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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 12:05

 

Les initiatives de la mairie de Poggiolo pour aider les habitants pendant cette période particulière ont fait l'objet de plusieurs articles sur ce blog (Les Poggiolais ne manqueront pas de painUn cadeau pour les Poggiolais, De 15 à 96 ans, les p'tites mains fabriquent des masques).

 

Pascale CHAUVEAU les rappelle dans "Corse-Matin" d'aujourd'hui mardi 28 avril et donne une information supplémentaire: des masques lavables ont été commandés à la Préfecture.

 

Bravo car la situation actuelle demande de l'initiative et de l'entraide!

 

U PIGHJOLU
L’équipe municipale aux petits soins pour les habitants du village
Jean-Laurent PINELLI, maire élu et non encore installé officiellement.

Jean-Laurent PINELLI, maire élu et non encore installé officiellement.

L'initiative avait été prise dès le début du confinement, mi-mars, et perdure pour le plus grand plaisir des Poggiolais: chaque semaine, un conseiller municipal livre deux pains dans chaque maison.

La dernière livraison ayant été accompagnée d’un cadeau spécial.

En effet, grâce à la générosité de Marie-Jo Fornero et de son neveu Mickaël, tous deux savonniers et ciriers, un petit panier de savons issus de l’atelier d’Altagna a été distribué aux habitants du village.

Par ailleurs, même si les masques en tissu fabriqués par les «P’tites mains» du canton ont déjà été distribués dans le village, Jean-Laurent Pinelli, nouvel édile du village, indique avoir commandé, par le biais de la préfecture, une nouvelle série de masques lavables.

Enfin, dans le souci de rester proche de ses administrés, l’équipe municipale rappelle à la population qu’elle reste à la disposition des plus anciens pour assurer leurs courses alimentaires.

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27 avril 2020 1 27 /04 /avril /2020 18:00

 

Quand la Corse devint française et qu'une opposition armée se manifesta, que fit le clergé? Jean-Pierre POLI l'indique dans "1769-1789, vingt ans de résistance corse" (Editions Piazzola, 2019) (qui a inspiré les articles précédents sur Martino LECA et Anton Matteo CAMILLI):

 

"Les prêtres sont dans la même situation que les autres Corses, certains sont au maquis ou aident les rebelles, beaucoup essayent de freiner les effets de la répression, d'autres sont partisans l'intégration au royaume de France, quelques-uns renseignent l'armée royale."

 

 

Dans quelle catégorie peut-on classer Giovan Antonio MASSIMI ?

 

A moins qu'il faille écrire Giovan Antonio MUSSINI ?

 

Cette dernière orthographe est celle utilisée dans le livre de POLI. Mais MUSSINI est un nom totalement inconnu dans les Deux Sorru. Faut-il supposer que les documents administratifs français ont déformé le nom de MASSIMI qui, lui, est courant à Orto? Dans le doute, gardons MUSSINI, la version du livre.

 

En août 1774, le général de brigade SIONVILLE monta une grande opération de ratissage pour supprimer le "banditisme" dans la province de Vico.

 

Partant de Bocognano, il passa notamment à Balogna, Ota et Coggia, détruisant les maisons des résistants et faisant de nombreux captifs. Rentré à Bocognano, il établit le 28 août une liste de 65 prisonniers devant être transférés à Toulon. Parmi les 13 originaires d'Orto et de Guagno, on note "Giovan Antonio MUSSINI, diacre".

 

Actuelle église d'Orto (construite fin XIXe siècle).

Actuelle église d'Orto (construite fin XIXe siècle).

 

La raison exacte de son arrestation n'est pas connue mais l'affaire provoqua une grande émotion. Les notables des Deux Sorru réagirent en signant une supplique au général pour demander la libération de Giovan Antonio. Ce document le qualifie de "vicaire" et nous apprend qu'il était alors âgé de 26 ans.

 

Les signataires appartenaient à des familles bien connues:

"Francesco Antonio MASSIMI, Pietro Maria COLONNA, Domenico PINELLI, Domenico LECA, Paolo Francesco POLI, Gio Pietro PASTINELLI, Aurelio COLONNA, Giulio Francesco LECA, Francesco ANTONINI, Giuseppe MORTINI, Francesco FRANCESCHETTI, et Teodoro POLI, podestà maggiore".

 

Il faut remarquer dans cette liste Francesco Antonio MASSIMI et Francesco FRANCESCHETTI. 

 

Si le religieux se nommait bien MASSIMI, Francesco Antonio devait être de sa famille. Francesco Antonio, dit aussi Antonio Francesco, était né vers 1754. Il représenta Orto le 19 juin 1794 à la consulte qui adopta la Constitution du royaume anglo-corse. Mais, en janvier 1795, lors de l'élection du Parlement de ce royaume, il fut battu par Filippo LECA et Francesco FRANCESCHETTI (1750-1818), podestat de Poggiolo. Les Franceschetti actuels sont les descendants de son frère. L'élection fut vainement contestée par MASSIMI (voir l'article "Contestation ortigaise").

 

La supplique n'aboutit pas et Giovan Antonio MUSSINI (ou MASSIMI) embarqua le 6 septembre 1774 à Ajaccio pour être emprisonné dans la Grosse Tour de Toulon, avec 39 autres rebelles dont 10 Guagnais et 2 Ortigais: "Domenico Antonio PASTINELLI, 17 ans, berger", et "Martino BONIFACCI, 15 ans, berger". Ce dernier mourut en prison le 8 août 1775.

 

L'étude de J-P POLI ne dit rien de plus sur Giovan Antonio. Que devint-il?

 

Parmi nos lecteurs, qui pourrait nous renseigner sur cet énigmatique religieux?

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26 avril 2020 7 26 /04 /avril /2020 09:38

Les amateurs de musique sont maintenant habitués à suivre chaque dimanche Sorru in Musica Veranu sur Facebook et Youtube sur le site de Sorru in Musica. Bertrand CERVERA et sa famille donnent un petit concert à 17h30.

Aujourd'hui, 26 avril, ce sera la session 7.

 

Les fins de semaine avec Bertrand

 

Une nouveauté vient de s'ajouter sur Via Stella.

Depuis le 24 avril, le journal 19/20h de la chaîne régionale se termine par un morceau de musique offert par la famille CERVERA. Pour la première fois, Bertrand, son épouse et sa fille ont interprété le final de l'été des "Quatre saisons" de VIVALDI depuis leur lieu de confinement à Sagone.

Ils seront présents lors des deux prochains vendredis, à la fin du journal régional.

Pendant le confinement, les fins de semaine se passent en musique.

 

Dans la vidéo du 24 avril, le concert se trouve au bout de 21 minutes.

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 18:00

 

Malgré la célébrité de l'abbé CIRCINELLU et de son neveu Martino LECA (dont il a été question dans l'article précédent), la résistance à l'occupation française à Sorru in sù ne fut pas uniquement guagnaise.

 

Un Poggiolais est cité dans "1769-1789, vingt ans de résistance corse", le livre écrit par Jean-Pierre POLI (éditions Alain Piazzola, 2019).

 

Il s'appelait Anton Matteo CAMILLI.

 

Il faisait partie du groupe dirigé par Francesco FIORE, originaire de Tavera (près de Bocognano). Ces maquisards écumaient les abords d'Ajaccio et le Cruzzini. Traqués par les troupes royales, ils tentèrent de s'embarquer pour la Sardaigne en novembre 1774. Ayant échoué, ils finirent par se rendre.

 

FIORE et ses seize compagnons furent emprisonnés à Ajaccio le 5 décembre 1774 et transférés à Toulon le 2 mai 1775. Parmi eux, la liste officielle note la présence de "Anton Matteo CAMILLI, 30 ans, de Poggiolo de Guagno".

 

Qui était Anton Matteo CAMILLI?

 

Dénombrement de 1770 à Poggiolo (cliquer sur l'image pour l'agrandir).

Dénombrement de 1770 à Poggiolo (cliquer sur l'image pour l'agrandir).

 

Il était mentionné sur la feuille du recensement de 1770 à Poggiolo comme faisant partie du feu numéro 27 avec son père Gioan Battista CAMILLI et sa mère Anna Maria DEMARTINI. Lui-même, qui avait alors 25 ans, était marié à une Giovanna dont le nom de famille est inconnu et ils avaient un enfant prénommé Giacomo qui serait né en 1764.

 

Xavier PAOLI, l'historien de Poggiolo, qui a étudié "L'Etat des âmes" tenu par le curé de 1730 (voir l'article "Histoire abrégée du village avant 1914"), ne cite pas de CAMILLI parmi les 81 habitants du village. Est-ce un oubli du document ou bien cette famille s'installa-t-elle entre 1730 et1770?

 

Il semble donc qu'Anton Matteo quitta sa famille pour suivre Francesco FIORE dans le maquis et en prison.

 

 

Grosse Tour (ou Tour Royale) de Toulon. Photo Wikipedia.

Grosse Tour (ou Tour Royale) de Toulon. Photo Wikipedia.

 

 

Après quatre ans de détention à Toulon, FIORE réussit une évasion spectaculaire racontée dans le livre de POLI:

"dans la nuit du 1er au 2 octobre 1779, en pratiquant un trou sous une fenêtre de la Grosse Tour, une vingtaine de détenus vont atteindre le donjon au milieu d'un orage épouvantable, ils se saisissent de la sentinelle, placent une corde qu'ils avaient confectionnée en secret et descendent sur le rivage situé à plus de soixante pieds. Deux sont arrêtés, un blessé décède, mais le reste parvient à s'enfuir."

 

Mais Anton Matteo n'était pas dans le groupe des dix-huit évadés.

 

Avait-il été libéré auparavant ou resta-t-il en prison? Ce qui est certain, c'est que, en 1781, il ne faisait pas partie des trois résistants corses encore enfermés à Toulon.

 

Il est certain également qu'il ne décéda qu'après 1813 à Poggiolo, comme le montre sa fiche biographique établie par Pierre LECCIA sur le site GENEANET.

 

Son fils Giacomo fut membre du conseil municipal de Poggiolo en 1803.

 

Nous espérons que, parmi les lecteurs du blog et les descendants d'Anton Matteo CAMILLI, il s'en trouvera qui pourraient fournir des renseignements supplémentaires sur ce discret résistant poggiolais.

 

(à suivre)

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25 avril 2020 6 25 /04 /avril /2020 07:18

Toutes nos condoléances.

 

Nouveau deuil à Guagno
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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 17:20
A Soccia, U Paese prépare l'été

 

Pour montrer la catastrophe qui se profile pour l'activité touristique si le confinement se poursuit trop, Pascale CHAUVEAU a interrogé, dans "Corse-Matin" de jeudi 23 avril, gérant de camping, restaurateur et hôtelier de Sagone et de Soccia. 

 

Après le responsable de camping qui a déclaré que des réservations ont été annulées et que, faute de renseignements concernantes les dates des vacances, personne ne peut se projeter sur l'été, la parole a été donnée à l'hôtel socciais:

 

Des clients qui font le ménage ?

Même son de cloche du côté de l’hôtel U Paese, à Soccia, où l’on s’emploie à se préparer à la réouverture. Partenaire de plusieurs tour-opérateurs, à travers l’accueil de groupes de randonneurs, l’établissement a vu tous les allotements supprimés jusqu’à la fin mai. Avec l’aide de son neveu, qui est cadre de santé, Mattea Battistelli travaille à établir des fiches de protocole pour chaque tâche hôtelière, dans les parties communes et privées. Il y est question de blouses, surblouses et masques, de fermer les toilettes communes, interdire l’ascenseur, du nettoyage des rampes d’escalier… Les chambres devront rester vacantes une journée entière après chaque départ, et cela pourrait aller jusqu’à demander aux occupants d’en assurer eux-mêmes le ménage. Mais, dans ce cas, quelle compensation faudra-t-il proposer aux clients ? Une baisse des tarifs semble exclue, mais Mattea réfléchit à offrir un panier de produits locaux.

»Ce qui est sûr, c’est qu’il faut s’attendre à une perte de chiffre d’affaires d’au moins 50 % et, malheureusement, on ne pourra la compenser que par une réduction stricte des embauches saisonnières. Mais, ce qui m’inquiète le plus concerne les charges fixes« , souligne l’hôtelière.

L'hôtel "U Paese" est une véritable institution à Soccia. Nous avons eu l'occasion de publier un article sur sa fondatrice Santa BATTISTELLI:

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24 avril 2020 5 24 /04 /avril /2020 09:37

Mgr de Germay vous propose, pour vous distraire intelligemment pendant cette période de confinement, une sélection de films à regarder chez vous.

 

 

 

 

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23 avril 2020 4 23 /04 /avril /2020 17:18

 

Un des moments les moins connus de l'Histoire de la Corse est constitué par les premières années qui suivirent le traité de Versailles du 15 mai 1768 confiant au roi de France la souveraineté sur l'île.

Ce trou est maintenant comblé par la publication en octobre 2019 du livre de Jean-Pierre POLI "1768-1789. Vingt ans de résistance corse" (éditions Alain PIAZZOLA).

 

Trois résistants à la conquête française: 1) Martino digne neveu de Circinellu

 

Après le traité entre Gênes et la France, il y eut un an de combat jusqu'à la défaite des troupes paolistes à Ponte Novu le 8 mai 1769. Mais on a passé sous silence les années suivantes pendant lesquelles plusieurs groupes entretinrent une guérilla qui gêna fortement les soldats de Louis XV et servit à justifier une très dure répression.

 

Le plus connu des résistants est CIRCINELLU, le curé de Guagno. Seulement, il ne fut pas le seul dans la pieve de Sorru in Sù. Le livre de J-P POLI permet d'apprendre qu'il y eut d'autres opposants à la domination française à Guagno, mais aussi à Poggiolo et à Orto.

 

Martino LECA était le neveu de Domenico LECA (CIRCINELLU). Il fut présent à Ponte Novo où il commandait les milices de Guagno avec son oncle.

 

Le 23 mai 1769, deux semaines après la défaite, Clemente PAOLI, le frère de Pascal, le "babbu di a patria", réunit à Vico, accompagné de Charles BONAPARTE (le père de Napoléon) et Gian Carlo SALICETI, les représentants de cette région. N'avait-elle pas été le dernier refuge de Giovan Paolo de Leca en 1489 et 1501 et d'Alphonse d'Ornano, le fils de Sampiero Corso, en 1569, dans leurs luttes contre les Génois? 

 

Malgré le soutien de l'abbé Domenico LECA, il reçut une réponse négative à la poursuite d'une guerre considérée comme perdue. Clemente alla rejoindre Pascal à Porte-Vecchio pour partir en exil le 13 juin.

 

 

DÉPART POUR LE MAQUIS

Alors, devant les Guagnais réunis dans l'église Saint Nicolas, CIRCINELLU prêta serment, sur l'autel, de ne jamais déposer les armes tant que la Patrie ne sera pas libérée. Il prit le maquis avec une dizaine de ses paroissiens, Martino et deux de ses nièces. Circulant entre le Tretorre et le Rotondo, le groupe harcela les représentants du pouvoir royal. Les villageois lui fournissait vivres et argent, avec l'accord du prêtre Antonio ANTONETTI qui avait remplacé Domenico à la tête de la paroisse.
 
CIRCINELLU accomplit un coup d'éclat en venant à la messe de Pâques au printemps 1770 avec toute sa troupe. Du coup, le nouveau curé fut arrêté le 14 juillet suivant et condamné à mort pour avoir aidé les rebelles mais il fut finalement innocenté.
 
Comprenant que sa présence nuisait à la population, CIRCINELLU décida de se réfugier dans le Fiumorbo pendant l'été.
 
Circinellu et sa troupe sur le Tretorre (pastel de Gérald Antoni).

Circinellu et sa troupe sur le Tretorre (pastel de Gérald Antoni).

 

 

LES ACTIONS DE MARTINO

 

L'ancien prêtre trouvant la mort en 1772, Martino LECA prit le commandement du groupe qui comptait une trentaine de combattants dont une vingtaine de Guagnais. 

 

Dès l'été 1771, il avait été en contact avec Eusebio ACQUAVIVA, dit MARZU di Niolo, qui se fit connaître par des coups d'éclat spectaculaires, notamment en brûlant tout le bois de construction entreposé dans la forêt d'Aïtone et destiné aux chantiers navals de Toulon.

 

Le 21 février 1772, le comte de MARBEUF, commandant les troupes françaises, décida la mise à prix des principaux chefs de la rébellion: MARZU, Angelo Matteo BONELLI dit ZAMPAGLINU et Martino LECA. La récompense était fixée à 300 livres s'ils étaient abattus et 500 s'ils étaient ramenés vivants. Quelques semaines pus tard, MARZU fut tué dans une vendetta familiale.

 

Martino revint dans la zone de Vico où il agit de plus en plus brutalement à l'encontre de la population. François PAOLI, dans son livre sur "Letia et la région de Vico" (Stamperia Sammarcelli, 2011), donne des exemples de cette brutalité:

 

"On le voit ainsi à Soccia dévaliser avec sa bande ce village, à plusieurs reprises au cours de l'hiver 1772, en plein jour et au son de la corne marine. Dans les maisons où il n'y avait rien à leur donner, ils ont tout cassé, sous le regard effaré des habitants.

En 1772 toujours, cette même bande a attaqué et cerné, le dimanche matin à l'heure de la messe, le village d'Arbori. La "contribution" exigée est la même que celle que demandait PAOLI. (...) Ils promettaient de revenir sous peu, de brûler des maisons et de saisir des troupeaux, quand ce n'était pas de tuer hommes, femmes et enfants."

 

Ces excès exaspérèrent les habitants. François PAOLI rapporte que, toujours en 1772, Jean CLAVET, un déserteur appartenant à la bande de Martino, "est arrêté par les habitants de Soccia, selon Domenico de PAOLI, le podestat major de Renno, et remis aux autorités".

 

Soccia

Soccia

 

EXIL ET MORT EN ITALIE

L'étau de la répression se resserrait constamment.

 

Le 1er juin 1774, le général de brigade Jean Prosper de SIONVILLE, chargé par MARBEUF de la répression, mit en place un nouveau dispositif d'emplacement de ses troupes et chargea la compagnie de grenadiers du capitaine COLONNA de surveiller "la province de Vico et la piève de la Cinarca", le capitaine d'ARNAULT étant stationné à Vico même.

 

Fin août ou début septembre, le résistant Pietro CIPRIANI fut arrêté à Guagno par un groupe de villageois commandés par Pietro Maria COLONNA. Pietro CIPRIANI mourut en prison à Toulon en mai 1777.

 

En janvier 1775, deux autres "bandits" guagnais, Bartolomeo GUANONI, dit BUTONE, et Anton Matteo GIULIO, furent tués dans des accrochages avec des soldats du régiment de Nassau.

 

Le 25 février 1775, SIONVILLE procèda à une nouvelle répartition: d'ARNAULT était avec 50 hommes à Vico, Pietro Maria COLONNA à Guagno avec 20 volontaires armés par les Français, d'autres garnisons étant installées à Marignana, Evisa, Rosazia et Ota.

 

Les Français arrêtèrent et envoyèrent en prison à Toulon le 2 mai 1775 Anton Matteo LECA dont le seul tort était d'être l'oncle du "chef des bandits de Guagno".

 

Harcelé de tous côtés, Martino partit en juillet 1775 avec deux autres Guagnais se réfugier en Sardaigne où se trouvaient d'autres rebelles. Le gouvernement de Versailles ayant fait pression sur la Cour de Turin dont dépendait la Sardaigne, LECA et ZAMPAGLINU (Angelo Matteo BONELLI) embarquèrent le 19 janvier 1776 pour Livourne.

 

Ils allèrent à Pise et à Pistoia rencontrer Clemente PAOLI et les autres capitaines paulistes en exil. Mais le 26 juin, le grand-duc de Toscane ordonna leur arrestation. LECA et ZAMPAGLINU s'enfuirent vers la république de Lucques. Mais la police locale les pourchassa.

 

Finalement, en octobre 1777, les soldats lucquois finirent par les encercler à Lucchio. Dans l'affrontement, Martino fut tué tandis que ZAMPAGLINU, blessé, parvint à s'échapper. Il se réfugia en Toscane puis en Angleterre et termina sa vie en Corse où il rentra grâce à la révolution de 1789.

 

 

Comme l'écrit Jean-Pierre POLI, Martino LECA, "qui a été, aux côtés de son oncle Circinellu, un des premiers à rejoindre la lutte clandestine, n'a jamais dévié, à la tête de ses compagnons, de son combat pour la liberté de sa Patrie".

 

Il méritait bien d'être sorti de l'ombre. 

 

(à suivre)

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Quelques articles de ce blog pour mieux connaître Circinellu:

 

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 17:05
De 15 à 96 ans, les p'tites mains fabriquent des masques

Les actions de solidarité se multiplient pour lutter contre l'épidémie. Dans notre micro-région, à l'initiative de Josée CIPRIANI, des volontaires fabriquent les masques qui manquent tant pour protéger la population. Lundi 20 avril, un article de Pascale CHAUVEAU s'en est fait l'écho dans "Corse-Matin".

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APPEL AUX "P'TITES MAINS"

 

À l’image des P’tites Mains Solidaires de Corse, les cantons des Dui Sorru, Dui Sevi et Cruzinu se sont organisés pour fabriquer des masques en tissu, sous l’impulsion de Josée Cipriani. «Personnellement, je ne sais pas coudre, remarque cette dernière. Mais je coordonne le processus pour récupérer les tissus, les répartir entre celles qui les lavent, celles qui découpent les modèles et celles enfin, moins nombreuses, qui les cousent.» À la dénomination «masques de protection», elle préfère «écran antipostillons». Suivant les instructions des médecins généralistes locaux, il est prévu d’en distribuer seulement un par habitant dans un premier temps.

À Arbori, Ortu et U Pighjolu, les maires ont demandé un nombre de masques correspondant au nombre d’habitants, qu’ils ont distribués eux-mêmes, de même qu’à Soccia, où le maire a assuré la distribution dimanche matin, en compagnie de son épouse qui a cousu elle-même une centaine de masques.

Photo P.C.

Photo P.C.

«Nous avons une couturière officielle à Carghjese, Evisa, Marignana, Murzu, Guagnu, et cinq à Soccia, mais aucune encore à Vicu», remarque Josée, qui lance un appel aux volontaires. Les tissus peuvent être déposés à la pharmacie de Sagone, au supermarché Spar et au point presse Padrona. Il est recommandé d’éviter de fournir des tissus unis blancs et de privilégier le coton imprimé.

Par ailleurs, si les masques sont fournis gratuitement, il est possible de remercier les responsables de l’initiative en alimentant la cagnotte leetchi.com ouverte au nom des « P’tites mains 2 Sorru-2 Sevi », dont l’argent sera reversé intégralement au service Covid-19 et au service réanimation de l’hôpital d’Aiacciu. «J’ai vu des cagnottes atteindre déjà 65 000 ou 120 000 euros, et nous n’en sommes qu’à 2 000 euros, mais j’espère que ce n’est qu’un début», conclut Josée.

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Pour joindre Josée CIPRIANI: 06-75-06-83-32.

Page Facebook: Les P'tites mains solidaires des Deux Sorru - Deux Sevi 

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 17:30

Le photographe KLAPE qui a déjà été présenté dans ce blog publie régulièrement des photos inédites des Deux Sorru sur sa page Facebook.

 

La photo numéro 660, publiée le 13 avril, est particulièrement originale. 

Image de la vallée du Fiume Grosso

 

En premier plan, on reconnaît l'église Saint Martin de Letia. Au fond, les constructions sont celles de l'établissement thermal et des maisons de Guagno-les-Bains. 

 

Au choix, on peut apprécier les versants de montagne entre lesquels la rivière du Fiume Grosso a du mal à passer, ou bien la lumière sur Saint Martin, ou bien encore les couleurs et les formes des nuages qui encerclent le sommet du Tretorre, à droite. 

 

Le point de vue montré par la photo est symbolisé par la ligne rouge sur la carte ci-dessous.

 

 

 

Image de la vallée du Fiume Grosso
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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

 

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Dates à retenir:

Chaque mardi de l'été: apéritif sous le tilleul du couvent de Vico.

Du 20 au 29 juillet: Festival Sorru in Musica.

Samedi 19 juillet: concours de boules "La Poggiolaise".

Samedi 16 août: fête de saint Roch.

Mercredi 20 août: concert du groupe Cuscenza.

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L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

 

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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La météo poggiolaise

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