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11 janvier 2021 1 11 /01 /janvier /2021 18:00
Guagno-les-Bains n'oublie pas Saint Antoine

 

 

Samedi 16 janvier, une messe est prévue à 15 h à Guagno-les-Bains pour la fête de Saint Antoine Abbé.

 

 

Ce saint, qu'il ne faut absolument pas confondre avec Saint Antoine de Padoue, est appelé Antoine le Grand, Antoine d'Egypte, Antoine l'Ermite ou encore Antoine au cochon. Il est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Il serait né vers 251 et mort vers 356 à l'âge de 105 ans. 

 

Il est le saint patron des vanniers, des fossoyeurs, des bouchers et des charcutiers.

 

Il est connu pour ses guérisons miraculeuse d'une maladie inflammatoire nommée "le feu de Saint Antoine", provoquée par l'ingestion de l'ergot de seigle, qu'il aurait lui-même subie. Pour cette raison, le feu figure généralement sur sa statue, associé au cochon.

 

 
Si Saint Antoine est très populaire en Corse ("une bonne trentaine de sanctuaires lui furent dédiés durant le Moyen Age", a compté Geneviève Moracchini-Mazel), c'est en particulier parce qu'il fait partie de ces saints "antipesteux" dont l'intercession était si nécessaire et efficace lors des grandes épidémies terrorisantes de la peste. 
 
 
Serait-ce à cause de ses vertus médicales qu'il est honoré dans la station thermale réputée pour la qualité de son eau sulfureuse?
 

 

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10 janvier 2021 7 10 /01 /janvier /2021 18:00

 

La pandémie gênant la diffusion d'exemplaires papier, la rédaction du mensuel "INSEME" s'est convertie depuis le mois d'avril à une parution sur internet. Une nouvelle étape vient d'être franchie avec le numéro de janvier. Il vient d'être publié sur Calameo, système qui permet aux lecteurs de feuilleter le journal comme s'il était en mains.

 

Par la même occasion, la maquette a été refaite avec une première page et des titres en bleu clair à la place de l'orange des mois précédents. 

 

"Inseme" fait peau neuve

 

Les particularités de "Inseme", qui mêle billets religieux et informations diverses sur les Deux Sorru et les Deux Sevi, sont toujours là.

 

Pour lire le bulletin, suivez le lien:

https://www.calameo.com/read/0029930530715240482fe

 

 

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31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 12:00

 

 

Pour finir en beauté l'année 2020, une tempête surnommée Bella a balayé le pays. A Ajaccio, un navire a sombré dans le port. La plaine du Liamone a été submergée. Et à Soccia il n'y a eu qu'un seul dégât mais très étonnant: le bas du vitrail situé au-dessus de la porte d'entrée de l'église s'est cassé.

 

 

 

 

Etat normal du vitrail.

Etat normal du vitrail.

Vitrail détérioré.

Vitrail détérioré.

 

Mardi 29 décembre, aussitôt prévenu, le maire Jean-François BARTOLI a réuni une équipe pour sécuriser la partie restante avec un panneau en bois. Il fallut utiliser deux grandes échelles. Chacun espère une réparation complète dans les mois à venir.

 

Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia
Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia

Photos issues des pages Facebook Marie Ottavy-Danielli et Santa Maria Soccia

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24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 23:08
Crèche du couvent de Vico.

Crèche du couvent de Vico.

 

Noël est une fête.

 

Avec la naissance de Jésus, Noël est la fête de la famille, de la famille réunie.

 

Pour les chrétiens, Noël est surtout la fête de la joie et de l'espérance, espérance en une vie meilleure.

 

Célébrer Noël, c'est célébrer l'espérance. Garder l'espérance, c'est garder Noël toute l'année.

 

 

BON NATALE

 

 

Noël est une fête
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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 18:00

 

Quelles sont les véritables traditions corses de Noël?  Jean-Pierre BONNAFOUX en a fait la liste dans un article publié dans "Inseme" de décembre 2020.

 

Le Père Noël est-il corse ?

En  tout cas, le chant le plus célèbre sur le gros bonhomme rouge que l'on chante en famille au coin du feu est bien originaire de lIle de Beauté!

De nombreux interprètes l'ont entonné mais c'est Tino ROSSI, chanteur populaire ajaccien, qui demeure son emblématique ambassadeur.

 

 

Bûcher de Noël 2010 à St Siméon de Poggiolo (photo Jean-Martin Franceschetti).

Bûcher de Noël 2010 à St Siméon de Poggiolo (photo Jean-Martin Franceschetti).

 

Le bûcher de Noël

En Corse, on prend la tradition de la bûche de Noël au pied de la lettre ! Cette buche-là, on ne la trouvera pas en dessert mais bien sous forme de bûcher, préparé par les enfants, allumé devant l’église du village, enflammé à la sortie de la messe de minuit le 24 décembre. Le 25 après la disparition du feu, les cendres étaient ramassées par les villageois qui les déposaient dans leur cheminée.

 

La coutume corse des 7 veillées

Jusqu’au début du siècle dernier, plus particulièrement en Haute-Corse, les jeunes du village se rassemblaient en petits groupes et partaient rendre visite à 7 familles du village : c’est la coutume des 7 veillées. Ils apportaient à chaque fois une bûche de bois pour chauffer l’âtre et partager les pâtisseries préparées par la mère de famille.

 

La pratique religieuse de l’Ochju

En Corse, on ne parle pas de « mauvais œil » mais de l’Ochju, qui désigne les forces mystérieuses dont une personne est victime. Pour conjurer ce mauvais œil, il faut apprendre à chasser l’Ochju. Et c’est dans la nuit de Noël qu’a lieu l’apprentissage des incantations.

 

Le repas traditionnel de Noël en Corse

Il reste copieux et très festif ! Traditionnellement, on laisse toujours une assiette en plus à table, « u piattu di u puvarettu » ou l’assiette du pauvre. En entrée, on commence généralement par des œufs de mulet ou une brouillade d’œufs aux d’oursins, mais le prisuttu et la coppa constituent aussi des entrées très répandues. Le plat principal est constitué d’agneau rôti et de polenta. En dessert, on déguste la délicieuse « Ceppu di Natale Castagniu », la bûche de Noël à la châtaigne.

Si vous avez envie de déguster un repas traditionnel corse pour les fêtes de fin d’année, venez découvrir nos plats typiques, de l’entrée au dessert !

 

L’identité corse, au cœur des fêtes de fin d’année

Vous souvenez-vous de l’accent mélodieux qui vous chantait « Petit Papa Noël » dans votre enfance ? C’était celui de Tino Rossi, né dans le centre d’Ajaccio ! Vous pourrez découvrir la façade de sa maison natale dans la rue Fesch, mais aussi visiter sa villa, située dans la pinède du Scudo et consacrée aujourd’hui à l’ensemble de sa carrière. La tombe du chanteur se trouve enfin dans le petit cimetière de la route des Sanguinaires.

 

Natale in Corsica

 

Des traditions de Noël datant de plusieurs générations

Le Noël corse redonne cependant vie à des traditions bien plus anciennes que celle du père Noël dont le succès ne commence qu’à partir des années 50. Parmi les coutumes les plus ancrées, figure celle du Rocchiu, ou bûcher de Noël : les enfants des villages corses avaient en charge de récolter, toute la journée du 24, le bois qui servirait à allumer un grand bûcher devant l’église à la fin de la messe de minuit. Ils arpentaient donc les maisons du bourg et les fermes des hameaux en criant « O Rocchiu ! » afin de rassembler suffisamment de branches et de bûches pour le grand feu du soir. Le bûcher de Noël devait pouvoir brûler toute la nuit et laisser, au matin du 25 décembre, des braises et cendres chaudes que se partageaient les villageois pour les mêler à celles de leur propre âtre. Certains villages perpétuent encore la tradition.

La table du réveillon conserve en Corse les mets partagés à Noël en vertu d’une longue tradition : parmi les spécialités incontournables qui ouvrent le repas figurent les œufs de mulets, la brouillade d’œufs aux oursins et les charcuteries locales comme la coppa et le prisuttu. Le plat principal consiste généralement en un cabri rôti accompagné d’une pulenda aux châtaignes. Le repas de Noël s’achève sur la traditionnelle bûche aux châtaignes, accompagnée d’oranges et de clémentines corses.

 

Noël en Corse, un mélange de superstitions et de convivialité

Le réveillon de Natale a longtemps été accompagné de certaines traditions que certaines familles corses continuent parfois de respecter : c’est le cas, par exemple, de l’assiette supplémentaire laissée à table, dite « u piattu di u puvarettu » ou l’assiette du pauvre. Les personnes les plus superstitieuses veilleront à respecter aussi la coutume qui veut que le feu de la cheminée soit alimenté par un nombre de bûches identique au nombre de convives présents à table : au risque d’être endeuillé l’année suivante à hauteur du nombre de bûches manquantes !

Le soir de Noël est aussi traditionnellement l’unique moment de l’année où il est possible de se transmettre les incantations, prières et savoirs liés à la conjuration du mauvais œil (ochju). Selon la coutume, la Veghja de Natale (veillée de Noël) est aussi l’occasion pour la Signadora de lire et d’interpréter les signes.

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21 décembre 2020 1 21 /12 /décembre /2020 17:59

Article écrit par Bernard ALLIEZ et publié dans "Inseme" de décembre 2020.

Noël avant Noël! 

Bernard Alliez

Quand Luc et Matthieu racontent l’enfance du Christ, on nage vers le merveilleux et le magique qui réactivent nos mémoires d’enfants. On a le chant des bergers, les anges, les mages qui suivent une étoile, la douce nuit de Judée qui accentue le coté féérique de la scène, l’étable avec l’âne et le bœuf qui réchauffent l’enfant sera décrite plus tard dans un évangile apocryphe.

 

Ce merveilleux récit n’est pas une belle histoire que l’on raconte pour endormir les enfants, il est écrit, au contraire pour réveiller notre foi et mettre en perspective l’ensemble des récits évangéliques et tout ce qui avait été annoncé par les prophètes dans les Ecritures bibliques. Celui qui vient de naître est le fils du Dieu vivant et il s’agit de susciter notre adhésion afin que nous croyions que cet enfant est Dieu lui même qui vient parmi nous. C’est le mystère de “ l’incarnation “, base essentielle de notre foi.

Toute la merveilleuse mise en scène du récit évangélique et son arsenal d’images doit susciter chez chacun de nous bonheur simplicité et humilité devant le mystère profond et insondable d’une croyance venue du fond des âges.

L’image de “ la mère et l’enfant “ était bien connue du monde antique ; les Babyloniens et les Egyptiens adoraient une “ Madone “ qu’ils révéraient comme “ reine du ciel “, un titre que l’église romaine appliquera des siècles plus tard à Marie mère de Jésus.

En Egypte, Isis était la mère et Horus l’enfant, en Mésopotamie, c’était Ishtar et Tammuz.

Noel viendrait du mot latin “ natalis “ signifiant : relatif à la naissance. Au IVsiècle, en 354, à Rome, le pape nommé Libère, fixe l’incarnation de Jésus le 25 décembre et cette date sera codifiée par l’empereur Théodose en 425, le choix de cette date est des plus symboliques car cela correspond au solstice d’hiver, moment à partir duquel les jours rallongent. Elle marque le début de l’année liturgique. Dans les églises d’orient cette date fut fixée au 6 janvier.

Ce symbole de la victoire de la vie (lumière) sur la mort (obscurité) est utilisé dans de nombreuses religions : à Rome on fêtait les Saturnales fête du dieu Saturne, éga- lement pour les adeptes du dieu Mithra, la naissance du dieu tombe ce jour là, c’est la fête du “ sol invictus “ (soleil invaincu). Cette fête ressemblait étonnamment à notre Noël moderne, on s’offrait des cadeaux, les hostilités cessaient, les banquets s’organisaient.

 

 
Noël avant Noël

La fête juive d’Hannoucca commémorant l’inauguration du temple de Jérusalem tombe également à une date proche du 25 décembre. Cette date n’est pas « récupérée » par les chrétiens. Il s’agit d’un moment à la symbolique forte utilisé par de multiples religions dont le christianisme qui ne souhaite pas laisser le monopole des symboles astronomiques aux païens.

Peu à peu, la fête prend de l’ampleur. A la fin du Vème siècle, Clovis se fait baptiser le jour de Noël; en 506, le concile d’Agde en fait une fête d’obligation, en 529 l’empereur Justinien en fait un jour chômé.

L’habitude d’offrir des cadeaux autour de la période de Noël se fait pour les chrétiens en référence à Saint Nicolas (saint patron des enfants) fêté le 6 décembre ou aux présents apportés par les rois mages à l’enfant Jésus. La date pour offrir fluctue donc entre les régions et les époques, chez nous en général le 25 décembre. Il s’agit d’un évènement bien secondaire  sans commune mesure avec le sens premier de Noël : incarnation de Dieu qui prend chair dans ce qu’il y a de plus fragile  et de plus merveilleux, un enfant qui nait.

La fête de Noël exalte les valeurs d’humilité, de joie et d’espérance pour l’humanité. En Corse et en Provence, les traditions sont comparables : messe de minuit, repas familial, crèche, feu sur la place de l’église.

 Le « père noël » n’a rien de chrétien ni de religieux en dehors d’un lointain lien à Saint Nicolas. Les références à Jésus ont été minimisées et l’aspect commercial et marchand de la fête est très valorisé. Beaucoup affirment que l’on a détourné une fête chrétienne sacrée à des fins uniquement laïques et marchandes.

Le superbe tableau de Sano di Pietro (1445) du musée d’Aléria mais qui décorait auparavant l’église du couvent d’Alesani évoque pour moi cette naissance de l’enfant Dieu avec les deux cerises, l’une évoquant par la douceur de son goût la tendresse de sa mère et donc le paradis, l’autre par le rouge préfigure la passion à venir. L’expression de la Vierge est certes joyeuse mais surtout résignée devant tous les ennuis futurs que son cœur de mère devra endurer !

 

Bernard Alliez

 Oui, il y a eu un Noël païen avant le Noël chrétien ! Oui, la foi chrétienne a repris et christianisé toutes les fêtes liées à la nature ! Mais ATTENTION ! Aujourd’hui, pour beaucoup NOEL n’a plus aucun rapport avec la naissance de Jésus : c’est devenu une fête essentiellement familiale ! Merci Bernard! 

Jean-Pierre Bonnafoux

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 17:00

Les travaux ont été menés tambour battant mais le résultat est là: l'église d'Orto est prête pour Noël. Le jeudi 24 décembre à 18 heures, les fidèles pourront prier dans une nouvelle église.

 

Les photos de Chantal SINTENAC PAOLI permettent de voir l'œuvre accomplie. Bravo aux habitants d'Orto!

 

Pour les personnes voulant mieux connaître l'église de ce village, il est conseillé de lire la notice écrite par Anna-Maria LECA et Noelle MEDURIO dans la Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corseshttp://m3c.univ-corse.fr/omeka/items/show/1099564

 

L'église avant les travaux

L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël

 

De gros travaux de remise en état

L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël

 

Nettoyage final la semaine dernière

L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
L'église est prête pour Noël
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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 18:00

 

 

Le 8 décembre, fête de l'Immaculée Conception, est devenu le jour de A festa di a nazione. Martine STOMBONI en a fait le thème du dossier publié vendredi 4 décembre dans la page spéciale Corse "Campà Corsu" de "La Provence".

 

Vous pouvez lire ci-dessous les éléments de ce dossier et notamment l'entretien avec l'historien Antoine-Marie GRAZIANI.

 

 

 

Le 8 décembre, une fête particulière pour la Corse

Le jour où la Corse s’est dotée d’une fête nationale

 

 

Au sujet de A festa di a nazione, beaucoup de choses ont été dites et écrites. Concernant son texte fondateur, ses auteurs ou l’année à partir de laquelle la fête de la nation corse a été célébrée comme telle, le 8 décembre. Mais l’important est ailleurs. Ce qui réunit les Corses ce jour-là, ce n’est pas le souvenir. C’est la conscience. Celle d’appartenir à une terre et de célébrer son histoire, de partager des traditions et une culture commune. La conscience de faire partie d’une même unité, de se retrouver autour d’un hymne, d’un drapeau, d’une langue. La conscience d’être une "nation".

Par Marine STROMBONI

 

 

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A festa di a nazione. Chaque année la Corse célèbre la fête de la nation le 8 décembre, jour de l’Immaculée Conception. Une date choisie en référence à un texte rédigé lors de la consulta des 6-8 janvier 1735 où les insulaires en lutte contre la présence gênoise se sont réunis à Orezza. Sur ce texte, de nombreuses choses ont été écrites, le mythe prenant souvent le pas sur la réalité historique. Antoine-Marie Graziani est professeur à l’université de Corse, historien moderniste auteur de nombreux articles et ouvrages traitant de la Corse et de la Méditerranée occidentale, il revient sur cette période complexe de l’histoire des révolutions corses.

 

Que s’est-il passé à Corte, du 6 au 8 janvier 1735 ?

1735 est une période un peu difficile pour les révolutionnaires corses. À l’époque, les généraux de la nation, Andrea Ceccaldi, Luiggi Giafferi et Giacinto Paoli (le père de Pasquale) sont en grandes difficultés. Sur cette consulta, qui est la réunion des responsables des différentes pièves (circonscriptions, NDLR) on sait très peu de chose. On sait qu’un texte a été rédigé, un texte relativement important pour l’histoire des révolutions corses. 

 

Que dit ce texte ?

Il existe deux versions. La première est reproduite par l’historien Ambroggio Rossi et au début, il y a une invocation à l’Immaculée Conception ce qui n’est pas étonnant, l’Immaculée Conception étant une sorte de marque de fabrique des franciscains, et il y en avait beaucoup autour de Giacinto Paoli. Ce texte a été conçu dans une période où les généraux devaient reprendre en main le mouvement révolutionnaire. Son objectif était de remobiliser les troupes et il explique comment va fonctionner la Corse libérée de la présence gênoise. Mais le problème est qu’il existe une seconde version de ce texte, provenant des Mémoire de Sebastiano Costa, publiées par madame Luciani en 1972. Dans cette version, la partie religieuse a été expurgée. J’ai retrouvé la version d’Ambroggio Rossi à l’Archivio di Stato de Gênes qui en explique le contexte.

 

Bannière à la Vierge Marie, église St Siméon de Poggiolo (photo Michel Franceschetti)

Bannière à la Vierge Marie, église St Siméon de Poggiolo (photo Michel Franceschetti)

 

 

Est-ce ce texte qui place la Corse sous la protection de l’Immaculée Conception ?

Oui, tout en sachant que mettre la Corse sous le gouvernement de la Vierge n’est pas une nouveauté. Les Gênois l’avaient déjà fait un siècle auparavant et la France également, sous Louis XIII. On met souvent des choses dans ce texte qui n’y sont pas. Cela fait partie des deux travers relatifs à l’histoire de la Corse.

Le premier est de déplacer les objets. Le second de vouloir tout mettre sous Pasquale Paoli. Ce texte de 1735 pose les bases d’un cadre politique et juridique de la nation corse. Ce jour-là, les éléments de l’État sont posés et il est notamment question de monnaie mais ce n’est pas une constitution. La constitution date de 1755 et pour moi, ce texte n’est pas une constitution. C’est un texte riche, qui comporte beaucoup d’éléments mais plus institutionnel que constitutionnel. Le mot "constitution" d’ailleurs n’y figure pas.

 

Est-ce néanmoins bien ce texte qui est à l’origine d’une fête de la nation célébrée le 8 décembre ?

Le choix de cette date se base sur l’invocation à l’Immaculée Conception en début de ce texte. Et c’est à la fin du XIXe siècle, dans la période de trouble qui en Corse a précédé la loi de 1905 que l’on parle pour la 1ère fois d’une fête nationale le 8 décembre.

 

Propos recueillis par Marine STROMBONI

 

 

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Les étudiants en première ligne des revendications

 

C’est dans les années 1990 que les étudiants de l’université Pascal Paoli à Corte ont remis sur le devant de la scène cette journée du 8 décembre. "Ils ont décidé de prendre une journée, raconte Antoine-Marie Graziani. Comme beaucoup d’événements de ce type, les revendications sont rapidement passées des étudiants aux lycéens."

Et si l’université décide alors de rendre le jour de l’Immaculée Conception férié, il n’en va pas de même pour le rectorat. "D’abord, la réponse a été ’non, poursuit l’historien. Puis le phénomène a été récupéré pour devenir une journée où on parle de la Corse."

Des ateliers et interventions sont organisés sur l’histoire de la Corse, sa musique, ses chants… le 8 décembre devient l’occasion pour les élèves de se réapproprier la culture insulaire.

Aujourd’hui, certaines associations et communes organisent également des festivités ponctuées de débats, conférences historiques et soirées culturelles mais aussi des messes et processions bien que la fête de la nation corse dépasse largement le cadre religieux.

M.S.

 

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5 décembre 2020 6 05 /12 /décembre /2020 18:00

 

L'équipe de "INSEME" vient de publier son numéro de décembre et elle vous engage vivement à le lire.

 

Au menu, entre autres articles:

- l'éditorial de Pascale CHAUVEAU ("Voir le verre à moitié plein, plutôt qu'à moitié vide")

- les horaires des messes de Noël

- "Noël avant Noël" (Bernard ALLIEZ cherche les origines lointaines de Noël)

- Le 4L Trophy 2021

-"Conte de Noël du monde d'après" par Nathalie PRÉVOST

- "Natale in Corsica!", les traditions corses de Noël, par le Père Jean-Pierre BONNAFOUX

 

Vous pouvez lire "INSEME" en vous connectant sur le fichier PDF joint ou sur le site http://inseme-bulletin.hautetfort.com

 

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3 décembre 2020 4 03 /12 /décembre /2020 17:52
Solution de la devinette: le meuble mystérieux

Ce grand meuble n'est pas connu par de nombreux Poggiolais. Il a pourtant joué un grand rôle pour de nombreuses cérémonies religieuses.

 

Mais il a été reconnu rapidement sur la photo publiée hier par Joël CALDERONI, Guy TRAMINI, Maryse MORETTI et Bernadette PIETRI. Félicitations pour eux!

 

En effet, il se trouve dans la sacristie de l'église Saint Siméon, là où le prêtre se préparait avant le début de la messe.

 

Le prêtre revêtait les habits liturgiques qui étaient posés bien à plat dans les tiroirs de ce meuble qui est un chasublier.

 

Pour les diverses cérémonies et suivant le moment de l'année, les vêtements utilisés ne sont pas les mêmes. Il en faut donc un certain nombre. De plus, il est préférable de bien les poser à plat, et non pas de les suspendre sur des cintres, surtout quand ils sont décorés de fils d'or ou d'argent.

 

Mais on peut ouvrir les tiroirs maintenant: ils sont vides.

 

Quand il n'y eut plus de curé résident dans la paroisse et quand les messes furent de plus en plus rares dans "l'église d'en haut", le chasublier fut oublié. Voici un peu plus de vingt ans, quand le comité paroissial et le comité des fêtes s'activaient pour sauver les églises de Poggiolo, le chasublier fut vidé des chasubles, surplis et aubes qui s'y trouvaient encore. Certains étaient en lambeaux, grignotés par les rats, d'autres étaient simplement très sales. Il semblerait que la grande partie ait été brûlée.

 

De quand date ce meuble? Il n'est pas mentionné de chasublier dans l'inventaire de 1905. Le style très "Arts Déco" des poignées des portes et des tiroirs peut laisser supposer qu'il a été construit entre les deux guerres mondiales.

 

Solution de la devinette: le meuble mystérieux

 

Il faut bien reconnaître qu'il n'est pas de grande valeur artistique.

 

Il n'en est pas de même pour le chasublier du couvent de Vico.

Situé évidemment dans la sacristie, il datant de 1664. Réalisé sur place par un franciscain ébéniste venu de Corte, appelé Paolo Bonagiunta ou Fra Bonaventura de Perelli, il est conçu pour les ornements sacerdotaux et les objets de culte nécessaires pour 7 prêtres ; dans l’écu les armes des Franciscains.

 

Solution de la devinette: le meuble mystérieux
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Présentation

  • : Le blog des Poggiolais
  • : blog consacré à Poggiolo, commune de Corse-du-Sud, dans le canton des Deux-Sorru (autrefois, piève de Sorru in sù). Il présente le village, ses habitants, ses coutumes, son passé et son présent.
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Qu'est-ce que ce blog?

Accroché à la montagne, pratiquement au bout de la route qui vient d'Ajaccio et de Sagone, POGGIOLO est un village corse de l'intérieur qui n'est peut-être pas le plus grand ni le plus beau ni le plus typé. Mais pour les personnes qui y vivent toute l'année, comme pour celles qui n'y viennent que pour les vacances, c'est leur village, le village des souvenirs, des racines, un élément important de leur identité.
POGGIOLO a une histoire et une vie que nous souhaitons montrer ici.
Ce blog concerne également le village de GUAGNO-LES-BAINS qui fait partie de la commune de POGGIOLO.
Avertissement: vous n'êtes pas sur le site officiel de la mairie ni d'une association. Ce n'est pas non plus un blog politique. Chaque Poggiolais ou ami de POGGIOLO peut y contribuer. Nous attendons vos suggestions, textes et images.
Nota Bene: Les articles utiliseront indifféremment la graphie d'origine italienne (POGGIOLO) ou corse (U PIGHJOLU).

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Artisans, inscrivez-vous pour le marché du 1er mai au couvent de Vico (06-46-50-33-60)

 

REPAS SANGLIER A SOCCIA

 

VACANCES SCOLAIRES:

du samedi 27 avril au lundi 13 mai.

Début des vacances d'été: samedi 6 juillet.

La météo poggiolaise

Pour tout savoir sur le temps qu'il fait et qu'il va faire à Poggiolo, cliquez sur LE BULLETIN METEO

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