36491581.html
Exposition à la Poste de Guagno

Depuis un mois, les usagers du bureau de poste de Guagno ont le plaisir de découvrir, bien exposée dans une vitrine, une collection complète de véhicules de La Poste. L'heureux propriétaire en est Pascal Pinelli, responsable des bureaux de Guagno et de Soccia, qui partage désormais sa passion avec les visiteurs du bureau.

Au départ, il a souscrit à une collection modeste des éditions Atlas, puis a fini par se prendre au jeu et chiner dans les brocantes, jusqu'à constituer en quinze ans une collection d'une centaine de véhicules, des plus récents aux plus antiques Juva 4 et autres Panhard. Mme Marcelli, directrice de La Poste pour le secteur, n'a pas hésité une seconde à donner son accord pour cette exposition permanente, qui crée un peu d'animation et incite les gens à entrer dans le bureau. Pour les messieurs, il y a parfois la nostalgie de revoir des véhicules qu'ils se souviennent avoir conduits, les dames s'intéressant davantage à l'esthétique des modèles présentés.

Beaucoup voudraient acheter, mais Pascal Pinelli n'est pas vendeur, et il rappelle que La Poste vend un modèle réduit de l'actuelle Kangoo jaune. Mais si vous voulez lui faire plaisir, il collectionne égaiement les capsules de champagne et les boîtes de whisky en fer.

P. C.

Pascale Chauveau

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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 17:57

La renaissance de l'épicerie à Guagno-les-Bains est l'occasion de republier un article, posté sur ce blog le 9 octobre 2009, évoquant le magasin de Mimi.

Il en a été question également dans l'article intitulé "Poggiolo vu par un adolescent de 1963 - 3/8: le commerce" et publié le 13 février 2013.

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S'il n'existe pas de commerçants à Poggiolo depuis fort longtemps, Guagno-les-Bains avait autrefois un grand atout: la boutique de Mimi CANALE.
C'était la solution de secours quand on avait râté le passage de la voiture d'un épicier ou quand celui-ci n'avait pas à son bord le produit désiré.
Dans ce magasin, situé près du pont et de l'actuel parking de l'hôtel des Thermes, on pouvait trouver de tout: conserves, charcuterie, bonbons, chaussures, journaux, gaz, etc.
La photo ci-dessous montre des jeunes Poggiolais de 1968 qui viennent de sortir de chez Mimi où ils ont acheté le ravitaillement (surtout en cartouches de camping-gaz comme on peut le voir dans les mains de Joël CALDERONI et de Marie-Thérèse MARTINI) pour une excursion en montagne.
Le seul problème est qu'ils n'avaient pas de voiture et qu'ils devaient gravir, ainsi chargés, les 3 kilomètres de la route  joignant les Bains à Poggiolo!

Merci à Jacques-Antoine MARTINI pour cette photo.

(de gauche à droite: Christian PINELLI, Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, N. T. , Marie-Dominique et Santa VINCIGUERRA) Cliquer pour agrandir.

(de gauche à droite: Christian PINELLI, Joël CALDERONI, Marie-Thérèse MARTINI, N. T. , Marie-Dominique et Santa VINCIGUERRA) Cliquer pour agrandir.

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22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 18:00

Le souvenir du début du déclenchement de la première guerre mondiale, en 1914, domine largement les commémorations prévues pour l'année 2014. Mais il est bon de se rappeler que le conflit éclata en août et que, dans les mois précédents, nul ne pensait que cette catastrophe allait arriver.

 

 

LA GAUCHE VICTORIEUSE

En début d'année, l'attention des Français était concentrée sur les élections législatives.

Elles eurent lieu les 26 avril et 10 mai et se traduisirent par un grand succès de la gauche: 475 sièges contre 126 pour la droite et les non-inscrits. Après les 195 radicaux, les 102 SFIO (nom du parti socialiste de l'époque) formèrent le second groupe de la Chambre des Députés. Cette majorité investit le gouvernement formé par le socialiste indépendant René VIVIANI le 13 juin.

Les socialistes allemands du SPD étaient déjà devenus la première force du Reichstag avec plus du tiers des voix aux élections de 1912.

Au rebours de ce contexte de forte poussée de la gauche, l'arrondissement d'Ajaccio élit, ou plutôt réélit, comme représentant à Paris un homme de droite: Dominique PUGLIESI-CONTI. 

 

 

UN MAÎTRE EN RETOURNEMENTS

Ce dernier était depuis 1904 maire bonapartiste d'Ajaccio, puis conseiller général. Il avait réussi à être élu, de justesse, député en 1910 après avoir abjuré sa foi pour la famille impériale et s'être proclamé républicain. Il s'inscrivit chez les progressistes, le groupe républicain qui était alors, malgré son nom, le plus à droite du Palais-Bourbon.

Il se représenta en 1914, avec une nuance plus "gauchiste" puisqu'il était devenu vice-président pour la Corse de la très dreyfusarde Ligue des Droits de l'Homme dirigée par Francis de Pressensé.

Cette série de retournements lui valut d'être traîté de FREGOLI, du nom d'un artiste italien réputé pour ses changements de costumes très rapides.

Le dessinateur marseillais (mais qui se disait "naturalisé corse") H-P GASSIER, qui fut ensuite un des fondateurs du "Canard Enchaîné", s'en moqua avec la caricature ci-dessous publiée dans le numéro du 14 mars 1914 du journal socialiste corse "Avanti".

 

 

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir.

Quoi qu'il en soit, en 1914, sa réélection, dès le premier tour, fut éclatante:

 - 7.990 voix (79%) à Dominique PUGLIESI-CONTI

 - 1.365 (13,5%) au docteur Philippe PIETRINI, présenté par la SFIO, qui double quasiment le score du candidat socialiste de 1910

 - 763 (7,5%) au républicain AGOSTINI, dont la candidature a été déposée au dernier moment.

Un peu plus tard, les résultats officiels passèrent à 8.017 pour le premier et à 1.420 pour le second.

 

 

L'ORIGINALITÉ DES ÉLECTEURS POGGIOLAIS

En ne regardant que les chiffres concernant les Deux Sorru, publiés par "Avanti" le 2 mai, l'originalité poggiolaise est évidente.

Colonne 1: Pietrini - Colonne 2: Agostini - Colonne 3: Pugliesi-Conti.

Colonne 1: Pietrini - Colonne 2: Agostini - Colonne 3: Pugliesi-Conti.

Comme dans les autres communes, les Poggiolais furent majoritaires à voter PUGLIESI-CONTI. Il obtint 41 voix mais cela ne représentait que 57,75%, loin de sa moyenne de 79%. Un pourcentage plus bas n'exista qu'à Murzo (39,69%) où, pour des raisons locales, AGOSTINI était en tête. 

Mais le fait le plus notable est représenté par les 23 suffrages recueillis par PIETRINI. Le taux de 32,4% établi à POGGIOLO (contre les 13,5% de l'ensemble de la circonscription) est un record pour les deux cantons de l'époque. Le second meilleur score du candidat socialiste se trouvait à LETIA mais avec seulement 19,72%.

POGGIOLO n'avait pas suivi la tendance générale et montrait un attachement certain à la gauche. Une telle attitude dura longtemps. Elle se manifesta par exemple en 1921 quand François COTY se présenta à l'élection cantonale (voir les articles: "En 1921, le canton était au parfum (début)" et "En 1921, le canton était au parfum (fin)").

En tout cas, quand la catastrophe s'abattit sur l'Europe en août 1914, les Poggiolais firent leur devoir de façon exemplaire comme les enfants des autres villages.

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9 mai 2014 5 09 /05 /mai /2014 18:10
Le 8 mai à Poggiolo

Ce 8 mai, Poggiolo n'a pas oublié le 8 mai. L'anniversaire de la fin de la guerre en 1945 a été marqué, comme chaque année, par un dépôt de fleurs de la municipalité au monument aux morts.

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 17:33

Demain, 7 mai, est l'anniversaire de la fin de la bataille de Dien-Bien-Phu, en 1954. Avec la prise du camp retranché français par le Viet-Minh communiste, la guerre d'Indochine prenait fin.

Les accords de Genève du 24 juillet 1954 officialisèrent la disparition de l'Indochine française avec l'indépendance du Laos, du Cambodge et du Vietnam (alors divisé en deux) après huit ans de combats.

Des Corses étaient présents dans le CEF (Corps Expéditionnaire Français) et certains y laissèrent leur vie. Tel fut le sort de Pierre Marie NIVAGGIOLI dont le nom figure devant le monument aux morts de Poggiolo.

L'Indo, soixante ans après

Il naquit le 12 septembre 1923, non pas à Poggiolo mais à Sousse, en Tunisie. Cette ville était alors, grâce à Jean François GALLINI, une véritable annexe des Deux Sorru. Pratiquement toutes les familles de nos villages y étaient présentes. Il est recommandé de lire l'article intitulé L'empire sahélien des Sorrinesi qui fait une étude approfondie de cette colonisation très particulière.

Pierre Marie NIVAGGIOLI était lieutenant au 4ème RAC (régiment d'artillerie coloniale) quand il fut tué au combat le 4 mai 1950 près de MY THO, dans le delta du Mékong. Il eut la Croix de guerre des TOE (théâtres d'opérations extérieures) et la Légion d'Honneur.

Une plaque à son nom fut placée devant le monument aux morts de Poggiolo, comme il y en eut une pour les héros de 1939-1945.

En ce soixantième anniversaire, nul doute que chacun aura une pensée pour Pierre Marie NIVAGGIOLI.

 

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 17:41

Il est dans le passé des faits qu'il ne faut pas oublier car, même s'ils semblent peu importants quand on y pense maintenant, ils eurent ensuite de grandes conséquences.

Le magazine de France 2 "13h15 le dimanche" a diffusé dimanche 30 mars 2014 un reportage sur l'arrivée de la télévision à NOGENTEL, petit village de Picardie, en février 1951.

Ce jour-là, une fourgonnette arriva sur la place communale et des techniciens dressèrent une antenne-râteau pour effectuer des réglages de réception des ondes de télévision.

Du coup, dit le commentaire, fini les jeux de cartes, l'accordéon ou les contes près de la cheminée ! Les familles se retrouvaient à 20h30 à l'école pour.... regarder la télévision, ce village connaissant une expérience originale de télévision communautaire (vu le prix de l'appareil à l'époque, les habitants avaient dû se cotiser).

Ce magazine utilise des images d'un reportage se retrouvant sur le site de l'INA:

https://www.ina.fr/video/I00006758/antenne-de-television-hissee-par-des-techniciens-video.html

La télévision, de Nogentel à PoggioloLa télévision, de Nogentel à PoggioloLa télévision, de Nogentel à Poggiolo

Ces images peuvent faire penser à l'irruption de la télévision à Poggiolo.

Poggiolo attendit quatorze ans de plus que Nogentel. 

Le mercredi 28 juillet 1965, ce fut le même cérémonial: arrivée d'une fourgonnette, sortie d'une antenne reliée à des instruments de contrôle, essais de réception à l'angle de la stretta et de la route, puis dans les environs du croisement.

Le téléviseur fut ensuite installé, chez les Michelangeli, semble-t-il. Quelques jours plus tard, un autre appareil était placé chez les Tramini.

Les essais des techniciens provoquèrent un attroupement et furent la source de discussions animées. Parmi les jeunes gens, certains récriminèrent contre cette intrusion de la modernité. Ces citadins, habitant toute l'année à Ajaccio ou sur le continent, avaient l'habitude de regarder "Le Palmarès des Chansons" ou "Thierry la Fronde". Mais ils considéraient que la télévision n'avait pas sa place au village et qu'elle allait faire disparaître la culture et les habitudes traditionnelles. A la rigueur, ils pouvaient comprendre la nécessité d'une distraction pour les Poggiolais vivant ici l'hiver.

Pourtant, un an plus tard, plusieurs de ces intransigeants se regroupèrent devant un des petits écrans qui s'étaient multipliés pour suivre la finale de la coupe du monde de football entre l'Angleterre et l'Allemagne le samedi 30 juillet 1966 !

La télé s'était imposée au village.

Pendant longtemps, la réception des signaux venant du réémetteur du col de Sorru fut assez irrégulière. Certaines chaînes ne pouvaient pas être captées. Maintenant, la télévision est bien installée partout. Les antennes ont été remplacées par les paraboles (toutes orientées vers le sud, c'est-à-dire vers le Tretorre). Plusieurs maisons sont équipées de la box et de l'ADSL.

 

La télévision, de Nogentel à Poggiolo
La télévision, de Nogentel à Poggiolo
La télévision, de Nogentel à Poggiolo

Chacun peut rester dans sa boîte pour regarder sa boîte à images. Et les rues de Poggiolo sont désertes... 

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13 avril 2014 7 13 /04 /avril /2014 18:11

Les amateurs d'art ont de la chance avec internet. Ils peuvent, en restant chez eux, voir des peintures exposées dans des musées éloignés ou proposées par les salles de ventes aux enchères. L'historien en bénéficie également car il a ainsi accès à des tableaux qui, en plus de leur intérêt esthétique, sont également des témoignages du temps passé.

De ce point de vue, le lot de peintures corses proposé par la maison Diamonds Auction de Paris est intéressant.

Si l'on s'en tient aux Deux Sorru et à ses environs immédiats, il faut retenir d'abord parmi ces œuvres "PAYSAN ET SON ATTELAGE SURPLOMBANT LE GOLFE DE SAGONE"  de Pierre DIONISI (1904-1976).

Cette huile sur toile, considérée comme datant de 1924, montre une activité agraire courante voici quatre-vingt-dix ans et qui a totalement disparu d'une zone qui vit maintenant essentiellement du tourisme. On a là une trace de cette Corse agricole traditionnelle qui a subi une transformation radicale au XXème siècle.

L'agriculture il y a un siècle

De la même année, et du même artiste, on a aussi "TRANSPORT DU BOIS DANS LA FORÊT D'AITONE", également importante activité traditionnelle pendant longtemps. Les troncs longs et droits des pins laricios, que l'on peut voir sur cette œuvre, étaient recherchés, notamment comme mâts de navires. Ils étaient souvent exportés par Sagone.

L'agriculture il y a un siècle

Autre exemple de changement:"LA TOUR DE PORTO" par Henri FRANCK (1877-1957). La célèbre tour génoise n'était pas encerclée comme maintenant par les restaurants et boutiques de souvenirs. 

L'agriculture il y a un siècle

Par contre, "LE VILLAGE D'ARBORI", peint par Marcel POGGIOLI (1882-1969), ne semble pas avoir connu d'évolution.

L'agriculture il y a un siècle

Etes-vous tenté?

Tous les lots de la vente sont visibles au http://diamondsauction.fr/

La vente aura lieu mercredi 16 avril.

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

 

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Carnaval de Sorru in Sù

Samedi 26 avril: départ des chars à 16 h devant le FAM de Guagno-les-Bains.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

samedi 5 juillet.

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La météo poggiolaise

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