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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 06:59
Les familles Buteau et Medurio dans la peine

 

 

TOUTES NOS CONDOLÉANCES

 

 

Les familles Buteau et Medurio dans la peine
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Les familles Buteau et Medurio dans la peine
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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 18:09

 

A Soccia, dans le quartier de l'Umbriccia, il existe une maison d'habitation dont le style est très nettement celui des années 60. Sur sa façade, se lit toujours l'inscription "groupe scolaire François ANTONINI".

 

Elle fut l'école de cette commune et des villages voisins pendant quelques années.

 

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

 

Après la seconde guerre mondiale, quand Orto construisait son école de style "néo-ceaucescu" (voir l'article précédent), Soccia édifiait la sienne. 

 

Comme il est écrit sur la plaque posée sur la maison de l'Umbriccia, "ce groupe a été construit à l'initiative du docteur François ANTONINI, maire de Soccia de 1929 à 1962".

 

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

 

François ANTONINI fut également conseiller général du canton de 1933 (après deux scrutins annulés pour fraude) à 1945. Il avait été auparavant un très bon combattant de 1914-1918, comme en témoignent les décorations placées sur ce marbre: croix de guerre (étoile de bronze), croix de guerre des TOE (étoile d'argent), médaille commémorative du Levant, Légion d'honneur (chevalier puis officier), ainsi que la Palmes académiques.

 

Les jeunes Socciais habitant toute l'année au village n'étaient pas très nombreux mais ils méritaient des locaux corrects.

 

La photo ci-dessous, trouvée sur le site Copains d'avant, montre seize élèves pour, semble-t-il, l'année 1950.

 

L'inauguration du groupe scolaire de Soccia

 

Le docteur ANTONINI se battit longuement pour obtenir cette construction dont il ne vit pas l'achèvement. Il mourut le 4 août 1966 à Ajaccio, quelques mois avant l'inauguration.

 

Le groupe scolaire comprenait deux classes et le logement pour un instituteur. Il fut inauguré le 12 novembre 1966, le maire de Soccia étant alors le docteur Antoine OTTAVY. 

 

Les photos de cette cérémonie viennent du journal "Le Provençal Corse" et ont été reprises dans "Histoire d'un petit village de montagne au cœur de la Corse du Sud", historique de Soccia écrit par Jean-Baptiste PAOLI. On voudra bien excuser la faible qualité de ces images.

 

L'allocution du docteur OTTAVY fut suivie par celles du docteur CASANOVA, président du Conseil de l'ordre des médecins, du vice-recteur DUCHESNE et du préfet Maurice LAMBERT.

 

D'autres personnalités étaient présentes: le docteur François COLONNA, maire de Murzo et conseiller général de Vico, l'abbé CASTAGNINI de Vico, le curé MILLELIRI de Soccia...

 

L'inauguration du groupe scolaire de Soccia

 

La première photo montre une assistance concentrée au moment des discours. Le docteur OTTAVY est au centre, à côté du docteur CASANOVA. A gauche, avec un chapeau, la veuve de François ANTONINI était présente. Tout à droite, ne serait-ce point Judith qui avait enseigné auparavant à Poggiolo et qui était l'institutrice de Soccia?

 

Sur la seconde photo, pour le vin d'honneur, l'ambiance est beaucoup plus détendue.

Le personnage qui est tout à fait à gauche ressemble beaucoup à Laurent-Antoine PINELLI, dit "Antunarellu", le premier adjoint du maire de Poggiolo.

 

L'inauguration du groupe scolaire de Soccia

 

Mais, après un tel démarrage, l'école ne dura pas longtemps. Même avec les élèves des villages voisins, les effectifs étaient faibles et l'administration rectorale finit par imposer le regroupement de tout le primaire à Vico. 

 

Et maintenant l'ex-groupe scolaire garde toujours son nom mais sa vocation est simplement de servir de logement.

 

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 18:00

L'article sur le photographe Antoine Mangiavacca a donné envie de mieux connaître ses œuvres.

Pour nos lecteurs qui n'ont pas encore pu se connecter sur la page Facebook de Klape, qui est à la fois son pseudonyme et le nom de son entreprise, nous vous proposons un diaporama composé d'une sélection des dernières photos publiées sur cette page.

 

Vous y reconnaîtrez, dans le désordre,

le bord de mer près de Sagone,

le lac de Crena,

la Spusata,

Cintu et Paglia Orba,

Rotondu avec le lac de Melu, Sorru in sù, 

Bocca alle Porte,

le plateau au-dessus de la bergerie de la Minuticcia

Soccia photographié depuis l'Arbariccia lors des dernières neiges, avec Letia et Vicu au fond de la vallée

la cascade du Voile de la Mariée

Letia sous les nuages....

et aussi les villages de Soccia, Guagno-les-Bains et de Poggiolo au crépuscule, avec la Paglia Orba et la lumière du refuge Ciottulu di i mori visible en fond. 

 

Bien entendu, Antoine peut réaliser des tirages de chaque cliché.

 

CONTACT :

KLAPE@HOTMAIL.FR.

FACEBOOK : KLAPE.FR

06.16.20.27.26.

Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 18:00

L'actuelle pandémie de coronavirus réveille toutes sortes de craintes et fait remonter des souvenirs historiques. Elle fait penser à 1918.

 

Cette année est connue pour être la dernière de la première guerre mondiale. Mais, dans le bilan de la guerre, on oublie souvent les victimes de l’épidémie de grippe, appelée alors grippe espagnole, qui affecta pratiquement le monde entier.

 

"Entre 25 et 40 millions de personnes sont mortes de la grippe espagnole d'avril 1918 au printemps 1919, davantage de victimes que celles causées par la Grande Guerre" (Claude Quétel, "L'Histoire", n°449, juillet 2018).

Malades de la grippe dans un hôpital du Kansas, région où les premiers cas mortels furent enregistrés.

Malades de la grippe dans un hôpital du Kansas, région où les premiers cas mortels furent enregistrés.

Pour sa part, la France eut à déplorer 240.000 morts.

 

Des célébrités comme Edmond Rostand et Guillaume Apollinaire moururent de cette maladie.

 

La Corse ne fit pas exception et fut touchée fin juillet 1918.

"L'on dénombra quatre-vingts morts à Sartène, quarante à Levie et Zevaco, et soixante à Sollacaro. Mais le triste record reste dans la cité paoline", c'est-à-dire Corte, où il y eut 136 morts, écrit Daniel CERANI dans "Corse-Matin" du 7 août 2018.

 

A Corte, la grippe dura du 4 août à fin septembre.

 

 

La grippe dans le canton de Soccia

La tradition orale rapporte que, pendant l’été 1918, il y eut plusieurs victimes dans le village voisin de Soccia et que l’on entendait tous les jours les cloches des enterrements. Par contre, Poggiolo aurait été épargnée. S'agit-il d'une légende ou de la réalité?

 

Pour répondre, il faut étudier la mortalité de ces communes pendant l'année 1918, ce qui est possible avec les tables décennales d’état-civil disponibles sur internet.

 

Elles montrent effectivement une forte poussée de mortalité à Soccia en septembre et octobre 1918 avec dix-huit décès pour ces deux mois, soit autant que dans l’ensemble de chacune des années précédentes. 

 

A Poggiolo, il n’y eut que deux décès pour la même période, sur un total annuel de onze, soit moins qu’en 1917 où l'on avait compté quinze morts. 

 

Il semble que Guagno ait également été touché par l’épidémie car on enregistra dix-neuf morts en octobre 1918, soit exactement la moitié du total de l’année pour cette commune. Il n'y avait eu que onze morts pour toute l'année 1917.

 

Le tableau ci-dessous compare mois par mois la mortalité en 1918 des quatre communes du canton: Poggiolo, Soccia, Guagno et Orto.

 

  POGGIOLO SOCCIA GUAGNO ORTO
janvier 1 0 0 0
février 0 2 1 0
mars 0 0 4 1
avril 3 0 2 1
mai 2 1 1 1
juin 0 1 2 1
juillet 0 0 1 2
août 0 1 2 1
septembre 1 8 2 0
octobre 1 10 19 0
novembre 1 3 4 1
décembre 2 2 0 0
total 1918 11 28 38 8

 

 

La hausse des morts en septembre et octobre pour Soccia et Guagno est évidente. Même si tous les décès ne viennent pas de cette maladie, la grippe espagnole a bien été présente dans ces deux villages.

 

A première vue, on pourrait croire que Poggiolo ait été épargné, ainsi qu'Orto. Mais les deux décès poggiolais d'octobre (Paule MARTINI, 4 ans) et novembre (Antoinette MARTINI, 11 ans) concernent deux filles de Paul MARTINI et de son épouse Marie-Thérèse, née VINCIGUERRA. Des témoignages familiaux attribuent leurs morts à la grippe espagnole.

 

En revanche, leur sœur Xavière (1905-1981) et leur frère Pierre (1910-1988) survécurent.

 

 

La grippe à l'armée.

Il se peut qu'à l'armée certains Poggiolais mobilisés aient été atteints par le virus mais aucun n’en mourut. Le seul cas certain de malade est François Antoine Demartini.

 

Né à Poggiolo en 1899, il avait été incorporé au 111e régiment d'infanterie le 18 avril 1918. Touché par la maladie, il en réchappa. Il vécut jusqu'en 1975.

 

 

 

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 18:00

 

La Corse n'est pas loin de l'Italie, à tel point que, depuis l'île, il est possible de photographier la tour de Pise.

Cet exploit n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut un très bon matériel, se trouver au bon moment et avoir un bon emplacement. Ces conditions ont été réunies voici deux ans par Antoine MANGIAVACCA dont la photo de la ville italienne depuis le Monte Cinto a été récemment publiée dans le "Corriere della Sera". Cette image a, comme on dit, "fait le buzz" en Italie et en France et a valu à son auteur d'être interviewé par Pascale CHAUVEAU dans "Corse-Matin" du dimanche 1er mars.

 

La ville de Pise photographiée depuis la Corse © Antoine Mangiavacca

La ville de Pise photographiée depuis la Corse © Antoine Mangiavacca

Ce talentueux photographe, qui vit à Marseille et vient souvent à Soccia, est connu par les lecteurs de ce blog qui a publié plusieurs de ses productions. Par exemple, en mai 2017, il nous avait envoyé la photo d'un large panorama de la Corse depuis un sommet du Var. On pouvait bien y reconnaître le Tretorre et le Cervellu. 

Voici l'entretien paru dans "Corse-Matin":

Il y a deux mois, sa photo de Pise, prise du Monte Cinto, avait fait le buzz. À 23 ans, Antoine Mangiavacca, sous le pseudo de Klape, consacre son temps à sa passion pour l’image, avec professionnalisme et sensibilité. Chacune de ses photos interpelle, trouble, déclenche ce "je-ne-sais-quoi" qui fait la différence. Et si c’était tout simplement un talent fou.

 

La photo est-elle pour toi un simple passe-temps?

J’habite Marseille mais j’ai toujours passé toutes mes vacances à Soccia d’où ma famille est originaire. Et c’est ici en Corse qu’est née ma passion pour la photo. En faire mon métier était une évidence. Après le bac, j’ai passé un BTS audiovisuel option image, doublé d’une formation approfondie d’un an sur la photographie. Cela m’a permis de faire des stages intéressants, notamment chez Panavision, une référence mondiale dans ce milieu.

Après mon diplôme en juin dernier, j’ai envoyé des CV à des boîtes de production, des offices du tourisme… Mais il s’agit d’un milieu très fermé, et il est compliqué d’y rentrer. J’ai fini par créer mon entreprise en septembre dernier, en tant qu’auto-entrepreneur. Mes revenus sont encore bien trop insuffisants pour pouvoir en vivre, mais mes parents me soutiennent et m’encouragent. Cela me permet de consacrer tout mon temps à la photo.

 


 

Suivez les photos d'Antoine

 

Que signifie "consacrer tout son temps à la photo", quand un clic ne prend qu’une fraction de seconde ?

Je ne fais jamais de photo "au pif", chacune demande beaucoup de préparation. Par exemple, je sais que le 16 mars, il y aura un alignement parfait du couvent de Vico et de la Sposata avec le soleil qui va arriver par-derrière.

Il faudra que je prenne la photo juste avant que le soleil vienne sur la montagne. Il y a des éphémérides à ne pas rater pour obtenir l’alignement parfait et capturer de belles lumières. Je peux passer 30 à 40 heures sur Google Earth pour étudier les reliefs, je tiens aussi compte de la météo sur des sites pointus qui donnent le sens du vent, le taux d’humidité, la hauteur du plafond nuageux… Tout cela me renseigne sur l’objectif à choisir. Sans toutes ces données, on peut rater à un jour près un coucher de soleil intéressant.

 

Dernièrement, le journal italien Corriere della Sera a publié ta photo de Pise, prise du Monte Cinto. Quelle est la genèse de cette photo ?

En réalité, j’étais sur le Monte Cinto pour photographier la côte provençale, de Toulon à Monaco. En me tournant un peu, j’ai vu que Pise était faisable. Cette photo a été faite il y a deux ans, et je l’ai mise sur Facebook quand j’ai créé mon compte professionnel. Beaucoup d’Italiens photographient la Corse depuis l’Italie. Ils ont vu cette photo sur mon site, et l’ont partagée. Environ 2 000 personnes suivaient ma page depuis juin 2016, et en une semaine, les vues ont été multipliées par deux, et la photo a été publiée dans la presse. Je n’en revenais pas !

 

Exposition à la salle des fêtes de Soccia été 2019
Exposition à la salle des fêtes de Soccia été 2019

Exposition à la salle des fêtes de Soccia été 2019

 

Est-ce que cette photo a lancé ta carrière ?

Pas encore tout à fait, mais de plus en plus de gens me découvrent à travers mon site, et cela m’a valu de nombreux messages qui m’ont fait chaud au cœur. Ils me remercient de photographier leur village ou leur belle région. Par ailleurs, un monsieur qui gère le musée d’astrophysique de Pise m’a appelé pour participer à une exposition sur les paysages lointains, pris en infrarouge. C’est une technique qui permet de voir plus facilement à travers les brumes.

L’été dernier, j’ai exposé mes photos dans mon village de Soccia, et, en août prochain, elles seront exposées au couvent Saint-François de Vico. Surtout des paysages et des ciels.

J’adorerais faire des portraits, ou des plaquettes pour les campings, hôtels ou Airbnb, mais personne ne m’en a encore demandé. En réalité, j’aimerais être un couteau suisse capable de tout faire.

 

En cadeau, une toute récente photo (elle a été publiée le 29 février sur la page Facebook de Klape, le pseudonyme d'Antoine).

"Le village de Soccia sous la brume matinale, avec les aiguilles d'Ortu et les crêtes de Rinella en fond éclairées par le Soleil. Les oiseaux étaient la cerise sur le gâteau pour cette image !"

Suivez les photos d'Antoine
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11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 18:00

 

Il est très agréable de regarder le reportage présenté par Celia PETRONI: "Deux Sorru. La Corse grandeur nature", qui a fait l'objet de l'article précédent. Mais...

 

IL COMPORTE UNE ERREUR,

 

une erreur d'autant plus importante qu'elle est au détriment des Poggiolais.

 

 

Après avoir laissé Jean-Mathieu CORIERAS à Saint Elisée, la présentatrice montre Soccia en s'exclamant "Comme c'est beau!" depuis l'héliport d'où le panorama vers ce village est superbe.

 

L'erreur de Celia

 

Mais, alors qu'elle déclare que Soccia "est principalement connu comme étant le point de départ des randonnées pour Crena mais pas que...", défilent des images de ... POGGIOLO !

 

L'erreur de Celia
L'erreur de Celia

 

Au bout de 7 minutes 50 secondes du début de l'émission, après le clocher arrondi de l'église de Soccia, on reconnaît sans contestation le clocher pointu de la chapelle Saint Roch. 

 

 

De toute façon, chacun sait bien que Poggiolo est le plus beau et le meilleur des villages corses!

 

En attendant une émission complète sur Poggiolo, vous pouvez revoir la vidéo de ce reportage.

 

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10 novembre 2019 7 10 /11 /novembre /2019 17:00

 

France 3 Via Stella vient de diffuser un nouveau reportage de la série "D'UMANE", maintenant présentée par Celia PETRONI: "Deux Sorru. La Corse grandeur nature".

 

Celia Petroni (extrait de sa page Facebook)

Celia Petroni (extrait de sa page Facebook)

 

Elle a choisi de rencontrer quatre personnages pour lesquels "le terroir reste une valeur sûre pour la créativité". Parmi eux, deux sont Poggiolais.

 

L'émission commence par Jean-Mathieu CORIERAS qui, avec ses mules, amène des matériaux à la chapelle Saint Elisée. Il en profite pour montrer le lac de Crena et évoquer la légende diabolique de sa création.

 

Les Deux Sorru: une mosaïque de la Corse audacieuse et innovante

 

Celia rencontre ensuite à Soccia Cécile GRIMALDI qui dit bien clairement qu'elle est "Poggiolaise et mariée à un Socciais" et qui explique sa passion pour le travail des bijoux.

 

Les Deux Sorru: une mosaïque de la Corse audacieuse et innovante

 

Près de Vico, Johanna SOTTON, l'éleveuse de chèvres, fait goûter son camembert corse.

 

Enfin, à Sagone, Pierre GERONIMI présente son laboratoire où il prépare des glaces en alliant toutes sortes de parfums inattendus.

 

Un reportage très plaisant à regarder.

 

Il comporte simplement une grosse erreur. Saurez-vous la remarquer?

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2 octobre 2019 3 02 /10 /octobre /2019 17:47

Regardez cette photo.

 devinette du mois: le H qui sauve

Cet endroit avec la lette H est bien connu dans notre haut-canton car il joue un rôle important pour tous ceux, malades ou blessés, qui ont besoin d'être secourus.

A quoi sert-il exactement? Tout le monde le sait.

Où est-il précisément? La réponse est en principe connue de tous.

Depuis combien de temps existe-t-il? Là, c'est plus difficile.

 

Réponse demain.

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22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 19:44

Le but des Journées du Patrimoine qui ont eu lieu les 21 et 22 septembre est de permettre à tous de voir de près des éléments du patrimoine, et notamment les monuments historiques.

Cette dénomination de monuments historiques, créée par le ministre Guizot en 1830, a été reprise par la loi du 31 décembre 1913 et précisées ensuite.

Les monuments historiques peuvent être soit classés, soit inscrits sur la liste officielle, selon leur intérêt historique, culturel ou artistique. Malheureusement, cette liste n'est pas très connue.

 

Savez-vous que l'on peut trouver des objets classés monuments historiques à Soccia, Orto et Poggiolo?

 

 

A Soccia, il existe:

- une huile sur toile représentant le "Baptême du Christ par St Jean-Baptiste" (école italienne du XVIIème siècle)

et surtout

- le triptyque en bois polychrome du XVème siècle représentant la Vierge à l'enfant entourée de St Marcel et St Pierre, classé le 7 mars 1957.

Ils ont fait l'objet d'un article sur ce blog.

 

 

Orto et Poggiolo ont été cités dans la liste des "objets mobiliers" classés monuments historiques par l'arrêté du Ministère de la Culture en date du 6 mai 1982.

 

 

Nos monuments  historiques sont à redécouvrir

 

Le tableau mentionné comme étant à Orto représente "Vierge à l'Enfant remettant le Rosaire à saint Dominique et à sainte Catherine de Sienne".  

En fait, il se trouve actuellement dans une chapelle latérale (la plus proche de l'autel, à gauche) de l'église St Siméon de Poggiolo. Il a même été utilisé pour imprimer la seule carte postale poggiolaise encore commercialisée (voir l'article La seule carte postale actuelle).

De plus, il se trouve cité, exactement au même endroit, dans l'inventaire réalisé le 2 juin 1905.

Curieux! Orto et Poggiolo auraient-ils des tableaux identiques?

Non, car si le thème est le même, l'agencement des personnages est différent.
 

Le tableau de Poggiolo; photo Michel Franceschetti (31 octobre 2013)

Le tableau de Poggiolo; photo Michel Franceschetti (31 octobre 2013)

Le tableau d'Orto.

Le tableau d'Orto.

 

L'arrêté ministériel mentionne deux objets se trouvant à St Siméon.

 

L'un d'eux est décrit comme:

"Tabernacle du maître-autel, bois sculpté, colonnettes torses en bois d'olivier, XVIIe s." 


 

 

Photo Michel Franceschetti (21 août 2016)

Photo Michel Franceschetti (21 août 2016)

 

Cette œuvre magnifique est toujours en place. Son auteur n'est pas connu mais le travail est bien de facture franciscaine comme d'autres tabernacles corses. Mais celui de Poggiolo ne peut qu'être magnifique.

En tout cas, lors de sa visite pastorale du 16 juillet 1702, Mgr Giovanni Battista COSTA, évêque de Sagone de 1688 à 1714, nota que ce tabernacle était le plus beau du "delà des monts".

 

 

L'autre objet classé monument historique est une:

"Cuve baptismale aux armes de Mgr Raphaël PIZZURNO, marbre blanc, XVIIe s. (provient de l'ancienne cathédrale Saint-Appien de Sagone)."

 

Monseigneur PIZZURNO naquit en 1600 ou 1601 à Prades (Roussilon). Entré dans les ordres, il fut officia à Gênes et fut désigné comme Général des Mineurs Observantins. Le pape Urbain VIII le nomma évêque de Sagone en 1639 et il prit ses fonctions en février 1640.

Sources: Cronica di a Corsicaestudiosminimos.eu et Wikipedia

 

Photos Michel Franceschetti (21 août 2016)
Photos Michel Franceschetti (21 août 2016)

Photos Michel Franceschetti (21 août 2016)

 

La tradition orale donne deux versions de la présence de ses fonts baptismaux:

 

- dans un premier cas, ce serait un cadeau de l'évêque (ou d'un de ses successeurs) aux Poggiolais;

 

- dans l'autre version, il aurait été trouvé dans les ruines de la cathédrale de Sagone par des bergers poggiolais qui l'auraient caché sur la plage, dans le sable ou sous des branchages, le temps, la saison hivernale terminée, de l'amener au village lors de la transhumance.

Il est vrai que les évêques du diocèse avaient abandonné Sagone pour Vico en 1569 et s'étaient installés à Calvi à partir de 1625. Mais l'argument n'est pas suffisant.

 

On peut lire dans les rapports des visites pastorales de 1698, 1702 et 1708 que les couvercles des fonts baptismaux ne sont pas recouverts de tissu de couleur. Mais ces textes ne comportent aucune description de ces bassins destinés aux baptêmes, ni aucun renseignement sur leur origine. La version de la découverte par des bergers se trouve dans le rapport de la visite de... 1887, ce qui est très tardif.

 

 

Quoi qu'il en soit, nos villages ont des monuments historiques qui méritent d'être connus et admirés.

 

 

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 17:59

Le 3 septembre va être le quatre-vingtième anniversaire du déclenchement de la seconde guerre mondiale. Mais, pour un jeune Socciais de l'époque, le grand événement était tout autre.

 


Le 26 août 1939, Antoine PAOLI s'attendait à tout moment à apprendre la naissance de son enfant. Son épouse Antonia était sur le point d'accoucher. Pourvu que ce soit un garçon, pensait-il, comme beaucoup d'autres Corses de l'époque.


Les événements internationaux avaient bousculé la vie familiale. Si la déclaration de guerre eut lieu le dimanche 3 septembre, le gouvernement français avait décrété la mobilisation générale le mercredi 30 août avec mise en application le 2 septembre à 0 heure.

 

Solution de la devinette: 1939, anniversaire d'une guerre... et d'une vie

 

Dès les jours précédents, des réservistes et des permissionnaires avaient été rappelés. Antoine en faisait partie, ce qui explique que, le 26 août, il était sur les quais d'Ajaccio sur le point d'embarquer pour aller s'opposer aux Allemands, alors que sa jeune femme connaissait les premières douleurs.

 

Pour avoir des nouvelles, la seule solution était de se rendre à la Poste du cours Napoléon pour téléphoner au bureau de Poste de Soccia.

 

Avant guerre, la Poste socciaise se trouvait au-dessus de la fontaine, face au monument aux morts. La pancarte, complètement effacée, est encore fixée sur la façade

 

Solution de la devinette: 1939, anniversaire d'une guerre... et d'une vie

 

Sa famille, comme pratiquement toutes les autres, n'ayant pas le téléphone, un de ses parents traversait le village pour donner des nouvelles à la postière qui le répétait à Antoine quand il appelait. Et ainsi plusieurs fois dans la journée...

 

Intérieur du bureau de Poste de Soccia en 1930.

Intérieur du bureau de Poste de Soccia en 1930.

 

Les contractions augmentaient, la naissance approchait. Mais le départ du bateau était imminent. La sirène appelait les retardataires. Les passerelles allaient être enlevées. Une fois encore, Antoine courut à perdre haleine jusqu'à la Poste pour dire que c'était son dernier appel. Et, au bout du fil, il entendit quelqu'un arriver dans le bureau de Soccia et crier à l'autre bout de la pièce: "C'est une fille!".


A la fois surpris, soulagé et épuisé, il ne put que lâcher cette phrase: "DITES-LUI QUE JE NE LUI EN VEUX PAS".


Il ne faut pas comprendre qu'il n'en voulait pas à sa femme de ne pas lui avoir donné un garçon, ni qu'il pardonnait à ce bébé d'avoir été si en retard. En fait, Antoine ne savait plus ce qu'il disait, essoufflé par ses allers-et-retours, heureux que tout se soit bien passé et inquiet de ne pas rater le départ du navire. Il lâcha le combiné et courut gravir la passerelle juste à temps.

 

Ce ne fut que quelques mois plus tard qu'Antoine put faire connaissance de sa fille, MARIE-ANGE.


Oui, cette anecdote concerne bien la naissance de Marie-Ange, la dynamique animatrice de l'ancien comité paroissial et de tant d'événements à POGGIOLO. Elle est née Socciaise voici quatre-vingts ans et est Poggiolaise depuis longtemps, depuis son mariage avec Xavier PAOLI.

 

 

Très bon anniversaire, Marie-Ange!
 
 
 
Solution de la devinette: 1939, anniversaire d'une guerre... et d'une vie

 

Ce texte est la version modifiée et mise à jour de l'article paru sur ce blog le 28 août 2009.

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

Recherche

Le calendrier poggiolais

 

....

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)

 

REPAS SANGLIER A SOCCIA

 

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

Un bulletin indispensable

  le bulletin des paroisses des Deux Sorru.

 

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