Sa famille et ses proches
ont la tristesse de vous faire part du décès de
survenu le 21 décembre 2019, à l’âge de 77 ans.
Les obsèques ont eu lieu le jeudi 26 décembre 2019 au crématorium de Cuers.
Epouse de Gérard BLANC, elle était la belle-mère de Cécile GRIMALDI et la grand-mère de César et Roch.
La mairie de Poggiolo et Guagno-les-Bains annonce que l'arbre de Noël aura lieu dimanche 29 décembre.
Petits et grands sont attendus dans la salle des fêtes à partir de 15 heures.
Après la distribution des jouets aux enfants, un verre de l'amitié sera partagé.
Une tempête peut être spectaculaire et causer de gros dégâts. Le plus important est qu'elle ne provoque pas de décès chez les humains. Mais la disparition d'animaux est aussi très regrettable.
Ainsi, la nouvelle de la mort de 11 brebis à Guagno-les-Bains fit un choc.
L'événement est décrit dans l'article suivant:
"A Guagno (Corse) des tempêtes de grêle et neige, accompagnées d'éclairs et de tonnerre, se suivent sans intermittence depuis plusieurs jours. L'autre soir, la foudre tombait à Guagno-les-Bains sur la maison de l'adjoint spécial, éparpillait le feu dans l'âtre de la cheminée, brisait glace, pendule et en ressortait pour tuer 11 brebis dans un bercail attenant; puis enfin pénétrait dans une remise à côté et mettait en miettes une voiture."
Très spectaculaire!
Une petit précision s'impose: ce texte a été publié dans "Le Petit Marseillais" du 24 décembre 1901, il y a exactement 118 ans!
D'ailleurs, sont-ils nombreux, parmi les habitants de Guagno-les-Bains, a posséder maintenant une douzaine de brebis?
La voiture détruite n'est évidemment pas une automobile mais un véhicule à mulet ou à cheval.
Il est précisé que le malheureux propriétaire des bêtes est l'adjoint spécial de Guagno-les-Bains. En effet, un décret du 19 janvier 1897, donc tout récent à l'époque, avait créé au sein de la municipalité de Poggiolo ce poste d'adjoint chargé de la tenue de l'état-civil et de l'exécution des lois dans la station thermale. Voir l'article "Guagno-les-Bains, c'est spécial".
Quel était le titulaire de cette fonction en décembre 1901? Il n'est pas facile de le déterminer car la situation municipale était alors assez compliquée.
Le 26 juillet 1901, le Conseil d'Etat avait annulé les élections municipales précédentes car le maire de Poggiolo avait ajouté des noms de sa propre initiative, hors de la présence de la commission prévue par la loi. Noël CECCALDI, maire depuis 1894, dut céder la place à son ancien adjoint, Pascal Antoine MARTINI.
L'adjoint spécial changea lui aussi. Joseph BERTOLANI fut remplacé par Dominique Antoine MARTINI (1856-1928) qui signa son premier acte (une naissance) le 16 novembre 1901, un mois et demi avant le drame. Etait-il donc le propriétaire des brebis foudroyées?
Pluie et vent violent se sont abattus sur la Corse, provoquant inondations et coupures de routes. Ajaccio a même été isolée.
Dans notre zone, des routes ont été coupées entre Vico et Sagone, près de Muna, Coggia et Porto.
Jean-Pierre FONDEVILLE a diffusé sur sa page Facebook ces photos de la route de Sagone.
Spectaculaires également ces vues du pont du Liamone prêt d'être submergé et de son embouchure complètement inondé.
Dans notre haut-canton, la messe de la nuit de Noël aura lieu
mardi 24 décembre
-18h30 à POGGIOLO,
-21h à SOCCIA,
-23h à GUAGNO.
Samedi 28 décembre:
11h: messe à Guagno avec bénédiction des nouveaux vitraux.
voir l'article sur les vitraux guagnais
ATTENTION! DERNIÈRE NOUVELLE:
La messe du samedi 28 décembre à Guagno pour la bénédiction des vitraux est reportée à une date ultérieure.
Mardi 31 décembre:
Messe de Ringraziamentu
-16h à Guagno,
-18h à Vico.
La tradition du Ringraziamentu sert à marquer la passage de l'année nouvelle à remercier le Ciel d'avoir vécu l'année entière
Il arrive que des documents historiques soient faux et n'aient pas été corrigés, au contraire de l'exemple de l'attribution du titre de FFI montré dans l'article précédent.
Ainsi, pour la première guerre mondiale, avec les informations sur les morts au combat.
Le journal "Le Petit Marseillais" avait publié le 7 février 1915 une liste d'habitants de Marseille tombés au champ d'honneur. Parmi eux, deux étaient signalés comme originaires de Poggiolo.
Mais ces deux noms, Carboni et Franceschi, ne sont pas ceux de familles connues à Poggiolo. Ils ne sont pas non plus gravés sur le monument aux morts de la commune. D'où viennent-ils?
Le mystère s'éclaircit quand on recherche ces deux soldats sur le site "mémoire des hommes" du Ministère de la Défense. Sa base de données procure les fiches de chacun des soldats français morts pour la France en 1914-1918.
On apprend alors que ces deux personnes venaient du village de PIOGGIOLA et non pas de POGGIOLO.
Pioggiola est située en Balagne, entre Olmi-Capella et Calenzana.
Pour ne pas se tromper, le respect de l'orthographe est essentiel.
Pourtant, savez-vous que, au XIXème siècle, pendant plusieurs années, les documents poggiolais officiels furent frappés d'une inscription "Pioggiola"?
L'anecdote a été racontée sur ce blog dans deux articles qui vont bientôt être republiés.
L'arbre de Noël offert par la mairie aux enfants de Poggiolo et de Guagno-les-Bains aura lieu
le dimanche 22 décembre à 15 heures
à la salle des fêtes.
Une représentation récréative précèdera la distribution des jouets par le père Noël.
Un goûter suivra.
Pour reconstituer le passé des Poggiolais, comme de toute communauté, quand il n'existe plus de témoins, on se sert de documents. Mais encore faut-il qu'ils ne soient pas erronés. Même des papiers officiels peuvent comporter des erreurs.
Après la seconde guerre mondiale, des dossiers furent ouverts pour attribuer le titre de résistant aux Français ayant lutté contre l'occupation allemande. Ils sont consultables au Service Historique de la Défense à Vincennes où ils ont été rassemblés.
On peut y trouver une attestation officielle attribuée le 9 juillet 1946 à Philippe FRANCESCHETTI, né à Poggiolo et résidant au 102 boulevard Chave, à Marseille.
Ce papier est tout à fait officiel et sérieux. Il est signé par Jean PAOLI qui commandait le groupe "Paris" des Milices Socialistes (regroupant des militants des Jeunesses Socialistes et de la SFIO), sous la direction du responsable régional Paul TROMPETTE (ce n'était pas un pseudonyme mais son véritable nom).
Nous pouvons ainsi savoir que ce Poggiolais faisait partie de ce groupe de résistants depuis le 1er janvier 1944 et que
"Agent de liaison et de renseignements, a participé les armes à la main, aux combats de rues livrés pour la libération de Marseille, du 19 au 31 AOUT 1944, dans le secteur: Bd Merentié, Cannebière-Castellane-Réformés."
Point de détail: il ne faut pas s'étonner de voir écrit "Canebière" avec deux "n" car l'orthographe actuelle date de 1927 et mit du temps à s'imposer.
Un "certificat d'appartenance" de Philippe FRANCESCHETTI aux FFI (Forces Françaises de l'Intérieur), établi quatre ans plus tard, le 17 mai 1950, précise:
"Agent de liaison inter-groupe, a contribué également à recruter des combattants pour nos corps-francs".
On peut être content: ces documents permettent de bien connaître l'activité d'un résistant et ils sont incontestables car bardés de signatures et de tampons officiels.
Pas si simple: une lettre remet tout en cause.
Un courrier du colonel CHASSON, directeur régional du recrutement et de la statistique, daté du 8 décembre 1955, demande au général de Corps d'Armée GROSSIN commandant la 9ème Région Militaire une vérification de l'appartenance aux FFI de Philippe FRANCESCHETTI. La raison en est une incohérence:
"L'intéressé déclare avoir été déporté en Allemagne au titre du Service du Travail Obligatoire d'octobre 1943 au 29/6/1945. Or, le présent certificat lui attribue des services FFI pendant une partie de cette période".
La contradiction est flagrante.
Le dossier de Vincennes contient la façon dont le problème fut résolu. La semaine suivante, le général GROSSIN envoya une lettre à Philippe FRANCESCHETTI au 102 boulevard Chave et une autre, toujours à Philippe FRANCESCHETTI, au 3 rue Breteuil pour une convocation à l'Etat-Major de la Région, 57 boulevard Périer. Tout s'éclaircit alors: il y avait deux Philippe FRANCESCHETTI.
L'un, Philippe Antoine Pascal, surnommé Filippone, était né le 26 mai 1901. Militant laïc et socialiste de toujours, il avait bien été dans la Résistance.
L'autre Philippe, son neveu, était né le 5 novembre 1922 et, requis par le STO, il avait été déporté en Allemagne orientale. Au moment des combats de la Libération, il se trouvait à Wittenberg, la ville où vécut Martin LUTHER.
Du coup, tous les documents du dossier ont été rectifiés... avec dix ans de retard!
La date de naissance de 1922 a été barrée et l'année 1901 a été ajoutée à la main.
Les homonymies sont fréquentes dans les familles corses à cause de l'habitude de donner le même prénom à presque chaque génération. Des exemples ont été donnés dans un article précédent.
Ainsi, dans la généalogie des FRANCESCHETTI, on compte huit Philippe décédés et un vivant.
Mais il n'empêche que les services dépendant de l'Etat doivent faire attention quand ils mettent en forme des documents officiels...
... Et, surtout, la recherche historique oblige à bien étudier, comparer et critiquer toutes les sources.
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Renseignements supplémentaires sur les adresses:
le 102 boulevard Chave fut le domicile de Jean-Antoine, le frère du Philippe résistant et le père du Philippe déporté du travail et de Jean-Martin;
le 3 rue Breteuil fut le domicile de Jean-Martin, le frère du Philippe STO, jusqu'en 1953, date à laquelle il s'installa avec épouse et enfants à la rue d'Endoume.
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Dates à retenir:
Chaque mardi de l'été: apéritif sous le tilleul du couvent de Vico.
Du 20 au 29 juillet: Festival Sorru in Musica.
Samedi 19 juillet: concours de boules "La Poggiolaise".
Samedi 16 août: fête de saint Roch.
Mercredi 20 août: concert du groupe Cuscenza.
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L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.