"Voici l'été passé", écrit l'éditorialiste du bulletin "INSEME" qui publie son numéro 412.

Depuis près d'un an, cette publication, qui n'est plus que sur internet, s'est recentrée vers des sujets plus spirituels que la version précédente qui était une mine de renseignements sur la vie dans les Deux Sorru et les Deux Sevi. Il semble parvenu maintenant à être plus équilibré. Malheureusement, la mise en page reste assez calamiteuse.

En téléchargeant le fichier situé à la fin de cet article, vous accéderez à:

- un éditorial sur les bonnes résolutions à prendre pour la rentrée, notamment pour protéger la Création

- une description de la vie au couvent de Vico et de l'atelier d'écriture

- une charmante évocation de la vie aux villages une fois "les touristes partis", ainsi que le chantait Jean FERRAT

- un article sur "rustaghja è pinnatu", deux outils traditionnels essentiels pour le débroussaillage

- la présentation du livre Pudeur sauvage de Luisella Verol qui raconte le séjour de l'écrivaine féministe italienne Sibilla ALERANO en Corse en 1912

- le compte-rendu de deux conférences des "débats de l'été" sur "la solitude des mourants" et "sur les traces des artistes russes en Corse pendant la première moitié du XXe siècle" 

La cérémonie en l'honneur de la Nativité de la Vierge a connu un grand succès dimanche 8 septembre 2024 au col de Sorru. Des pèlerins de tout âge et des différents villages de Sorru in Sù ont suivi la croix et la statue de Santa, témoignant de l'attachement populaire à la Reine de la Corse et à nos traditions.

Tous nos remerciements à Hélène DUBREUIL pour ce reportage dans lequel on peut voir beaucoup de têtes connues.

Qui prétend que les cérémonies religieuses sont nécessairement tristes, compassées et ennuyeuses?

Regardez ces visages de Poggiolais pendant la procession de saint Roch de 2024. Ont-ils l'air de s'ennuyer? Que s'est-il donc passé?

Partant de la chapelle, la procession du 16 août passe traditionnellement par le bas de Poggiolo puis remonte jusqu'au Fragnu, au carrefour des routes d'Orto et de Soccia. Une halte a lieu et des prières sont récitées devant la croix.

Cette année, chaque fois que le Père Greg prononçait une invocation, l'assistance la reprenait et un bêlement répondait. Plus exactement, il s'agissait d'un blatèrement car l'animal était le bélier qui se trouvait dans le terrain de Jean-Silius PAOLI, juste au-dessus du lieu de prière.

Plusieurs répliques furent échangées, bien réglées, sans chevauchement, au grand plaisir de l'assistance.

Hélène DUBREUIL eut la présence d'esprit d'enregistrer une partie du dialogue. Regardez et écoutez (montez le volume sonore).

Jeudi 29 août:

Pèlerinage à la chapelle Saint Elisée.

Messe à 10h 30.

Bal à 22 h à la salle des fêtes d'Orto (avec l'accord de la famille de Pierre Jean Arrighi).

Le rappel à Dieu du père Jean-Pierre BONNAFOUX

Le membre de la congrégation des Oblats de Marie s'est éteint à Ajaccio.
Homme de lettres, très actif pour la vie culturelle et religieuse des Deux Sorru, il y laisse un souvenir impérissable.
II fut l'une des figures incontournables du diocèse et notamment de la région des Deux Sorru où il a officié durant trois décennies. À 83 ans, le père Jean-Pierre Bonnafoux s'est éteint à l'Ehpad Le Ciste où il résidait depuis quelques années.

Né à Sari-d'Orcino et membre d'une vieille famille ajaccienne, le père Bonnafoux a grandi sur le cours Napoléon avant de faire le choix du Seigneur. Professeur de philosophie, il devient, après son service militaire en Algérie, prêtre-ouvrier à Marseille et Aix, fief de sa congrégation missionnaire des Oblats de Marie Immaculée, puis curé de Guagnu, après son retour en Corse en 1981.

Une veillée au couvent
Aumônier des étudiants de Corte, il fut également père supérieur du couvent de Vico autour duquel il a créé au fil des années une formidable émulation culturelle à travers diverses associations. Jusqu'à la création du festival Sorru in musica avec Bertrand Cervera.

Enraciné dans sa terre natale, il avait livré une analyse sociologique, philosophique et anthropologique de son île à travers un livre remarquable, La Corse en mutation, U terramotu, paru en 2015 aux éditions Albiana.

Il s'est éteint paisiblement, entouré de ses frères prêtres et du cardinal Bustillo.

Une veillée est organisée à Vico à 21 heures, aujourd'hui, avant ses obsèques, ce lundi, organisée au couvent de Vico dès 10 h 30.

GHJILORMU PADOVANI

(Paru dans Corse-Matin de dimanche 23 juin 2024)