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24 octobre 2024 4 24 /10 /octobre /2024 07:00

 

Dans quelques jours, les villages vont connaître les cérémonies du 1er et du 2 novembre.

 

Cimetière de Poggiolo, 10 juin 2024.

Cimetière de Poggiolo, 10 juin 2024.

 

 

TOUSSAINT, fête de tous les saints, VENDREDI 1er NOVEMBRE

- à 9 h 30, bénédiction du cimetière de GUAGNO-LES-BAINS

- à 10 h, à POGGIOLO, bénédiction du cimetière

- à 11 h, à SOCCIA, messe avec la bénédiction du cimetière

 

TRÉPASSÉS, souvenir de tous les défunts, SAMEDI 2 NOVEMBRE

- GUAGNO à 11 h

- ORTO à 15 h

 

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19 octobre 2024 6 19 /10 /octobre /2024 07:00

 

L'Office de tourisme intercommunal Ouest Corsica vient de publier sur Youtube une visite de l'église de Guagnu.

 

Les images sont commentées par une personne que l'on ne voit pas mais on peut supposer qu'il s'agit du maire de la commune.

 

On apprend ainsi que cette église, l'une des plus grandes de Corse, d'une surface de 600 mètres carrés avec ses dépendances, a été construite par étapes de 1582 à 1883 et que sa pièce maîtresse est un triptyque représentant la Vierge avec l'enfant Jésus, entourée par saint Pierre et saint Nicolas.

 

Un tableau, qui serait un don du cardinal FESCH, montre saint Charles BORROMÉE visitant les lépreux.

 

Les vitraux ont été remis à neuf (voir les détails dans l'article Les nouveaux vitraux guagnais).

 

Mario SEPULCRE est l'auteur de deux fresques sur l'ascension et le couronnement de la Vierge.

 

Tout cela, et d'autres choses encore, sont à voir dans cette vidéo. N'hésitez pas à monter le son car il est très bas.

 

A quand une visite de ce genre pour Saint Siméon à Poggiolo?

 

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15 octobre 2024 2 15 /10 /octobre /2024 06:58

 

La fin du poème drolatique de MAISTRALE sur la procession de Soccia (voir ICI) est un peu mystérieuse voire même incompréhensible.

 

Condamné à une amende, MATTONE s'écrit

Cusì vidu in prucissione

À San Roccu in lu stagnone !

 

"Jeannot" PAOLI avait traduit ces deux vers par:

Ainsi je vis en procession

Saint Roch dans le bidon ! (?...)

 

Traduction mot à mot car elle lui avait donné beaucoup de fil à retordre. Il avait montré cette difficulté par le point d'interrogation et les points de suspension mis entre parenthèses à la suite du dernier vers.

 

Le Poggiolais Jean-Baptiste PAOLI, qui a revu cette version, a fait de même mais il a ajouté en commentaire que cette expression peut être traduite par:

 j'en ai vu de toutes les couleurs.

 

En tout cas, pourquoi est-il question de saint Roch et d'un bidon?

 

Le bidon de saint Roch

 

Cette allusion au protecteur de Poggiolo se trouve dans certains textes. Par exemple,  dans les colonnes de "La Corse, Mon Hebdo" du 30 avril 2010.

 

Dans le cadre du dictionnaire français-corse qu'il remplissait alors semaine après semaine, l'écrivain Ghjuvan-Ghjaseppiu FRANCHI, ancien directeur de la revue RIGIRU, en était arrivé au verbe "baver" qui, de façon familière, donne l'expression "en baver" et "en faire baver à quelqu'un" qui se dit : "falli vede a San Roccu in lu stagnarone". Littéralement : "lui montrer Saint Roch dans un récipient étamé".

 

Pour comprendre cette curieuse expression, le rédacteur citait l'explication donnée par le grand universitaire Fernand ETTORI (1919-2001) dans son ouvrage: Anthologie des expressions corses, éd. Rivages, Marseille, 1984.

Le bidon de saint Roch

 

"Aux fêtes patronales, arrivaient des ermites portant sur la poitrine, suspendu au cou, une sorte de petit cadre en bois dans lequel était exposée, sous verre, l'image du saint qu'ils servaient, le plus souvent saint Roch. Ces cadres s'appelaient "paci" (paix); d'où le nom de "paciaghji" (porteurs de paix) donné dans le sud de la Corse à ces ermites qu'on appelait ailleurs "rimiti". 

 

Moyennant aumône, chacun était admis à baiser l'effigie du saint, tandis que l'ermite effaçait, à chaque fois, avec un chiffon la trace des lèvres. On glissait l'aumône dans une sorte de tronc en fer blanc appelé "stagnalonu" par analogie avec le seau du même nom. 

 

Vénérer ainsi saint Roch était gage de prospérité, mais si quelque jeune impertinent faisait mine d'esquiver l'aumône, l'ermite, furieux, menaçait de le prendre par les cheveux et de lui plonger la tête dans le bidon pour lui faire voir saint Roch".

 

Voir saint Roch dans le bidon était donc employé pour évoquer un moment difficile.

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14 octobre 2024 1 14 /10 /octobre /2024 07:00

 

Mgr Jean-Luc BRUNIN fut évêque de Corse de 2004 à 2011 avant d'être désigné à la tête du diocèse du Havre. Ce diocèse, fondé en 1974, vient de fêter ses cinquante d'existence samedi 12 octobre par de nombreuses cérémonies.

Deux évêques de Corse au Havre

 

Un invité surprise est venu parler de l'Eglise et de son avenir: le cardinal François BUSTILLO, actuel évêque de Corse! 

 

Deux évêques de Corse au Havre

Et, comme dans de nombreux événements, des Poggiolais étaient présents, en l'occurrence Jean-Pierre et Rose-Marie CHABROLLE que nous remercions pour ces photos !

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12 octobre 2024 6 12 /10 /octobre /2024 07:00

 

La procession de Soccia d’octobre 1923 (voir les articles précédents ICI et ICI) a tourné au pugilat entre PALELLU et MATTONE qui en a perdu son pantalon. L’homme déculotté va se plaindre auprès des gendarmes.

 

Para è teni, teni è para

Cazzotti annant’à la nappa !

À chì mena à chì sipara,

À la fin Mattone scappa !

Senza calzoni, s’avvia

Versi la giandarmaria.

 

On sépare, on retient,

Coups de poings sur le nez !

Qui frappe et qui se défend,

A la fin Mattone se sauve !

Sans pantalon, il se dirige

Vers la gendarmerie.

 

La gendarmerie de Soccia se trouvait à l’entrée du village. Son emplacement exact est marqué par une croix entourée d'un cercle rouge sur cette carte postale envoyée avant la première guerre mondiale par un gendarme alors affecté dans ce chef-lieu de canton. Les cartes postales étant rares, il n’avait trouvé que ce moyen pour montrer à sa famille le lieu où il travaillait.

 

Cliquer sur la carte postale pour l'agrandir.

Cliquer sur la carte postale pour l'agrandir.

 

Cette brigade avait été durement éprouvée trente ans plus tôt, en 1892, par la mort de deux de ses membres (voir l’article : http://poggiolo.over-blog.fr/article-les-mexicains-arrivent-48859828.html).

 

S’incammina cù sbaldanza

È, trinchendu lu francese,

Ellu face una lagnanza

Contr’à u santu di u paese

Dicendu : o sgiò brigatteru,

S’hà furatu u me bragheru !

 

Il s’achemine avec assurance

Et, maniant parfaitement le français,

Il porte plainte

Contre le saint du village

Disant : monsieur le brigadier,

Il m’a volé mon pantalon !

A brigata, in cinturone,

Ne parte à scuppettu cintu,

Accampa la prucissione

È dopu u paese avvintu,

Dice à lu prete la voglia

Di fà in la stacca la foglia.

 

La brigade, en ceinturon,

Part avec le tromblon à la ceinture

Elle encercle la procession

Et après avoir entouré le village,

Dit au prêtre sa volonté

D’établir le procès-verbal

 

Ma Palellu hà la paura

È scappa pà li pulloni :

- Una lagnanza hè sicura,

Dev’esse pà li calzoni !

Disse l’omu intarruritu

Chì ghjurò d’esse banditu.

 

Mais Palellu prend peur

Et s’échappe par les châtaigniers :

-Il a certainement porté plainte,

Ce doit être pour le pantalon !

Se dit l’homme terrorisé

Qui jura d’être bandit.

Banditu cù la carchera

Vulia esse par cent’anni

È prima d’andà in galera

À cent’omi fà li panni,

Ma a fece pà u sacristanu

È a sera si messe in manu.

 

Bandit avec la cartouchière

Il voulait l’être pour cent ans

Et avant d’aller aux galères

Faire « la peau » à cent hommes,

Mais le faisant pour le sacristain

Il se rendit le soir même.

 

Le brigadier enregistre la plainte de MATTONE qui, contrairement à de nombreux villageois de l’époque, sait bien s’exprimer en français.

 

L’affaire est jugée suffisamment importante pour que les représentants de la loi emportent leurs armes. Ils s’assurent que la procession puisse aller sans encombre jusqu’au bout de l’itinéraire prévu.

 

Mais leur venue a fait fuir PALELLU qui s'imagine déjà contraint à devenir un bandit. En 1923, les Deux Sorru étaient le terrain d’élection de nombreux malfaiteurs. Voir les séries d’articles parus sous les titres « Mauvaise pub pour Guagno-les-Bains » et notamment

http://poggiolo.over-blog.fr/article-mauvaise-pub-pour-guagno-les-bains-n-2-l-82765801.html

 

Di u stomacu chì Mattone

Fece vede in tribunale

Hè sfidatu, in paragone,

Ancu Foccu u generale :

Cù a lingua, par fassi crede,

Alzò la manu è lu pede.

 

Par l’audace dont Mattone

Fit preuve devant le tribunal

Fut défié, en comparaison,

Même Foch le général :

Avec la langue, pour être cru,

Il leva main et pied.

Benchì Soccia ùn sia Palneca

Palellu, cum’è in l’uttava,

Si dede à la santa nega

Ma una sedina ùn cullava !

Cridì chì la mataccina

Finissi in la caglittina.

 

Bien que Soccia ne soit pas Palneca

Palellu, comme à la huitaine,

Nia autant qu’il put

Mais il ne faisait pas le fier !

Il crut que la bagarre

Allait finir à la guillotine.

- O Madonna, chì tarrore !

O San Francescu, chì sorte !

Ci era lu pricuratore

Chì dumandava la morte.

U giandarme in catarochju,

Mi guardava cù tant’ochju !

 

-Ô Madonna, quelle terreur !

Ô Saint François, quel sort !

Il y avait le procureur

Qui réclamait la mort.

Le gendarme qui me regardait

De travers de tous ses yeux !

- Chì manera d’avè minatu

À Mattone quì prisente ,

À l’amenda cundannatu !

Mi lampò u prisidente.

Cusì vidu in prucissione

À San Roccu in lu stagnone !

 

-Cette façon d’avoir frappé

Mattone ici présent,

A l’amende condamné !

Me déclara le Président.

Ainsi je vis en procession

Saint Roch dans le bidon !

 

La plainte n’est pas enterrée et un procès a lieu. Le nom du tribunal et son emplacement ne sont pas désignés dans le poème mais, comme il y a un procureur et un président, la scène doit s’être déroulée à Ajaccio. Soccia avait alors un juge de paix mais, visiblement, il n’était pas compétent pour cette si grosse affaire.

 

A propos des débats, il est fait référence à FOCH:

"Ancu Foccu u generale

Même Foch le général

L'action se situe peu après la première guerre mondiale, en tout cas avant 1924. La popularité du maréchal FOCH était alors grande, ainsi que celle de JOFFRE. Des enfants nés à ce moment reçurent le prénom d'un de ces militaires. On se souvient peut-être à Poggiolo que ce fut le cas d'une personne.

 

 

Dans le récit du procès, trois strophes avant la fin, un vers peut étonner :

« Benchi Soccia un sia Palneca » (Bien que Soccia ne soit pas Palneca).

Quel rapport avec Palneca, ce village du Taravo, dont le nom traditionnel est Palleca, et qui est bien loin de Sorru ?

D’après Sixte UGOLINI, dans « Macàgna e detti di i paesi corsi » (Ed. Piazzola, 2008), Palneca avait autrefois une très mauvaise réputation dont témoignaient plusieurs proverbes comme celui-ci :

« In Palleca, un ci vive mancu una serpa »

(A Palneca, même un serpent n’y vivrait pas)

Il en est un autre qui pourrait s’appliquer à l’attitude de PALELLU pendant son procès :

« Palleca, Palleca,

a chi fura e a chi nega ! »

(Palneca, Palneca,

les uns volent et les autres nient !).

 

Le procès se termine par la condamnation de MATTONE à une amende. 

 

Les deux vers de conclusion expriment la honte de PALELLU d’avoir été condamné :

« Cusi vide in prucissione

A san Roccu in lu stagnone »

(Ainsi je vis en procession

Saint Roch dans le bidon).

Cette expression peut être traduite par: j'en ai vu de toutes les couleurs. Mais que vient faire saint Roch?

 

L'explication sera donnée dans un très prochain article.

 

 

Attention. Ce récit est une mise en garde : les processions ne sont pas toujours un long fleuve tranquille.

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10 octobre 2024 4 10 /10 /octobre /2024 07:00

 

Une bonne nouvelle: à la suite de la réunion du 28 septembre, une nouvelle confrérie est née à Ortu, celle de Sant'Antone Abbate.

 

Elle sera installée solennellement dimanche 27 octobre à 10h30 dans l'église du village en présence du cardinal BUSTILLO, évêque de Corse.

 

Longue vie à elle.

 

Mgr Bustillo sera à Ortu pour la nouvelle confrérie
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9 octobre 2024 3 09 /10 /octobre /2024 07:00

 

Comme indiqué dans l’article précédent, la procession qui eut lieu à Soccia le 4 octobre 1923 (ou 1922 ou 1921) en l’honneur de saint François d'Assise avait été minutieusement préparée.

 

Elle très différente de celle de Poggiolo présentée dans "I nostri antichi di U Pighjolu" et dont les participants n'avaient pas de confrérie en habits et ne portaient pas de torches.

Une procession tragi-comique à Soccia: la pantalonnade (2/3)

 

Mais le désordre arrive avec l’attitude de MATTONE. L’auteur, MAISTRALE, décrit l’incident avec force détails.

Ma Mattone, chì hè ghjilosu,

Par daretu s’avvicina

È c’un tonu maistosu

Li dice : sangue di tina !

Sì u santu ùn voli ch’e porti

Ci sarà quattru omi morti.

 

Mais Mattone, qui est jaloux,

Par derrière s’approche

Et d’un ton majestueux

Lui dit : sang de la cuve !

Si tu ne veux pas que je porte le saint

Il y aura quatre hommes morts.

- Ùn ai drittu à purtallu

Ch’ùn ti sè mancu vistutu,

Lasciami fà lu camallu

Par no’ tù sè troppu astutu

Vai à vede versi Vicu

Sì tù trovi u me billicu.

 

-Tu n’as pas le droit de le porter

Tu n’es même pas habillé,

Laisse-moi faire le porteur

Pour nous tu es trop rusé

Va voir du côté de Vico

Si tu y trouves mon nombril.

- O Palè, par Diu Santu !

Mì ! crosciu sò di sudore,

Aiò, dà, dammi issu santu

Altrimenti lu priore,

À la fin di la faccenda,

Mette mi vole à l’amenda.

 

-O Palè, par Dieu Saint !

Je suis trempé de sueur,

Allez, donne, donne-moi ce saint

Sans cela le prieur,

A la fin de la cérémonie,

Va vouloir me mettre à l’amende.

 

MATTONE est jaloux de PALELLU qui a la meilleure place. Il va déstabiliser la belle organisation car il veut être vu et, surtout, car il ne veut pas être mis une nouvelle fois à l’amende par le prieur. Il exige de porter la statue à la place de PALELLU.

 

- Amende ne dia sette

Parchì sè troppu pultrone !

Incù le to barzulette

Dannaristi à Sant’Antone ;

Volimi sorte di via,

Ghjuru lu beccu di Maria !

 

-Des amendes, qu’il t’en donne sept.

Car tu es trop fainéant !

Avec tes balivernes

Tu damnerais Saint Antoine ;

Ôte-toi de mon chemin,

Par le bouc de Marie.

 

- Ai bisognu di ghjurà

Sangue di lu porc’acellu !

Sì t’ùn poni u santu avà,

Vogliu ellu nasca un flagellu,

È poi in quattru è quattru ottu

Mandatti un bellu cazzottu.

 

-Tu as besoin de jurer

Sang de « porc’acellu » ! *

Si tu ne poses pas le saint maintenant,

Je veux que naisse une bagarre,

Et puis en quatre et quatre huit

T’envoyer un bon coup de poing.

 

- Un cazzottu ? s’e t’agguantu

Di tè ne facciu un stuppone ;

Portu rispettu à lu santu

Parchì semu in prucissione

È s’eiu ùn ti pigliu in manu,

A facciu pà lu piuvanu.

 

-Un coup de poing ? si je t’attrape

De toi j’en fais une bouchée ;

Je respecte le saint

Parce que nous sommes en procession

Et si je ne te prends pas en main

Je le fais pour le curé.

 

- Ghjuru lu Ponziu Pilatu !

Tontu, scemu ed “imbacille”

Più cà tè l’aghju amparatu

À cantà lu diesille ;

Poni quici à San Francè

Chì hè più parente di mè.

 

-Je jure par Ponce Pilate !

Fou, insensé et “imbacille”

Mieux que toi j’ai appris

A chanter le diesille ;

Pose ici saint François

Avec qui je suis plus parent que toi.

- Hè tamanta issa bugia

Ch’ùn la sentu vulinteri :

U santu ùn ci hà parintita

In Soccia cù li sumeri,

O piattati ind’un tafone,

O sinnò levi un pattone.

 

-Il est tellement gros ce mensonge

Que je ne l’entends pas volontiers :

Un saint n’a pas de parenté

A Soccia avec les ânes,

Ô cache-toi dans un trou,

Ou je te mets une gifle.

 

- Ma sè tù chì ai runcatu

Cù le to ragione torte,

S’eiu sò dissunuratu

Tù farè la malamorte :

Postu chì tù sè numicu,

Par daretu ti pizzicu !

 

-Mais c’est toi qui as brai

Avec tes raisonnements tordus,

Si je suis déshonoré

Tu auras une mort violente :

Puisque tu es mon ennemi

Je te pince par derrière !

 

Le ton monte vite. Avec le refus de PALELLU, les insultes et les menaces ont commencé.

 

Parmi elles, l'expression "Sangue di lu porc’acellu !" est assez obscure. Augustin CASANOVA, dans le bulletin "A Mimoria" n°45, année 2002, pense qu'il s'agit du Saint Esprit car, dans la religion catholique, celui-ci est représenté par le vol d'une colombe ("acellu").

 

Des échanges de gentillesses, on peut retenir une expression peu connue mais qui, après tout, pourrait toujours servir de nos jours :

« Vai a vede versu Vicu

Si tu troviu me billicu. »

(Vas voir du côté de Vico

Si tu y trouves mon nombril)

 

MATTONE est le premier à en venir aux mains, de façon ridicule, en pinçant son adversaire.

 

Un autre exemple de procession perturbée. Dessin de Nicolas CARLOTTI extrait de « Grosso Minuto » (La Marge, 1996)

Un autre exemple de procession perturbée. Dessin de Nicolas CARLOTTI extrait de « Grosso Minuto » (La Marge, 1996)

 

 

À lu pizzicu Palellu

Falà si face la cappa,

Dopu tiratu un ghjumellu

Par una braga l’achjappa

È falendu pà la stretta,

Ciattu, li face l’anchetta.

 

Au pinçon Palellu

Fait tomber la cagoule,

Après avoir tiré sur la cordelette

Par une jambe de pantalon le tire

Et descendant par la ruelle,

Sans rien dire, lui fait un croc-en-jambe.

Calci, pugni, urli, brioni !

Ribumbavanu in l’Umbriccia,

Mattone senza calzoni,

Li s’appittica à la ciccia

Incù l’ugne, in modu tale,

Par pilalli u barbazzale.

 

Coups de pieds, de poings, hurlements et cris

Retentissaient jusqu’à l’Umbriccia.

Mattone sans pantalon

L’attrape par les cheveux

Avec les ongles, de façon

A lui peler sa grande barbe.

Ma Palellu, da la sista,

Lestru s’ammira à lu brugnu

Piglia a livata è l’inquista

Par mandalli un bruttu pugnu :

A bighina sbiguttita

Casca morta è supillita.

 

Mais Palellu, plein d’effroi,

Leste, vise la tête (le museau),

Prend son élan et l’observe

Pour lui envoyer un bon coup de poing sur le nez :

La bigote effarée

Tombe morte et enterrée.

- Ohimè ! chì m’arruvina !

Grida Mattone tribbiatu ;

Di mè ne face pappina,

Chjamatemi lu curatu,

Tinite ad ellu, o ziu Frognu,

Parch’à mene ùn ci hè bisognu.

 

- Ohimè ! Il m’esquinte!

Cria Mattone battu;

Il me met en bouillie,

Appelez le curé,

Tenez-le, ô zio Frognu,

Car il n’y a pas besoin de me tenir.

- Quare mene ripulisti ?

Risponde Palellu in cesta ;

Datemi bandera è cristi

Chì vogliu saltalli in cresta.

È c’un pizzicu in daveru,

Li strisciula lu bragheru.

 

-Pourquoi me repousse-tu ? (extrait d’un psaume), répond Palellu nu-tête ;

Donnez-moi bannière et crucifix

Je veux lui sauter dessus.

Et d’un pincement pour de bon,

Lui arrache le pantalon.

Un priore cuncorre è tene,

Ma vistu l’omu spugliatu

Zia Coditorta si svene

À perde quasi lu fiatu

È lu prete, in stu micidiu,

Ricitò lu visibiliu.

 

Un prieur accourt et le tient,

Mais voyant l’homme dévêtu

Zia Coditorta s’évanouit

A en perdre la respiration

Et le prêtre, dans ce massacre,

Récita le visibiliu.

 

Les coups pleuvent et les cris des deux hommes s’entendent jusqu’à l’Umbriccia, quartier de Soccia éloigné de l’église.

 

La bagarre tourne à la farce : MATTONE perd son pantalon, ce qui fait s’évanouir une femme.

 

La bagarre va-t-elle dégénérer ? Le sang va-t-il couler ? La procession ira-t-elle jusqu’à son terme ? Les réponses seront données dans le troisième article de cette série.

A suivre

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6 octobre 2024 7 06 /10 /octobre /2024 07:00

 

Voici un siècle qu’un grave incident troubla la sérénité du village de Soccia.  

 

Le récit, intitulé «Una prucissione in Soccia», en fut publié en 1924 par la revue A Muvra, de Petru ROCCA, sous la signature du poète MAISTRALE.

 

MAISTRALE (Dumenicu Antone VERSINI), surnommé « le barde de la Corse », naquit en 1872 à Marignana et mourut en 1950 à Ajaccio. Il était marié avec une Poggiolaise, Marie-Thérèse LOVICHI (1867-1948), fille de Giovan Paolo LOVICHI, instituteur à Poggiolo, et de son épouse Angela Francesca PINELLI (biographie détaillée en cliquant ICI). 

 

Connaissant bien le haut-canton, MAISTRALE avait entendu parler de l’incident qui resta longtemps dans la mémoire socciaise car il est rare qu’une cérémonie religieuse soit troublée et finisse dans le plus grand désordre.

Une procession tragi-comique à Soccia: une belle organisation (1/3)

 

Ce poème de 37 strophes de 6 vers était écrit en corse, dans la graphie utilisée au début du XXe siècle par A Muvra et qui diffère de celle utilisée maintenant. Ainsi, le titre « prucissione in Soccia » s’écrirait désormais « prucessione di A Soccia ».

 

Vous pourrez lire face à face la version originale et la traduction française. Celle-ci fut assurée par Jean-Baptiste PAOLI, dit « Jeannot », l’historien de Soccia, qui en réalisa une petite brochure voici quelques années. Elle a été revue par le Poggiolais Jean-Baptiste PAOLI, chef de projet de Cunghjugatore corsu à Canopé Corse.

 

La longueur du texte nécessite de le publier et de l’expliquer en plusieurs fois.

Une procession tragi-comique à Soccia: une belle organisation (1/3)

U quattru uttobre passatu

Hè statu un ghjornu niellu,

In Soccia ciò chì hè stalvatu

A sà ancu megliu Palellu ;

À casu, par tistimone,

Ci saria ancu Mattone.

 

Le quatre octobre dernier

Fut une triste journée,

Après ce qui est arrivé à Soccia

Palellu le sait mieux que personne

Et dans cette affaire, pour témoin,

Il y eut aussi Mattone.

 

In stu ghjornu, a san Francescu,

Fù dicisa a prucissione ;

U tempu era pocu frescu

È durava u caldione,

Ma malgradu lu calore,

Cusì parlò lu priore :

 

En ce jour, fête de saint François,

La procession fut organisée;

Le temps était peu frais

Et la forte chaleur persistait,

Mais malgré cette chaleur,

Ainsi s’exprima le prieur:

 

- Cù lu camisgiu stiratu,

Riunitevi o fratelli,

Ch’ognunu sia priparatu

Sta sera, vechji è zitelli,

Sia par purtà lu santu

O par dà forza à lu cantu.

 

-Avec l’aube repassée,

Réunissez-vous, mes frères,

Que chacun soit prêt

Ce soir, jeunes et vieux,

Pour porter le saint

Ou pour chanter à pleine voix.

Chì, à la statula d’intornu,

Cum’è par l’epifania,

U fratellu à lu so tornu,

Ci canti le Litanie

È senza ghjatta nè topi,

Ellu dica : ora pro nobi.

 

Que, entourant la statue,

Comme pour l’épiphanie,

Chaque frère à son tour,

Chante les “Litanies”

Et “à bon chat, bon rat”,

Dise “ora pro nobi”.

Quandu faraghju l’appellu,

Cù lu libru in sacristia,

Subitu ch’ogni fratellu

Mi rispondi : Ave Maria !

À chì ùn porta à San Francè,

Amende ne avarà trè.

 

Lorsque je ferai l’appel,

Registre en main à la sacristie,

Que chaque confrère aussitôt

Réponde: ave Maria!

Celui qui ne portera pas Saint François

Sera mis à l’amende trois fois.

 

La première ligne indique que les faits se sont produits le « quatre octobre dernier » qui était le jour de la « fête de saint François » d’Assise. La parution de l’œuvre datant de 1924, la fameuse procession doit avoir eu lieu le jeudi 4 octobre 1923, ou peut-être une année ou plusieurs années auparavant.

 

Les premières strophes nous apprennent qu’il existait à Soccia une confrérie bien organisée qui possédait un prieur, un registre d’appel des membres et des amendes.

 

Cette confrérie était celle du Saint Rosaire qui, depuis 1919, avait comme prieur un autre Jean-Baptiste PAOLI et pour sous-prieur Antoine Dominique PIETRI.

 

Il existait à Soccia, en 1728, lors de la visite de l’évêque de Sagone Pier Maria GIUSTINIANI, une confrérie du Saint Rosaire mais elle était féminine. Celle qui existait au XXème siècle était entièrement masculine.

 

La ferveur à Notre-Dame du Rosaire était importante dans ce village. (voir http://poggiolo.over-blog.fr/la-fête-d-octobre-à-soccia). Mais, dans ce texte, c’est bien la statue de saint François d’Assise (« San Francè ») qui est sortie de l’église.

Cù u santu si vaca pianu

È lu passu si misuri,

Incù lu missale in manu,

A voce chì nimu ùn curi ;

Cù candeli è bella cera,

Si cumenci à sicut era.

 

Avec le saint on chemine lentemant

A pas comptés,

Le missel à la main,

Sans écouter son voisin;

Avec cierges en bonne cire,

On commence à “sicut era”.

Incù camisgiu è curdone

È cappa sopr’à la testa

Sta sera à la prucissione

Si canti pà sta gran festa,

Fendu quattru o cinque tondi,

L’agnus dei speccat’a mondi.

 

Avec l’aube et le cordon

Et cagoule sur la tête

Ce soir à la procession

Que l’on chante pour cette grande fête,

En faisant quatre ou cinq ronds

L’agnus dei speccat’a mondi.

Appress’à issu parlamentu,

Dopu betu à la funtana,

U sacristanu cuntentu

Fece un colpu di campana

È par ùn esse in ritardu

Lustrò i scarpi di lardu.

 

Après ce discours,

Ayant bu à la fontaine,

Le sacristain content

Sonna un coup de cloche

Et pour ne pas être en retard

Lustra ses chaussures avec du lard.

 

 

Les confrères ont reçu des consignes précises et très détaillées sur leur allure pendant la procession, leur habillement, leur façon de chanter…

 

On pourra remarquer que tous les chants sont en latin, comme l’était alors toute la célébration de la messe.

 

Infine à l’ultimu pichju,

Ancu Grillu in filacchina

S’avvicinò da lu nichju

Pà a porta masciulina :

Intuppendusi una panca,

Messe a scicca à parte manca.

 

Enfin au dernier coup

Même Grillu en habit de cérémonie

S’approcha de la niche

Par l’entrée des hommes:

Saisissant un banc,

Il posa sa chique sur la gauche.

 

À lu son di a campanella

Ognunu cacciò la barretta,

Ogni donna ancu zitella

Pigliò l’acqua binadetta

È cum’è pà le gran messe

U camisgiu omu si messe.

 

Au son de la clochette

Chacun retira sa casquette

Chaque femme, même jeune fille

Prit l’eau bénite

Et comme pour les grand-messes

Les hommes mirent leur aube.

Dopu ghjunta Mariola

À fà vede e so puntette,

U prete messe la stola

È le so bianche faldette ;

À tutti messe lu siscu

Cù lu domine vobiscu.

 

Après l’arrivée de Mariola

Pour faire voir ses dentelles,

Le prêtre mit l’étole

Et ses surplis blancs;

Il fit sursauter tout le monde

En entonnant le domine vobiscu.

Appress’à tutti i zitelli

Eccu e figlie di Maria

Cù midaglia è frisgitelli

È filari in fantasia :

In li cantichi puliti

Quesse cherenu mariti.

 

Derrière les enfants

Voici les filles de Marie

Avec médailles et fanfreluches

Et foulards de fantaisie;

A travers les cantiques pieux

Celles-ci cherchent des maris.

 

 

Eccu lu piuvanu accantu

À quattru omi infurcazzati ;

Dopu ne vene lu santu

Cù li panni tarulati

È Palellu, à lu so dettu

Pare u parente più strettu.

 

 

Voici le curé à côté

Des quatre hommes ployant sous l’effort 

Puis vient le saint

Avec ses vêtements mités

E Palellu, qui selon lui,

Parait son plus proche parent.

La procession est bien organisée, avec une place précise pour chacun:

- en avant, les enfants

- puis, les « filles de Marie », ou enfants de Marie, adolescentes engagées dans ces groupes fondés en 1837 pour approfondir leur foi, mais qui à Soccia, visiblement, pensent à autre chose, petit clin d’œil sur la différence entre l’aspect extérieur et la réalité profonde

- le curé qui était Jean-François BONIFACI depuis 1917

- la statue de saint François d’Assise (qui avait été offerte en 1893 par des paroissiens) avec ses porteurs

- le reste de la confrérie

- les autres habitants.

 

Tout est magnifique mais, très rapidement, ce bel ordre va se détraquer et la procession tournera à la grosse farce.

 

A suivre

 

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4 octobre 2024 5 04 /10 /octobre /2024 07:00

 

Le 4 octobre 2024 est particulier. Traditionnellement, il est à la fois le jour de la fête de saint François d'Assise et de Notre-Dame du Rosaire. Mais, cette année, il est surtout le cent-cinquantième anniversaire de l'église Saint Siméon de Poggiolo.

 

L'église de Poggiolo a 150 ans

 

Le 4 octobre 1874, le curé Pierre-Jean OTTAVY, desservant de la paroisse, bénit l'église reconstruite.

 

Une église existait sur les hauteurs de Poggiolo depuis le XVIe siècle. Elle fut mentionnée pour la première fois en 1587 par l'évêque du Nebbiu, Monseigneur MASCARDI, lors d'une visite apostolique. Elle était alors église piétante de Sorru in Sù et le resta jusqu'à la fin du XVIIIe siècle.

 

Elle fut abandonnée un certain nombre d'années (on ne sait pas exactement combien) à la suite de l'assassinat commis en 1634. Elle connut plusieurs modifications qui lui donnèrent l'aspect que montre un dessin de 1856 conservé aux Archives d'Ajaccio. 

 

L'église de Poggiolo a 150 ans

 

Au début du XIXe siècle, le bâtiment était en mauvais état et la mairie poggiolaise demanda souvent l'aide financière des pouvoirs publics pour la rénover. Une partie de cette correspondance est citée dans l'article  A quoi ressemblait l'ancienne église? (2/2) auquel on peut se référer.

 

Finalement, en 1863, le conseil de fabrique (conseil chargé  de l'administration des biens paroissiaux) décida l'édification d'une nouvelle église au même endroit.

 

Xavier PAOLI avait raconté cette construction dans un article publié par le numéro 1 du bulletin "L'info... U Pighjolu" (février 2007).

L'église de Poggiolo a 150 ans



"Le premier argent fut apporté le 4 octobre 1863 par la vente de la "casa chjegale" (presbytère).
Muni de ce premier viatique, la communauté villageoise entama alors un véritable marathon d'opiniâtreté et de volonté qui dura pratiquement 50 ans.
Chaque famille donna soit de l'argent, mais il y en avait peu, soit une part de récoltes : tabac, huile, farine de châtaigne, bétail ...
Il y eu des moments de profond découragement, mais jamais il ne fut envisagé de baisser les bras.
Après bien des vicissitudes, on vint à bout de gros oeuvre le 04 octobre 1874, fête de notre Dame du Rosaire.
Le curé Pierre-Jean OTTAVY, desservant de la paroisse, spécialement délégué par Monseigneur l' évêque François-Xavier André de GAFFORY, bénit l'église reconstruite. Mais il reste encore beaucoup à faire et, dans une lettre émouvante datée du 07 juillet 1889, le Président du conseil de fabrique, en désespoir de cause, envoie une supplique au ministre des cultes où il dit : "Les habitants, épuisés par les sacrifices énormes qu'ils se sont imposés dans le but d'avoir une église, ne peuvent plus rien donner, malgré toute leur bonne volonté". Avec ou sans subvention, on décide pour la décoration de s'adresser au peintre Jean-Noël COPPOLANI de Marignana.
Celui-ci, l'argent manquant, fut le plus souvent rétribué en victuailles diverses: décalitre de pommes de terre, vin, tabac, huile, farine de châtaignes, cabri ...
Mais il mourut avant d'avoir terminé et fut remplacé par Jean-baptiste BASSOUL qui mit un point final à la décoration de l'édifice en 1903.
Puis vint la construction du clocher, la fonte des trois cloches.

Les statues furent, pour la plupart, offertes, selon l'usage, par les familles, qui voulaient ainsi honorer leur Saint Patron.

Aussi après tant d'efforts et de privations, nos ancêtres nous ont laissé ce legs sacré en témoignage de leur foi et de ce que peuvent les hommes lorsqu'ils joignent leur volonté dans un but commun.
Puissions-nous en tirer des leçons .."


 

L'église de Poggiolo a 150 ans
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27 septembre 2024 5 27 /09 /septembre /2024 07:00

 

"Vous les reconnaissez?" est le titre des dernières pages du livre I nostri antichi di U Pighjolu. Onze photos sont présentées sans les noms des Poggiolais représentés. Depuis la parution, plusieurs identifications ont eu lieu. En voici une, celle des communiants de la page 99.

 

La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.

La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.

 

Des jeunes d'une dizaine d'années sont bien rangés sur le perron de l'église Saint Siméon pour leur communion.

 

On peut être impressionné par leur nombre, dix-sept dont six filles, qui montre qu'il exista une époque où la population de Poggiolo et de Guagno-les-Bains fut nombreuse.

 

 On peut également être impressionné par leur habillement. 

 

Les garçons ont culotte courte, chaussettes hautes et veste sur laquelle a été posé un nœud supportant une croix. Ils ont des gants blancs et tiennent à la fois un livre de messe et un cierge presque aussi haut qu'eux. A la page 78 du livre, Pierre DESANTI et un ami ont exactement le même équipement.

 

Les filles ont été placées au fond, ce qui ne troublait alors personne. Elles ont une robe blanche et un bonnet de la même couleur pour cacher leurs cheveux. Elles ont elles aussi des cierges. Il est impossible de les décrire plus complètement.

 

Leurs physionomies hésitent entre le très sérieux et le sourire plus ou moins grand. Tous sont conscients que cette cérémonie marque un moment important de leurs vies de chrétiens et dans leurs vies de futurs adultes. Ils savent que leurs parents ont économisé depuis longtemps pour leurs vêtements et pour la fête qui suivra. 

 

Mais quelle est la date de cette photo?

 

En connaissant les identités de ces enfants, et donc leurs dates de naissance, il est possible de placer ces communiants autour de l'année 1940.

 

Les noms de ces jeunes ont été placés sur la photo ci-dessous, sauf pour une fille qui reste anonyme.

 

Sauf erreur, deux de ces personnes sont toujours vivantes. Les connaissez-vous?

La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.

La photo peut être agrandie en cliquant sur elle.

 

Pour commander le livre de photos des anciens Poggiolais, suivre le lien:

https://www.collectiondesphotographes.com/i-nostri-antichi-di-u-pighjolu-de-philippe-prince-demartini.html

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Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
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