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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 18:00

Sous ce titre interrogatif (et même inquiétant), le Père BONNAFOUX donne, dans le numéro de novembre du bulletin "Inseme", des informations importantes pour le couvent de Vico. Nous le reproduisons afin que chacun puisse en avoir connaissance.

QUEL AVENIR POUR NOTRE COUVENT ST FRANÇOIS?

QUEL AVENIR POUR NOTRE COUVENT ST FRANÇOIS?

 

Le couvent Saint François de Vico est lié à l'histoire de notre canton. Depuis Jean Paul de Lcca qui appela les Franciscains en 1489. Il fut une première fois fermé, en 1790. En Février 1836, Monseigneur Casanelli d'Istria achète le couvent à l'Etat Français et en fait don le 7 mai 1836 à Monseigneur de Mazenod; le Père Albini est le premier supérieur. En 1904, les Oblats sont expulsés de couvent: ils y reviendront en 1935.*
Depuis, à trois reprises, la présence OMI a été mise en danger: l'intervention de laïques a décidé le Supérieur Général Marcello Zago d'envoyer des OMI extérieurs à la Province de France: Benoît Kabongo ...
Récemment, c'est le nouveau responsable des OMI en France, le Père Vincent Gruber, qui a décidé que la présence OMI restera au Couvent.
Mieux! il nous dit que cette présence est quasiment assurée POUR LES 10 ANS QUI VIENNENT! Alors c'est maintenant à nous de prendre en charge cet avenir dans toutes ses dimensions:


- Restaurer les structures matérielles défaillantes du bâtiment.
- Donner à chaque membre de la Communauté OMI le confort minimum pour le XXIème siècle.
- Repenser l'accueil des activités spirituelles, sociales et culturelles du couvent.
 - Repenser le rayonnement du couvent dans le canton et au-delà.


Vincent Gruber viendra les 2, 3 et 4 décembre pour coordonner cette mise en œuvre.
Le 3, il aura un Conseil d'Administration avec l'Association pour l'accueil qui gère le couvent.
Le 4, à 9h30, il présidera la messe au couvent.

Ensuite à 11 h, vous êtes tous invités à une rencontre avec lui, que vous participiez à un groupe ou non, et -je vais même plus loin!- que vous soyez croyants ou non-croyants! Nous avons besoin de vos idées, suggestions et compétences.

Vers 12h30, cette rencontre se continuera dans la convivialité avec un repas tiré du sac.


Construisons ensemble l'avenir du couvent pour les années au-delà de 2020!


Jean-Pierre BONNAFOUX, omi *


* Lisez cet immense ouvrage: «VICO-SAGONE regards sur une terre et des hommes».

NDLR: l'histoire du couvent est raconté sur ce blog dans l'article intitulé "le sauvetage du couvent".
 

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 18:00

Les confréries religieuses ont une grande importance en Corse où elle font véritablement partie de l'identité insulaire.

Ce sujet fera l'objet d'une conférence animée par Jean DAL COLLETTO, nouveau président de la Fédération des Groupements Corses de Marseille et des Bouches-du-Rhône,

vendredi 18 novembre à 18h30

Maison de la Corse (69/71 rue Sylvabelle) à Marseille.

 

Pour mieux connaître les confréries
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11 novembre 2016 5 11 /11 /novembre /2016 17:58

Demain samedi 12 novembre, à 18h30, en l'église Sainte Marie de Vico, aura lieu un concert proposé par la chorale belge "Les trois petites notes".

Photo extraite du site http://www.mairie-vico.com

Photo extraite du site http://www.mairie-vico.com

L'entrée est libre et une corbeille présentée à la sortie recevra les dons des spectateurs qui voudront bien ainsi aider l'association "Santa Maria" à restaurer l'église paroissiale de Vico.

Eglise Santa Maria (photo extraite du site http://www.mairie-vico.com)

Eglise Santa Maria (photo extraite du site http://www.mairie-vico.com)

Plus de renseignements sur cette sympathique chorale se trouvent dans l'interview de Véronique DUSCHENE, chef de chœur des "Trois Petites Notes" (et sœur de Caroline CERVERA), parue dans "Corse-Matin" du 11 novembre.

Trois petites notes belges à Vico
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8 novembre 2016 2 08 /11 /novembre /2016 18:00

Les Poggiolais rendent hommage à leurs morts début novembre comme partout ailleurs. Mais ils ne vont pas tous au même cimetière.

Trois endroits sont possibles pour porter des fleurs aux restes des ancêtres.

Le plus évident et le plus utilisé est évidemment le cimetière communal.

Mais il existe aussi un cimetière privé qui abrite une douzaine de tombes et qui a été présenté le 2 novembre 2010 dans l’article «Un cimetière privé».

Enfin, il ne faut pas oublier les caveaux. Il en existe plusieurs de différentes tailles dans l’enceinte du cimetière.

Les caveaux poggiolais

La coutume de l’arca, l’enfouissement dans une fosse commune creusée sous l’église, avait été combattue par les Génois et par la monarchie française. Finalement, Napoléon Ier imposa l’usage du cimetière avec fosses individuelles sur un terrain communal. L’arca disparut presque partout entre 1810 et 1830. Pour cette raison, le cimetière de Poggiolo ne contient pas de tombeaux du XVIIIème siècle.

Mais certaines familles, voulant montrer leur puissance ou leur indépendance, préférèrent garder leurs morts sur des terrains personnels.

Pour avoir plus de renseignements sur ces questions, se référer à l’article «A la recherche de l'arca perdue ».

A Poggiolo, il existe, en dehors du cimetière privé, un caveau qui se remarque aisément de loin, juste en dessous de l’église St Siméon.

Les caveaux poggiolais
Les caveaux poggiolais
Les caveaux poggiolais

Sa construction fut décidée au printemps 1880 par un nommé Jean DESANTI, tout près de l’église mais sur un terrain lui appartenant.

Le bâtiment est totalement anonyme. Aucune inscription n'est visible à l'extérieur. Le caveau est de grande ampleur mais sa décoration est très simple. La façade ressemble à une église avec un fronton triangulaire surmonté d’une croix en pierre et le dessin de quatre piliers plats verticaux légèrement en relief se terminant par une corniche en saillie. A part les piliers qui sont en beige, la peinture est blanche.

Les caveaux poggiolais

Une porte en bois toute simple sur laquelle une croix est fixée permet d’entrer.

Les caveaux poggiolais

 L’intérieur rassemble les restes de la famille DESANTI derrière un petit autel. Cette bâtisse n’est pas un simple caveau mais une chapelle funéraire. La dernière messe qui y fut célébrée il y a quelques années était présidée par Mgr ZEVACO, Vicolais et ancien évêque de Madagascar.

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Un autre caveau familial existe un peu plus bas mais il est bien moins visible car de dimensions moindres et car il est en partie caché par la végétation.

Les caveaux poggiolais

Maisonnette surmontée d’une croix, avec des murs décorés de pierres alternativement grises et rouges, sa construction date de la fin du XXème siècle. L’inscription «FAMILLE L. A. PINELLI» permet de savoir que ce caveau est celui de cette branche de la famille qui a été l’une des plus anciennes et des plus nombreuse de Poggiolo.

La façade est constituée par douze plaques fermant les casiers destinées aux cercueils. Six places sont occupées.

Les caveaux poggiolais

Au pied du caveau, de nombreuses fleurs et décorations témoignent de l’attention portée par la famille.

 

Quel que soit le lieu, les Poggiolais tiennent à respecter les ancêtres qui leur ont permis d’être ce qu’ils sont.

Les quatre lieux consacrés aux morts de Poggiolo.

Les quatre lieux consacrés aux morts de Poggiolo.

1: Cimetière communal

2: Cimetière privé

3: chapelle funéraire DESANTI

4: caveau PINELLI

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30 octobre 2016 7 30 /10 /octobre /2016 18:00
Un monstre d’Halloween à Poggiolo

Une figure grimaçante ressemblant à une citrouille rouge-orangée avec une bouche et des yeux lumineux. Quelle est cette horreur photographiée à Poggiolo par Thierry CALDERONI ? Les monstres d’Halloween auraient-ils attaqué le village ?

Pas du tout car, en regardant bien, on peut se rendre compte qu’il s’agit du clocher de Saint Siméon éclairé le soir. Confondre ce vénérable monument catholique avec une créature païenne est un véritable sacrilège.

Un monstre d’Halloween à Poggiolo

Le 31 octobre, Halloween, antique coutume celte adoptée par les Américains, pollue le début novembre en détournant la fête dédiée le 1er à tous les saints et le jour de recueillement et d’espérance en une autre vie qu’est le 2. En Corse, les habitudes mercantiles anglo-saxonnes sont d’autant plus mal venues qu’il y existe la tradition de la saint André se déroulant le 30 novembre.

Cette fête est bien expliquée sur le site du village de Rutali (http://www.rutali.fr/) où la tradition est toujours vivace.

"Sant’ Andria : La fête de Sant’ Andria était jadis présente sur l’ensemble de la Corse, cette tradition s’est maintenue dans certains villages de l’île. A Sant' Andria est une coutume corse, quelque peu oubliée, dans la société traditionnelle, elle consistait à fêter le passage de l’automne à l’hiver. A la fin des récoltes, on partageait avec les plus démunis dans un souci de solidarité.

Cette fête concerne essentiellement les enfants; les adultes doivent en revanche les encourager et participer en leur offrant des friandises, des bonbons…

La tradition voulait que les jeunes gens se réunissent sous la conduite d'un responsable qui connaît la comptine appelée en corse « a pricantula », pour ensuite la chanter tous ensemble et du porteur du sac « u saccu » pour aller faire le tour des maisons du village et frapper de porte en porte en chantant :

"Sant’Andria piscadore, piglia un pesciu è falli onore

Pigliane un antru pè curtesia, falli onore è mandalu via".

Les propriétaires des maisons visitées donnent aux enfants des fruits, des friandises, des bonbons... Après avoir fait le tour du village, les jeunes se réunissent alors dans la salle commune du village et tous ensemble font la fête.

Description :

Les enfants sont vêtus de vieux habits plutôt sombres,

Leurs visages sont recouverts de noir par du charbon,

Certains enfants se cachent le visage avec des foulards noirs ou des masques confectionnés à partir d’écorce de liège,

Ils traînent de vieux seaux, casseroles… accrochés par une corde,

Pour faire référence à la société agro-pastorale, les enfants utilisent et portent des clochettes de bergers."

 

   L'affiche annonçant la fête dans cette commune est illustrée par une image de distribution de friandises extraite de la page 42 du livre du CRDP de Corse intitulé justement: "Sant'Andria".

Un monstre d’Halloween à Poggiolo

A San’Andria avait également lieu dans les Deux Sorru, comme en témoigne Marina CLEMENTI DAVID qui nous a transmis ce souvenir la 2 décembre 2012:

"En novembre 1959, nous étions au village, à Soccia. Avec ma petite soeur Eva, nous sommes allées à l'école du village, mon meilleur souvenir scolaire; et cette année la, la coutume était bien vivace au village. Nos cousins, plus grands que nous, s'étaient noirci le visage au charbon, avaient revêtu des sacs de pomme de terre en jute et frappaient aux portes, la nuit tombée, munis de bâtons. Tante Angèle-Marie et notre grand-mère avaient prévu des paquets de biscuits à leur donner, sans quoi nous risquions qu'ils nous lancent le mauvais oeil! Jolis et chaleureux souvenirs!"

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23 octobre 2016 7 23 /10 /octobre /2016 19:05

Appelé de façon habituelle «le blog des Poggiolais», ce blog porte en haut de sa page d’accueil le titre «Poggiolo-Guagno-les-Bains, U Pighjolu-I Bagni di Guagnu, Une communauté de Sorru in sù». En effet, il est impossible de décrire le passé et le présent de la communauté poggiolaise si l’on ne mentionne pas son appartenance à une de ces pieves dont la possible renaissance a été récemment évoquée par Eric BOISTARD (voir article précédent : "Faut-il ressusciter la pieve ?").

En l’occurrence, notre village faisait partie de la pieve de Sorru in sù.

Cette pieve regroupait les communes actuelles de Guagno, d’Orto, de Poggiolo et de Soccia.

 

SAINTE MARIE

A l’origine, se trouvait une église qui a disparu mais que Geneviève MORACCHINI-MAZEL avait décrite dans sa remarquable thèse Les Églises romanes de Corse, Klincksieck, 1967 :

 

«On nous a signalé sur place, notamment le Chanoine A. M. Pastinelli, curé de Soccia, le lieu-dit Sant’Anorilla, très bien situé au centre de la vallée à une croisée de chemins muletiers. Les petites pierres bien taillées que nous y avons vues dans les murs des propriétés alentour sembleraient effectivement indiquer un édifice du Xème siècle».

 

Cette église fut donc édifiée pendant la domination pisane. A cette époque, jusqu’au XIIIème siècle, les Pisans organisèrent le réseau des pièves: dans chaque vallée, ils établirent une église-mère, la piévanie, dont dépendaient un baptistère et plusieurs oratoires dispersés, comme San Marcellu (entre Poggiolo et Soccia) ou Santa Maria de Soccia.

Sant’Anorilla était l’église-mère où se retrouvaient les habitants de Poggiolo, Aghja (premier emplacement de Soccia), Guagno, Orto, et Soccia. Elle était située près des Trois Chemins, où se rejoignent les sentiers venant de ces différents villages.

Selon les documents, elle se nomme également Sant Anarilla, Santa Anaria (sur le cadastre de 1857), Santa Naria, Santa Nuria, Santa Noria ou Sannaria. En fait, il s’agit simplement de la déformation de Santa Maria.

Poggiolo, Guagno-les-Bains, Soccia: une forte densité de bâtiments religieux.

Poggiolo, Guagno-les-Bains, Soccia: une forte densité de bâtiments religieux.

Toutes les illustrations de cet article peuvent être agrandies en cliquant sur elles.

Pourquoi cette église n’existe-t-elle plus ?

La tradition orale, rapportée à Michel Franceschetti par son grand-oncle Filippone, raconte que les habitants des différentes communautés ont fini par se disputer et se sont partagés les objets religieux pour l’église de chaque village.

 

SAINT SIMÉON

La date de cette séparation n’est pas connue. Mais elle ne fut pas définitive. En 1545, l’église Saint Siméon fut construite au-dessus de Poggiolo, à un endroit, comme les Trois Chemins, qui était un carrefour de sentiers (voir l’article «A quoi ressemblait l’ancienne église»).

Les différentes parties de la construction de Saint Siméon.

Les différentes parties de la construction de Saint Siméon.

 Lors de sa visite apostolique, en 1589, Mgr Nicolò Mascardi, évêque de Mariana, la nomme «l’église San Simeone, canonicat et pieve de Poggiolo de Sorunsù». Il ajoutait : «Les jours de fêtes solennelles, on célèbre dans cette église, à la satisfaction des populations de la pieve» (texte relevé et traduit par le Père DOAZAN). 

L’église poggiolaise était donc bien l’église piévane.

Elle le resta malgré l’interruption temporaire du culte à cause du meurtre abominable commis en 1634 à l’intérieur de Saint Siméon (voir l’article «du sang à St Siméon»).

L’érection, en 1713, de Santa Maria delle Gratie della Soccia en église paroissiale ne changea rien. Les quatre paroisses avaient chacune un curé qui reconnaissait celui de Poggiolo comme leur piévan.

 

 

 

LA QUESTION GUAGNAISE

Par contre, le 26 juin 1781, l’Assemblée des Etats de Corse, étudiant la liste des curés piévans dont la désignation faisait problème, évoqua notre piève :

«Que la Piève de Sorrinsù manque de Piévan de droit ;

Que l’Eglise réputée la plus ancienne est celle de la communauté de Poggiolo, composée de vingt feux environ ;

 

Que Mgr de Guasco (évêque de Sagone) dans sa première visite, n’ayant trouvé dans cette Piève aucun Piévan décoré de ce titre, nomma le curé de Guagno, comme étant le lieu le plus nombreux et faisant par lui-même presque la moitié de la Piève ;

 

Qu’il est à croire que cette paroisse sera plus que les autres, pourvue d’un bon curé et auquel on pourrait attribuer le droit à l’Assemblée.»

 (extrait de «Procès-verbal de l'assemblée des états de Corse convoquée à Bastia le 1er juin en 1781 » par l'abbé Letteron, Ollagnier, Bastia, 1904).

L’Assemblée entérina cette décision. Pourtant, cette rupture avec la tradition se basait sur le seul critère du nombre d’habitants et ne tenait pas compte des difficultés de circulation.

 

A partir du 25 décembre 1783, le curé de Guagno signa désormais tous ses actes de baptême, mariage et sépulture avec le titre «Piev° di Sorroinsu», comme les registres d’état-civil accessibles sur le site du conseil général de Corse-du-sud.

 

Permanence et mutations de Sorru in sù (1/2: Les origines et l’organisation religieuse de la pieve)

Mais Giovanni Bonifacy, le curé de Poggiolo, continua à signer «Pievano di detto luogo» (piévan du dit lieu) !!!

Permanence et mutations de Sorru in sù (1/2: Les origines et l’organisation religieuse de la pieve)

Ce problème ne fut pas réglé rapidement par la Révolution.

Le curé de Poggiolo signa simplement «curato» en 1791, quand s’appliqua la Constitution Civile du Clergé. Mais il prit le titre de «curato Pievano» en 1794, quand la Corse se détacha de la République Française. En 1796, quand la France revint sur l’île, la signature fut simplement suivie de «curato del Poggiolo».

(à suivre)

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9 octobre 2016 7 09 /10 /octobre /2016 18:41

Le traditionnel pèlerinage de Saint Elisée, au-dessus d’Orto, a pris cette année un visage particulier avec la réinstallation de la statue du saint dans sa chapelle.

Pour avoir des renseignements complets sur cet événement, nous vous donnons le texte écrit par Martine CHITI et paru dans «Inseme» d’octobre. Il est suivi par l’article de Pascale CHAUVEAU publié le 19 septembre dans «Corse-Matin»

Photo de Pascale Chauveau.

Photo de Pascale Chauveau.

ORTO: SAN'LISEU 2016

Le temps qui passe fait souvent des ravages ... La statue de San'Liseu, au fil des années, s'était fragilisée, crevassée et avait terni. Grâce à des personnes de bonne volonté et à d'autres, spécialisées dans la restauration du patrimoine en tableau et sculpture, elle a pu faire peau neuve et reprendre son apparence d'origine.

Le 28 août, en l'église Sainte Marie d'Ortu, c'est tout ce travail qui nous a été présenté. A l'occasion d'une petite cérémonie, officiée par François-Aimé Arrighi, les paroissiens ont redécouvert San'Liseu sous ses plus beaux apparats. S'en est suivi un petit vin d'honneur généreusement offert.

Après les explications techniques et une bénédiction, il était prêt pour retourner dès le lendemain dans sa chapelle qui culmine à 1736 mètres. Mais il fallait trouver une solution pour le chemin du retour sans risquer de le briser durant son ascension. L'ingéniosité de lui concevoir une boîte de transport en bois, bien sécurisée, a permis aux pèlerins de le faire.

Le 29 août au matin, pas moins d'une vingtaine de personnes, toutes générations confondues, pieds nus ou chaussés, se sont relayées portant San'Liseu comme on porte nos Saints en procession. Sous la chaleur accablante de cette journée, on les voyait gravir la montagne, d'un pas assuré, n'affichant ni souffrance, ni difficulté. A leur cadence, on les aurait dit portés par la foi ou par la main levée de San'Liseu comme pour les récompenser de cette mission ou du «sacrifice» accompli.

De retour dans sa demeure, dans ce décor naturel, il paraissait si GRAND!

Il repose aujourd'hui bien à l'abri dans sa chapelle, béni une seconde fois par le père Joseph, jusqu'à l'année prochaine.

Il me semblait donc légitime de remercier toutes les personnes qui se sont impliquées, de près ou de loin, dans cette initiative. Sans les citer afin de préserver leur humilité, il me paraît naturel de leur en être reconnaissante pour avoir œuvré dans le seul intérêt de la préservation de notre patrimoine. Et pour que nos descendants puissent toujours chanter:

«Cume i nostri antichi, c'hè tanti anni fà, nant'a sta mutagna vulemeu cullà».

Merci. Enfin, puisque rien n'est possible sans la volonté et l'entente dans un projet commun... Rien n'aurait pu se faire sans la participation du comité paroissial d'Ortu et les dons personnels. Merci à tous pour votre générosité qui risque prochainement d'être encore soilicitée car, après la clôture de la chapelle, il est prévu d'en refaire le toit.

Martine CHITI

SAN'LISEU 2016
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3 octobre 2016 1 03 /10 /octobre /2016 18:09
Solution de la devinette du mois : l’âge de la statue de saint Roch

Tous les Poggiolais connaissent la statue de saint Roch qui est portée en procession le 16 août. Mais qui sait depuis combien de temps elle se trouve dans le village ? Il n'est pas très simple de le savoir.

 

Xavier PAOLI a déniché, voici quelques années, aux Archives Départementales d’Ajaccio, un document important intitulé: «L’inventaire des meubles et objets affectés au culte dans les églises de Poggiolo au 2 juin 1905».

Solution de la devinette du mois : l’âge de la statue de saint Roch

Cette liste n'est pas la conséquence de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat votée le 9 décembre 1905. Son article 3 prévoyait de dresser un «inventaire descriptif et estimatif» des biens ecclésiastiques. (voir l’article http://poggiolo.over-blog.fr/2016/01/des-inventaires-difficiles-1-4.html)

Pourtant, ce document date bien de 1905. Il n'y a pas d'erreur. En prévision de la loi se séparation, et afin de ne pas être "spolié", le diocèse d'Ajaccio avait demandé un recensement des biens de chaque église et chapelle. Les membres de la fabrique (la fabrique était l’association des laïcs gérant les finances de la paroisse) ont donc rédigé une liste qui est très précise.

La quatrième page cite bien une statue de Saint Roch se trouvant sur l’autel de la chapelle qui lui est consacrée. Cette œuvre, évaluée à 40 francs de l’époque, aurait, d’après cet inventaire, été achetée par la fabrique en 1855.

Solution de la devinette du mois : l’âge de la statue de saint Roch

La solution serait donc 1855 ? Pas si sûr.

En effet, on peut remarquer un nouvel élément quand la statue est descendue de l’autel pour être placée sur le brancard pour la procession.

Solution de la devinette du mois : l’âge de la statue de saint Roch

Sur le côté droit de la base, une inscription est visible : «LA STATUE RELIGIEUSE PARIS».

Solution de la devinette du mois : l’âge de la statue de saint Roch

Ce nom est celui d’une société importante de fabrication de figures catholiques au XIXème et au début XXème. L’encyclopédie Wikipedia fournit les renseignements suivants, repris sur de nombreux sites :

« La Maison Raffl (aussi connue sous le nom de La Statue Religieuse) était une entreprise de fabrication de statues religieuses et de mobilier d'église installée au 64, Rue Bonaparte à Paris. Raffl est le nom du premier propriétaire, mais il y en eut beaucoup d'autres pendant sa période d'activité, entre 1857 et les années 1920.

Cette société produisait des œuvres de toutes tailles et dans de nombreux différents matériaux allant du plâtre au bronze en passant par le carton comprimé et la fonte de fer.

Cette activité était particulièrement favorisée dans la seconde moitié du xixe siècle, portée par la mode du style sulpicien, la construction de nombreux édifices religieux de style éclectique et leur équipement en statues de saints, et la dévotion populaire renouvelée, par exemple, au Sacré-Cœur de Jésus ou à la Vierge des récentes apparitions (Rue du Bac à Paris, La Salette, Pontmain, Lourdes...). La fabrication en série par le procédé du moulage, notamment en plâtre, permettait des prix de revient très inférieurs à ceux de la statuaire traditionnelle en pierre ou en bois.

Elle en fabriqua des dizaines de milliers (plus de 62.000 pour la seule période de 1871 à fin 1877), installées dans les églises de toute la France et exportant également dans le monde entier. »

 

Mais, si la fabrique de Poggiolo a fait l’acquisition de la représentation de saint Roch en 1855, elle n’a pas pu l’acheter à cette société qui a débuté en 1857 !!!

Pour résoudre ce problème, plusieurs possibilités existent :

- les rédacteurs de l’inventaire se seraient trompés en notant 1855 comme date de cet achat mais, déjà qu’il se pourrait qu’ils se soient trompés d’un an pour ce document, cela ferait beaucoup !

- la statue actuelle avec l'inscription «LA STATUE RELIGIEUSE PARIS» ne serait pas celle achetée en 1855 mais un nouveau modèle qui aurait été commandé plus tard, après l’inventaire, soit après 1906.

Or, nous trouvons des renseignements plus fournis que sur Wikipedia avec le site http://patrimoine-de-lorraine.blogspot.fr/2011/11/bar-le-duc-55-conference-sur-jeanne.html :

« Depuis le 1er mars 1907 les Maisons Raffl, Froc-Robert, Peaucelle, Raphaël Casciani et Cachal-Froc, sont réunies sous le nom de MAISON RAFFL.

Le 1er avril 1907, Auguste Peaucelle (1865-1941) s'associe avec Yvonick Pacheu et Lecaron afin de créer "La Statue Religieuse" ».

SOURCE : Bernard Mugnier - La Statuaire Johannique - Tome second - page 369 - 2011.


 

Notre statue de saint Roch daterait donc d’après le 1er avril 1907 ? Pourquoi pas ?

Seules les archives de la paroisse de Poggiolo, si elles existent, pourraient donner une certitude.

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2 octobre 2016 7 02 /10 /octobre /2016 18:00

Chaque année, pour la fête du saint, la statue de saint Roch est sortie de sa chapelle pour faire le tour de Poggiolo en procession.

Ce rite semble immémorial mais, si l'on ignore quand a débuté la dévotion au saint montpelliérain, sa statue a bien été construite à une année précise.

Quelle est donc la date de fabrication de la statue de saint Roch qui est à Poggiolo?

La devinette du mois: quel est l'âge de saint Roch?
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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 14:08

Le mois d’août étant terminé, on pourrait croire Poggiolo abandonné, comme le laisse entendre le texte publié la dernière fois. Pourtant, en septembre, les résidents sont encore bien nombreux.

Mais, à la différence du mois précédent, septembre ne connaît pas de grande cérémonie ou d'importantes animations.

Il est temps de se retourner vers ces semaines d'août pendant lesquelles toutes les maisons du village sont ouvertes. De nombreuses activités se succèdent, aussi bien très traditionnelles comme la procession de Saint Roch que très peu spirituelles comme les bals ou les tournois de pétanque.

Les quatre articles qui commencent aujourd’hui vont permettre de voir des photos de certains de ces moments où Poggiolo a vécu de façon intense.

 
Le mois d’août dans le rétroviseur: la procession (1/4)

A tout seigneur, tout honneur, nous débutons avec la procession du 16 août.

Le diaporama ci-dessous montre les différentes parties de l’événement.

Le 16 août, la chapelle Saint Roch était très bien décorée. Comme il en est d’habitude, l’extérieur autour de la porte avait été enjolivé par les branches coupées aux Trois Chemins par l’équipe des hommes. A l’intérieur, les dames bénévoles avaient disposé avec goût de nombreuses fleurs.

Après la messe, le Père Joseph organisa la procession et l’ordre fut à peu près bien respecté tout le long du chemin.

Des arrêts eurent lieu, comme au Fragnu, pour lire les intentions de prière universelle.

De retour au point de départ, après le «Dio vi salvi regina», les Poggiolais partagèrent l’habituel apéritif convivial. Les boissons étaient offertes par la mairie et chaque famille avait apporté des spécialités salées ou sucrées.

Une nouveauté fut la projection en plein air des images de l’après-midi de jeux d’enfants organisé le 22 août de l’an dernier (une présentation en avait été publiée dans l’article «Les enfants ont été à la fête»).

 

Rappel: les processions de la saint Roch font l’objet de reportages vidéos chaque année depuis une vingtaine d’années. Plusieurs se retrouvent sur Dailymotion à l’adresse : http://www.dailymotion.com/michelfran

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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
  • Contact

Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Le calendrier poggiolais

 

....

Votre ancêtre a participé à la guerre de 1914-1918?

Envoyez une photo de lui à l'adresse larouman@gmail.com

Elle pourra être publiée dans notre dossier des combattants poggiolais.

...

 

 

 

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

Un bulletin indispensable

  le bulletin des paroisses des Deux Sorru.

 

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