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21 septembre 2020 1 21 /09 /septembre /2020 18:00

 

Pendant les journées du patrimoine, les bâtiments anciens peuvent être visités. Mais ils ne sont que les rescapés de ce que les générations anciennes ont pu édifier. De nombreux châteaux ou églises ont disparu. Il en reste parfois encore le souvenir et très peu de pierres.

 

 

Le docteur Bernard ALLIEZ raconte, dans le texte suivant, sa recherche, voici quelques semaines, d'une église pisane nommée Santa AnoriaSelon les documents, elle se nomme également Sant Anarilla, Santa Naria, Santa Nuria, Santa Noria ou Sannaria. la forme la plus courante est Santa Anaria, version celle utilisée par le cadastre de 1857. Ces orthographes extravagantes cachent simplement la déformation de Santa Maria.

 

Cadastre de 1857.

Cadastre de 1857.


 

 

Construite par les Pisans, cette construction était l’église-mère où se retrouvaient les habitants de Poggiolo, Aghja (premier emplacement de Soccia), Guagno, Orto, et Soccia. Elle était située près des Trois Chemins, où se rejoignent les sentiers venant de ces différents villages, sur le territoire de la commune de Soccia mais à la limite de celle de Poggiolo. 

 

 

Anciens et actuels bâtiments religieux de Poggiolo et Soccia. Cliquez sur la carte pour l'agrandir.

Anciens et actuels bâtiments religieux de Poggiolo et Soccia. Cliquez sur la carte pour l'agrandir.

 

Dans sa thèse sur "Les églises romanes de Corse" parue en 1967, la célèbre archéologue Geneviève MORACCHINI-MAZEL avait signalé qu'il existait quelques pierres.

 

 

En 2013, deux étudiantes d'origine guagnaise, MEDURIO Noelle et LECA Anna-Maria, avaient étudié le patrimoine bâti des Deux-Sorru. Elles avaient pu photographier une seule pierre de ce qu'elles ont nommé Santa Nuria. Bernard ALLIEZ en a trouvé deux en débroussaillant et a pu les prendre en photo.

 

Patrimoine: Santa Maria, l'église détruite et oubliée
Patrimoine: Santa Maria, l'église détruite et oubliée

 

 

 

Une chapelle oubliée entre Poggiolo et Soccia:

"Santa Anoria" ?

 

 


A cinq cents mètres au-delà du cœur du village de Poggiolo, sur la route de Soccia, dans un virage, au lieu-dit des 3 chemins, une allée bordée de chênes se dirige à gauche vers Guagno-les-Bains.

 

 

Empruntant ce chemin parfaitement tracé, on passe devant un dépôt de travaux puis une station d'énergie solaire et, après un portail à bestiaux ouvert, on atteint une esplanade utilisée comme dépôt de divers objets "encombrants". Au fond de cette surface en plateau d'environ 100m2, on distingue les restes d'un enclos à cochons et, à gauche de cet enclos, un amas de pierres gît sous des fagots de bois coupés dans un roncier très fourni et épais de plus de deux mètres de haut.

 


 Il ne s'agit pas de gravats éparpillés comme dans le voisinage immédiat mais de pierres moussues, très anciennes, en partie taillées en biseau attirant la curiosité. Après quelques travaux d'approche au sécateur, on distingue des alignements de pierres évoquant l'arase d'anciens murs. A l'ouest de l'ensemble, on remarque deux grosses pierres taillées présentant des empreintes cupuliformes* comme il en existe sur les linteaux des portes des églises romanes.

 


 Avec beaucoup d'imagination, on pourrait reconstituer l'ensemble de cette ruine comme les pauvres restes d'une très ancienne chapelle romane du XIIème ou XIIIème siècle. En témoignent l'orientation est/ouest de l'ensemble, la vue des ébauches  d'alignements et l'appareillage visible, la taille de grosses pierres avec des empreintes cupuliformes.

 

 

Cette ruine est très dégradée. Elle est particulièrement vénérable car elle témoigne de la vie et du souvenir de nos lointains ancêtres. Elle est actuellement rescapée de l'agression d'un démaquisage "utilitaire" et de l'usage domestique de son voisinage immédiat.

 


 Depuis ce lieu, la vue porte loin. On distingue les villages de Letia, Soccia, Guagno entre autres, et cela permet d'envisager une chapelle destinée à la réunion de plusieurs communautés à des fins religieuses mais également administratives, judiciaires ou politiques. Par ailleurs, jouxtant ce type d'édifice, il était d'usage d'ensevelir les morts, et, même si ces usages sont lointains, pourquoi les oublier?

 

Avant la disparition définitive de ces vestiges, une protection nous paraît s'imposer.  

  

Les communautés de Poggiolo et/ou de Soccia pourraient s'intéresser à ces insignes vestiges et les sauver .

 

Ces pierres sont multiséculaires, elles recouvrent les restes et le souvenir des ancêtres des villageois actuels. Je suis certain qu'elles pourront être préservées et respectées.

 

 

Bernard Alliez/Mariotti

 

 

*Du latin cupula (petite cuveet forma (forme), désigne toute chose ayant une forme de cupulec'est-à-dire d'une petite coupe 

 

 

 

Commune ou collectivité de Corse, quelle que soit l'administration, ces vestiges doivent être sauvées.

 

Intervenir est urgent.

 

 

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “chapelle Santa Nuria,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses, consulté le 17 septembre 2020, http://m3c.univ-corse.fr/omeka/items/show/1099724.

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “chapelle Santa Nuria,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses, consulté le 17 septembre 2020, http://m3c.univ-corse.fr/omeka/items/show/1099724.

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7 septembre 2020 1 07 /09 /septembre /2020 18:00

 

Le passage du Second Empire à la Troisième République fut compliqué à Poggiolo,  où les années 1870 et 1871 virent cinq maires se succéder, comme décrit dans l'article précédent (4 septembre 1870: Poggiolo commune républicaine ).

 

Qu'en fut-il dans les communes voisines (Soccia, Orto et Guagno) qui formaient alors le canton de Soccia?

 

Les informations publiées dans cet article résultent de la consultation des registres d'état-civil de ces villages, disponibles sur le site des Archives Départementales (http://archives.isula.corsica/Internet_THOT/FrmSommaireFrame.asp).

 

Les dates de début de mandat correspondent à celles des premiers actes signés par les maires mais elles ne sont pas toujours exactement celles de leur entrée en fonction.

 

Cette étude est très partielle également car les tendances politiques des élus n'ont pas pu être recherchées, alors qu'elles expliqueraient certains événements. Ce travail sera à faire.

 

En fin d'article, un tableau récapitulatif permet de comparer l'histoire municipale des quatre communes.

 

 

actuelle mairie de Soccia (photo Franceschetti)

actuelle mairie de Soccia (photo Franceschetti)

 

La vie municipale fut beaucoup plus calme à Orto et Soccia mais assez instable à Guagno.

 

 

 

DES VILLAGES PRESQUE TRANQUILLES

 

A Soccia, malgré le changement de régime et les luttes entre royalistes et républicains, le village ne connut longtemps aucun changement. Jean Simon DEFRANCHI, nommé par le préfet impérial en 1855, resta en place vingt-trois ans, jusqu'en mars 1878 où le relais fut pris par Pierre Toussaint LECA.

 

 

Sans atteindre ce record, Orto eut une longue période de calme. Le maire Dominique François BONIFACY avait dirigé pendant tout l'Empire: il avait été désigné en 1851. Il fut remplacé le 17 novembre 1870 par Jean André MASSIANI qui, sur tous les actes officiels, spécifiait bien qu'il était "Médecin, Maire et officier de l'état-civil". Peut-être fut-il élu lors des élections municipales de septembre-octobre.


 

1870-1878: les maires du canton, de l'Empire à la République

 

Mais l'année 1878, l'année même où, au plan national, les républicains obtinrent la majorité aux élections législatives, fut agitée. Trois maires se succédèrent sans que nous en connaissions la raison: Antoine Dominique BONIFAY de février à septembre, Maxime Antoine MASSIMI de septembre à novembre et Jean André PAOLI à partir du 21 novembre.
 

 

 

L'OBSTINATION DE TOUSSAINT CIPRIANI

 

Le cas de Guagno fut particulier en 1871. La commune, présidée depuis 1867 par Toussaint CIPRIANI, avait été une des premières de Corse a avoir manifesté son soutien au gouvernement de Défense Nationale constitué après la chute de l'Empire.

 

Le premier changement de maire s'opéra le 7 janvier 1871. La date en est certaine grâce à une preuve irréfutable.

 

CIPRIANI établit un acte de décès ce jour-là en précisant qu'il était "huit heures du matin" et le même jour un autre acte de décès, dressé à "deux heures de l'après-midi", fut signé par Xavier ANTONINI en tant que "maire et officier de l'état-civil".

 

1870-1878: les maires du canton, de l'Empire à la République
1870-1878: les maires du canton, de l'Empire à la République

 

Mais le nom de CIPRIANI réapparut le 20 avril, très certainement à la suite de la loi du 14 avril remettant en place les anciens maires pour préparer les nouvelles élections. Celles-ci portèrent à la mairie de Guagno François Brandizio GAFFORY dont la signature apparut sur le registre le 1er juin 1871.

 

Toussaint CIPRIANI n'avait pas abandonné et il reprit le titre de maire en avril 1874. Il se maintint jusqu'en juillet 1878 où le premier magistrat fut Dominique Mathieu POLI.

 

 

Il fallut pratiquement huit ans pour que les républicains s'imposent à Paris. Ils l'emportèrent définitivement aux élections législatives d'octobre 1877 et le maréchal royaliste Patrice de MAC-MAHON démissionna de la présidence de la République en janvier 1878.

 

Dans le même temps, les quatre communes du canton,  avec un peu plus de temps à Soccia, renouvelèrent leurs équipes municipales.

 

 

PS: nous serions heureux de recevoir des renseignements supplémentaires sur la vie municipale entre 1870 et 1878. Eventuellement, ils pourront être publiés sur ce blog.

 

 

1870-1878: les maires du canton, de l'Empire à la République
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7 août 2020 5 07 /08 /août /2020 17:46

 

La détérioration du pont à Guagno-les-Bains près du confluent a fait l'objet d'un article le 8 juillet sous le titre “Tout est-il prêt pour les vacances?“.

 

Depuis, la situation ne semble pas avoir changé, comme le montrent ces photos prises le 23 juillet par Michel Franceschetti.

 

Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?

 

Mais il est totalement erroné d'attribuer le délabrement à la municipalité de Poggiolo car, on le sait très peu, cette passerelle n'est pas sur son territoire.

 

En réalité, ce lieu est à la limite de plusieurs administrations. Nous pouvons nous en rendre compte en utilisant une carte de l'IGN (Institut Géographique National) trouvée sur le site Géoportail. La frontière de chaque commune est dessinée par une succession de petits traits bleus suivis de trois points.

 

Six endroits particuliers ont été marqués par des numéros à l'intérieur d'un cercle.

 

Le plan peut être agrandi en cliquant sur l'image.

Le plan peut être agrandi en cliquant sur l'image.

 

Numéro 1:

Le pont en pierres, dit de Caldane, à Guagno-les-Bains se trouve bien sur la commune de Poggiolo. Il en est de même pour la route goudronnée qui monte au village.

 

Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?

 

Numéro 2:

Mais le petit parking en terre à l'extrémité du pont, et d'où partent les sentiers vers Soccia, Letia et le pont du confluent, est territoire socciais. 

 

Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?

 

Numéro 3 (marqué deux fois sur la carte):

De même, sont sur la commune de Soccia le sentier qui longe la rivière et le pont en bois évoqué ci-dessus qui  enjambe le ruisseau de Filiccioni.

 

Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?

 

Numéro 4:

Le confluent entre le Filiccioni et le Fiume Grosso (et non pas la rivière de Guagno comme il est écrit sur la carte) est très apprécié par les baigneurs.

 

Remarque: la rive droite du Fiume Grosso est à Soccia tandis que la rive gauche est à Poggiolo.

 

 

Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?
Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?

 

Numéro 5:

Mais, quelques mètres plus loin que le confluent, commence la commune de Letia, du moins sur la rive droite, la rive gauche étant toujours poggiolaise pendant environ 300 mètres.

 

Vous baignez-vous à Soccia ou à Letia?

 

Les habitués du confluent ignorent certainement que, en faisant quelques pas, ils passent alternativement à Poggiolo, Soccia ou Letia.

 

Il est certain que le pont du confluent n'est absolument pas sous juridiction poggiolaise.

 

Mais son entretien dépend-il de la commune de Soccia, de la communauté de communes ou du parc naturel?

 

Le mille-feuilles administratif français existe toujours bel et bien.

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4 août 2020 2 04 /08 /août /2020 14:23

 

Toutes nos condoléances

Deuil à Soccia
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27 juin 2020 6 27 /06 /juin /2020 18:45

Deux communiqués annonçant des ouvertures estivales dans le canton viennent d'être publiés:

 

 

A MERENDELLA

Le temps des ouvertures

 

Chers clients,


La Merendella est heureuse de vous ouvrir à nouveau les portes de son jardin le samedi 20 juin .


Le midi seulement jusqu’au 1 er juillet .


Au plaisir de vous accueillir. 


Réservation au 0645356153

 

 

 

LES DEUX SORRU

 

L'Auberge "Les Deux Sorrru" à Guagno-les-Bains en Corse du Sud au pied du Lac de Crena, est prête à vous recevoir dès le 1er juillet 2020😃

Le temps des ouvertures

 

Une Auberge familiale dans laquelle nous avons voulu que se marient avec harmonie, le confort contemporain avec la culture et les traditions de la Corse.

Une Auberge dont les chambres ont une vue sur les montagnes, que vous pourrez admirer depuis votre terrasse ou balcon.

Une Auberge où le Chef natif du Canton, vous prépare des mets faits maison selon ses recettes jalousement gardées, à partir de produits frais de la région. 🍲 Selon votre envie, mais aussi de la météo, deux terrasses extérieures et deux salles intérieures s'offrent à vous pour les déguster !

Une Auberge où j'ai plaisir à partager avec vous, mon amour de cette vallée à nulle autre pareille ! Où j'ai plaisir à vous recevoir, tout en ayant à cœur que vous gardiez le meilleur souvenir possible de votre séjour parmi-nous ! 🙂

Enfin, soyez bien assurés que tout sera mis en oeuvre pour que vous puissiez bénéficier à l'Auberge, d'un gîte et d'un couvert, dans le respect des normes sanitaires.

Portez-vous bien et à Bientôt, 🙂


Marie-Ange BONIFACJ

https://www.hoteldesdeuxsorru.com
https://www.restaurantdesdeuxsorru.com

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9 juin 2020 2 09 /06 /juin /2020 06:59
Les familles Buteau et Medurio dans la peine

 

 

TOUTES NOS CONDOLÉANCES

 

 

Les familles Buteau et Medurio dans la peine
Les familles Buteau et Medurio dans la peine

Les familles Buteau et Medurio dans la peine
Les familles Buteau et Medurio dans la peine
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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 18:09

 

A Soccia, dans le quartier de l'Umbriccia, il existe une maison d'habitation dont le style est très nettement celui des années 60. Sur sa façade, se lit toujours l'inscription "groupe scolaire François ANTONINI".

 

Elle fut l'école de cette commune et des villages voisins pendant quelques années.

 

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

 

Après la seconde guerre mondiale, quand Orto construisait son école de style "néo-ceaucescu" (voir l'article précédent), Soccia édifiait la sienne. 

 

Comme il est écrit sur la plaque posée sur la maison de l'Umbriccia, "ce groupe a été construit à l'initiative du docteur François ANTONINI, maire de Soccia de 1929 à 1962".

 

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

Leca Anna-Maria ; Medurio Noelle, “groupe scolaire,” Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses

 

François ANTONINI fut également conseiller général du canton de 1933 (après deux scrutins annulés pour fraude) à 1945. Il avait été auparavant un très bon combattant de 1914-1918, comme en témoignent les décorations placées sur ce marbre: croix de guerre (étoile de bronze), croix de guerre des TOE (étoile d'argent), médaille commémorative du Levant, Légion d'honneur (chevalier puis officier), ainsi que la Palmes académiques.

 

Les jeunes Socciais habitant toute l'année au village n'étaient pas très nombreux mais ils méritaient des locaux corrects.

 

La photo ci-dessous, trouvée sur le site Copains d'avant, montre seize élèves pour, semble-t-il, l'année 1950.

 

L'inauguration du groupe scolaire de Soccia

 

Le docteur ANTONINI se battit longuement pour obtenir cette construction dont il ne vit pas l'achèvement. Il mourut le 4 août 1966 à Ajaccio, quelques mois avant l'inauguration.

 

Le groupe scolaire comprenait deux classes et le logement pour un instituteur. Il fut inauguré le 12 novembre 1966, le maire de Soccia étant alors le docteur Antoine OTTAVY. 

 

Les photos de cette cérémonie viennent du journal "Le Provençal Corse" et ont été reprises dans "Histoire d'un petit village de montagne au cœur de la Corse du Sud", historique de Soccia écrit par Jean-Baptiste PAOLI. On voudra bien excuser la faible qualité de ces images.

 

L'allocution du docteur OTTAVY fut suivie par celles du docteur CASANOVA, président du Conseil de l'ordre des médecins, du vice-recteur DUCHESNE et du préfet Maurice LAMBERT.

 

D'autres personnalités étaient présentes: le docteur François COLONNA, maire de Murzo et conseiller général de Vico, l'abbé CASTAGNINI de Vico, le curé MILLELIRI de Soccia...

 

L'inauguration du groupe scolaire de Soccia

 

La première photo montre une assistance concentrée au moment des discours. Le docteur OTTAVY est au centre, à côté du docteur CASANOVA. A gauche, avec un chapeau, la veuve de François ANTONINI était présente. Tout à droite, ne serait-ce point Judith qui avait enseigné auparavant à Poggiolo et qui était l'institutrice de Soccia?

 

Sur la seconde photo, pour le vin d'honneur, l'ambiance est beaucoup plus détendue.

Le personnage qui est tout à fait à gauche ressemble beaucoup à Laurent-Antoine PINELLI, dit "Antunarellu", le premier adjoint du maire de Poggiolo.

 

L'inauguration du groupe scolaire de Soccia

 

Mais, après un tel démarrage, l'école ne dura pas longtemps. Même avec les élèves des villages voisins, les effectifs étaient faibles et l'administration rectorale finit par imposer le regroupement de tout le primaire à Vico. 

 

Et maintenant l'ex-groupe scolaire garde toujours son nom mais sa vocation est simplement de servir de logement.

 

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 18:00

L'article sur le photographe Antoine Mangiavacca a donné envie de mieux connaître ses œuvres.

Pour nos lecteurs qui n'ont pas encore pu se connecter sur la page Facebook de Klape, qui est à la fois son pseudonyme et le nom de son entreprise, nous vous proposons un diaporama composé d'une sélection des dernières photos publiées sur cette page.

 

Vous y reconnaîtrez, dans le désordre,

le bord de mer près de Sagone,

le lac de Crena,

la Spusata,

Cintu et Paglia Orba,

Rotondu avec le lac de Melu, Sorru in sù, 

Bocca alle Porte,

le plateau au-dessus de la bergerie de la Minuticcia

Soccia photographié depuis l'Arbariccia lors des dernières neiges, avec Letia et Vicu au fond de la vallée

la cascade du Voile de la Mariée

Letia sous les nuages....

et aussi les villages de Soccia, Guagno-les-Bains et de Poggiolo au crépuscule, avec la Paglia Orba et la lumière du refuge Ciottulu di i mori visible en fond. 

 

Bien entendu, Antoine peut réaliser des tirages de chaque cliché.

 

CONTACT :

KLAPE@HOTMAIL.FR.

FACEBOOK : KLAPE.FR

06.16.20.27.26.

Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape
Quelques œuvres de Klape

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18 mars 2020 3 18 /03 /mars /2020 18:00

L'actuelle pandémie de coronavirus réveille toutes sortes de craintes et fait remonter des souvenirs historiques. Elle fait penser à 1918.

 

Cette année est connue pour être la dernière de la première guerre mondiale. Mais, dans le bilan de la guerre, on oublie souvent les victimes de l’épidémie de grippe, appelée alors grippe espagnole, qui affecta pratiquement le monde entier.

 

"Entre 25 et 40 millions de personnes sont mortes de la grippe espagnole d'avril 1918 au printemps 1919, davantage de victimes que celles causées par la Grande Guerre" (Claude Quétel, "L'Histoire", n°449, juillet 2018).

Malades de la grippe dans un hôpital du Kansas, région où les premiers cas mortels furent enregistrés.

Malades de la grippe dans un hôpital du Kansas, région où les premiers cas mortels furent enregistrés.

Pour sa part, la France eut à déplorer 240.000 morts.

 

Des célébrités comme Edmond Rostand et Guillaume Apollinaire moururent de cette maladie.

 

La Corse ne fit pas exception et fut touchée fin juillet 1918.

"L'on dénombra quatre-vingts morts à Sartène, quarante à Levie et Zevaco, et soixante à Sollacaro. Mais le triste record reste dans la cité paoline", c'est-à-dire Corte, où il y eut 136 morts, écrit Daniel CERANI dans "Corse-Matin" du 7 août 2018.

 

A Corte, la grippe dura du 4 août à fin septembre.

 

 

La grippe dans le canton de Soccia

La tradition orale rapporte que, pendant l’été 1918, il y eut plusieurs victimes dans le village voisin de Soccia et que l’on entendait tous les jours les cloches des enterrements. Par contre, Poggiolo aurait été épargnée. S'agit-il d'une légende ou de la réalité?

 

Pour répondre, il faut étudier la mortalité de ces communes pendant l'année 1918, ce qui est possible avec les tables décennales d’état-civil disponibles sur internet.

 

Elles montrent effectivement une forte poussée de mortalité à Soccia en septembre et octobre 1918 avec dix-huit décès pour ces deux mois, soit autant que dans l’ensemble de chacune des années précédentes. 

 

A Poggiolo, il n’y eut que deux décès pour la même période, sur un total annuel de onze, soit moins qu’en 1917 où l'on avait compté quinze morts. 

 

Il semble que Guagno ait également été touché par l’épidémie car on enregistra dix-neuf morts en octobre 1918, soit exactement la moitié du total de l’année pour cette commune. Il n'y avait eu que onze morts pour toute l'année 1917.

 

Le tableau ci-dessous compare mois par mois la mortalité en 1918 des quatre communes du canton: Poggiolo, Soccia, Guagno et Orto.

 

  POGGIOLO SOCCIA GUAGNO ORTO
janvier 1 0 0 0
février 0 2 1 0
mars 0 0 4 1
avril 3 0 2 1
mai 2 1 1 1
juin 0 1 2 1
juillet 0 0 1 2
août 0 1 2 1
septembre 1 8 2 0
octobre 1 10 19 0
novembre 1 3 4 1
décembre 2 2 0 0
total 1918 11 28 38 8

 

 

La hausse des morts en septembre et octobre pour Soccia et Guagno est évidente. Même si tous les décès ne viennent pas de cette maladie, la grippe espagnole a bien été présente dans ces deux villages.

 

A première vue, on pourrait croire que Poggiolo ait été épargné, ainsi qu'Orto. Mais les deux décès poggiolais d'octobre (Paule MARTINI, 4 ans) et novembre (Antoinette MARTINI, 11 ans) concernent deux filles de Paul MARTINI et de son épouse Marie-Thérèse, née VINCIGUERRA. Des témoignages familiaux attribuent leurs morts à la grippe espagnole.

 

En revanche, leur sœur Xavière (1905-1981) et leur frère Pierre (1910-1988) survécurent.

 

 

La grippe à l'armée.

Il se peut qu'à l'armée certains Poggiolais mobilisés aient été atteints par le virus mais aucun n’en mourut. Le seul cas certain de malade est François Antoine Demartini.

 

Né à Poggiolo en 1899, il avait été incorporé au 111e régiment d'infanterie le 18 avril 1918. Touché par la maladie, il en réchappa. Il vécut jusqu'en 1975.

 

 

 

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4 mars 2020 3 04 /03 /mars /2020 18:00

 

La Corse n'est pas loin de l'Italie, à tel point que, depuis l'île, il est possible de photographier la tour de Pise.

Cet exploit n'est pas à la portée de tout le monde. Il faut un très bon matériel, se trouver au bon moment et avoir un bon emplacement. Ces conditions ont été réunies voici deux ans par Antoine MANGIAVACCA dont la photo de la ville italienne depuis le Monte Cinto a été récemment publiée dans le "Corriere della Sera". Cette image a, comme on dit, "fait le buzz" en Italie et en France et a valu à son auteur d'être interviewé par Pascale CHAUVEAU dans "Corse-Matin" du dimanche 1er mars.

 

La ville de Pise photographiée depuis la Corse © Antoine Mangiavacca

La ville de Pise photographiée depuis la Corse © Antoine Mangiavacca

Ce talentueux photographe, qui vit à Marseille et vient souvent à Soccia, est connu par les lecteurs de ce blog qui a publié plusieurs de ses productions. Par exemple, en mai 2017, il nous avait envoyé la photo d'un large panorama de la Corse depuis un sommet du Var. On pouvait bien y reconnaître le Tretorre et le Cervellu. 

Voici l'entretien paru dans "Corse-Matin":

Il y a deux mois, sa photo de Pise, prise du Monte Cinto, avait fait le buzz. À 23 ans, Antoine Mangiavacca, sous le pseudo de Klape, consacre son temps à sa passion pour l’image, avec professionnalisme et sensibilité. Chacune de ses photos interpelle, trouble, déclenche ce "je-ne-sais-quoi" qui fait la différence. Et si c’était tout simplement un talent fou.

 

La photo est-elle pour toi un simple passe-temps?

J’habite Marseille mais j’ai toujours passé toutes mes vacances à Soccia d’où ma famille est originaire. Et c’est ici en Corse qu’est née ma passion pour la photo. En faire mon métier était une évidence. Après le bac, j’ai passé un BTS audiovisuel option image, doublé d’une formation approfondie d’un an sur la photographie. Cela m’a permis de faire des stages intéressants, notamment chez Panavision, une référence mondiale dans ce milieu.

Après mon diplôme en juin dernier, j’ai envoyé des CV à des boîtes de production, des offices du tourisme… Mais il s’agit d’un milieu très fermé, et il est compliqué d’y rentrer. J’ai fini par créer mon entreprise en septembre dernier, en tant qu’auto-entrepreneur. Mes revenus sont encore bien trop insuffisants pour pouvoir en vivre, mais mes parents me soutiennent et m’encouragent. Cela me permet de consacrer tout mon temps à la photo.

 


 

Suivez les photos d'Antoine

 

Que signifie "consacrer tout son temps à la photo", quand un clic ne prend qu’une fraction de seconde ?

Je ne fais jamais de photo "au pif", chacune demande beaucoup de préparation. Par exemple, je sais que le 16 mars, il y aura un alignement parfait du couvent de Vico et de la Sposata avec le soleil qui va arriver par-derrière.

Il faudra que je prenne la photo juste avant que le soleil vienne sur la montagne. Il y a des éphémérides à ne pas rater pour obtenir l’alignement parfait et capturer de belles lumières. Je peux passer 30 à 40 heures sur Google Earth pour étudier les reliefs, je tiens aussi compte de la météo sur des sites pointus qui donnent le sens du vent, le taux d’humidité, la hauteur du plafond nuageux… Tout cela me renseigne sur l’objectif à choisir. Sans toutes ces données, on peut rater à un jour près un coucher de soleil intéressant.

 

Dernièrement, le journal italien Corriere della Sera a publié ta photo de Pise, prise du Monte Cinto. Quelle est la genèse de cette photo ?

En réalité, j’étais sur le Monte Cinto pour photographier la côte provençale, de Toulon à Monaco. En me tournant un peu, j’ai vu que Pise était faisable. Cette photo a été faite il y a deux ans, et je l’ai mise sur Facebook quand j’ai créé mon compte professionnel. Beaucoup d’Italiens photographient la Corse depuis l’Italie. Ils ont vu cette photo sur mon site, et l’ont partagée. Environ 2 000 personnes suivaient ma page depuis juin 2016, et en une semaine, les vues ont été multipliées par deux, et la photo a été publiée dans la presse. Je n’en revenais pas !

 

Exposition à la salle des fêtes de Soccia été 2019
Exposition à la salle des fêtes de Soccia été 2019

Exposition à la salle des fêtes de Soccia été 2019

 

Est-ce que cette photo a lancé ta carrière ?

Pas encore tout à fait, mais de plus en plus de gens me découvrent à travers mon site, et cela m’a valu de nombreux messages qui m’ont fait chaud au cœur. Ils me remercient de photographier leur village ou leur belle région. Par ailleurs, un monsieur qui gère le musée d’astrophysique de Pise m’a appelé pour participer à une exposition sur les paysages lointains, pris en infrarouge. C’est une technique qui permet de voir plus facilement à travers les brumes.

L’été dernier, j’ai exposé mes photos dans mon village de Soccia, et, en août prochain, elles seront exposées au couvent Saint-François de Vico. Surtout des paysages et des ciels.

J’adorerais faire des portraits, ou des plaquettes pour les campings, hôtels ou Airbnb, mais personne ne m’en a encore demandé. En réalité, j’aimerais être un couteau suisse capable de tout faire.

 

En cadeau, une toute récente photo (elle a été publiée le 29 février sur la page Facebook de Klape, le pseudonyme d'Antoine).

"Le village de Soccia sous la brume matinale, avec les aiguilles d'Ortu et les crêtes de Rinella en fond éclairées par le Soleil. Les oiseaux étaient la cerise sur le gâteau pour cette image !"

Suivez les photos d'Antoine
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  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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A NE PAS RATER:

Samedi 26 octobre:

réunion bastelle à Soccia

Dimanche 27 octobre:

à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.

Samedi 2 novembre:

réunion bastelle à Poggiolo.

 

L'album de photos des Poggiolais:

Pour le commander, suivre le lien:

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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

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Vacances de Toussaint:

du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.

Vacances de Noël:

du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.

Vacances d'hiver:

du samedi 15 février au lundi 3 mars.

Vacances de Pâques:

du samedi 12 avril au lundi 28 avril.

Vacances d'été:

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