Ce grand meuble n'est pas connu par de nombreux Poggiolais. Il a pourtant joué un grand rôle pour de nombreuses cérémonies religieuses.
Mais il a été reconnu rapidement sur la photo publiée hier par Joël CALDERONI, Guy TRAMINI, Maryse MORETTI et Bernadette PIETRI. Félicitations pour eux!
En effet, il se trouve dans la sacristie de l'église Saint Siméon, là où le prêtre se préparait avant le début de la messe.
Le prêtre revêtait les habits liturgiques qui étaient posés bien à plat dans les tiroirs de ce meuble qui est un chasublier.
Pour les diverses cérémonies et suivant le moment de l'année, les vêtements utilisés ne sont pas les mêmes. Il en faut donc un certain nombre. De plus, il est préférable de bien les poser à plat, et non pas de les suspendre sur des cintres, surtout quand ils sont décorés de fils d'or ou d'argent.
Mais on peut ouvrir les tiroirs maintenant: ils sont vides.
Quand il n'y eut plus de curé résident dans la paroisse et quand les messes furent de plus en plus rares dans "l'église d'en haut", le chasublier fut oublié. Voici un peu plus de vingt ans, quand le comité paroissial et le comité des fêtes s'activaient pour sauver les églises de Poggiolo, le chasublier fut vidé des chasubles, surplis et aubes qui s'y trouvaient encore. Certains étaient en lambeaux, grignotés par les rats, d'autres étaient simplement très sales. Il semblerait que la grande partie ait été brûlée.
De quand date ce meuble? Il n'est pas mentionné de chasublier dans l'inventaire de 1905. Le style très "Arts Déco" des poignées des portes et des tiroirs peut laisser supposer qu'il a été construit entre les deux guerres mondiales.
Il faut bien reconnaître qu'il n'est pas de grande valeur artistique.
Il n'en est pas de même pour le chasublier du couvent de Vico.
Situé évidemment dans la sacristie, il datant de 1664. Réalisé sur place par un franciscain ébéniste venu de Corte, appelé Paolo Bonagiunta ou Fra Bonaventura de Perelli, il est conçu pour les ornements sacerdotaux et les objets de culte nécessaires pour 7 prêtres ; dans l’écu les armes des Franciscains.