L'été vient d'être remplacé par l'automne. La saison touristique s'est prolongée en septembre. Mais, maintenant, Poggiolo et les autres villages de l'intérieur se retrouvent avec la seule population permanente et avec leur véritable identité.
Jean Ferrat, qui a si longtemps vécu dans son village ardéchois, a très bien décrit la vie dans "La montagne" (voir l'article du blog Poggiolo en cliquant ICI). Il a aussi chanté ce changement saisonnier dans une très belle chanson moins connue: "Les touristes partis".
Après le départ des touristes, les habitants sont entre eux, comme le dit le refrain:
Les touristes, touristes partis
Le village petit à petit
Retrouve face à lui-même
Sa vérité, ses problèmes
La nature montre des couleurs différentes.
Les activités sont plus tranquilles.
Mais, que l'on reste toute l'année ou que l'on ne vienne que pour quelques journées estivales, on fait toujours partie d'une famille et d'une communauté:
Ici nul n'oublie jamais rien
Ni ce que fut votre grand-père
Ni ce que vous faisiez gamin
Quand vous alliez à la rivière
Texte complet:
[Refrain] :
Les touristes, touristes partis
Le village petit à petit
Retrouve face à lui-même
Sa vérité, ses problèmes
Les touristes, touristes partis
La vie semble marquer la pose
Les belles n'iront plus au bois
Je vous aime métamorphoses
Des saisons vertes aux abois
De champignons et de châtaignes
De terre et de genêts mouillés
Le coin des cheminées s'imprègne
Du parfum des longues veillées
[Refrain]
Les vieux se chauffent en silence
Sur cette place sans un bruit
Un soleil pâle de faïence
Sur leurs épaules s'assoupit
On parle de pêche et de chasse
On joue aux dés ou aux tarots
Les enfants montent d'une classe
Les femmes changent de tricot
[Refrain]
Les rivalités de clocher
En de secrets conciliabules
Le long des ruelles cachées
Couvent au feu du crépuscule
Ici nul n'oublie jamais rien
Ni ce que fut votre grand-père
Ni ce que vous faisiez gamin
Quand vous alliez à la rivière
[Refrain]
Partout les hommes sont les mêmes
Ici sans doute comme ailleurs
Ils lancent au loin leur " je t'aime "
Le ventre noué par la peur
Le ventre noué par la peur
De l'avenir insaisissable
Toujours en quête d'un coupable
Toujours en quête du bonheur