Le village d'Orto vient de perdre sa centenaire.
Le mari d'Annie ABBAMONTE, qui écrit régulièrement dans le bulletin interparoissial mensuel "Inseme", vient de disparaître.
Toutes nos condoléances aux familles concernées.
Le 11 novembre est le jour du souvenir de tous les soldats morts pendant la guerre de 1914-1918 et aussi pendant toutes les autres guerres. On peut avoir aussi une pensée pour les militaires qui n'ont pas péri au combat mais qui se sont dévoués pour le pays, comme Martin OTTAVY.
La plaque qui se trouve en haut à gauche du troisième caveau de Poggiolo (PINELLI-VENTURINI-OTTAVY) (voir l'article "Le caveau caché") est celle de Martin OTTAVY décédé en 1957. La décoration gravée sur sa plaque évoque sa longue carrière militaire.
Martin OTTAVY naquit le 1er novembre 1890 à Philippeville, qui était alors dans le département de Constantine, en Algérie.
Ses parents, Marc Antoine OTTAVY et Marie DEFRANCHI, étaient originaires de Soccia et s'étaient mariés à Philippeville où ils s’étaient installés.
Le 1er octobre 1912, il fut incorporé dans l’armée et commença une longue carrière qui peut être reconstituée grâce au registre des matricules militaires conservé aux ANOM (archives nationales d’outre-mer).
Il fit partie du 40ème RI puis du 4ème Zouaves et participa à la campagne de conquête du Maroc d'octobre 1912 à novembre 1913, puis passa dans la réserve le 8 novembre 1913.
Avec la première guerre mondiale, il fut mobilisé le 1er septembre 1915 et passa des zouaves au 8ème Génie. Affecté au détachement télégraphique, il fut blessé à la cuisse droite par des éclats d'obus à Maurepas (Somme) le 22 septembre 1916, ce qui lui vaudra une invalidité partielle. Sorti de l'hôpital le 8 février 1917, il partit le 26 avril de Marseille pour débarquer à Salonique. Il resta au sein de l'AFO (armée française d'Orient) jusqu'en janvier 1919 et fut démobilisé le 13 août.
Il put alors se retirer à La Soccia (ancien nom de Soccia, utilisé par le registre des matricules militaires) pendant quelque temps avant de retrouver l'Algérie comme employé des PTT.
Il épousa Antoinette PINELLI, née en 1897 à Constantine mais de famille poggiolaise et dont le frère Jean Toussaint était mort pour la France le 14 avril 1918. Ils eurent deux enfants Marc "Jean", dit Jeannot, et Maryvonne.
Martin s'engagea, écrit le registre, "le 15 novembre 1925 au titre de la Poste Militaire aux Armées pour participer aux campagnes du Rif et de la tache de Taza (Maroc)" et fut "renvoyé dans ses foyers le 25 décembre 1927".
A partir de 1929, il fixa son domicile à Constantine, au numéro 4 de la rue Mercuri (ou rue Mercury selon certains documents), devenue maintenant rue Mohamed Belakroun.
Après avoir été plusieurs années affecté spécial à la Poste aux Armées, Martin fut rattrapé par la seconde guerre mondiale. Il fut mobilisé le 2 septembre 1939 et démobilisé le 1er août 1940, à la suite de l'armistice.
Mais, après le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 et l'entrée en guerre de l'Afrique du Nord Française aux côtés des alliés, Martin fut rappelé et affecté au CEF (Corps Expéditionnaire Français) le 20 novembre 1942, d'après le registre. N'y aurait-il pas une erreur sur le registre? Si des unités françaises de l'armée d'Afrique participèrent aux combats de Tunisie aussitôt après le débarquement, le CEF qui combattit vaillamment en Italie ne fut constitué qu'en novembre 1943.
Sa carrière se termina le 17 juillet 1945, quand il fut rayé des contrôles.
Ses services dans l’armée française avaient été récompensés par plusieurs décorations: médaille commémorative d’Orient, médaille commémorative de la Grande Guerre, médaille interalliée, médaille coloniale et, par décret du 7 juin 1928, médaille militaire pour la guerre du Rif (reproduite sur sa plaque funéraire).
Mais auparavant, il avait eu le chagrin de perdre son fils Jean qui, mobilisé en 1942, tomba pour la France à la suite d’une embuscade pendant la bataille des Vosges en 1944 (voir l’article « De l’Algérie aux rives du Doubs »).
Conquête du Maroc, première guerre mondiale avec la bataille de la Somme et l’armée d’Orient dans les Balkans, guerre du Rif, seconde guerre mondiale avec la « drôle de guerre » de 1939-1940 et le corps expéditionnaire français d’Afrique du Nord, Martin OTTAVY avait été de tous les combats de la première moitié du XXème siècle.
A gauche : le colonel Stéphane Dutrilleux, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Corse-du-Sud. A droite : Eric Bouillard, procureur de la République d'Ajaccio. © Radio France - Marion Galland - France Bleu RCFM
Quarante-huit heures après le drame qui a coûté la vie à Patrick Julien, un berger de 27 ans a été mis en examen pour assassinat, ce soir, et placé en détention provisoire. Le suspect, Antoine Pietri, aurait eu une vive altercation avec la victime, il y a quelques jours, au sujet d'un terrain géré par l'association foncière pastorale (AFP), dont Patrick Julien était président.
"Les nombreux témoignages recueillis sur place ont orienté les investigations", a expliqué Eric Bouillard, procureur d'Ajaccio, qui a ajouté:
"La qualification de l'assassinat a été retenue par le parquet, parce que nous considérons qu'il ne s'agit pas d'une mauvaise rencontre ou d'un acte fortuit. Il est probable que Patrick Julien ait été abattu selon un plan qui peut être prémédité, certainement dans le cadre d'un guet-apens. Nous savons qu'il existait un différend portant sur un terrain situé à l'endroit-même où la victime a été abattue. Ce terrain était revendiqué pour l'exploitation par Antoine Pietri qui est mis en cause dans cette affaire. Quelques jours auparavant, une altercation avait eu lieu. Plusieurs témoins nous l'ont rapportée. Les perquisitions nous ont permis de retrouver des armes, un véhicule utilisé pour se rendre sur place, ainsi que des vêtements. Les deux armes saisies correspondent au calibre qui aurait été utilisé ce jour-là."
De son côté, le mis en examen, représenté par Mes Dominique Paolini et Anna-Maria Sollacaro, continue de clamer son innocence.
(d'après Radio France Bleu RCFM)
Contrairement à ce que peut laisser croire la photo, cette croix n'est pas du tout sur un bâtiment religieux.
Elle est placée en haut d'une façade qui n'a pas d'autre décoration ni ouverture.
Le mur surmonté par cette rosace est la face gauche d'un édifice devant lequel passent chaque jour plusieurs dizaines de personnes (et même plusieurs centaines en été).
Mais oui, il s'agit bien de la bâtisse, purement laïque et technique, qui abrite antennes et réémetteurs et qui se trouve au bord de la route, aux Trois Chemins!
Il faut parfois savoir lever la tête.
Une question peut se poser: ce bâtiment porteur de croix est-il bien poggiolais? On sait que, depuis la fin du XVIIIème siècle, la limite entre Poggiolo et Soccia se place aux Trois Chemins. Mais où exactement?
Le problème est brouillé par le fait que des Socciais possèdent des terrains et que l'on croit souvent que ceux-ci se trouvent sur le territoire de la commune de Soccia. D'ailleurs, certaines cartes placent la frontière tantôt d'un côté, tantôt de l'autre côté de ce réémetteur.
Si nous faisons confiance au plan cadastral, nous pouvons voir, sur le site cadastre.gouv.fr, que l'emplacement de cet édifice correspond à la parcelle 918, qui est dans la commune de Poggiolo.
Cette croix est bien une croix poggiolaise !
Pour les bergers de Soccia et de nombreux autres villages corses, la date de la Toussaint était particulièrement importante. Les traditions de ce jour-là sont rappelées par Lucien COLONNA, de Partinellu, et Marius MANENTI, de Soccia, dans "Usi sacri è prufani" (tome 1 de "Pastore di Corsica") par Pierre-Jean LUCCIONI et Philippe WALTER (éditions Alain Piazzola, 2016). Nous en recopions la page 171.
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À Soccia, le jour de la Toussaint, la plus belle bête d'un troupeau était sacrifiée et vendue au profit de l'église du village.
À Partinellu ou à Soccia, le jour de la Toussaint, on entaillait l'oreille d'un bouc ou d'un bélier castré qui était offert à l'église de la paroisse. Une marque spécifique mozzu à e duie arechje (entaillé aux deux oreilles) permettait de l'identifier. On disait de cette bête hè mozza à i Santi (elle a été marquée à la Toussaint). À partir du moment où il était signé, l'animal n'appartenait plus au berger, même s'il restait dans son troupeau. Ces mâles castrés, qui étaient considérés comme des bêtes sacrées, étaient sacrifiés le 13 juin, jour di Sant'Antone et la viande était vendue au profit de l'église di Partinellu.
Colonna Lucien (Partinellu) :
Au début du siècle, mon grand-père, qui était berger, avait signé un bélier le jour de la Toussaint pour l'offrir à l'église du village, le jour di Sant' Antone. Un berger miséreux, avait volé et mangé ce bélier, pensant qu'il n'appartenait plus à personne. Ce geste a été considéré comme un sacrilège par mon grand père qui a préféré ne rien dire au voleur. Quelques semaines plus tard, ce même berger a demandé à mon grand-père de lui prêter quelques béliers pour saillir ses brebis. Mon grand-père a accepté et lui a dit ceci : « je suis très mécontent de toi car tu as volé le bélier signé hè mozza à i Santi (marqué le jour de la Toussaint) réservé à Sant' Antone. Le berger a répondu « I Santi ùn manghjanu » (les Saints ne mangent pas !).
À la fin des saillies au mois de mai, le berger est parti en montagne avec son troupeau. L'herbe avait poussé en abondance. Au mois de septembre, il est revenu au village avec son troupeau bien nourri et en bonne santé. Le soir de son arrivée, il a parqué le troupeau dans l'enclos. Le lendemain plus de la moitié de ses brebis étaient mortes. Mon grand-père est allé voir le berger et lui a dit "avà, i Santi anu manghjatu" (Maintenant les saints ont mangé !).
Manenti Marius (Soccia):
Un mouton ou un bouc, de préférence la plus belle bête du troupeau, était signé a l'anime sante (les âmes saintes) le jour de la Toussaint. Le berger pratiquait une entaille particulière sur l'oreille spuntà l'orechja (écimer l'oreille) pour le reconnaitre et il disait à haute voix "questu sarà par l'anime sante" (ce mâle est pour les âmes saintes).
Au bout de quelques années il vendait l'animal et donnait l'argent au curé en lui demandant de dire des messes pour les gens pauvres. Ces animaux ne sont jamais morts prématurément, ils ont toujours vécu longtemps et ont toujours été bien vendus.
Même si l'on ne veut pas y penser, la rentrée scolaire revient toujours chaque année en septembre, du moins depuis 1959 (car elle était auparavant placée au 1er octobre). Les enfants étrennent leurs nouveaux cartables et leurs parents ou grands-parents se laissent aller à la nostalgie des années passées sur les bancs d'école.
La nostalgie trouvera sa nourriture avec cette photo de l'année scolaire 1964-1965.
Il s'agit bien de l'école de Poggiolo quelques mois avant sa fermeture.
Les trois élèves sont Christian PINELLI, Angèle ANGELINI et Lucie OTTAVY (dont le père était alors maire de Soccia).
L'institutrice à côté d'eux est Judith OTTAVI qui avait officié l'année précédente à Guagno-les-Bains et fut ensuite nommée à Soccia.
Aujourd'hui encore, le visage de Judith s'éclaire d'un grand sourire quand elle évoque ce qu'elle appelle son "année de congés payés". Enseigner à ce petit nombre d'élèves était très agréable et permettait beaucoup d'initiatives,... même si Christian mettait beaucoup de mauvaise volonté à apprendre à lire.
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Un article de ce blog, paru en 2011, a présenté plusieurs des anciens instituteurs de Poggiolo.
Le Restaurant A Merendella à Soccia a le plaisir de vous annoncer son ouverture dans le jardin-terrasse depuis le samedi 10 juin pour les services du midi et du soir sans jour de fermeture jusqu'à mi-septembre.
Pour toute réservation:
06 45 35 61 53
06 79 77 47 89
Stéphanie, Michel et enfants.
Cette simple petite annonce publiée sur Facebook a fait plaisir à tout le haut-canton. Après deux ans de fermeture, le fameux restaurant de Soccia a ouvert ses portes. Stéphanie et Michel Caprino y reçoivent les clients avec leur gentillesse habituelle pour leur proposer des plats toujours de grande qualité.
Les mois de juillet et d'août sont toujours chargés en activités de toutes sortes. Il est difficile de réaliser un inventaire complet. Nous vous proposons une sélection des rendez-vous prévus à Vico et dans le haut-canton, mais ce blog sera heureux de publier des informations complémentaires.
Tous les MERCREDIS matin de juillet et août, la quatrième édition du marché estival communal anime la place Padrona de Vico entre 9h et 14h.
MOIS DE JUILLET
DIMANCHE 16: messe à 11h à GUAGNO
VENDREDI 21: ouverture du Festival Sorru in Musica à VICO (place de la mairie et église Ste Marie). Programme complet et détaillé en cliquant ici.
SAMEDI 22:
- messe à 17h à ORTO
- Festival Sorru in Musica à LETIA
DIMANCHE 23:
- messe à 11h à SOCCIA
- Festival Sorru in Musica à RENNU
LUNDI 24:
- PIANA: rencontre inter-confréries
- Festival Sorru in Musica au couvent de VICU
MARDI 25: Festival Sorru in Musica à PIANA et à MURZU
MERCREDI 26: Festival Sorru in Musica à SOCCIA
JEUDI 27: Festival Sorru in Musica à SARI D'ORCINO et à VICU
VENDREDI 28: Festival Sorru in Musica au Couvent de VICU
SAMEDI 29:
- brocante à partir de 10h sur la place de la mairie à Vicu, au profit de l'Association Santa Maria Assunta
- messe à POGGIOLO à 17 heures
- Festival Sorru in Musica à AZZANA et COGHJA
DIMANCHE 30:
- messe à GUAGNU à 11 h
- Soirée de clôture du Festival Sorru in Musica dans la cour du couvent de VICU.
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MOIS D'AOÛT
MARDI 1er: A Prinziuncula au couvent de VICU. A 21h30, procession en présence de Mgr de Germay
MERCREDI 2: A Prinziuncula au couvent de VICU à 10h30
VENDREDI 4: ouverture des Débats de l'été au couvent de VICU.
"À l’étape actuelle, situation du tourisme en Corse et prévisions" avec Marie-Antoinette MAUPERTUIS.
SAMEDI 5: conférence à LETIA: "La défense maritime des côtes. La construction des tours par les concessions de terres" par Antoine Marie GRAZIANI.
VENDREDI 11: Débats de l'été au couvent de VICU
"Les conséquences du changement climatique sur la quantité et la qualité des eaux douces de Corse" par Antoine ORSINI
MARDI 15:
- à SOCCIA, messe de l'Assomption et procession
- à la salle des fêtes de SOCCIA, bal organisé par l'AS SOCCIA et animé par le groupe SIROCKO
MERCREDI 16:
- à POGGIOLO, messe et procession en l'honneur de saint Roch
- apéritif offert par la mairie
du MERCREDI 16 au VENDREDI 18: fiera de San Roccu à RENNU
VENDREDI 18: Débats de l'été au couvent de VICU
"Mort et rites funéraires en Corse" par Dominique COLONNA
SAMEDI 19: Conférence à LETIA: "Le XVIIIème, siècle corse" par Francis MERCURY
VENDREDI 25: Débats de l'été au couvent de VICU
"Crise des déchets dans le Pumonte. Histoire et perspectives de résolution"
avec Véronique FIESCHI et Philippe et Chantal OTTAVI,
JEUDI 31: Débats de l'été au couvent de VICU
avec Jacline GUERRINI et Gaston PIETRI.
"Débat autour de leur livre / Conversation:
"Celui qui croyait en Dieu, celle qui n’y croyait plus""
A NE PAS RATER:
Samedi 26 octobre:
réunion bastelle à Soccia
Dimanche 27 octobre:
à 10h30, messe d'installation de la confrérie Sant'Antone Abbate à Orto.
Samedi 2 novembre:
réunion bastelle à Poggiolo.
L'album de photos des Poggiolais:
Pour le commander, suivre le lien:
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Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?
Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com
Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.
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Vacances de Toussaint:
du samedi 19 octobre au lundi 4 novembre.
Vacances de Noël:
du samedi 21 décembre au lundi 6 janvier.
Vacances d'hiver:
du samedi 15 février au lundi 3 mars.
Vacances de Pâques:
du samedi 12 avril au lundi 28 avril.
Vacances d'été:
samedi 5 juillet.
Les articles du blog se trouvent sur la page Facebook du groupe Guagno-les-Bains Poggiolo.